Aux délices de la Torah

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Lorsque l’on donne à la tsédaka, Hachem écoute davantage nos prières

+ Lorsque l'on donne à la tsédaka, Hachem écoute davantage nos prières :

-> Nos Sages (Yébamot 62a) disent : "Lorsque l'on prête de l'argent à un pauvre dans le besoin, il est dit à son sujet : 'Il appellera et Hachem répondra' (Yéchayahou 58,9).

Le rav Ména'hem Mendel de Rimanov demande pourquoi la guémara se réfère à "un pauvre dans le besoin". Chaque pauvre n'est-il pas dans le besoin?
Il répond que l'intention de la guémara est qu'il s'agit de celui qui donne au pauvre, qui est dans le besoin.
Cela signifie que quelqu'un qui a un besoin et qui donne de l'argent à un pauvre, alors Hachem entendra ses prières et l'aidera.

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-> Il est rapporté (Kéter Roch - siman 153) que le rav 'Haim de Volozhin dit au nom de son rabbi, le Gaon de Vilna, que toute personne qui donne un maaser (un dixième) de ses gains à la tsédaka (charité) sera protégée de tout mal, et que toute personne qui donne un 'hamech (un cinquième) de son revenu à la tsédaka est assurée de devenir riche et d'atteindre un niveau élevé de bita'hon.

-> Au-delà de cette assurance du Gaon de Vilna, n'oublions pas la promesse d'Hachem à propos de la mitsva de donner le maaser : "Et mettez-moi à l'épreuve avec ceci ... si Je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverse pas pour vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour y suffire" (Mala'hi 3,10).

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-> Le verset déclare : "Asser té'acher" (Réé 14,22).
La charité est vecteur d’enrichissement selon nos Sages (guémara Taanit 9a ; Shabbath 119a) : Donnez le maasser afin de vous enrichir (acher bichvil chétit'acher).
On peut noter une allusion à cela : en prenant les lettres précédant celles du mot “כסף = argent” on trouve “עני = un pauvre”. Le י avant le כ, le נ avant le ס et le ע avant le פ. Cela suggère que l’argent viendra justement après avoir donné au pauvre, donc que la charité enrichit.

-> Nos Sages (Baba Batra 25b) disent aussi : "Si quelqu'un veut devenir riche, il doit donner son argent".

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-> Le séfer Torat haMidot (Tsédaka) rapporte que le rav Moché Leib de Sassov a un jour donné beaucoup de tsédaka à un homme qui était connu pour être un terrible fauteur. Il lui donna tout l'argent qu'il possédait jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus rien. Les habitants de la ville lui demandèrent : "Rabbi, pourquoi as-tu donné tout ton argent à cet homme racha?".
Il répondit : "Moi non plus, je ne suis pas aussi bon que je devrais l'être. Comment puis-je attendre quoi que ce soit d'Hachem? Mais si je donne de la tsédaka à une personne racha, Hachem me traitera de la même façon et sera bon envers moi, même si je ne le mérite pas".

[nous devons faire attention à ne pas donner de l'argent à une personne qui va en faire mauvais usage, qui n'en a absolument pas besoin, mais sinon il vaut mieux donner (même si la personne n'est pas top top) en témoignant ainsi à Hachem que nous aimons chacun de ses enfants (juifs), que de même qu'on n'est pas trop regardant en donnant à autrui, alors de même qu'Hachem ne soit pas trop regardant sur notre comportement en nous comblant du meilleur. ]

Par notre ‘hessed, Hachem accomplit ce qu’on décrète

+++ Par notre 'hessed, Hachem accomplit ce qu'on décrète :

Il répondit : "Je suis un serviteur d'Avraham et Hachem a beaucoup béni mon maître" ('Hayé Sarah 24,34-35)

-> Le séfer Imré Noam écrit que nous voyons dans ce verset qu'en faisant du 'hessed, on peut atteindre un niveau équivalent à "un tsadik décrète et Hachem accomplit".

Cela ressemble à ce qui est écrit : "Celui qui fait preuve de bienveillance à l'égard d'un pauvre prête à Hachem, qui paie à chacun son dû" (Michlé 19,17).
Nos Sages (guémara Baba Batra 10a) disent à propos de ce verset que si une personne prête de l'argent à un pauvre qui est dans le besoin, c'est comme si elle prêtait de l'argent à Hachem.
Le verset dit également : "L'emprunteur est un serviteur du prêteur" (Michlé 22:7). Par conséquent, Hachem est "tenu" d'accomplir la volonté du baal 'hessed et de faire ce qu'il ordonne.

C'est ce qui ressort également du récit de la guémara (Béra'hot 7a), où Yichmaël, le Cohen Gadol, a vu le nom d'Hachem, "Aktri-el" (אַכְתְּרִיאֵל יָהּ), qui lui a dit : "Yichmael, mon fils, bénis-moi (bar'héni)".
Le mot "bar'héni" peut également faire référence à un "genou" (comme dans "vé'hol béré'h lé'ha ti'hra, tout genou pliera devant toi). Cela indique qu'Hachem lui disait que parce qu'il était un Cohen Gadol qui faisait du 'hessed, il avait la capacité de faire en sorte qu'Hachem "plie le genou" devant lui, pour ainsi dire, et qu'il accomplisse tout ce qu'il décrétait.

De même, lorsque le verset dit qu'Hachem a béni (béra'h) Avraham, cela peut être compris comme signifiant qu'Hachem a "plié le genou" devant Avraham et a accompli tout ce qu'il a demandé.

Eliezer dit à Bétouel et Lavan qu'il voulait voir si Rivka avait fait du 'hessed, car les actes de 'hessed sont si puissants qu'ils peuvent annuler les décrets divins.
Cependant, avant de dire cela, il commença par expliquer la grandeur d'Avraham. Le verset dit : "Vayomer" (et il dit), je suis un serviteur d'Avraham". Le Zohar('helek 1, 102b) dit que lorsque le mot "vayomer" est utilisé sans dire explicitement qui parle, il s'agit d'une référence à Hachem.
Ainsi, le verset peut être compris comme signifiant que "Hachem a dit qu'Il est un serviteur d'Avraham", car Il a fait tout ce qu'Avraham a décrété par le mérite de son 'hessed, et Il a béni "béra'h" Avraham "avec tout" (bakol), ce qui signifie qu'il a fait tout ce qu'il a demandé.

-> Le Imré Noam note en outre que les mots "vayomer éved Avraham ano'hi" (il répondit : "je suis un serviteur d'Avraham) ont la même guématria de "Aktri-el", ce qui signifie le lien entre les deux histoires qui montrent comment Hachem accomplit ce qu'un tsadik décrète.

Les 2 types de ‘hessed

+ Les 2 types de 'hessed :

 [Eliézer dit à Hachem : ] ... "la jeune fille à qui je dirai : 'Veuille pencher ta cruche, que je boive’ et qui répondra : 'Bois, puis je ferai boire aussi tes chameaux' , puisses-Tu l'avoir destinée à ton serviteur Its'hak et puissé-je reconnaître par elle que tu t'es montré favorable à mon maître!" ('Hayé Sarah 24,14)

-> Le Béer Mayim 'Haïm écrit sur la mitsva de guémilout 'hassadim (faire des actes de bonté ['hessed] ) et dit qu'il y a deux types de personnes qui font du 'hessed.
Le premier type de personne est appelé "baal 'hessed". Nos Sages (Shabbath 104a) décrivent ces personnes comme celles qui courent après les pauvres pour les aider. Leur cœur les pousse à aider ceux qui sont dans le besoin, et ils cherchent constamment autour d'eux des personnes qui ont besoin d'aide afin de leur venir en aide.
À propos de ces personnes, le verset déclare : "Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie" (Michlé 21,21).

Le deuxième type de personne est connu sous le nom de "baal ra'hamim". Cette personne ne court pas après les pauvres pour leur demander s'ils ont besoin d'aide, mais si elle tombe sur une personne qui a manifestement besoin d'aide, elle l'aidera. Elle ne recherche pas les occasions de faire du 'hessed, mais si cela se présentent à elle, elle fait ce qu'elle peut pour aider.

Il y a une grande différence entre ces deux groupes de personnes. Un baal 'hessed aura toujours une maison remplie de personnes bénéficiant de ses largesses, car il se fera un devoir de trouver ceux qui ont besoin d'un repas ou de toute autre forme d'aide.
Un baal ra'hamim, en revanche, peut ne voir personne ayant besoin d'aide, de sorte que sa maison peut être vide d'invités, car il ne prend pas sur lui de sortir et de les trouver.

Nos Sages (Méguila 12b) disent qu'Hachem traite les gens de la même manière qu'ils agissent. Ainsi, Il courra après un baal 'hessed afin de faire du 'hessed pour lui. Même si une telle personne ne prie pas et ne Lui demande pas ses besoins, et même si elle n'est pas consciente de ce dont elle a besoin, Hachem la cherchera et subviendra à ses besoins d'une manière merveilleuse.
En revanche, lorsqu'il s'agit d'un baal ra'hamim, Hachem ne l'aidera que s'il vient à Lui et Lui fait part de ses besoins. Il ne le sollicitera pas sans qu'il ne lui demande de l'aide.

Une autre différence est que si un baal ra'hamim est approché par un pauvre qui lui demande un dollar ou deux, il se sentira mal pour lui et lui donnera ce qu'il demande. Un baal 'hessed, en revanche, ira bien au-delà. Comme il veut faire le plus de 'hessed possible, il donnera au pauvre bien plus qu'un dollar ou deux.
Avraham Avinou était un baal 'hessed. Tout au long de sa vie, il a multiplié les occasions d'accueillir des invités et de les aider de toutes les manières possibles. Il s'asseyait à la porte de sa tente (Vayéra 18,1) afin de trouver des invités pour lesquels il pourrait faire du 'hessed (Baba Métsia 86b).
Puisque telle était sa vision de la vie, il mit Rivka à l'épreuve pour voir si elle était elle aussi une baalat 'hessed et si elle était digne de rejoindre sa famille. Il dit à Eliézer de lui demander un peu d'eau pour voir si elle offrirait plus que cela, ce qui serait un signe qu'elle est une vraie baalat 'hessed.

La principale façon d'atteindre le roua'h hakodech (esprit saint) est d'avoir la kavana en récitant chaque bénédiction sur la nourriture ou la boisson. Ce faisant, on détruit la klipa impure qui se trouve dans la nourriture que l'on s'apprête à manger et qui peut nuire à celui qui la mange.
En disant une bénédiction sur la nourriture avec kavana, on enlève la klipa et on purifie la nourriture, qui devient alors une source de sainteté pour nous.
[Arizal - rapporté par le rav 'Haïm Vital (chaar Roua'h haKodech 34,2) ]

Celui qui a une émouna sincère ne connaître pas le Guéhinam

+ Celui qui a une émouna sincère ne connaître pas le Guéhinam :

-> Le séfer Avkat Rochlim (chap.12, ot 41) rapporte qu'une fois, lorsque le Yessod ha'Avoda de Slonim était assis à sa table, il se mit à parler longuement sur les punitions qu'une âme peut subir au Guéhinam.
Il dit alors : "Celui qui a la émouna en Hachem ne sera pas au Guéhinam. En effet, l'ange chargé du Guéhinam le jettera dehors car il peut éteindre tous les feux qui s'y trouvent avec ses larmes".

Un baal téchouva fournit à Hachem deux fois plus de plaisir que ce qu'Il peut avoir de l'avoda (service Divin) des tsadikim.
[Méor Enayim - paracha Toldot]

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-> "Là où se tient un baal téchouva, même un tsadik parfait ne peut se tenir" (guémara Béra'hot 34b)

La bonté permet d’expier nos fautes comme le Temple

+ La bonté permet d'expier nos fautes comme le Temple :

"Its'hak sortit pour prier dans les champs vers le soir ... Il vit, et voici que des chameaux s'approchaient" ('Hayé Sarah 24,63)

-> Le Séfer Divré Israël enseigne que lorsqu'il est dit que Its'hak est allé pour "prier dans les champs vers soir", cela signifie qu'il est allé pour réciter des prières sur la destruction du Temple et l'obscurité de l'exil.
Selon le midrach (Yalkout Hochéa - rémez 522) : "Rabbi Yo'hanan ben Zakaï se promenait un jour à Jérusalem et Rabbi Yéhochoua marchait derrière lui. Ils virent les ruines du Temple et Rabbi Yéhochoua dit : "Malheur à nous que la maison, le lieu où nos fautes ont été expiées, ait été détruit".
Rabbi Yo'hanan lui dit : "Mon fils. Ne vous sentez pas mal. Il y a une autre façon de de recevoir l'expiation (de nos fautes). Qu'est-ce que c'est? La guémilout 'hassadim" (faire des actes de bonté).

Its'hak sortit vers le soir pour prier Hachem et il pleura sur la destruction du Temple, où le peuple juif recevait l'expiation de leurs fautes. Il s'inquiétait de savoir comment nous recevrions l'expiation après avoir été envoyés en exil (en l'absence du Temple).
C'est alors qu'il leva les yeux et vit des "guamalim" (des chameaux), qui venaient vers lui. Cela peut être compris comme signifiant qu'il a vu la guémilout 'hassadim" et il compris qu'elle a le pouvoir d'apporter l'expiation (le pardon de nos fautes), tout comme les sacrifices pouvaient le faire auparavant.
Cela l'a amené à être apaisé.

L’humilité adoucit la Rigueur Divine

+ L'humilité adoucit la Rigueur Divine :

Le rav Ouri Sterlisk (Imré Kodech - ot 35) déclare que lorsque on est très humble et qu'on méprise le trait de l'orgueil, par cela on adoucit tous les tous les jugements qui nous affectent.
Même s'il semble n'y avoir aucun moyen pour supprimer un décret sévère (qui est sur nous), Hachem Lui-même va l'annuler.
Même si des pensées orgueilleuses s'immiscent parfois dans notre esprit contre notre gré, on sait au Ciel qu'on ne les veut vraiment pas, car notre véritable désir est de de rester humble et modeste.
En conséquence, Hachem adoucit nos jugements (la Rigueur Divine qui est sur nous).

Hachem a choisi le peuple juif en raison de l'étincelle de spiritualité qui réside dans chaque âme juive.
Chaque juif a l'obligation d'attiser cette étincelle et de la nourrir par des mitsvot et de bonnes actions.
Cette étincelle intérieure, qui provient d'Avraham, est présente chez tous les juifs, même ceux qui s'éloignent du judaïsme. Hachem la protège pour qu'elle ne s'éteigne pas ; c'est la signification du titre "Magen Avraham" (le bouclier d'Avraham).
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5635]

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-> Nos Sages enseignent que les générations passant, il y a de moins en moins de sainteté dans le monde et les âmes (néchamot) sont moindres, faisant qu'on attend moins d'un juif (une toute petite chose passée devient une grande chose aux yeux d'Hachem).
Le rav Sim'ha Bounim de Pschisha affirme que plus les générations passent dans l'Histoire, plus la nékouda en chaque juif est importante et pure.
[la nékouda est cette partie de l'âme qui n'est pas impacté par les actions négatives, et qui reste toujours en un juif même s'il fait les pires choses. Cela fait qu'un juif est toujours aimé d'Hachem, et qu'il a toujours une possibilité de remonter spirituellement. ]

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[ "Magen Avraham" = d'une certaine façon, la première bénédiction de la Amida nous rappelle que même si nous sommes le "pire" des juifs, descendu plus bas que bas, nous avons toujours cette étincelle pure (nékouda) de sainteté, faisant que notre prière est importante, appréciée et écoutée par Hachem.
Et comme nous venons de le voir, l'avantage des dernières générations est que leur partie d'âme qui reste toujours pure est de plus en plus importante, ce qui fait que tout juif est encore plus sublime et aimé aux yeux d'Hachem, surtout relativement à l'obscurité accrue de l'exil du monde environnant. ]

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-> "Et les cœurs des pères seront rendus aux fils" (Mala'hi 3,24).
Ce verset peut être compris comme une promesse qu'Hachem ramènera les enfants juifs au niveau spirituel de leurs pères.
[Sfat Emet - Pessa'h 5658 ]

[Magen Avraham = notre yétser ara cherche à nous faire désespérer spirituellement (pour nous pousser à se satisfaire d'une avodat Hachem au rabais).
En prononçant la première bénédiction de la Amida (magen Avraham), on se souvient de la promesse d'Hachem de nous ramener à nos parents, dont Avraham est le Père de chaque juif. Et oui, chaque juif, aura cette immense honneur de revenir au niveau phénoménal des Patriarches, tâchons d'en être fier et de faire honneur à cela! ]

Le troisième des 10 Commandements stipule que : "lo tissa ét chem Hachem Eloké'ha lachav" (tu ne porteras/élèveras pas le nom d'Hachem, ton D., en vain - Yitro 20,6).
Le nom d'Hachem est ancré dans l'âme de chaque juif, et il est de notre devoir de l'éveiller (pour le bien) plutôt que de gaspiller notre potentiel de grandeur spirituelle (l'élevant en vain).
[Sfat Emet - Shavouot 5636 ]

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-> Hachem a dit à Avraham de quitter sa patrie et de se rendre dans le pays qu'Il lui montrerait (Lé'h Lé'ha 12,1).
En réalité, ce message ne s'adressait pas seulement à Avraham ; Hachem appelle continuellement chaque juif, à chaque génération : "Laissez derrière vous vos errements et revenez à Moi."
Hélas, nous nous laissons distraire par les tentations du monde et n'écoutons pas cette voix intérieure, même si nous savons qu'elle est là.
Avraham (et les tsadikim de tous les temps) était suffisamment sensible pour entendre clairement le message d'Hachem et y prêter attention. Chaque juif a le potentiel de cultiver la même sensibilité en lui-même, si seulement il en fait l'effort.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5632 ]