Le 'Hidouché haRim explique la raison pour laquelle nous l'appelons "Torah chébéal pé", plutôt que "Torah chébapé". Il dit que c'est pour apprendre à celui qui étudie la Torah qu'il doit être le "baalim" (propriétaire) de sa bouche.
Si quelqu'un prive sa bouche de parole en s'abstenant de parler inutilement et en ne prononçant que des paroles saintes, il sera vraiment heureux.
[Noam Elimélé'h - Likouté Shoshana ]
=> le silence créé la joie!
"Le Créateur [Hachem] se préoccupe de nos besoins plus que nous ne le faisons nous-même.
Il met en place seulement ce qui est pour notre bien ultime, avec une perception qui est infiniment supérieure à la nôtre."
['Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon]
"Chaque jour, D. pleure sur ceux qui peuvent étudier la Torah, mais ne l'étudient pas"
[guémara 'Haguiga 5b]
Rav Galinsky disait : "Nous faisons pleurer D., et nous continuons notre chemin comme si de rien n'était!"
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-> "Car il a méprisé la parole de Hachem ... cette personne sera certainement retranchée , sa faute est sur elle" (Bamidbar - Chéla'h Lé'ha 15,31).
Nos Sages (guémara Sanhedrin 99a) enseignent que cela fait référence à quelqu'un qui est capable d'étudier la Torah, mais ne le fait pas.
-> On parle un petit peu durant notre moment d'étude, et alors?
Le 'Hazon Ich disait que cela révèle qu'un homme n'a pas conscience du trésor phénoménal qui est devant lui.
Il ne comprend pas que lorsqu'il s'assoit pour étudier, D. s'assoit également pour étudier avec lui (Tana débé Eliyahou Rabba 18).
Il ne réalise pas que lorsqu'il s'arrête d'étudier, il perd l'éternité.
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-> "Rabbi Lévi a dit : Toute personne qui s'arrête d'étudier la Torah et s'occupe par des paroles vaines, on lui fera manger des charbons chauds"
[guémara 'Haguiga 12b ; guémara Avoda Zara 3b]
Le midrach (Béréchit Rabba 98,19) précise que même s'ils ne sont pas chauds de l'extérieur, ils brûlerons de l'intérieur.
Ceci est une punition mesure pour mesure de son comportement.
-> Le Maharal Diskin explique qu'une partie de la punition est qu'ensuite il n'y a plus de goût dans bouche.
Même si l'on mange des choses très bonnes et agréables, cela n'aura aucun goût pour nous, à cause des charbons que nous avons mangés auparavant.
=> C'est le véritable problème de ceux qui s'interrompent dans leur étude de la Torah pour des discussions inutiles : on détruit toute la jouissance et le plaisir de l'étude de la Torah.
Après avoir parlés pour rien, nous perdons notre goût pour la Torah.
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-> Selon le Yalkout Chimoni (Yirmiya 13,292), la négligence de l'étude de la Torah (bitoul Torah) fait partie des 3 choses pour lesquelles D. pleure chaque jour.
"Il n'y a pas de perte pire, que la perte de temps"
[Midrach Shmouel - Avot 5,23]
én avéda kaavédat azman
-> Un homme s'inquiète de perdre son argent, mais pas de perdre ses jours, qui eux ne reviendront jamais.
[Ibn Ezra]
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-> Juste avant de mourir le 'Hatam Sofer a affirmé sur lui-même : "Aussi longtemps que j'étais dans ce monde, je n'ai pas perdu une seule seconde!"
[Shné Bo'er baEich - p.113]
[le 'Hatam Sofer appréciait tellement le cadeau Divin de pouvoir vivre à chaque seconde, qu'il avait comme priorité de ne jamais le perdre!]
-> "Les êtres humains deviennent tellement habitués à l'obscurité qu'ils en viennent à penser que c'est en vérité la lumière.
Mais à 'Hanoucca, nous pouvons voir ce qu'est la véritable "lumière"."
[Le Rabbi de Loubavitch]
-> "Ce n’est pas Yéhouda haMaccabi qui vainquit Antiochus, mais c’est la flamme qui brille dans les cœurs juifs, c’est elle qui eut raison du faste mensonger et de la luxure prônés par la culture grecque."
[le Shem miShmouel]
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+ Les lettres du mot : 'Hachmonaïm (חשמנאים) représentent les mitsvot que les Grecs ont voulu anéantir, et qui ont été restaurées par les 'Hachmonaïm :
-> le Roch 'Hodech (ח = חודש) ;
-> le Shabbath (ש = שבת) ;
-> la brit mila, la circoncision (מ = מילה) ;
-> la nidda, les lois de pureté familiale (נ = נידה) ;
-> l'Aroussa, le décret contre les jeunes filles juives fiancées, qui devaient rendre visite au gouverneur étranger avant leur nuit de noces (א = ארוסה) ;
-> le yi'houd Hachem, renvoyant aux énormes efforts des Grecs afin d'effacer l'unicité de Hachem (י = יחוד ה) ;
-> la mézouza (מ = מזוזה).
+ "Il vit, et voici un puits ... c'est de ce puits ... sur l'ouverture du puits ..." (Vayétsé 29,2)
+ "... sur l'ouverture du puits ... sur l'ouverture du puits" (Vayétsé 29,3)
+ "... de dessus l'ouverture du puits ..." (Vayétsé 29,8)
+ "... de dessus l'ouverture du puits ..." (Vayétsé 29,10)
Le Baal haTourim fait remarquer que le mot : "béér" (un puits - באר) est mentionné ici un total de 7 fois, allusion aux 7 personnes qui montent à la Torah chaque Shabbath, puisqu'un puits d'eau représente la Torah.
La Torah fait référence à 3 personnes qui ont rencontré leur âme sœur autour d'un puits : Yaakov (יעקב), Eliézer (אליעזר) et Moché (משה), dont l'acronyme forme le mot araméen pour : "l'eau" (maya - מיה).
Les 3 grands personnages qui ont écrit la Torah sont :
-> Moché (משה), qui a écrit le 'Houmach ;
-> Rabbi Yéhouda haNassi, qui a compilé les Michnayot ;
-> Rav Ashi, qui a contribué à mettre par écrit la Guémara.
L'acronyme de ces 3 noms (משה et יהודה et אשי), forme également le mot : "eau" (maya - מיה).
=> L'eau représente la Torah, et un juif sans Torah est comme un poisson hors de l'eau.
Source (b"h) : dvar Torah du petit-fils de Rabbi Yits'hak Zev (dans son TNT)
" J’ai apaisé et fait taire mon âme, tel un nourrisson sur le sein de sa mère, tel un nourrisson, mon âme est calme en moi."
[Téhilim 131,2]
Le Gaon de Vilna (Divré Eliyahou) explique qu'un bébé se sent toujours dans les bras de sa mère, et où qu'il soit, il est toujours en sécurité.
Une fois qu'il a été nourri, il se sent totalement content, et ne se soucis pas du prochain repas (maman est là, et sera toujours là pour moi!).
Rabbi Ephraïm Wachsman prend l'exemple extrême d'un bébé dans un wagon amenant les juifs à Auschwitz.
Alors que tous les juifs sont abattus, le bébé est plein de joie, bien au chaud dans les bras de sa mère, totalement insouciant du danger imminent.
=> De même, une personne qui a confiance en D., quelque soit la situation sera sereine, car elle est dans les bras de son papa Hachem.
(Hachem li vélo yira : D. est avec moi, je n'aurai pas peur - Téhilim 118,6).
[Le roi David dit : "Quand bien même j'irai dans une vallée de ténèbres, je ne craindrai pas le mal car Tu es avec moi" (Téhilim 23,4)]
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-> Rav ‘Haïm Chemoulévitch (Si’hot Moussar 5733) rapporte la parabole suivante : un homme faisait un long voyage. De temps à autre, on lui demandait : "Où êtes-vous hébergé?"
Et il répondait alors : "Dans tel ou tel endroit, dans telle ville, à tel carrefour", donnant chaque fois une réponse différente.
En revanche, si on posait la même question à propos d’un nourrisson dans les bras de sa mère, on obtiendrait en permanence la même réponse : "il est dans les bras de sa mère", quelle que soit l’étape de leur voyage.
Il en est de même d’un homme qui vit avec une foi intègre en Hachem et qui place en Lui toute sa confiance : il est en permanence dans les bras de son Père céleste.
-> On demanda un jour au Gaon de Vilna : "Comment doit être la confiance en D. (le bita’hon)?"
Et il répondit :
"Le roi David nous l’a déjà expliqué dans le verset des Téhilim (131,2) : "Au contraire, j’ai apaisé et fait taire mon âme, tel un nourrisson sur le sein de sa mère, tel un nourrisson, mon âme est calme en moi".
Le bita’hon doit être comme la confiance du nourrisson qui ne se préoccupe pas de se procurer de la nourriture, sachant que sa mère le nourrira toujours à satiété et s’occupera de tous ses autres besoins.
Nous devons, nous aussi, faire disparaître toute inquiétude et toute crainte du lendemain et nous reposer entièrement sur notre Père céleste [Hachem], convaincu qu’Il pourvoira rapidement à tous nos besoins."
-> Le rav Pinkous rapporte une autre allusion à ce verset (dans son ouvrage consacré aux Téhilim) :
naturellement, tant qu’un nourrisson est petit, sa mère se dépêche de s’occuper de lui à chaque fois qu’il pleure. Elle vient voir immédiatement comment il va et de quoi il a besoin.
Dès qu’il grandit un peu, elle n’est autant inquiète que lorsqu’il se cogne.
Après un an ou deux, elle ne se hâte vers lui que lorsqu’il tombe et reçoit un coup sérieux.
La raison de cette évolution est que, plus l’enfant est petit, plus il dépend de la bonté que sa mère lui prodigue. Car il n’a alors aucun moyen de pourvoir à ses propres besoins. Plus il grandit, se renforce et peut se débrouiller par lui-même, moins sa mère se sent responsable de lui.
Il en est de même dans notre relation avec Hachem : à celui qui se repose sur Lui avec le sentiment profond de ne rien pouvoir faire seul et n’espère qu’en Lui, Hachem se dépêche de venir en aide de la meilleure manière possible.
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S'inquiéter à outrance, c'est rejeter l'idée que D. gère tout et peut tout faire dans ce monde, c'est penser que c'est uniquement nous qui avons une incidence sur notre futur, mettant de côté D.
Ainsi, assumons le fait d'être dans une situation de totale dépendance de D., bien au chaud dans ses bras, car on ne peut que y gagner en qualité de vie (plus serein), et dans la vie elle-même (pluie de bénédictions).
=> A l'image d'un bébé, crions (prions) à D., et Il ne pourra alors rien nous refuser.
C'est ainsi que même dans ses moments les plus difficiles, le roi David s'exclame : "Je m'allonge et m'endors [facilement], je me lève [avec confiance] car D. me soutiendra" (Téhilim 3,6)
Le monde n'est pas sans propriétaire, et en tant que fils unique de D., plein de miséricorde, d'amour infini envers moi, je n'ai rien à craindre ...
Même si je ne comprends pas le trajet, même s'il y a parfois des turbulences, je sais que c'est mon papa Hachem qui pilote l'avion de ma vie, et qu'Il prend le meilleur chemin possible.
Hachem dit à Moché : "Est-ce que le bras de D. est trop court?" (Bamidbar - Béaaloté'ha 11,23)
-> "Ouvre la bouche [pour demander], et Je comblerai [ta requête]" (Téhilim 81,11)
Rachi d'expliquer que D. souhaite que nous ouvrons notre bouche afin de demander tout ce que notre cœur désire.
Rav 'Haïm Shmoulévitch (Si'hot Moussar) fait remarquer que plus on prend conscience que notre aide ne peut venir que de D., qu'Il peut tout nous donner, en se tournant à chaque fois par la parole, de tout cœur, vers Lui, alors plus notre prière aura de la valeur et sera importante aux yeux de D.
[Plus on dira à D. combien on compte sur Lui, plus Il nous exprimera combien on compte pour Lui en nous couvrant de bénédictions]
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-> "J'ai créé ce peuple, pour Moi, afin qu'il proclame Ma gloire" (Yéchayahou 43,21)
-> "Il y a un décret faisant que D. a de la compassion pour chaque personne qui l'implore"
[le Rambam]
Nos Sages (guémara Béra'hot 63a) enseignent que même un voleur, qui est sur le point de voler, s'il appelle D. à l'aide, il sera répondu.
Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik) dit que puisqu'il témoigne de la confiance en D., en Lui demandant de l'aide pour réussir à voler, il mérite alors l'assistance divine.
-> "C'est testé et prouvé, qu'une prière pour la spiritualité est toujours accomplie"
[rav Yisraël Salanter - citée par le rav Eliyahou Dessler]
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-> Toute chose peut s'accomplir par la prière.
Rav Chimchon Pinkous (Shéarim béTéfila) dit que même si une personne mérite une certaine bénédiction ou délivrance, elle ne l'aura pas tant qu'elle ne l'aura pas demandé.
C'est le système que D. a mis en place, car il veut que nous nous tournons vers Lui par la prière.
[Qu'est-ce qui est plus important : l'objet obtenu par la prière ou bien le fait que nous devenons plus proche, plus lié à D., après avoir mis tous nos espoirs en Lui?]
-> La guémara (Kiddouchin 29b) enseigne que toute chose qui a été obtenue suite à la prière n'est pas considéré comme un miracle.
Ainsi, on n'utilise aucun de nos mérites en demandant une chose à D.
[Ne pas oser demander à D., pour ne pas se sentir endetter/redevable, c'est nier le fait que nous avons déjà une dette infinie à Son égard (nous ne pouvons rien, nous ne sommes rien sans Lui!, ...). ]
"Une personne pour laquelle D. a fait un miracle n'en a pas conscience"
[guémara Nidda 31b]
-> "Chaque jour, beaucoup de miracles ont lieu pour un juif, mais il ne s'en rend pas compte"
[Yaarot Dévach -1,1]
Rabbi Yonatan Eibeshutz y ajoute que c'est pour cette raison que 3 fois par jour nous disons : "Merci ... pour tous les miracles que Tu as fait pour nous chaque jour" (modim ... al niché'ha chébé'hol yom imanou).
-> "Louez D. car il est bon ; car éternelle est sa bonté" (Téhilim 106,1 - Odou lachem ki tov, ki léolam 'hassdo)
Le Sfat Emet ('Hanouca 1899) explique que bien que nous devons louer D. (odou lachem), sa bonté est éternelle, car en tant qu'humain nous ne pouvons voir qu'une partie minuscule de toutes les bontés que D. nous octroie en permanence.
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+ Quelques Téhilim ...
-> "Le monde est construit par la bonté [de D.]" (Téhilim 89,3)
-> "La bonté de D. emplit la terre" (Téhilim 33,5)
-> "D. est bon envers tous et Sa miséricorde [s'étend] à toutes Ses créatures" (Téhilim 145,9)
-> "D. [est pour moi comme] un berger, je ne manquerai de rien" (Téhilim 23,1)
-> "La bonté de D. est constamment là" (Téhilim 52,3)