Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lot s'éloigna de l'orient et ils se séparèrent l'un de l'autre" (Lé'h Lé'ha 13,11)

-> Rachi cite l'explication de nos Sages de ce verset : Il s'est éloigné du précurseur du monde. Il dit : "Je ne veux ni d'Avram ni de son D.".

Le Beit Israël observe que nous recevons ici une leçon sur l'importance de la émounat tsadikim, la foi dans nos tsadikim.
Tant que Lot était fidèle au tsadik de sa vie, Avram, sa foi en D. était saine. Pourtant, lorsqu'il a rompu sa relation avec Avram, sa relation avec D. a également été rompue.
[Likouté Yéhouda - p.112 ]

L’interdiction de prononcer des paroles banales dans une synagogue

Yaakov dit : "Que ce lieu est redoutable! Ceci n'est autre que la maison de Hachem" (Vayétsé 28,17)

-> Le Chlah haKadoch écrit à propos de ce verset :
" Yaakov fut effrayé et dit : "Comme cet endroit est redoutable!"
Lorsqu'une personne se trouve dans un lieu saint (ex: une synagogue), il convient qu'elle se tienne dans la crainte et l'effroi et qu'elle respecte sa sainteté. Elle doit sentir la crainte du Ciel sur elle en ce qui concerne ce qu'elle dit, pense et fait.
Par conséquent, celui qui prononce des paroles banales (paroles ordinaires, non spirituelles, non vitales/nécessaires) dans un beit midrach (lieu d'étude de Torah) ou une beit knesset (synagogue), même si ce n'est pas le moment d'étudier ou de faire la prière, rejette la crainte du Ciel sur lui et cela est interdit. "

"Lorsque vous ouvrez la bouche, faites très attention à votre langue. Tout comme vous surveillez l'or, l'argent et les pierres précieuses dans un coffre-fort à double serrure dans votre chambre, vous devez surveiller vos paroles.
Si quelqu'un fait cela, il fera beaucoup pour être capable de prier avec kavana. La raison principale pour laquelle les gens ne peuvent pas avoir de kavana est à cause des mots inutiles qu'ils ont instillés dans leurs cœurs.
Et le silence est également une grande "barrière" à garder dans yirat chamayim parce qu'il est impossible de craindre d'Hachem si l'on a un cœur rempli de mots vides.
Cela est d'autant plus vrai si l'on prononce beaucoup de paroles inutiles avant la prière. Celui qui agit ainsi se fait du tort à lui-même. Lorsqu'il fera la prière, il aura dans la tête beaucoup de pensées frivoles qui l'empêcheront de se concentrer".

[séfer Or'hot Tsadikim - chaar Hachtika ]

Un vrai tsadik ne voit pas le mauvais chez autrui

-> Le Méor Enayim (paracha 'Houkat) cite le Baal Chem Tov disant qu'un vrai tsadik ne voit pas de faute chez les les autres. Si quelqu'un voit le mal chez les autres, c'est le signe qu'il n'est pas un véritable tsadik.
Il compare cela à quelqu'un qui qui se regarde dans un miroir. S'il voit un visage sale, cela signifie que son propre visage est sale. S'il voit un visage propre, sans tache, cela signifie que son propre visage est propre. De même, si l'on voit le mal chez les autres, c'est parce qu'on y voit nos propres défauts.

De même, il explique le verset : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), comme signifiant : de la même manière que l'on ne se détesterait pas si on reconnaissait un défaut en nous, de même on ne devrait pas avoir de sentiments négatifs envers son prochain, même si l'on voit un défaut en lui.

Il conclut par une allusion au verset : "Qui est l'homme qui désire la vie, il aime jours pour voir le bien" (Téhilim 34,13). Cela peut être compris comme signifiant que celui qui vit la vie d'un tsadik (ou veut tendre vers l'exemplarité d'être un tsadik) désire ne voir que le bien chez ses ses semblables.

Les coutumes de nos Patriarches sont Torah.
À Hanoucca, les enfants jouent avec une toupis à 4 côtés, sur lequel sont gravées les lettres guimel, chin, noun et hé, qui font référence aux 4 forces différentes qui habitent l'être humain : le physique/matériel [goufani], spirituelle [nafchi], intellectuelle [sikhli] et la force céleste, qui contient tout [hakol].
[Bné Yisa'khar - Kislev 2,25 ]

Diaspora & construction permanente

+ Diaspora & construction permanente :

-> Il ne faut pas construire des maisons en pierre dans la diaspora, la pierre étant un symbole de la permanence, alors que nous devons toujours aspirer à retourner à Sion.

En ce sens, le Chlah HaKadoch (Amoud HaShalom - dernier paragraphe de Soucca) écrot :
"Lorsque je vois le peuple juif construire des maisons de prince, des maisons permanentes dans ce monde (en dehors d'Israël) ... cette construction (en exil) évoque quelqu'un qui opère un divorce entre son esprit et la Délivrance. C'est pourquoi, mes enfants, puisse Hachem veiller sur vous et vous délivrer, si Hachem vous donne l'abondance, construisez des maisons seulement selon vos besoins, sans plus, et ne construisez pas des tours et des murailles par magnificence et par orgueil ; construisez plutôt une demeure en conformité avec votre situation et des pierres pour l'isolement, pour l'étude de la Torah et pour la repentance".

-> De même, le 'Hatam Sofer (sur Yoreh Deah 138) enseigne :
"Quiconque construit dans la diaspora une grande maison en pierre sans nécessité afin de disposer de davantage d'espace et qui désespère de la venue de la Délivrance, sa construction constitue un danger et non un précepte susceptible de le protéger."

<--->

-> En insistant sur l'aspiration à la Délivrance, le Rav Kook se réfère à la

-> La guémara (Shabbath 31a) dit que, lorsqu'une personne meurt et parvient au tribunal céleste, plusieurs questions lui sont posées : "As-tu été honnête en affaires? As-tu consacré régulièrement des moments à l'étude de la Torah? As-tu aspiré à la Délivrance?"

Que signifie "aspirer à la Délivrance?"
Le Ran explique dans son commentaire qu'il s'agit d'aspirer à la réalisation des paroles des prophètes de son vivant. Un juif doit garder un œil sur le Tanakh et l'un sur les principaux titres de l'actualité pour voir comment se concrétisent, de son vivant, les prophéties sur la Délivrance.

De nombreux grands sages, notamment le Ramban, Rabbi Yéhouda Halévi, le Gaon de Vilna et le rav Avraham Kook interprètent cette aspiration comme un désir d'emballer ses livres pour partir vivre en Israël. La Délivrance, c'est le retour à notre vie nationale selon la Torah en Israël.

Qu'est-ce qui confère au peuple juif sa capacité de résistance tout au long de nos années d'exil?
L'aspiration à la Délivrance, c'est-à-dire la délivrance de la diaspora.
Nos prières quotidiennes pour le rassemblement des exilés et la reconstruction de la terre d'Israël nous donnent la force morale de survivre.
Le téhilim (137,5) : "Si je t'oublie Jérusalem", est le lien qui nous maintient ensemble et donne au judaïsme de diaspora sa signification et sa condition.

[ainsi, on nous demandera après notre mort : as-tu aspirer sincèrement à venir vivre en Israël? ]

<--->

-> Les explorateurs dans le désert étaient les dirigeants spirituels des tribus, mais ils n'ont pas su reconnaître la nécessité de vivre en Israël'.
Le Gaon de Vilna enseigne que cette même faute se retrouve dans le peuple juif à chaque génération.

Dans les mots, du Gaon de Vilna (Kol haTor - chap.5) :
"Nombreux sont ceux qui ont commis la faute de "ils méprisèrent le pays bien-aimé" (comme les explorateurs), ainsi que les gardiens de la Torah qui ne savent pas ou ne comprennent pas qu'ils succombent à la faute des explorateurs par plusieurs idées fausses et affirmations vides ; et ils recouvrent leurs idées de l'erreur déjà démontrée que la mitsva d'habiter Israël n'est plus en vigueur de nos jours, opinion dont la fausseté a déjà été dénoncée par les géants du monde, les Richonim et les A'haronim."

<--->

-> "Lorsque, dans notre actuelle existence paisible hors du pays d'Israël, il nous semble avoir trouvé un autre terre Israël et une autre Jérusalem (ex: c'est la petite Jérusalem ici!), c'est pour moi la cause principale, la plus profonde, la plus évidente et la plus directe de toutes les destructions terrifiantes, monstrueuses et inimaginables que nous avons connues dans la diaspora (ex: pogromes, assimilation quotidienne, Shoah, ...)."
[rabbi Yaakov Emden - Sidour Beit Yaakov]

-> "Si un juif pense que Berlin est Jérusalem ... alors une violente tempête le déracinera de son tronc ... une tempête se lèvera et répandra ses vagues grondantes, elle engloutira, détruira et inondera sans pitié".
[Messé'h 'Hokhma]

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/05/30/6452-2

<--->

-> "Dans l'exil, le concept de judaïsme ne trouvera de force véritable que dans la profondeur de son engagement pour la terre d'Israël. Ce n'est qu'en aspirant à la terre d'Israël que le judaïsme de diaspora recevra en permanence ses caractéristiques propres.
L'aspiration à la Délivrance donne au judaïsme de l'exil sa force intérieure ; alors que le judaïsme de la terre d'Israël est la Délivrance elle-même."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.2 ]

-> si l'on souhaite véritablement renforcer le judaïsme en exil, la seule façon durable est de consolider sa relation avec la terre d'Israël.
Cela signifie que l'exil n'a de signification que dans son rapport à Israël. (rav Kook - Orot, Orot haTé'hiya 8 & 28).

<--->

-> La galout est un phénomène transitoire. Une imperfection qui sera réparée. Une punition destinée à prendre fin.
Quels que soient les aspects plaisants que peuvent revêtir certains exils, la vie juive à l'extérieur d'Israël est une situation anormale, une destruction de notre dimension nationale et une malédiction.
En galout, nous souffrons d'une maladie persistante. Notre corps est brisé et spirituellement malade.

A ce sujet, le Gaon de Vilna (Likouté haGra - fin de Safra déTsniouta) dit :
"Depuis la destruction du Temple, notre esprit et notre couronne sont partis et seuls, nous demeurons, le corps sans l'âme. Et l'exil, hors du pays, est une tombe.
Les vers nous entourent et nous n'avons pas le pouvoir de nous sauver. Ce sont les idolâtres qui dévorent notre chair. Partout, se sont dressées de grandes sociétés et des yéchivot, jusqu'à ce que le corps pourrisse et que les os soient dispersés sans cesse. Cependant, il demeure toujours quelques os, les talmidei 'hakhamim de la nation d'Israël, les piliers de notre corps, jusqu'à ce que même ces os pourrissent et qu'il ne reste qu'un rebut rance qui se désintègre en poussière, notre vie se transforme en poussière."

<--->

-> Le rav Samson Raphaël Hirsch (lettre 16) écrit : "la vie nationale indépendante d'Israël ne fut jamais l'essence ou la finalité de notre existence en tant que nation mais seulement un moyen de remplir notre mission spirituelle."

<--->

-> L'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un. [Zohar - Vayikra 73a ]
-> La Torah, le peuple juif et la terre d'Israël, ces réceptacles de sainteté, sont unis dans leur essence. [ rav Avraham Kook ]
(par ailleurs : Israël, la Torah et Hachem ne font qu'un).

-> Nous ne vivons véritablement qu'en tant que Klal (peuple juif, comprenant toutes les âmes juives actuelles, passées et futures), et non comme un rassemblement d'individus juifs. En diaspora, notre statut de peuple est inexistant. Il nous manque l'âme Divine qui emplit le Klal Israël lorsque la nation mène une vie pleinement souveraine en terre d'Israël.
La vision du prophète Yé'hezkel de la vallée des ossements desséchés est une image du peuple juif en galout : "il me dit: "Fils de l'homme, ces ossements, c'est toute la maison d'Israël. Ceux-ci disent: "Nos os sont desséchés, notre espoir est perdu, c'est fait de nous!" Eh bien! Prophétise et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu: Voici que je rouvre vos tombeaux, et je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple! et je vous ramènerai au pays d'Israël" (Yé'hezkel 37,11-12).
En dehors de la terre d'Israël, nous sommes comme des corps sans âme. Ce n'est qu'avec le rassemblement des exilés en Israël que nos ossement reprennent vie.

La terre d'Israël est la terre créé par Hachem pour le Klal Israël, comme l'affirme le midrach (Bamidbar rabba 23,7) : "Je placerai Israël qui M'est cher dans la terre qui M'est cher".
[rav Tsvi Fishman - rapportant des paroles du rav Kook]

<--->

-> Au moment de son départ pour la terre d'Israël, le Gaon de Vilna (Iguéret haGra) écrit à sa famille son amour de la terre :
"Je vous supplie de ne pas vous attrister et de ne pas vous inquiéter, car voici qu'il y a des gens qui voyagent pendant de nombreuses années pour gagner leur vie, laissant leurs femmes derrière eux, et ils errent sans but et sans moyens, alors que moi, D. en soit loué, je me rends dans la terre de la sainteté que chacun aspire à voir, la joie de tout Israël et la joie de Hachem, puisse-t-Il être loué ... et je pars en paix, bien que vous sachiez que je laisse derrière moi mes enfants chéris et mes livres bien-aimés".

Retour des juifs en Israël

+ La guémara (Sanhedrin 98b) évoque les douleurs qui engloutiront le monde avant la venue de machia'h. Elles seront si intenses que de nombreux rabbins ont déclaré : "Qu'elles viennent, mais que je ne les voie pas".

La raison pour laquelle la période précédant l'arrivée de machia'h sera si sévère est que lorsque le peuple juif est parti en exil, D. est parti en exil également. Il est parti en exil pour protéger le peuple juif.

À l'ère messianique, D. et le peuple juif ne reviendront pas en Israël en même temps. Hachem reviendra en Israël avant que le peuple juif ne revienne en Israël.
D. doit être en Israël avant l'arrivée du peuple juif, car de nombreuses choses doivent être accomplies avant l'arrivée du peuple juif. Ces choses ne peuvent être accomplies que si D. est déjà retourné sur la terre d'Israël.

Si c'est le cas, le peuple juif sera dans la diaspora sans la protection de D., et par conséquent, le peuple juif connaîtra une grande persécution.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan]

"Vous n'aurez pas les dieux d'autrui d'autrui en Ma présence" (lo yiyé lé'ha Elokim a'hérim al panaï - Vaét'hanan 5,7)

-> Rachi (Yitro 20,3) sur "al panaï" (en Ma présence) commente : "Cela signifie que tant que J'existerai (c'est-à-dire éternellement). Hachem énonce cela afin que vous ne disiez pas que seule cette génération (actuelle) a reçu le commandement, c'est-à-dire l'interdiction, concernant l'idolâtrie."

=> La question est : pourquoi penserait-on que l'interdiction de l'idolâtrie ne s'appliquait qu'à cette génération?

La réponse est que le peuple juif a entendu la Torah de la bouche d'Hachem (guémara Baba Métsia 58b), et qu'ils étaient donc plus élevés que tous les êtres célestes.
Les nations du monde, en revanche, n'ont pas entendu les commandements directement de D., et par conséquent, un non-juif qui sert Hachem (lois noa'hiques) en partenariat/association avec d'autres divinités est exempt de toute punition (voir Sanhédrin 63, Tossafot).
Mais comme le peuple juif a entendu la Torah directement de la bouche d'Hachem, il leur est interdit de servir Hachem sous cette forme (en servant également d'autres divinités [idolâtrie], comme les non-juifs) ; seul le monothéisme pur est autorisé.

Or, on pourrait penser que cette différence ne s'applique qu'à la génération qui a entendu la Torah de la bouche d'Hachem Lui-même, puisqu'ils (les juifs) étaient à ce titre plus élevés que les êtres célestes, mais en ce qui concerne les générations suivantes qui n'ont pas entendu la Torah de la bouche d'Hachem Lui-même, peut-être ne leur est-il pas interdit, comme aux non-juifs, de servir Hachem sous la forme d'un "partenariat/association".
C'est pourquoi, pour répondre à cette question, le verset dit : "En ma présence" (al panaï), ce qui, selon Rachi, signifie "pour l'éternité/toujours", aussi longtemps que D. vivra.
Tout comme Hachem est éternel, tous Ses actes sont éternels. Ainsi, chaque jour, une personne méritante peut saisir la Torah telle qu'elle a été donnée au mont Sinaï, et peut entendre la Torah donnée par Hachem, comme si elle l'avait entendue au mont Sinaï. En effet, un juif a la capacité d'atteindre le même niveau que s'il était (présent) au mont Sinaï (au moment du don de la Torah par Hachem).

Par conséquent, le peuple juif est invité à ne servir que Hachem Lui-même (et aucune autre idole), puisque chaque jour, les âmes du peuple juif peuvent comprendre et revivre le don de la Torah au mont Sinaï.
En revanche, aucune autre nation ne peut y parvenir. C'est pourquoi Rachi explique que l'intention de cette phrase est de nous dire que l'interdiction est en vigueur "aussi longtemps que J'existerai".
En d'autres termes, tout comme Hachem existe pour toujours et que tous Ses actes sont éternels, il est interdit aux juifs de toutes les générations de servir Hachem en partenariat/association avec d'autres divinités. Ils ne doivent servir que Hachem seul.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaét'hanan 5,7 ]

<--->

=> Bien que toutes les âmes juives aient été présentes lorsque Hachem a donné la Torah (midrach Chémot rabba 28,6), il existe une différence entre les âmes qui étaient revêtues d'un corps et celles qui ne l'étaient pas (à ce moment du don de la Torah).
Néanmoins, même celles qui appartiennent à ce dernier groupe peuvent vivre pleinement le don de la Torah au mont Sinaï sur une base quotidienne.

"Quelques larmes versées pendant les 10 jours de pénitence, à Kippour, permettent d'éviter beaucoup de larmes pendant le restant de l'année"

[Rav Yaakov Galinsky]

Si seulement on avait conscience de l'impact de nos larmes versées par regret sincère de nos fautes, par amour fou d'Hachem pour souhaiter s'améliorer, vivre un quotidien plus proche de D., ... ; on pourrait s'éviter plein de moments difficiles durant l'année à venir.

Yom Kippour

+ Yom Kippour

-> "Il y a 365 jours dans le calendrier solaire.
Le Satan (haSatan - השטן), qui a une valeur numérique de 364, se tient en accusation contre Israël tous les jours, à l'exception de Yom Kippour"
[midrach Vayikra rabba 21,4 -> 365j - 1j = 364j]

-> "Bien qu'Israël se souille par leurs fautes durant toute l'année, Yom haKippourim vient et les expie (répare)"
[midrach Chir hachirim rabba 1,37]

-> "Si vous vous repentez durant les 10 jours de pénitence, et que vous venez devant Moi le jour de Kippour, même si vous avez des fautes qui s'étendent de la terre au ciel, Je les blanchirai comme la neige"
[Pessikta déRav Kahana]

-> "S'il n'y avait pas Yom Kippour, le monde ne tiendrait pas, car Yom Kippour répare les fautes dans ce monde et dans le monde à venir"
[Pirké déRabbi Eliyahou]

-> "Il n'y a pas de plus grand plaisir à D. que lorsque Ses enfants se débarrassent de leurs impuretés et peuvent se tenir devant Lui totalement purs, intérieurement et extérieurement [à Yom Kippour].

Même si Hachem doit subir l'indignation de voir les fautes s'empiler devant Ses yeux, cela vaut le coup, au regard des hauteurs spirituelles que Ses enfants peuvent atteindre au travers ce processus de raffinement."
[Tana débé Eliyahou Rabba - chap.1]

<--------------->

-> "A Yom Kippour, les juifs sont liés à D. par de puissants liens d'amour.
Cet état, fait qu'ils sont élevés au niveau des âmes, qui n'ont plus besoin de leur corps pour pouvoir exister sur terre.
Un engagement dans les aspects matériels de la vie ferait interférence avec cette intense liaison entre les juifs et D."
[le Chèm miChmouel]

-> "Une personne est jugée à Yom Kippour selon ce qu'elle est à ce moment précis.
Ainsi, il est essentiel de donner de la force à l'âme et d'affaiblir le corps physique, en ce jour spécial"
[Séfer haChinou'h - 313]

-> "Le dérangement physique dont une personne va souffrir durant Yom Kippour va amener sur elle, une grâce divine qui peut durer jusqu'au prochain Kippour"
[Yichma'h Moché]

<----------->

-> "Le mot hébreu pour : "un jeûne" est "taanit" (תענית).
Les lettres de ce mot peuvent être réarrangées en : "tét ani" : donner à un pauvre.
Cela fait référence à la parole de nos Sages : "La récompense principale d'un jour de jeûne est déterminée par le montant de tsédaka donné" (guémara Béra'hot 6b)."

[Chla haKadoch]

En jeûnant, nous minimisons notre matérialité pour laisser davantage s'exprimer notre spiritualité.
Par ailleurs, nous pouvons également y ressentir la mitsva de : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

De même, qu'il ne nous est pas agréable de devoir nous priver de nourriture, par le fait de devoir jeûner, on peut se rendre compte de la souffrance de nos frères qui sont dans cette situation au quotidien.

Aimer son prochain comme soi-même, c'est vivre son vécu, pour mieux comprendre, ressentir sa douleur physique et psychologique.
Comment alors ne pas donner à la tsédaka, alors que nos frères en sont contraints à quasiment jeûner tous les jours, faute de moyens suffisants?

<--------------->

-> Dans la paracha Pin'has, la Torah détaille les sacrifices apportaient pendant Yom Tov.
Elle emploie le mot : "yom" (jour) pour toutes les fêtes (même pour Roch Hachana), à l'exception de Yom Kippour où ce mot n'est pas utilisé.
Pourquoi cela?

Le midrach (Eliyahou rabba 1) explique le verset : "Il a créé les jours, mais n'en a pas inclut un parmi eux" (Téhilim 139,16), comme faisant référence au jour de Kippour.
Le Yalkout Yits'hak (Rabbi Yits'hak Zoller) commente : A Yom Kippour, les juifs sont comparables à des sacrifices, puisque la graisse et le sang de notre corps diminuent suite au jeûne, et que notre matérialité s'annule, disparaît au profit de notre spiritualité (âme).
De même que nos corps transcendent le plan physique, de même ce jour dépasse la dimension ordinaire du temps.

<--------------->

-> "Si nous n'avions Yom Kippour qu'une fois tous les 70 ans, cela nous aurait suffi.
Le bonheur qu'éprouveraient les hommes du cadeau superbe qu'est l'expiation de Yom Kippour est indescriptible."
[Rabbi Israël Salanter]

<--------------->

-> Dans le moussaf des yamim noraïm, Rabbi Amnon de Mayence a introduit : "Les anges se hâteront et seront saisis de crainte et de tremblement et diront : voici le jour du jugement où toute l’armée céleste va passer en jugement."

=> Il faut comprendre : si les hommes craignent le jour du jugement parce qu’ils ont péché et ne savent pas si la justice va les trouver innocents ou non, pourquoi les anges du service, eux, craindraient-ils? Ils ne commettent aucune faute!

Quand un homme accomplit une mitsva en ce monde, il crée un ange qui le défendra dans le monde à venir. S’il a commis une faute en ce monde, il crée un ange accusateur qui l’accusera au jour du jugement. [cf.Zohar III 83b)]

Nos Sages (guémara Yoma 20a) disent que : "haSatan" a la valeur numérique de 364. Pendant 364 jours il a le droit d’accuser, mais le jour de Kippour il n’a pas le droit d’accuser.
Cependant même si le Satan n’accuse pas, tous ces anges destructeurs qui ont été créés par les fautes commises par l’homme sont toujours là et l’accusent. Que fait Hachem?
Il fait tomber une grande peur sur ces anges, et comme ils ont peur, ils ne peuvent pas ouvrir la bouche pour accuser. C’est de ces anges que parle Rabbi Amnon dans son poème, "les anges se hâteront et seront saisis de crainte et de tremblement", tout à coup la peur les saisira et ils ne pourront plus accuser les juifs.
[b'h, compilation personnelle d'un divré Torah de rabbi David Pinto]