Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ils prirent Loth et ses biens, le fils du frère d'Avram, et partirent" (וַיִּקְחוּ אֶת-לוֹט וְאֶת-רְכֻשׁוֹ בֶּן-אֲחִי אַבְרָם וַיֵּלֵכוּ - Lé'h Lé'ha 14,12)

-> Le Arizal nous enseigne que ce verset vient nous enseigner que la néchama de Rava l'Amora était enfouie à l'intérieur de Nahama l'Amonite, fille de Loth.

En effet, d'après les paroles du Ari Hakadoch, la Torah a été d'une très grande précision : "רְכֻשׁוֹ בֶּן-אֲחִי אַבְרָם" (ré'houcho ben Avram): ce verset fait allusion à Rava = רבא qui était une sommité Talmudique, à l'époque des Amoraïm.

Le Mégalé Amoukot ajoute que de la même façon que le peuple d'Israël ne pouvait pas recevoir la Torah écrite tant que l'exil égyptien perdurait, de la même manière le peuple juif ne pouvait pas compléter la Torah orale tant que l'exil de Babel n'était pas terminé.
Ainsi Rav Achi acheva la compilation du Talmud durant la fin de l'exil de Babel.

Avraham notre patriarche descendit en Egypte uniquement pour préparer le futur don de la Torah écrite. Immédiatement après son retour d'Egypte, il entra en guerre contre les quatre puissants rois. Chacun de ces 4 rois représentait une destination d'exil pour le peuple juif. Leur défaite devant Avraham sera un signe annonciateur pour les délivrances à venir. Amrafel le roi de Babel en faisait partie.
Lorsqu'Avraham entendit que son neveu Loth qui renfermait les futures étincelles de l'âme du grand érudit Rava, fut retenu prisonnier par Amrafel, il n'hésita pas un seul instant à livrer bataille afin de préserver ces étincelles saintes. L'enjeu majeur de cette guerre n'était autre que de préserver la Torah orale qui naitra durant la période du Talmud de Rava et Abbayé.

-> Une fois, Rava interpréta un verset : "Je suis descendu dans le verger aux noyers, afin de voir les jeunes pousses de la rivière" (Chir Hachirim 8,11).
Quel est le sens de ce verset? (Ce passage est une description allégorique des érudits en Torah)
Rava demande : Pourquoi les érudits en Torah sont-ils comparés à un noyer? Pour t'apprendre que, de la même manière que la noix, qui même souillée de boue ou d'excrément, voit son contenu parfaitement préservé, ainsi en est-il de l'érudit en Torah, même s'il s'est dévoyé, sa Torah ne devient pas répugnante" (guémara 'Haguiga 15b).

Rava fait ici une allusion à lui-même : son âme étant enfouie chez Loth à Sodome, dont la conduite était répugnante ; malgré tout, son érudition et sa pureté n'en furent pas affectées, c'est pour cette raison qu'Avraham risqua sa vie pour sauver Loth, afin de sauver Rava qui allait descendre de Nahama, fille de Loth.

Le Zohar Hakadoch demande : "Que vit Avraham pour s'attacher à Loth?"
Le Zohar répond : "Avraham vit par prophétie, que David Hamelekh sortirait de Loth. C'est pour cela qu'il prit Loth avec lui et risqua sa vie, afin de protéger la future royauté d'Israël." [Zohar - Lé'h lé'ha 79a]

<------->

-> Il est écrit dans le Zohar Hakadoch : "Que vit Avraham pour s'attacher à Loth?"
Le Zohar répond : "Avraham vit par prophétie, que David Hamelekh descendrait de Loth. C'est pour cela qu'il prit Loth avec lui et risqua sa vie, afin de protéger la future royauté d'Israël." [Zohar - Lé'h lé'ha 79a]

[De Loth sortirent 2 nations : Amone et Moav, Ruth était Moavite et se maria avec Boaz. De cette union naquit Oved, le père d'Ichaï. Ce dernier engendra David Hamelekh de qui sortira le Melekh Hamachia'h. ]

L’influence du Shabbath comme protection

+ L'influence du Shabbath comme protection :

-> La guémara (Taanit 29) nous dit que les deux Temples ont été détruits à la sortie de Shabbath (motsaé Shabbath).

Le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.8) explique que ce n'est pas une coïncidence, car la sortie de Shabbath est le seul moment de la semaine où la destruction du Temple est possible. La destruction ne peut avoir lieu à aucun moment qui se dirige vers un Shabbath.

Le rav Moché Shapiro explique que la prière du dimanche matin se termine (chez certains) par la déclaration "ayom yom richon léShabbath" (aujourd'hui est le premier jour de la semaine), qui annonce l'arrivée du prochain Shabbath. Une déclaration similaire accompagne le Shir Shel Yom chaque jour de la semaine.
Il est donc évident que chaque jour de la semaine fait partie du cheminement vers le Shabbath à venir.
La destruction du Temple ne peut se produire à aucun de ces moments. Elle ne peut se produire que lorsque nous nous éloignons du Shabbath (la source de la bénédiction, notre protection car lien d'intimité avec D.).
Le seul moment qui peut avoir le statut marquant la fin du Shabbat est motsaé Shabbath. C'est le seul moment où nous quittons le Shabbath, et c'est la seule occasion où la destruction peut se produire.

Les mitsvot n'ont été donnés que pour être accomplis en terre d'Israël.
Car l'essence de tous les préceptes est qu'ils soient accomplies dans le pays d'Hachem.
[Ramban - A'haré Mot 18,25]

<--->

-> Les mitsvot ne revêtent leur véritable valeur qu'en terre d'Israël. A l'extérieur de cette terre, elles n'ont qu'une valeur éducative (pour savoir les faire lorsqu'on pourra venir y habiter).

-> Le rav Tsvi Yéhouda haCohen Kook (LiNétivot Olam - édition 5727 - 1ere partie, p.197), rapporte que le 'Hafets 'Haïm soutient que les mitsvot accomplies en dehors de la terre d'Israël n'ont que 1/20e de la valeur qu'elles recèlent en terre d'Israël.
[rapporté par le rav Tzvi Fishman - Lumières sur Orot - p.18 ]
[celui qui ne peut vraiment pas venir habiter en terre d'Israël (pour le moment), devra alors désirer sincèrement pouvoir y venir, et alors il sera comme étant en terre d'Israël. ]

-> Dans la terre d'Israël, nous sommes un peuple vivant. En diaspora, nous sommes comme des corps sans âme, une coquille extérieure d'un peuple sans vie intérieure.
[Likouté haGaon de Vilna - à la fin de Safra déTsniouta ]

<--->

-> Selon le rav Avraham Kook, la sainteté de la terre ne résulte pas des mitsvot qui y sont accomplies. Ce sont plutôt les mitsvot particulières du pays qui dérivent de la sainteté inhérente à la terre d'Israël, d'où l'expression qui les désignent : "mitsvot qui dépendent de la terre".
La terre est en elle-même sainte (kodech).

"Une révolution tumultueuse surviendra et les gens en arriveront à voir nettement que la puissance d'Israël réside dans son éternelle sainteté, dans la lumière d'Hachem et de sa Torah, dans l'aspiration à la lumière spirituelle, l'ultime valeur triomphant de tous les mondes et de toutes les puissances .... telles sont les douleurs du machia'h qui viennent affiner et épurer le monde entier à travers les souffrances qu'elles causent."
[rav Avraham Kook - Orot haTkhiya - 72]

<--->

[avec la venue du machia'h, et l'éclat de Vérité qu'il y aura, nous aurons alors pleinement conscience de la grandeur d'Hachem et de chaque juif.]

Hachem attend, pour ainsi dire, le service Divin que nous accomplissons au milieu des moments obscures (difficiles) de notre vie, car ce service lui est plus cher que tout autre avoda accompli à un moment où une personne est bénie par la sérénité et où les chemins de l'avodat Hachem sont illuminés pour elle, de sorte qu'elle se sent sanctifiée et élevée.
Son avoda au milieu des ténèbres est particulièrement chère à Hachem, qui apprécie ses efforts pour se souvenir de Lui et Le servir quelles que soient les circonstances.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Une dissimulation pour davantage de révélation

+ Le but de la dissimulation d'Hachem est une plus grande révélation de Sa royauté :

-> "Il y eut le soir et il y eut le matin" (vayéhi érev, vayéhi boker - Béréchit 1,5).
Il y a d'abord "le soir", les ténèbres et la dissimulation, et seulement après vient "le matin", la bonté et l'illumination.
Hachem a intégré ce modèle dans le monde dès le début de la Création : les ténèbres précèdent toujours la lumière, qui suit immédiatement, et il en va de même pour chaque personne : ses moments de ténèbres et de difficultés ne sont qu'une préparation à la bonté et à la miséricorde qui s'ensuivront.

Lorsque le verset dit : "Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour", il exprime que l'obscurité et la lumière ne sont pas deux entités distinctes, mais les parties d'un tout ; ensemble, elles constituent un jour.
Chaque période difficile qu'une personne traverse n'est pas une réalité en soi, mais simplement une préparation au bien qui suivra, car la lumière ne peut être expérimentée sans être précédée par les ténèbres.
Le but même des ténèbres (obscurité) est de permettre à la lumière d'illuminer plus puissamment, comme nous l'enseignent nos Sages : "Il n'y a pas de lumière si ce n'est celle qui émane des ténèbres" (Zohar - Tétsavé 184a).
La lumière la plus puissante est celle qui rayonne de l'obscurité, car la lumière d'une bougie n'éclaire pas aussi bien pendant la journée que pendant la nuit, et ce n'est que lorsque l'obscurité règne que la splendeur et la douce lumière de la bougie sont perceptibles.
Cela enseigne à l'homme que même lorsqu'il voit une épaisse obscurité devant lui, que ce soit dans le domaine physique ou spirituel, ce qui signifie qu'il est incapable de servir Hachem avec une ouverture d'esprit, il doit savoir que son salut se trouve dans l'obscurité elle-même.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

La souffrance indique qu’une personne est tsadik

+ La souffrance indique qu'une personne est tsadik :

-> Lorsqu'une personne subit des souffrances, elle devrait être grandement réconfortée par le fait que Hachem traite avec beaucoup de rigueur ceux qui sont les plus proches de Lui.
Le plan initial de la Création était que le monde soit administré par l'attribut de rigueur stricte, et ce n'est que parce que Hachem a vu qu'il serait impossible de survivre de cette manière qu'Il y a ajouté l'attribut de la miséricorde.
Cependant, l'intention initiale de Hachem n'était certainement pas vaine ; ce plan est resté en vigueur en ce qui concerne les tsadikim, que Hachem traite avec un jugement strict.
Lorsqu'une personne est traitée avec rigueur, elle doit savoir qu'elle est considérée comme un tsadik proche de Hachem, et le fait qu'on lui montre qu'elle est jugée comme l'une des justes (tsadikim) devrait être pour elle un grand encouragement.
Même s'il ne trouve aucune raison de se considérer comme juste (tsadik), l'homme voit avec ses yeux, tandis que Hachem voit le cœur (Shmouel I 16,7), et Hachem a certainement une connaissance de lui qui le rend digne d'être traité comme un tsadik.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Notre prospérité vient d’Hachem

+ Notre prospérité vient d'Hachem :

-> Il est dit au nom des tsadikim (certains le rapportent au nom du Baal Shem Tov) que si l'on cherche à prospérer financièrement, la première condition préalable est la émouna ; il faut avoir foi en Hachem et compter sur Lui.
Cela est conforme au verset : "Tu te souviendras de Hachem, ton D. : c'est Lui qui te donne la force d'acquérir des richesses" (Ekev 8,18). Onkelos traduit la fin du verset ainsi : "c'est Lui qui te donne le conseil d'acquérir des biens".
Tout vient de la main de Hachem : à la fois "la force d'accomplir" physiquement ou spirituellement, au sens littéral du verset, ainsi que l'acquisition de biens, comme le dit Onkelos.

-> Le petit-fils du Baal Shem Tov, rabbi Barou'h de Mezhibouzh (Botsina d'Néhora - Réé) que le découragement bloque considérablement la réception de la parnassa, et que par conséquent, une personne doit conserver une attitude joyeuse, grâce à sa émouna.
Cela est évoqué dans le verset : "tu ne seras que joyeux" (véayita akh saméa'h - וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ - Réé 16,15), dont les dernières lettres forment le mot חתך ('hatakh), qui est le nom du grand ange responsable de la parnassa.

<--->

-> Le principe est qu'en réalité la hichtadlout n'ajoute ni ne retranche rien à la parnassa. Lorsqu'avec honnêteté d'esprit, une personne investit les efforts qui sont nécessaires (et non excessifs) et laisse le reste entre les mains d'Hachem, alors Hachem lui fournit tout ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "Quant à celui qui se confie en Hachem, la bonté l'entoure" (Téhilim 32,10).
Cela est développé en détail dans le moussar, comme par le 'Hovot HaLévavot (chaar HaBita'hon).

Il arriva un jour que le Baal Shem Tov n'avait pas d'argent pour acheter de quoi manger pour le Shabbat. Comme le Shabbat approchait à grands pas, il quitta sa maison et se rendit chez son voisin le plus proche. Il toucha légèrement la fenêtre de son voisin depuis l'extérieur, puis continua immédiatement son chemin. Le voisin sortit alors précipitamment de sa maison pour demander au Baal Shem Tov ce dont il avait besoin. Lorsque le Baal Shem Tov lui dit qu'il n'avait pas d'argent pour acheter le nécessaire pour le Shabbat, il répondit avec incrédulité : "Est-ce une raison pour frapper si fort que vous avez presque cassé ma fenêtre? Et pourquoi êtes-vous parti immédiatement, plutôt que d'attendre que je vienne vous voir?"

Le Baal Shem Tov répondit : "Avec chaque personne qui naît dans ce monde, sa parnassa "naît" également pour elle. Cependant, en raison de l'effet de la faute, elle doit faire des efforts pour acquérir ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "A la sueur de ton front, tu mangeras ton pain".
Il existe toutefois des variations à cet égard : chaque personne ne doit fournir que des efforts proportionnels à les dégâts qu'elle a causée par ses fautes.
Certaines personnes gagnent leur vie chez elles, tandis que d'autres doivent parcourir de longues distances pour chercher leur pain. D'après mes calculs, je n'avais pas besoin de fournir de grands efforts ; tout ce qui m'était demandé était la plus petite des actions. C'est pourquoi je n'ai même pas frappé, mais j'ai simplement touché votre fenêtre avec mon petit doigt, afin de remplir ma responsabilité d'investir des efforts pour obtenir la parnassa que le Ciel m'avait décrétée. Pourtant, grâce à ce petit geste, le verset : "Hachem, ton D., te bénira dans tout ce que tu feras" (Réé 15:18), s'est accompli pour moi, et le bruit de coups forts a été entendu dans ta maison, alors tu es sorti pour m'aider.
Une fois que j'eus fait la hichtadlout qui m'était demandé et créé un moyen d'obtenir ma parnassa, j'étais certain qu'Hachem m'aiderait, que ce soit par votre intermédiaire ou non. C'est pourquoi, dès que j'eus touché votre fenêtre, je poursuivis mon chemin."

Sainteté & Torah

-> "Celui qui prend à cœur les paroles de la Torah se voit débarrassé de nombreuses préoccupations mentales ... de préoccupations stupides, de préoccupations impures, de préoccupations liées au yétser ara ... de préoccupations liées à des choses futiles".
[Avot déRabbi Natan - chap. 20 ]

<--->

-> Nos sages ont ainsi déclaré que l'homme doit diriger son esprit et ses pensées vers les paroles de la Torah et élargir sa compréhension avec sagesse, car les pensées impures ne prévalent que dans un cœur dépourvu de sagesse.
[Rambam - Hilkhot Issouré Biah 22,21 ; basé sur Kidouchin 30b et midrach Michlé - chap.24 ]

"Il est bien préférable d'utiliser l'énergie que l'on dépenserait pour jeûner (en se mortifiant pour expier nos fautes) pour étudier la Torah et prier, afin de prier de toutes ses forces et avec toute sa concentration, ce qui conduit à l'ascension spirituelle."
[Baal Shem Tov - cité dans le Kéter Shem Tov - sect. 219]

<--->

-> Le hassidisme s'oppose aux mortifications telles que le jeûne et autres formes d'auto-affliction.
Le Baal Shem Tov (Tsava'at haRivach - 56) insiste pour que l'homme se concentre sur des formes positives d'amélioration personnelle : "Il est préférable de servir Dieu dans la joie sans mortifications, car celles-ci provoquent des sentiments de tristesse".

<--->

-> Selon le Likoutim Yékarim (sect. 178) : "le Baal Shem Tov a mérité toutes ses illuminations et tous ses niveaux grâce à ses immersions constantes. Des immersions fréquentes dans un mikvé (bassin rituel) sont supérieures au jeûne, car le jeûne affaiblit le corps dans son service à Hachem."