Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Il n'y a aucun facteur externe sur lequel je peux décharger ma responsabilité, tout ne dépend que de moi, je suis totalement responsable de mes actions"

[én davar talouï ela bi - Elazar ben Dourdaya - guémara Avoda Zara 17a]

=> En ayant cela en tête, Yom Kippour peut alors commencer, seul à seul avec Hachem, qui connait nos moindres pensées, mieux que nous-même!
Tâchons d'être honnête, sans se mentir à soi-même, sans fuir/minimiser nos responsabilités, afin de profiter pleinement de ce grand jour, de faire une téchouva pure et totale.

Le Shofar – L’arme de défense massive

+ Le Shofar - L'arme de défense massive :

-> "Hachem déclare à Israël : 'De même que, dans le Shofar, le son entre d'un côté et ressort de l'autre, ainsi Je me lèverai du trône de justice pour m'asseoir sur celui de miséricorde en changeant l'attribut de rigueur en attribut de miséricorde'
[...]
L'homme souffle d'un côté et le Shofar émet un son de l'autre, de même, tous les accusateurs vous incriminent devant Moi, et Je les écoute d'un côté et les fais sortir de l'autre"
[midrach Téhilim 81]

-> "Grâce au Shofar, car sa voix s'élève dans les cieux et éveille le Shofar d'en-haut, ce qui stimule l'attribut de miséricorde.
Hachem quitte alors son siège de justice, s'assoit sur celui de la clémence et prend Son peuple en pitié.
Alors l'accusateur ne sait que faire, Israël se repent et le Satan ne peut plus rien devant le trône de miséricorde"
[Hachmatot haZohar - Béréchit - p.254]

-> "Lorsque le peuple juif sonne du Shofar, Hachem se lève du Trône de justice et prend place sur le Trône de miséricorde.
Hachem est alors rempli de miséricorde, et Il inverse l'Attribut de justice en miséricorde."
[Yalkout Chimoni Téhilim 47]

-> "Heureux le peuple connaissant la téroua [du Shofar]" (Téhilim 89,16)
Rabbi Yéchaya fait remarquer que les autres nations savent également souffler pour produire une sonnerie.
Cependant : "Heureux est le peuple qui sait comment apaiser Son Créateur par la sonnerie du Shofar".
[midrach Yalkout Chimoni - Vayikra 645]

-> Les Tossafot (guémara Arakhin 10b) écrivent que les anges disent un cantique à Roch Hachana et Yom Kippour, parce qu'En-Haut ils voient D. se lever du trône de justice et prendre place sur le trône de pitié.

-> "Les sonneries du Shofar apportent les prières du peuple juif dans le Saint des Saints devant la présence divine, et entraîne Hachem à se rappeler de nous avec miséricorde."
[le Ritva - guémara Roch Hachana 26a]

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-> Dans la guémara (Baba Batra 16a), il est expliqué que le Satan travaille en 3 étapes : au début, il descend dans le monde et séduit l'homme jusqu'à provoquer la faute, puis il remonte au Ciel pour l'accuser, et enfin il redescend pour punir ou tuer le fauteur.

Le Rokéa'h explique que c'est pourquoi nous sonnons 3 Téroua, afin de contrer ses 3 initiatives, et c'est alors que D. se souvient des 3 Patriarches, qui par leurs mérites, annulent les accusations du Satan.

Il est à noter que le mot Téroua se traduit par un pleur, un sanglot, faisant allusion au fait que nous devrions pleurer sur nos fautes.
Le Eliyahou rabba (591,1) dit que c'est en souvenir de notre matriarche Sarah qui pleura lors du sacrifice d'Its'hak.
Le Yalkout Chimoni dit en effet que Sarah a versé 100 larmes sur son fils, à l'occasion de la Akéda.
Or, la coutume est de sonner 100 fois le Shofar (3 fois 30 + 1 fois 10), à Roch Hachana.
Ceci amène de la miséricorde sur le peuple juif.

-> "Ce sera pour vous le jour du son du Shofar (yom téroua)" (Bamidbar 29,1)
Le Shofar est un élément si important que la Torah va dénommer Roch Hachana par le Shofar.

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-> "Si, par nos sonneries, nous ne cherchons qu'à accomplir la volonté de notre Créateur, les jugements sévères seront adoucis et se transformeront en bonté et en pitié.
C'est le sens de la guémara (Roch Hachana 16a) : 'Pourquoi sonne-t-on à Roch Hachana? Le Miséricordieux a dit de sonner!' "
[Maor vaChéméch]

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-> Les Tossafot (Roch Hachana 33b) rapportent que nous sonnons 100 sonneries du Shofar à Roch Hachana en rapport avec les 100 larmes que la mère de Sisra (un général philistin qui a massacré un grand nombre de juifs), a versé pour son fils, lorsque celui-ci a tardé à revenir de la bataille où il avait été tué par Yaël.
["Par la fenêtre, la mère de Sisra a regardé et elle a pleuré du fait que son fils tardait à revenir de la guerre" - Shoftim 5-28]

En effet, le Targoum (Bamidbar 29,1) traduit "Téroua" par : yévava (sorte de pleur, de plainte).

Mais quel est le lien entre 2 événements?

->Le rav Moché Mordé'haï Epstein dit que Sisra avait une grande et puissante armée (900 chars de fer) et malgré tout sa mère a craint que son fils ne soit tombé à la guerre.
Combien à plus forte raison, devrions-nous également ressentir à Roch Hachana de la crainte et de l'appréhension face à notre jugement.
Certes nous avons des mérites, certes nous avons un papa Hachem infiniment patient et miséricordieux, mais néanmoins comment se défendre face à une armée d'anges accusateurs créés par nos nombreuses fautes?
Les 100 sonneries du Shofar doivent donc être associées à une véritable téchouva pour nous aider b'h à gagner cette guerre que nous livrent les forces du mal.

-> Rabbi Shabsi Youdélévitz enseigne que si Hachem a envoyé un ange pour comptabiliser les larmes d'une personne aussi détestable, nous pouvons apprendre de là que même les larmes du plus grand racha sont importantes aux yeux de Hachem.
[à plus forte raison pour nous! Ceci est un énorme 'hizouk, une grande consolation que de savoir que nous ne sommes jamais seul, que nous pourrons toujours compter sur le soutien et la présence bienveillante de notre papa, le Roi des Rois. ]

Les 10 jours de téchouva

-> Les gens commettent une grave erreur. Ils pensent que la seule chose qui compte, c'est Roch Hachana et Yom Kippour. Ils supposent que Roch Hachana est un jour de jugement (din), où Hachem nous juge, et que Yom Kippour est le jour de la signature ('hatima), où le jugement est scellé.
Ils considèrent les jours intermédiaires comme des jours de congé. Mais, d'après ce qui est dit dans Chaaré Téchouva (2,14), nous apprenons que tous les 10 jours de téchouva sont des jours de jugement (din). Chaque jour compte.

Lorsque nos Sages (guémara Roch Hachanah 16b) disent : "Une personne n'est jugée qu'en fonction de ses actions au moment présent", il s'agit de tous les 10 jours de repentir. Et c'est à propos de tous ces jours que le prophète Yéchayahou (1,16) s'est écrié : "Nettoyez et purifiez-vous, enlevez le mal de dessus vous, de devant Mes yeux cessez de faire le mal".
Le Yalkout Chimoni (siman 389) dit : "Neuf choses sont mentionnées ici, pour les neuf jours entre Roch Hachana et Yom Kippour. Si vous faites téchouva pendant ces jours, même si vous avez fait beaucoup de fautes, Hachem les retirera du monde".
[...]
Pendant les 10 jours de repentir, si une personne essaie de se déconnecter complètement de son passé et de se purifier, elle reçoit une aide du Ciel.
[...]

Le Gaon de Vilna dit que la pire souffrance d'une personne après sa mort est le moment où son corps est transporté de sa maison jusqu'à son lieu d'enterrement. Pendant cette période, on lui montre toutes les bonnes choses qu'elle aurait pu faire de sa vie, et toutes les choses qu'elle aurait pu faire différemment, mais qu'elle n'a pas faites. [ce remord de si seulement j'avais pu ... entraîne une souffrance terrible, car après notre mort il est trop tard! ]

Le reste de l'année, il est difficile d'imaginer ce que nous devrions faire différemment. Mais maintenant, pendant les 10 jours de téchouva, ... nous pouvons réfléchir à ce que nous devons faire différemment. Nous pouvons prendre le temps de nous arrêter et de réfléchir aux actes qui valent la peine d'être accomplis et à ceux qui sont une perte de temps.
Quelles sont nos obligations? Qu'attend Hachem de nous? Faisons-nous tout ce que nous pouvons ou pourrions-nous faire plus?
[rabbi Nathan Watchfogel]

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-> Rabbénou Yona (dans Yessod haTéchouva) dit : "Tout celui qui veut entrer dans les voies de la téchouva, je vais te l'enseigner. Voici ce que tu dois faire : Ce jour-là [où vous commencez à faire téchouva], vous devez mettre de côté toutes les fautes que vous avez faites, et vous considérer comme si vous veniez de naître, sans aucun mérite et sans aucune obligation, comme si vous n'aviez rien fait de bon et rien de mauvais, comme si c'était le premier jour de votre vie ... et cela conduit une personne à une téchouva complète".

Nous devons laisser derrière nous non seulement nos fautes, mais aussi nos mitsvot. Nous devons prendre un nouveau départ pour nous-mêmes.
[rabbi Nathan Watchfogel]

Tsédaka la veille de Souccot

+ Tsédaka la veille de Souccot :

-> Il existe une coutume courante d'augmenter la quantité de tsédaka donnée avant Souccot. La source en est le Arizal (Pri Etz 'Haïm - fin du 28 Chaar) qui recommande de donner beaucoup de tsédaka la veille de Souccot. On raconte que son élève, le rav 'Haïm Vital, distribuait tout l’argent collecté pour la tsédaka la veille de Souccot et disait que faire la charité ce jour-là était très efficace.

-> Il est dit dans le Sidour haTanya (257:3) que la véritable joie ne consiste pas à être heureux seul, mais à rendre les autres heureux. Il compare cela à celui qui organise un mariage pour son fils et fait tout son possible pour le bonheur de tous. C’est pourquoi il recommande de donner autant de tsédaka que possible la veille de Souccot, afin d’offrir aux pauvres un joyeux Yomtov. Il faut s’assurer non seulement d’être heureux à Souccot, mais aussi de faire en sorte que les autres le soient aussi.

Demander la fin de l’exil dans les Séli’hot

+ Demander la fin de l'exil dans les Séli'hot :

-> Pourquoi une si grande partie des Séli'hot n'a-t-elle rien à voir avec le fait de demander pardon à Hachem? Au contraire, elles décrivent notre exil difficile et toutes les souffrances que nous avons endurées. Qu'est-ce que tout cela a à voir avec les Séli'hot, avec une demande de pardon (pour nos fautes)?

Être en exil signifie que nous avons été éloignés d'Hachem.
Cela signifie que nous ne voyons pas notre Père. C'est Lui qui nous a placés au milieu de toute cette souffrance, comme un père qui a besoin de donner une petite gifle à son enfant. Lorsqu'un père donne une gifle à son enfant, il veut que celui-ci le remarque.
Lorsqu'un enfant pleure son père au lieu de pleurer quelqu'un d'autre, il demande le pardon. C'est ce que nous faisons lorsque nous disons à Hachem à quel point cet exil est amer. Nous retournons vers notre Père. (ex: on T'aime, et c'est si dur d'être loin de Toi, au point que par moment on T'oublie en fautant)
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

La mitsva de la Soucca représente le bita’hon

+ La mitsva de la Soucca représente le bita'hon :

-> La guémara (Soucca 2a) dit que la mitsva de la Soucca est de quitter sa résidence permanente (dirat kéva).
Le Sfat Emet (sur Souccot 5645) explique que cela signifie qu'il nous est ordonné de ne pas placer notre confiance en nos biens et nos richesses, mais de nous en remettre uniquement en Hachem.
Il explique que c'est pourquoi on appelle Souccot "Zman Sim'haténou", car il n'y a pas de joie comparable à celle ressentie par celui qui place sa confiance en Hachem.
C'est ce que dit le 'Hovot Halévavot (introduction au Chaar Habita'hon) : "Celui qui place sa confiance en Hachem tirera profit de l'argent (il aura la parnassa) sans avoir à se soucier de l'argent. Puisqu'il place sa confiance en Hachem, il ne courra pas après la parnassa."
Il accomplira seulement les devoirs qu'il est tenu de respecter et Hachem l'aidera et lui donnera ce dont il a besoin.

Le Sfat Emet ajoute que si les Sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset Haguédola) ont décrété que nous devions prier Hachem et réciter les Hochanot à Souccot, c'est pour nous enseigner que chaque bénédiction dépend uniquement de Hachem et que, par conséquent, nous ne devons pas compter sur la récolte. C'est pourquoi Souccot est appelée : 'Hag Ha'assif (la fête de la moisson). Tout comme c'est la saison où les agriculteurs sont occupés à leurs occupations tout au long de l'année, c'est aussi le moment où Hachem envoie Ses bénédictions pour toute l'année.

Nous voyons donc que celui qui a du bita'hon en Hachem sera toujours heureux et méritera des bénédictions pour toute l'année. La base et la source de la mida du bita'hon est la fête de Souccot.

La joie de Souccot

+ La joie de Souccot :

=> Quelle est exactement la grande joie de Souccot? Qu'est-ce qui la différencie de tous les autres fêtes juives?
Nous allons voir quelques approches.

1°/ L'unité totale :
Le rav Shmouel Rozovsky (roch yéchiva de Ponovezh) suggère que la joie spéciale de Souccot découle de l'unité, qui imprègne chaque aspect de la fête.
Le midrach (Vayikra rabbah 30) enseigne que les 4 espèces, qui sont liées entre elles, représentent l'unité de tous les juifs, quel que soit leur niveau d'accomplissement religieux.
Il cite ces mots du roi Shlomo : "celui qui s'éloigne de la convoitise sera exposé dans chaque conclave de la Torah" (Michlé 18,1).
Rabbénou Yona (Shaaré Téchouva 1) explique : "Celui qui souhaite suivre ses désirs s'aliénera de la société et finira par n'avoir aucun véritable ami. Cela est dû au fait que chaque personne a ses propres inclinations et passions, ce qui l'isole des autres qui ne partagent pas ses propres besoins".

Le rav Rozovsky conclut : "Sans unité, il ne peut y avoir de joie, et c'est pourquoi Souccot, qui représente l'unité totale, atteint le statut de zman sim'haténou".
Nous pouvons ajouter que nos Sages (Soucca 43) enseigne que "tout le peuple juif est digne de résider dans une seule soucca". Bien qu'il existe de nombreuses interprétations de cette métaphore, il s'agit clairement d'une déclaration de notre unité.

2°/ Retourner à la joie pure de l'âme :
Le Shem MiShmouel souligne que l'on pourrait à première vue conclure que la joie de Souccot découle directement du fait que le Yom Kippour nous a pardonné nos fautes et que nous recommençons à zéro.
Cependant, il cite plusieurs preuves que ce n'est pas la source exclusive de la joie de Souccot. Il note qu'étant donné que notre âme vient d'en haut, où il n'y a que de la joie (Divré HaYamim I 16,27), nous devrions en vérité être heureux tout le temps. Mais comme le corps, qui vient de la terre, est sujet à l'abattement et au découragement, nous, qui sommes un composé des deux, oscillons entre la joie et la tristesse.
Dans les jours magiques qui suivent immédiatement Yom Kippour, lorsque nous avons été purifiés de nos fautes et que nous sommes sortis victorieux du jugement (midrach Vayikra rabba 30,3), nous pouvons à nouveau être pleinement joyeux.

Etudier la michna = provoquer la gueoula

La guéoula chéléma ne surviendra que grâce aux mérites que nous acquérons en étudiant les michnayot.
[midrach Vayikra rabba 7,3]

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-> A propos du verset (Mikets 28,16) qui dit que Yaakov s'est réveillé (vayikatz - וַיִּיקַץ) de son sommeil (michénato - מִשְּׁנָתוֹ), nos Sages (midrach Béréchit rabba 69,6) disent qu'il s'est réveillé "de son étude" (mi'Michnato).

-> Le 'Hida (séfer Na'hal Kédoumim) explique que cela signifie que l'on peut réveiller le "ketz" (la fin - קץ, c'est-à-dire l'arrivée du machia'h) par l'étude de la michna.
La guéoula arrivera grâce au mérite de l'étude des michnayot.

-> Le Maharal de Prague écrit de même :
"Aujourd'hui, de nombreuses personnes ne se concentrent pas sur la michna. Je dis que c'est l'œuvre du Satan. Puisque l'exil dure depuis longtemps et qu'il est temps que le salut et la guéoula arrivent ... les gens se trompent en ne faisant pas ce qui mettra fin à l'exil.
L'étude des michnayot rapproche la guéoula. Puisque le Satan ne veut pas cela, il trompe les gens en les poussant à ne pas étudier la michna".

Le cœur, la kavana dans les mitsvot = l’élément essentiel

+ Le cœur, la kavana dans les mitsvot = l'élément essentiel :

-> La Torah nous enseigne qu'une personne qui tue intentionnellement est condamnée à mort, tandis qu'une personne qui tue accidentellement est exilée dans une ville de refuge (Massé 35,11).

Rabbénou Bé'hayé (sur Massé 35,11) dit que nous voyons par là que nos pensées, plutôt que nos actions, sont la composante essentielle de la Torah et des mitsvot. Puisque son cœur n'était pas impliqué dans l'acte, celui-ci n'était pas considéré comme une véritable faute.
Rabbénou Bé'hayé affirme que cela est également vrai pour les mitsvot positives (agir selon la volonté d'Hachem). Si nous manquons de kavana lorsque nous accomplissons les mitsvot, dans une certaine mesure, c'est comme si nous n'avions rien fait.
[d'une certaine façon, de même que si on porte atteinte à autrui on dira : "ce n'est pas voulu, je n'ai pas fait exprès!", de même lorsqu'on fait les mitsvot sans notre cœur, c'est comme si on exprimait : "certes extérieurement j'ai fait cette mitsva (ex: par habitude machinale, par regard des autres, ...), mais mon vrai moi (mon intériorité, mon âme/cœur) n'y est pas vraiment impliqué!" ]

Le rav Avraham 'Haïm Shor (Torat 'Haïm - Sanhédrin 106b), en explique la raison : la néchama (âme) d'une personne étant située dans son lev (cœur), les actions réalisées sans lui sont comme des mitsvot accomplies par une personne morte.

La haine des nations pour les juifs devient une bénédiction

+++ La haine des nations pour les juifs devient une bénédiction :

"Il (Hachem) consumera les nations qui l'oppriment" (Balak 24,8)

-> Puisque ce sont les nations non juives qui oppriment le peuple juif, le fait que Hachem sauve le peuple juif, en lui conférant des bienfaits matériels, se fait pour Son Nom, c'est-à-dire pour Sa réputation, c'est-à-dire pour que les autres nations ne puissent pas se moquer du peuple juif en disant : "Où est donc leur D.?" (Téhilim 115,2). Comme elles haïssent le peuple juif, elles se réjouissent de sa détresse et le raillent en disant : "Où est donc leur D.?"

[ si Hachem permettait au peuple juif de souffrir, les nations non juives auraient des raisons de penser que D. les a abandonnées, puisqu'elles mesurent le succès à l'aune de la richesse matérielle.
Ainsi, la haine des nations non juives à l'égard du peuple juif est indirectement à l'origine de la richesse matérielle du peuple juif.]

Il s'ensuit qu'à cause de cela (c'est-à-dire parce que les nations non juives les oppriment), le peuple juif est béni par Hachem pour consommer (c'est-à-dire jouir) des bonnes choses de ce monde.

C'est le sens allégorique de l'expression "Il consumera les nations qui l'oppriment" (Balak 24,8), c'est-à-dire que parce que "les nations l'oppriment", le peuple juif consomme les bonnes choses de ce monde.

Hachem, à Son tour, ne retranche pas de leurs mérites les bienfaits qu'il leur accorde en raison de cela, car le salut qu'il leur accorde n'est qu'à cause de Son grand Nom, car "les nations l'oppriment".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> La haine que les non juifs nourrissent à l'égard du peuple juif est indirectement à l'origine de la richesse matérielle du peuple juif.

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-> La haine des nations envers le peuple juif, peut renvoyer au sujet suivant : Hachem se tient toujours aux côtés de l'affligé, du poursuivi : https://todahm.com/2021/12/12/hachem-se-tient-toujours-aux-cotes-de-lafflige-du-poursuivi