Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si tu dors dans ce monde, que feras-tu dans la tombe ?"

[Rabbi de Kotzk]

Pourquoi le « Ha lachma anya » est-il en araméen?

+ Pourquoi le "Ha lachma anya" est-il en araméen?

-> Selon le Zohar, Hachem est présent dans chaque maison juive, écoutant directement nos prières sans avoir besoin d'intermédiaire.
Par ailleurs, il est à noter que les anges ne comprennent pas l'araméen (cf.guémara Shabbath 12b).

Selon le Arougat haBosem, en commençant le Séder par cette phrase en araméen, nous soulignons que ce soir, où la présence divine se révèle à nous, nous n'avons pas besoin des anges, nous voulons parler directement à Hachem.

-> Selon le rabbi de Belz, lorsque les juifs ont quitté l'Egypte, ils ont été élevés au niveau des anges, et la matsa qu'ils ont mangé, avait le goût de : "la nourriture des anges".
Le soir du Seder, nous revivons cette même élévation, par le fait de manger de la matsa.

=> Au moment de la consommer, nous le disons en araméen, langue que les anges ne comprennent pas, afin de ne pas subir leur jalousie.

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-> Le 'Hida donne l'explication suivante.
Lorsque Yaakov a fui son beau-père Lavan, avec sa famille et ses biens, il l'a poursuivi et rattrapé.

Tenant compte des avertissements de D. de ne pas faire de mal à Yaakov et à sa famille, Lavan a passé une alliance de paix avec Yaakov.
En souvenir, ils ont fait un monticule de pierres.

"Lavan l'appela : "Yégar Sahadouta", et Yaakov le nomma : "Galéd" (Béréchit 31,47)
Le Sforno commente qu'ils ont donné le même nom, mais Yaakov ne voulait pas abandonné la langue sainte, et Lavan l'araméen.

La Torah est uniquement écrite dans le saint hébreu, à l'exception de ces 2 mots.
Puisque Yaakov a été indirectement à l'origine de ces mots étrangers, ses descendants sont condamnés à en effacer le dommage spirituel, en subissant l'exil.

=> Ainsi, en invitant ce "juif de l'exil", le pauvre juif errant, nous insinuons que notre pauvreté et notre exil proviennent de la mauvaise utilisation de l'araméen.

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-> Ce passage a été instauré par nos Sages après la destruction du Temple et suite à notre exil en Babylonie, où la langue usuelle était l'araméen.

Selon le Maasei Hachem, le fait de commencer la Haggada par ce passage en araméen, est un signe de notre deuil pour sa destruction, dont la conséquence a été d'aller en Babylonie parler l'araméen.

-> Le Aboudraham dit qu'à notre retour en Israël (après l'exil babylonien), l'araméen était la langue de tous les jours, et ce pendant toute la période des Tanaïm (Sages de la michna) et des Amoraïm (Sages du Talmud).
L'hébreu était réservé uniquement à l'étude de la Torah.

Nous invitons les pauvres à nous rejoindre, en utilisant la langue qu'ils peuvent comprendre.
Le Malbim donne la même raison afin que les enfants puissent le comprendre (ce qui ancre en eux la notion d'hospitalité).

-> On peut noter que la Haggada commence par un passage en araémen (Ha Lachma Anya) et se termine également par un passage en araméen ('Hag Gadya).

Le Maharal enseigne que l'araméen est une langue qui contient en elle un niveau de sainteté (contrairement aux autres langues que le saint hébreu), indiquant un monde dépassant celui-ci, qui est temporaire.
Son utilisation à la fin et au début, montre que les juifs transcendent ce monde et appartiennent à une réalité plus élevée.

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+ Sens de ce passage ouvrant les récits de la Haggada :

-> Le Beit haLévi dit que dès le début de la Haggada nous invitons les pauvres à nous rejoindre, car : "Grande est la charité, puisqu'elle rapproche la guéoula" (guémara Baba Batra 10a).

En Egypte, tous les juifs étaient unis dans la douleur, chacun ressentant la souffrance de l'autre.
De même, en ce soir de libération, nous ne pouvons être véritablement bien, si nous ne sommes pas certain qu'aucun de nos frères ne souffre.
Par ce passage, nous les invitons à nous rejoindre, exprimant aussi de la gratitude à papa Hachem, en montrant que nous ne voulons qu'aucun de Ses enfants ne se sente mal, ne soit abandonné, ...

-> Le Gaon de Vilna dit que nous souhaitons que tout le monde nous rejoigne, afin qu'aucun juif ne soit "pauvre" des mitsvot du Séder.

-> Le 'Hatam Sofer dit que par cette proclamation nous insistons sur le fait que l'idéal du service de D. n'est pas dans la solitude, mais en s'unissant avec d'autres.

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+ Pourquoi la matsa est appelée : "lachma anya" (pain de misère)?

1°/ Selon la guémara (Pessa'him 115), le mot "anya" est lié au verbe "laanot" (répondre), car la plupart de ce que l'on raconte sur la sortie d'Egypte, est lié et trouve sa solution avec la matsa.

2°/ Selon la guémara (Pessa'him 36), la matsa n'a pas de goût, et est ainsi "pauvre" en goût (ani = pauvre, est proche de : anya).

3°/ Selon le Dover Shalom, le mot "anya" est proche du mot "ana" (réponse).
La nuit du Séder est un moment propice pour que Hachem réponde à nos requêtes.
Ainsi, au moment où l'on mange de la matsa, nous sommes "répondus" ...

"Hachem dit : A cette époque, je donnerai (ééné - אֶעֱנֶה), oui, je donnerai satisfaction aux cieux, et ceux-ci combleront les vœux (yaanou - יַעֲנוּ) de la terre." (Hochéa 2,23)
Le 'Hatam Sofer dit que la matsa s'appelle : "lé'hem oni" (pain de misère), mais le mot : "oni" a également une connotation de : répondre à un besoin avec une bénédiction sans limite (cf. le verset).

Quelques mérites de raconter la sortie d’Egypte

+ Quelques mérites de raconter la sortie d'Egypte :

-> "Si un juif est en manque d'aide divine et de miracles, afin de se débarrasser de mauvais ennemis, et ce quelque soit le jour de l'année, il doit se raconter à nouveau les miracles de la sortie d'Egypte, comment Hachem a puni les égyptiens.

Ce mérite va réveiller la vengeance divine sur ses ennemis actuels."
[Noam Elimele'h - Bo]

-> "En se rappelant les miracles que D. a fait en Egypte, une personne va mériter de vivre les miracles dont il a besoin dans sa vie quotidienne : la santé, le gagne-pain, la famille."
[Igra déKalla - Ekev]

-> "Par le fait de raconter les miracles, notre bouche devient sanctifiée, et nous avons le privilège de ne parler que des mots saints devant Hachem"
[Maor vaChéméch - Pessa'h - Avadim hyinou]

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-> "Malgré le fait que nous soyons toujours en exil, nous pouvons quand même fêter la Torah, que nous avons reçu suite à notre libération d'Egypte.
Nous léguons ce trésor à nos enfants, et eux à leurs enfants.

Plus une personne racontera la sortie d'Egypte, plus elle démontre sa joie pour la Torah que nous avons reçu de Hachem, et ce même en période d'obscurité."
[le Divré Shaoul - Rabbi Yosef Shaul Nathansohn]

-> "Même si nous sommes asservi physiquement par une autre nation, rien ne peut annuler la liberté spirituelle qui a été instaurée lors de la sortie d'Egypte"
[Maharal - Guévourot Hachem]

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+ "De même que chaque juif doit s'imaginer qu'il a été lui-même libéré d'Egypte, il doit aussi s'imaginer qu'il y a été esclave.
Un père dit à ses enfants : "J'ai été esclave en Egypte!" "
['Hatam Sofer]

-> "La sortie d'Egypte est une grande fondation et un important pilier de notre Torah et de notre émouna. [...]
D. a changé les lois de la nature pour les juifs. Il a accompli d'énormes miracles.
Cela doit suffire pour réduire au silence les non-croyants.

Raconter à nouveau la sortie d'Egypte renforce notre émouna en la puissance de Hachem et en Sa capacité à gérer toute espèce et tout être humain, petit ou grand."
[Séfer ha'Hinoukh 21]

-> "Lorsque les juifs ont été libérés d'Egypte, Moché leur a dit : "Vous n'avez pas été délibérés par vos actions, mais afin de le raconter à vos enfants, afin d'exprimer des louanges à Hachem, afin que Ses enfants disent Sa gloire parmi les nations"
[midrach Téhilim Sochar Tov 44]

-> L'obligation de raconter la sortie d'Egypte est très appréciée.
Aucune autre mitsva ne nourrit [en émouna] autant les enfants.

C'est la seule fois où la Torah commande : "Tu raconteras à ton fils ce jour-là en disant : C'est en vue de ceci que Hachem a agi en ma faveur quand je suis sorti d'Egypte" (Chémot 13,8)
[Le Maharil]

-> "Par le mérite de raconter les miracles de la sortie d'Egypte, Hachem va vous bénir d'enfants à qui vous pourrez leur dire ce qui s'y est passé"
[Or ha'Haïm - Chémot 13,8]

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-> "Nous savons par tradition que toute personne qui raconte avec joie la sortie d’Egypte a l’assurance de se réjouir dans le monde à venir et d’y jouir de la lumière de la présence Divine.
Cette plénitude est la plus parfaite qui puisse exister.
Hachem éprouve une grande satisfaction lorsque Israël évoque abondamment la sortie d’Egypte. Il convoque Ses légions célestes et leur dit : "Venez écouter le récit de la sortie d’Egypte raconté par Mes enfants".
Il va se réjouir avec eux et tous les anges se réunissent pour écouter la Haggada de la bouche du peuple d’Israël qui loue le Créateur pour les nombreux miracles réalisés en sa faveur."
[Méam Loez]

Pourquoi ne récite-ton pas de bénédiction pour la mitsva de raconter la sortie d’Egypte?

+ Pourquoi ne récite-ton pas de bénédiction pour la mitsva de raconter la sortie d'Egypte?

-> "Les miracles qui ont eu lieu lors de la sortie d'Egypte seront pâles en comparaison des grands miracles de la délivrance finale"
[guémara Béra'hot 14b]

Nos Sages enseignent que nous attendons la guéoula à chaque instant, et qu'ainsi nous allons assister à d'énormes miracles très bientôt, rendant ceux d'Egypte "dépassés".
C'est pourquoi nous nous retenons de faire une bénédiction.

=> Plus nous prenons conscience de l'énormité des miracles d'Egypte, en racontant dans les moindres détails, plus nous pouvons être confiant en l'avenir, sachant que tout cela n'est rien devant ce qui va arriver.
Il n'y a pas de place au désespoir, car avec papa Hachem, pour Ses enfants, ça va être grandiose ...

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-> Le 'Hatam Sofer d'expliquer :
"Le soir de Pessa'h, nous nous devons de revivre personnellement la sortie d'Egypte, comme si nous-même y avions été esclave, et que nous y avions été délivrés.

Lorsque nous commençons à raconter l'histoire de la Haggada, nous sommes transportés au temps où nos ancêtres servaient les idoles.
Comment pouvons-nous alors faire la bénédiction : "Qui nous a ordonné de raconter l'histoire", si Hachem ne nous a pas encore donné la Torah?
A ce moment, nous n'avons même pas encore été délivrés d'Egypte!

Il nous faut, auparavant, revivre tous les miracles que Hachem a fait pour nous, comment Il nous a libéré de l'esclavage et nous a sorti du 49e niveau d'impureté.

Ce n'est qu'ensuite, une fois que nous avons vécu tous ces événements, que nous récitons la bénédiction : "Bénis sois-Tu, Hachem, Qui nous a délivré ..." "

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+ Mais aussi :

-> Dans le Kiddouch (1er siman du Séder), nous avons déjà dit : "un souvenir de la sortie d'Egypte".
Selon le Rif, cela nous dispense de dire une autre bénédiction pour la mitsva de raconter notre sortie.

-> Il existe des mitsvot qui sont logiques, et qu'on aurait pu déduire par soi-même, comme : honorer ses parents, donner à la charité, rendre visite à un malade, ...
Nous ne disons pas de bénédiction pour les mitsvot de ce type.

Le Sfat Emet explique que l'on a naturellement tellement envie d'exprimer notre gratitude à D. pour tous les miracles incroyables qu'Il a fait pour nous sortir d'Egypte, que cette mitsva n'a pas besoin de bénédiction.

Pourquoi le soir de Pessa’h est-il appelé : le Séder ?

+ Pourquoi le soir de Pessa'h est-il appelé : le Séder (l'ordre)?

-> "Les miracles au-delà de la nature, que nous racontons durant le Séder, ont eu lieu exactement selon l'ordre décidé par Hachem"
['Hiddouché haRim]

-> "Toute chose qui est arrivée au peuple juif, depuis la sortie d'Egypte jusqu'à aujourd'hui, suit avec précision l'ordre d'Hachem.
Chaque détail dans l'histoire des juifs (individuellement et collectivement) est supervisé avec un amour infini par la providence divine."
[Maharal]

-> "Hachem illumine la nuit de Pessa'h d'une lumière spirituelle, nous permettant de réaliser que tout malheur que nous avons pu vivre durant l'année, a été décrété par D. avec raison et selon un ordre précis"
[Zev Zahav - Michpatim]

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-> "Quiconque est plus grand qu'un autre, a aussi un yétser ara qui est plus grand" (guémara Soucca 52a)

Lorsque nous observons comme il se doit le Séder, nous recevons une importante abondance de révélations spirituelles, que nous devons absorber doucement, d'une manière ordonnée.

En effet, devenant des personnes spirituellement plus grandes/élevées, notre yétser ara peut aussi se développer de façon proportionnelle, jusqu'à nous dominer.
Pour éviter cela, Hachem a mis en place le Séder, nous permettant d'absorber d'une bonne manière le flux spirituel venant d'en-Haut."

[Rabbi Yissa'har Dov Ber Rokoéa'h]

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+ Mais aussi :

-> "Les noms des 15 étapes du Séder font allusion à de profonds secrets mystiques, et c'est ainsi un bon présage de les dire"
[Yessod véShorech haAvoda]

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+ Pourquoi dit-on : la Haggada?

-> "Tu raconteras (véigadéta) à ton fils" (Chémot 13,8)
Selon le Aboudraham, cela renvoie à ce verset, nous demandant de raconter la sortie d'Egypte à nos enfants.

-> "Je déclare (igadéti) aujourd'hui à Hachem" (Dévarim 26,3)
Selon le targoum Yérouchalmi, le terme "igadéti", signifie : faire des éloges, exprimer la gloire [de Hachem].

-> Selon le Zohar, le terme "Haggada" signifie : "raza démilta" (le secret est dans les mots).
Il y a des événements qui sont évidents à tous, et d'autres qui se passent d'une façon totalement cachée.

"Proclamez (הַגִּידוּ) parmi les peuples ses hauts faits" (Téhilim 9,12)
Le peuple juif doit proclamer que Hachem gère ce monde beaucoup plus que ce dont on a la capacité de percevoir.

-> Le Tiféret Shlomo rapporte que selon Rachi (Yitro 19,3) : le mot "raconteras" (וְהִגַּדְתָּ) signifie : "des paroles aussi dures que des tendons (guidin)"
Les tendons transmettent aux os la force produite par les muscles afin de produire le mouvement des articulations.
De même, notre récit de la Haggada se doit d'être frais, vivant, au point de nous donner de la force dans notre pratique juive (ex: émouna) pour l'année à venir.

"Comment brûle-t-on le 'Hamets?
Avec le feu de notre cœur, avec le feu de servir D."

[Rabbi Shlomo de Karlin]

"La tristesse n'est pas une avéra en soi, mais elle peut mener l'homme à des extrémités auxquelles aucune faute ne pourrait mener!"

[rabbi Aharon de Karlin]

Il faut parfois recourir à des artifices extérieurs pour entraîner la joie, gage d'élévation (selon le principe qu'une action extérieure influence notre intériorité).

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-> Le Nétivot Shalom écrit :
"La joie n'est pas une mitsva explicite de la Torah, mais elle mène à toutes les mitsvot.
La tristesse n'est pas une faute explicite dans la Torah, mais elle mène à toutes les fautes.
La porte pour entrer dans le palais de la sainteté est la joie, et la porte pour entrer dans le palais de l'impureté et des forces du mal est la tristesse."

Le Aron

+ Le Aron :

Le rav Galinsky a fait le calcul suivant.

Le couvercle du Aron avait :
-> une épaisseur de 1 téfa'h (guémara Soucca 5a), soit environ 10 centimètres ;
-> une largeur de 9 téfa'him (selon le Rambam, dans Hilkhot Beit haBé'hira, 1 ama = 6 téfa'him, et la largeur est de 1,5 amot), soit environ 90 centimètres ;
-> une longueur de 12 téfa'him (de même selon le Rambam, et le fait qu'elle est de 2 amot), soit environ 120 centimètres.

=> Il en résulte que le couvercle avait environ 110 000 cm3 d'or (10*90*120).
Sachant que le poids d'un cm3 d'or est d’approximativement 20 grammes, cela implique que le couvercle avait un poids de : 2 000 kg, soit 2 tonnes.

Il faut rajouter à cela :
-> le poids des kérouvim (chérubins), qui étaient fait d'une seule pièce d'or pur, et dont les ailes s'étendaient sur toute la largeur du couvercle.
Le rav Galinsky dit qu'ils doublent à minima le poids, faisant que l'on arrive alors à 4 tonnes!

-> le poids du fond du Aron qui avait aussi 1 téfa'h d'épaisseur (Rachi sur la guémara Yoma 72b).
Puisqu'il avait les mêmes caractéristiques que le couvercle, on en arrive à : 6 tonnes!

-> le poids de l'or qui recouvrait les parois à l'intérieur et à l'extérieur, et qui selon le Pleisi (Yoreh Déah 43,5), avait environ 8 millimètres d'épaisseur.

-> le poids des 2 lou'hot : celle cassée, et celle entière.

=> On en arrive à minima à 8 tonnes!!

En pratique, il n'y avait que 4 léviim qui portaient le Aron.
Comment est-ce possible?

Nos Sages répondent que de façon miraculeuse, c'est le Aron qui "portait ceux qui le porte" (guémara Sota 35a - nossé ét nochéav).

=> Il ne faut pas voir le fait de faire la volonté de D. comme une charge (ça pèse des tonnes!), au contraire, il faut agir, porter ce joug, et ensuite, on méritera d'être porté par D.

D. n'est pas sadique, ce qu'Il nous impose est le meilleur chemin vers une vie réussie.

+ "Ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair" (Yéchayahou 58,7)

Rabbénou 'Haïm Vital dit que dans le monde de Vérité, on interroge l'homme sur ses actes et ses occupations dans ce monde-ci, et l'une des questions qu'on lui pose est celle-ci : t'es-tu occupé de 'hessed?

Lorsqu'il répond par la positive, on vérifie la situation à la maison, s'il y a aussi fait du 'hessed, dans sa vie conjugale.

Si c'est le cas, le 'hessed qu'il a fait à d'autres personnes est valable et en règle, et il a du poids au Tribunal céleste.
Et s'il s'avère que dans son foyer, il n'a pas fait de 'hessed, cela est considéré comme s'il n'en avait pas du tout fait!

C'est ce qu'ont affirmé nos Sages : "Les pierres et les murs de sa maison sont les témoins pour lui" (guémara 'Haguiga 16a).

"Rien de mal ne provient d'Hachem, et si cela te semble mauvais, c'est uniquement pour te tester"

[rav Yé'hezkel Levenstein - lettre à sa famille - Michtavim n°111]

Le rav y écrit également que dans chaque moment difficile où l'on se dira : "C'est Hachem qui a fait cela, et Il sait ce qu'il fait. Je n'en viendrai pas à désespérer", alors la récompense en sera immensément importante.

-> "Hachem est juste en toutes ses voies" (Téhilim 145,17)

-> "La terre les dévore" (Chémot 15,12).
Rachi, citant la Mékhilta, explique que les égyptiens ont mérité une sépulture car ils ont déclaré : "Hachem est le juste" (Chémot 9,27), après la plaie de la grêle.

Ainsi, en reconnaissant dans la détresse la bonté de D., ils ont mérité un bel enterrement (malgré leurs agissements).

-> "Hachem, c’est lui qui guérit les cœurs brisés et panse leurs douloureuses blessures" (Téhilim 147,3)

-> Le Radak (sur la béra'ha de réfaénou) enseigne que plus on est fier d'avoir Hachem qui s'occupe de nous, et que nous savons qu'Il peut nous guérir quelle que soit la situation, alors cela va amener la guérison dont nous avons besoin.
Plus nous en sommes convaincu, plus notre sauvetage sera important.

=> Voir la vie en Hachem, c'est vivre mieux (Si c'est ce que D. désire pour ma vie, alors je suis heureux quoi qu'il m'arrive, car Tu sais infiniment mieux que moi, ce qui m'est le meilleur") et s'attirer en plus une pluie de bénédictions (en récompense de notre fidélité en D. malgré l'épreuve).