Aux délices de la Torah

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"Nos enfants seront nos garants." (Midrach Rabba 1:3,1)

Selon ce midrach, lorsque les juifs se sont tenus au mont Sinaï afin de recevoir la Torah, D. leur a demandé une caution/garantie afin de leur donner Sa Torah.

Ils ont répondu :
- "Nos ancêtres seront nos garants" (avoténou orvim otanou).
D. n'a pas accepté, et ils ont dit alors :
- "Nos prophètes seront nos garants" (névi'énou arévin lanou).
Cela aussi D. ne l'a pas accepté, et ils ont dit alors :
- "Nos enfants seront nos garants" (banénou orvim otanou)
D. a répondu : "En effet, se sont de bons garants. Par leur mérite, je vous donnerai la Torah."

Pourquoi D. a donné la préférence aux enfants sur les ancêtres et les prophètes?

On peut expliquer ce midrach de la façon suivante :
-> Avec la 1ere réponse : "Nos ancêtres seront nos garants", le peuple juif voulait dire :
"Lorsque nos parents atteignent un âge avancé et ne sont plus un atout pour le monde du travail, nous allons les mettre dans un club de personnes âgées ou une maison de retraite, et afin de les maintenir occupés nous allons leur organiser des cours de Torah."

D. a refusé cette conception, comme garantie permettant de faire prospérer la Torah au sein du peuple juif, car si uniquement les personnes âgées y sont impliquées, ce n'est pas suffisant.

-> Ensuite, les juifs ont répondu : "Nos prophètes seront nos garants".
Le mot hébreu pour un prophète est "navi", c'est un dérivé de : "niv séfata'im : la parole des lèvres. (Yéchéyahou 57,19).

Cette réponse signifiait : "Nous engagerons des rabbins qui vont servir d'orateurs, qui vont étudier la Torah, laissant le restant du peuple s'engager dans le monde du travail."

D. souhaitant que la Torah soit étudiée et observée par tous, Il a également rejeté cette offre.

-> Finalement, les juifs ont dit : "Nos enfants seront nos garants".
Leur intention était d'envoyer les enfants à la yéchiva lorsqu'ils étaient jeunes, et ensuite de les envoyer sur le marché du travail.

D. a accepté, sachant qu'une fois qu'un enfant est dans une yéchiva, il va être modelé dans un amour juif de la Torah, qu'il refusera de quitter.
De plus, l'enfant va influencer ses parents afin qu'ils apprennent eux aussi la Torah et qu'ils suivent les mitsvot.

=> Ainsi, c'est bien au travers cette affirmation que la continuité de l'étude de la Torah et de son observance peut être garantie pour toutes les générations à venir.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Ils campaient ainsi par bannières et ils marchaient dans cet ordre, chacun selon sa famille, près de sa maison paternelle." (Bamidbar 2,34)

Le peuple juif a voyagé dans le désert en 4 groupes, chacun constitué de 3 tribus, chacun ayant sa propre bannière .

Il est à noter que dans chacun de ces 4 groupes, le nasi (chef) de la tribu du milieu avait un nom contenant le nom de D. : "El" :

-> à l'est (bannière de Yéhouda) : la tribu de Yissa'har était au milieu de ce groupe de 3 tribus avec pour nasi : Nétan-EL ;
-> au sud (bannière de Réouven) : la tribu de Shimon était au milieu avec pour nasi : Shloumi-EL ;
-> à l'ouest (bannière de Ephraïm) : celle de Ménaché était au milieu avec pour nasi : Gamli-EL ;
-> au nord (bannière de Dan) : celle de Achèr était au milieu avec pour nasi : Pagi-EL.

=> Cela nous apprend que D. reste constamment au milieu de la communauté juive, comme il est dit : "Leur camp au milieu duquel je réside" (Bamidbar 5,3).

Dans la paracha suivante (Nasso), on a le déroulement concernant les offrandes apportées par les princes (nasi) au moment de l'inauguration de l'Autel.
On avait :
- Nétanel qui a apporté son offrande le 2e jour ;
- Shloumiel qui a apporté son offrande le 5e jour ;
- Gamliel qui l'a apporté le 8e jour ;
- Pagiel qui l'a apporté le 11e jour.

Lorsque l'on additionne ces jours (2+5+8+11), on obtient : 26, qui est la valeur numérique du nom de D., dans sa bonté (le Tétragramme).

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+ Supplément :

"Rangés chacun sous une bannière distincte, d'après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d'Israël" (Bamidbar 2,2)

Comment s'est faite la structure de campement du peuple juif dans le désert?

Les 12 tribus étaient répartis en 4 groupes, ayant chacun sa bannière.
Ce système de bannières a été établi par Yaakov, au moment où il a demandé à être enterré en Israël.
Il a alors enseigné à ses enfants l'emplacement de chacun au moment où l'on portera son cercueil.

Lorsque Yaakov a donné ses bénédictions à Ménaché et Ephraïm, il est dit : "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20).
Rachi de commenter : afin de placer Ephraïm avant Ménaché dans la formation des bannières.
C'est ainsi, que l'on trouve dans notre paracha : "La bannière du camp d'Ephraïm, avec ses légions, occupera le couchant ... Près de lui, la tribu de Ménaché." (Bamidbar 2,18-20)

On peut aussi noter que les 2 phrases suivantes ont la même guématria (1653) :
- "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20)
- "Les enfants d'Israël se fixeront chacun dans son camp et chacun sous sa bannière" (Bamidbar 1,52)

- וַיָּשֶׂם אֶת-אֶפְרַיִם, לִפְנֵי מְנַשֶּׁה
- וְחָנוּ, בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, אִישׁ עַל-מַחֲנֵהוּ וְאִישׁ עַל-דִּגְלוֹ

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> "Lorsque les juifs ont campé dans le désert, ils l'ont fait d'une manière serrée et avec une formation particulière.
Personne ne s'est plaint de sa place, et personne n'a cherché à changer sa situation dans la configuration globale.
Nous devons également suivre cette qualité de nos ancêtres, en ne nous disputant pas concernant notre place dans la synagogue ou à savoir qui doit avoir le siège le plus honorifique et respectable.
Ce n'est pas la place qui amène l'honneur d'une personne, mais c'est la personne qui amène l'honneur à sa place."
[rabbi Zalman Sorotzkin - Oznaïm laTorah]

[chaque juif est unique, et a un apport unique, indispensable à amener à l'histoire juive.
A l'image d'un morceau de musique, c'est lorsque chacune des notes est à la bonne place, que c'est le plus jolie, réussi.
Acceptons humblement la place que D. nous octroie dans ce monde, et contribuons ainsi de notre mieux à la réussite globale de la nation juive!

A l'image d'une armée, chaque unité est nécessaire pour la victoire globale face aux forces du mal,et ainsi faire gagner/rayonner la présence Divine dans ce monde!
Et si chacun n'est pas à sa place, ne joue pas son rôle, alors c'est le chaos, la déroute assurée!
Tâchons ainsi de taire notre égo, au profit de la bonne réussite collective!]

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°1137) enseigne :
Le midrach (rabba 2,3) rapporte que Hachem dit : "Moché, ne t’inquiète pas. Ils n’ont pas besoin de tes consignes ; ils connaissent d’eux-mêmes leurs places. Ils ont entre leurs mains le testament de leur père Yaakov leur indiquant la manière dont ils doivent camper selon leurs bannières. Je ne leur apprends rien de nouveau, puisque Yaakov leur a transmis cet ordre : la disposition qu’ils avaient lorsqu’ils entourèrent son lit de mort et le portèrent sera aussi celle qu’ils adopteront autour du tabernacle."
[...]
"Rangés chacun sous une bannière distincte, d’après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d’Israël ; c’est en face et autour de la Tente d’assignation qu’ils seront campés" (Bamidbar 2,2) = Si nos ancêtres campaient certes selon des bannières distinctes, le fait qu’ils étaient autour de la Tente d’assignation (Ohel Moed), c’est-à-dire autour de la Torah, ôtait tout risque de querelle. Car, si tous visent le même but, aspirent à satisfaire la volonté de leur Père céleste, il ne peut y avoir de différend entre eux.
[les juifs ne forment qu'une seule et même entité [spirituelle], que seul la matière divise. Plus la spiritualité a une place centrale par rapport à la matérialité plus il y a de l'unité!]
[...]
Lorsque nous campons tous autour de la Tente d’assignation, avons le même objectif, nous ne sommes pas en conflit, mais, au contraire, une merveilleuse atmosphère de solidarité préside. Dans une telle situation, nous sommes tous frères, aussi, le pays d’origine et la tendance religieuse de chacun importent peu. Nous sommes tous les descendants d’Avraham, d’Its’hak et de Yaakov et désirons contenter le Créateur."
[on agit pas pour combler notre égo, mais pour combler [de fierté, de joie] notre papa Hachem!]

"On ne peut pas toujours être joyeux, au moins faut-il prétendre l'être.
Même au plus profond de la dépression, fatalement, la vraie joie suivra."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

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+ Supplément : importance & cadre de la joie ...

-> "La joie est sans doute l'expérience spirituelle la plus difficile d'accès.
Si elle nécessite un geste stupide, qu'à cela ne tienne."

"Rien ne libère autant que la joie."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> "Toute joie sans conscience n'est qu'une frivolité."
[le Maguid de Mézéritch]

-> "Le culte requiert la joie, mais la joie sans culte n'est rien."
[le Rabbi Avraham de Sokhatchov]

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"Lorsque l'homme fait une action dans la joie, il s'ouvre au miracle et délivre les étincelles de sainteté retenues prisonnières en lui"
[rabbi Na'hman de Breslev]

Le pouvoir de veiller pendant la nuit de Shavouot

+ Le pouvoir de veiller pendant la nuit de Shavouot :

-> Dans le Choul'han Aroukh du Ari (repris par la Michna Beroura 494,1), il est écrit :
"Sache que quiconque ne dort pas du tout la nuit de Shavou‘ot, mais veille et étudie la Torah, a la garantie qu’il concrétisera son potentiel durant l’année à venir et qu’aucun mal ne lui adviendra."

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+ Suppléments :

-> L'origine de cette habitude réside dans le fait que lorsque D. arriva au mont Sinaï pour leur donner la Torah, les Hébreux dormaient, comme il est rapporté dans le Chir haChirim Rabba :
"D. arriva en 1er [au mont Sinaï] ... D. vint et les trouva endormis.
Il commença à les réveiller avec fanfare, comme le verset dit : "Le 3e jour, au matin, il y avait des voix et du tonnerre."
Moché réveilla le peuple et les fit sortir devant le Roi des rois, le Saint béni soit-Il."

-> Le midrach (Pirké déRabbi Eliézer 40) rapporte également que le matin du don de la Torah, Moché a dû réveiller les juifs de leur sommeil.
Le Itouré Torah dit que l'on peut interpréter cette attitude favorablement.
En effet, les juifs avaient de bonnes intentions. Ils pensaient qu'il valait mieux dormir d'abord, pour ensuite être en pleine forme pour pouvoir étudier la Torah une fois qu'elle aurait été donnée, et non pas rester préalablement debout pour tomber de sommeil ensuite (on reçoit le plus beau des cadeaux, mais plutôt que d'en profiter, on va dormir. Quel manque de respect pour celui qui l'a donné!).

-> Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) enseigne que les juifs ont atteint un niveau de prophétie au mont Sinaï.
Or, par la suite tous les prophètes (à part Moché) recevaient leur prophétie lorsqu'ils étaient endormis.
C'est pourquoi, les juifs se sont endormis dans un but de mieux recevoir la révélation Divine au mont Sinaï.

-> Il peut être intéressant d'ajouter la précision du rabbi Yits'hak Berkovits :
"Même si quelqu’un objecte que [sans la veillée] l’on pourrait étudier plus d’heures en gardant un programme normal pendant la journée de Shavou‘ot, l’objectif est tout autre.
Nous montrons notre extraordinaire dévouement, sans compromis, pour l’étude de la Torah le jour où la Torah a été donnée au peuple d’Israël."

La responsabilité des hommes avec le monde environnant …

+ La responsabilité des hommes avec le monde environnant ...

-> Il est écrit dans le Kohélet Rabba (7,19) :
"Lorsque D. créa Adam (le 1er homme), Il le prit et lui montra tous les arbres du gan Eden.

D. lui dit alors : "Regarde comment agréables, belles et excellentes sont Mes œuvres ; et tout ce que J'ai créé, c'est pour toi que Je l'ai fait.
Fais attention à ne pas abîmer, ni détruire Mon monde."

-> Le midrach Tan'houma (Kédochim 7) de nous enseigner :
"D. a dit à Israël : "De même que lorsque vous êtes arrivé, et que vous avez trouvé une terre pleine de végétation que d'autres ont planté, de la même façon, vous devez planter par souci pour vos enfants.
...
On raconte que le roi Adrianus a vu une personne âgée planter un figuier.
Le roi lui a demandé : "Vous êtes âgé, pourquoi peinez-vous pour les autres?"
L'homme lui a répondu : "Mon roi, je plante, et si je le mérite, je vivrai et je pourrai manger les fruits. Et si je ne le mérite pas, mes enfants les mangeront." "

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+ L'irresponsable ...

-> Yéchayahou (22,13) définit l'état d'esprit d'une personne irresponsable par : "Mangeons et buvons, car demain nous mourrons."

-> La guémara Avoda Zara (54b) de nous enseigner :
"Le monde continue de fonctionner de façon normale ; les méchants qui cause la ruine/destruction devront rendre des comptes dans le futur."

-> Le Séfer ha'Hinou'h (529) de dire :
"Les méchants, frères de la destruction, ne se contentent pas seulement de participer à l'effondrement du monde, ils se détruisent aussi eux-même.
En effet : "Une personne est traitée de la même façon dont elle agit." "

Il est écrit :
- "le malheur atteindra le méchant, car il sera traité selon l'œuvre de ses mains." (Yirmiyahou 3,11) ;
- "Annoncez au juste qu'il sera heureux et jouira du fruit de ses œuvres." (Yirmiyahou 3,10)

Shavouot : jour de jugement?

+ Shavouot : jour de jugement?

-> Le rav Chakh a dit :
"De même qu'à Roch Hachana, toutes les créatures passent devant D. pour être jugées, à Shavouot, le jour du don de la Torah, un bilan est dressé pour les efforts que nous avons fourni pour la Torah.

C'est en fonction de ces efforts que la cour céleste nous accorde la réussite en Torah pour l'année en cours."
[comme à Roch Hachana, quoi qu'on ai pu faire (même le pire!), une bonne téchouva sincère à ce sujet fait des miracles!]

-> Le Chla haKadoch a dit aussi qu'à Roch Hachana, nous sommes jugés sur la vie matérielle, à Shavouot sur l'aspect spirituel et notamment sur notre part qui nous sera accordée dans la Torah
(Shavouot = zman matan toraténou = le temps du don de NOTRE Torah, selon notre jugement ...).

=> Si vous désirez cartonner (avoir une super aide divine) en Torah cette année, n'hésitez pas à le demander au maximum de tout cœur à D. et à faire Téchouva sur le passé, car Shavouot est le moment ultra propice pour ça ...

Respecter ses parents : la barre est haute!

+ Respecter ses parents : la barre est haute!

-> "La Torah assimile l'honneur dû aux parents à celui dû à D. Lui-même."

[guémara Kiddouchin 30b]

-> "Même si une personne honore son père et sa mère comme il le ferait avec un roi et une reine, il ne remplirait toujours pas son obligation [de les honorer], car la Torah compare leur honneur à celui dû à D. Lui-même.

Ainsi, il faut s'imaginer comment on se sentirait si D. devait se présenter à notre porte.
Avec quelle crainte Le recevrions-nous?

Un enfant doit honorer ses parents avec la même attitude
(voir ses parents avec le même sentiment que si D. se présentait à nous!)."

[le Eved haMélé'h - paracha Yitro]

-> Le Sdei Chemed (Béra'hot 1,16) pose la question suivante :
Pourquoi ne récite-t-on pas une bénédiction avant de réaliser la mitsva d'honorer ses parents [comme on le fait avant les autres mitsvot] ?

Et de répondre : "Une des raisons est que la mitsva d'honorer ses parents a un niveau d'exigence si élevé, qu'il est extrêmement difficile de réaliser correctement notre obligation.

Une personne pourrait penser qu'elle a suffisamment honorer ses parents, alors qu'en fait elle n'a même pas approché la moitié de son devoir (tellement la Torah est exigeante à ce sujet).

Ainsi, on ne dit pas de bénédiction car elle pourrait être récitée en vain."

"Tous les juifs sont responsables les uns des autres."

[guémara Shavouot 39a]

A ce sujet, on a beaucoup à gagner à se rappeler le midrach suivant (Vayikra Rabba 5,6) :

" "Israël est une brebis pourchassée" (Yirmiyahou 50,17).

Israël est comparé à une brebis.
De même que lorsque l'un des membres de la brebis est blessé, tous ses membres ressentent la douleur, de la même façon lorsqu'une personne parmi Israël faute, tous les juifs le ressentent."

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-> De même, le midrach Yalkout Chimoni (n°276) écrit :
"Lorsqu'un mouton est frappé, le corps entier s'en ressent.
Il en est de même pour Israël : lorsqu'un particulier faute, le peuple entier est puni."

+ La puissance d’étudier la Torah …

+ La puissance d'étudier la Torah ...

-> "La Torah possède en elle une puissance insoupçonnée, et tout celui qui l’étudie peut réaliser des miracles en ce monde, et ce, même s’il ne connaît pas toutes les intentions qui s’y attachent."

[Si’hot haRan 41]

-> "Lorsqu’on étudie la Torah, on devient une cause de bénédiction pour le monde."

[Tana débé Eliahou – chap 18]

-> "Si nous maintenons la sainte Torah de toute notre force comme il se doit, nous apporterons une abondance de sainteté, de bénédiction et de lumière [spirituelle] dans tous les mondes."

[Rabbi ‘Haïm Volozhin – Néfech ha’Haïm 4,11]

-> "Nos maîtres affirment au sujet du verset : "Tes sources se répandront à l’extérieur. " (Michlé 5,16)
= Les paroles de Torah sont comparées à l’eau, de même que l’eau fait vivre le monde, les paroles de Torah font vivre le monde."

[Sifri - Ekev]

-> "Tous ces moyens que D. nous a donnés pour se rapprocher de Lui, dotent de grandeur non seulement celui qui les utilise, mais affecte l’univers tout entier ; le monde entier est élevé par l’effort d’une personne.
Et ceci est particulièrement vrai de l’étude de la Torah."

[Ram’hal - Déré’h Hachem]

-> "Plus l’étude de la Torah est répandue, plus on s’évite des temps difficiles et plus on annule les accusations portées contre Israël."

[le 'Hafets 'Haïm - Chèm Olam I – chapitre 22]

-> "L’étude de la Torah est plus grande que de sauver des vies."

[guémara Méguila 16b]

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+ Mais aussi :

-> "La vie et la subsistance de tous les mondes ne sont garanties que par le souffle de notre bouche, et de notre étude de la Torah."
[Néfech ha'Haïm]

-> "La Torah est la lumière de tous les mondes, leur force vitale, et la racine de leur existence."
[Tikouné Zohar]

-> "Si ce n’était mon alliance (la Torah, son étude et son application), le ciel et la terre disparaîtraient."
[Yirmiyahou]

-> "La source principale de vie, de lumière et d’existence de tous les mondes dépend uniquement de l’implication du peuple juif dans l’étude de la Torah."
[Rabbi ‘Haïm Volozhin – Néfech ha’Haïm 4,11]

Comment se préparer à recevoir la Torah à Shavouot ?

+ Comment se préparer à recevoir la Torah à Shavouot ?
(réponse selon des paroles du Or ha'Haïm haKadoch)

A l'origine, D. a donné 7 semaines à nos ancêtres dans le but de se purifier et de se perfectionner en prévision de la grande révélation qui aurait lieu sur le mont Sinaï.
Mais en ce qui nous concerne, sur quoi doit-on travailler?

Le rav 'Haïm Chmoulevits (Si'hot Moussar) de nous enseigner :
"La Torah écrit : "Ils voyagèrent de Réfidim … et ils campèrent dans le désert, et Israël y campa en face de la montagne". (Chémot 19,2).
Le Or ha'Haïm écrit que ces 3 phrases font allusion à la préparation nécessaire au don de la Torah."

=> Nous allons voir comment nous préparer à Shavouot selon les paroles du Or ha'Haïm, se basant sur le verset ci-dessus décrivant les étapes des Bnei Israël jusqu'au mont Sinaï.

1°/ Améliorer notre engagement à l'étude de la Torah :

Le Or ha'Haïm (Chémot 19,2) a dit :
" "Ils voyagèrent de Réfidim"...
La 1ere préparation au don de la Torah est le renforcement et l’intensification de l’engagement dans l’étude de la Torah."

En effet, la racine hébraïque du terme : "Réfidim", signifie : "faible" ou "relâché".
Ainsi, la Torah fait allusion au fait que les Hébreux étaient vulnérables à l’attaque d’Amalek, car ils s’étaient relâchés dans l’étude de la Torah.

Lorsque la Torah nous dit : "ls voyagèrent de Réfidim", cela ne fait pas uniquement référence à leur voyage physique ; cela signifie que le peuple juif s’est éloigné du laxisme que Réfidim représentait.

=> Afin de recevoir la Torah, ils devaient développer un zèle et un dévouement envers son étude.

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2°/ Perfectionner notre personnalité :

-> Rabbi 'Haïm Chmoulevits (Si'hot Moussar) se basant sur le Or ha'Haïm nous dit :
"La 2e composante de la préparation à Shavou‘ot trouve sa source dans le verset : "Ils campèrent dans le désert", symbolisant le perfectionnement de l’être.

[Une personne doit] devenir tel un désert [reconnaissant que sa stature est un don de D.].
Comme la guémara (Nédarim 55) enseigne : "lorsqu’une personne se transforme en désert, en chassant la fierté et en reconnaissant que l’on peut apprendre de tout un chacun, elle acquiert alors une aptitude particulière à étudier et à comprendre la Torah, qui lui sera offerte en cadeau ". "

On peut noter qu'un désert est une grande étendue de terre sans propriétaire qui ne possède aucune particularité.
C’est une terre aride, qui n’a aucun trait distinctif dont il pourrait s’enorgueillir, ni de propriétaire pour empêcher les gens de l’utiliser.
La nature même du désert représente l’humilité, qualité ô combien importante (comme en témoigne le choix du mont Sinaï pour être le lieu de la réception du don de la Torah).

-> Par ailleurs, le rav 'Haïm Vittal (Chaarei haKédoucha - Part.1 - Porte 2) nous enseigne :
"Les bonnes vertus ne font pas partie des 613 mitsvot, mais elles en constituent la préparation essentielle, menant à leur accomplissement ou [si elles n’ont pas été développées correctement, à] leur transgression …

C’est la raison pour laquelle l’homme doit faire plus attention à s’éloigner des mauvais traits de caractère qu’à être prudent dans l’observance des commandements.
En effet, lorsqu’il acquerra une personnalité plus raffinée, il pourra facilement accomplir toutes les mitsvot."

=> Afin de recevoir la Torah, il est indispensable d'acquérir des bons traits de caractère.

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3°/ Instaurer l'unité dans le peuple juif :

-> Rabbi 'Haïm Chmoulevits (Si'hot Moussar) se basant sur le Or ha'Haïm nous dit :
"La 3e composante de la préparation à Shavou‘ot est : "Le peuple d’Israël y campa en face de la montagne".
Cela représente l’union d’un cœur pur et sincère …

Parallèlement à cela, la Torah écrit : "Vayi‘han Israël" (Israël campa), au singulier, afin de montrer que la nation juive était alors unie comme un seul homme [avec un seul cœur] et qu’à ce titre elle méritait de recevoir la Torah.

Car chaque personne aida son prochain à trouver un bon campement et s’enquit de ses besoins matériels.
Ce fut le 3e aspect de leur préparation au don de la Torah."

=> Afin de recevoir la Torah, il nous faut chercher à créer/maintenir l'unité et à agir avec bonté envers notre prochain.