+ L'âme est une partie de la Divinité d'en-Haut (Zohar 1,259b).
Nos Sages (Béra'hot 10a) ont donc énuméré les différentes manières dont l'âme ressemble à D.
Savoir être humble sur son service Divin
+ Savoir être modeste dans son service Divin :
-> Il y a un principe important dans le service Divin de l'homme. Une personne ne doit pas devenir hautaine, pensant qu'elle sert Hachem de manière satisfaisante en observant la Torah et les mitsvot, imprégnée de l'amour et de la crainte d'Hachem. Si quelqu'un se sent satisfait de son service d'Hachem, cela provoquera une chute spirituelle, entraînant la personne d'un niveau à l'autre, jusqu'à ce qu'elle succombe à des désirs physiques.
Au contraire, le service d'une personne devrait être sans valeur à ses propres yeux, et elle devrait en être insatisfaite. Son cœur devrait être vide et brisé en lui, et il devrait sentir qu'il n'a pas encore commencé à servir Hachem correctement.
Lorsqu'une personne contemple la grandeur d'Hachem, à quel point Il est le fondement et la source de tous les mondes (Zohar 1,11b), à quel point Il enveloppe et imprègne tous les mondes (Zohar 3,225a) ; à quel point aucune pensée ne peut Le saisir (tikouné Zohar intro 17a); et à quel point tous les mondes, les âmes, les anges, les séraphins, les ofanim et les saintes 'hayot sont tous annulés devant Lui et sont comme rien, comme nous le disons : "Ils agissent tous dans la crainte .... les ofanim et les saints 'hayot" (prière 1ere bénédiction avant le Shéma du matin), une personne sera animée d'un désir et d'une envie irrésistibles, de la douceur flamboyante de la communion, désirant et aspirant constamment au service d'Hachem. Elle n'accordera aucune valeur à son service actuel.
Plus on réfléchit à la grandeur d'Hachem, plus notre cœur s'enflamme pour son service. En conséquence, notre service Divin sera considéré comme rien en comparaison de ce qu'il devrait être, et on n'y fera pas attention. Notre cœur sera brisé en nous, parce qu'on sentira qu'on est loin d'Hachem et qu'on n'a pas encore commencé à le servir.
En réalité, face à la grandeur d'Hachem, qu'est-ce qu'on est et qu'est notre service Divin?
Dans le même ordre d'idées, il est dit : "Chantez à Hachem un chant nouveau" (Téhilim 98,1), ce qui signifie que "le chant que vous chantez doit être sans cesse nouveau", car Hachem accomplit des merveilles.
Pour ce faire, il faut contempler la grandeur d'Hachem et comprendre à quel point Il est éloigné et caché/dissimulé, et extrêmement élevé. Tous les mondes, les anges et les âmes n'ont aucune prise ou compréhension de Lui.
En pensant à cela, l'âme d'une personne s'enflammera et elle considérera que son service de D. n'a aucune valeur. Elle chantera continuellement un nouveau chant, pensant qu'elle n'a pas encore commencé à servir Hachem comme il le faut.
[plus on se rapproche, connaît Hachem, plus on se rend compte que l'on doit le servir mieux, faire mieux téchouva, ... et à quel point on était loin du compte auparavant. ]
Le Baal Chem Tov sur le verset : "Il nous conduira comme dans notre jeunesse" (Téhilim 48,15) enseigne : On apprend à un enfant à marcher petit à petit. Plus une personne s'éloigne de l'enfant, plus celui-ci apprend à marcher seul. De même, lorsque nous considérons à quel point Hachem est élevé et le fait qu'aucune pensée ne peut Le saisir, cela nous habitue à recommencer notre service d'Hachem.
En appréhendant l'exaltation d'Hachem, une personne voit son service comme superficiel. En prenant en compte la hauteur de sa grandeur, on se rend compte qu'on n'a pas encore commencé à le servir.
Ainsi, chaque jour, notre service représente un nouveau départ. C'est pourquoi le verset dit : "Un chant nouveau", car "chaque jour, il sera à vos yeux comme nouveau" (Rachi - Dévarim 26,15).
[...]
Le fait qu'en raison de la mitsva qu'il a accomplie, il s'élève et s'agrandit, se considérant comme quelqu'un. Il s'agit d'un vol.
En réalité, ce n'est pas notre propre pouvoir ou la force de nos mains qui nous permet de réaliser une mitsva. Tout vient d'Hachem.
"Il nous a choisis ... et nous a donné sa Torah", et nous avons eu le privilège d'observer ses commandements et ses lois. Par sa Torah, Il éclaire nos yeux, afin que nous puissions comprendre comment le servir ...
En réalité, le mot pour " bénédiction " [béra'ha - ברכה] signifie " attirer vers le bas ", comme nous le voyons dans l'expression :"les bassins [béré'hot - ברכות] d'eau (où l'on attire l'eau)" (Kohélet 2,9).
Cela suggère que plus nous tirons sur nous le joug de Son Royaume céleste en contemplant la grandeur d'Hachem, à quel point Il est le fondement et la racine de tous les mondes ; à quel point Il enveloppe et imprègne tous les mondes, et comment tous les mondes, les âmes et les anges sont complètement nuls et rien devant Lui, alors plus notre âme et notre cœur seront enflammés vers Hachem, nous amenant à l'état de "bénédiction et malédiction" :
Et une malédiction = ce qui signifie que grâce à cette bénédiction, c'est-à-dire le fait d'attirer sur son âme le joug de Son Royaume céleste en réfléchissant à la grandeur d'hachem, comme expliqué ci-dessus, une personne atteint "et une malédiction" : elle atteint un état dans lequel elle se considère comme rien, parce qu'elle est méprisée et méprisable à ses propres yeux et qu'elle considère que son service divin n'est pas spécial. Au contraire, elle atteint un état continuel d'abaissement total, et à ses propres yeux, elle est "maudite".
Ainsi, à la lumière de ce que nous avons expliqué, en se considérant comme sans valeur, sans importance ou sans entité réelle, on devient un récipient approprié pour recevoir continuellement la générosité d'Hachem, puisqu'un récipient vide est capable de recevoir.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Réé 11,26]
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=> Pour être vraiment béni, il faut considérer son service spirituel comme maudit, se considérer soi-même et son service comme rien en comparaison de Celui que l'on sert.
Inversement, se considérer comme "béni", c'est-à-dire comme servant Hachem de la manière la plus heureuse qui soit, conduit à l'opposé même de la bénédiction.
[ "Vois, je place aujourd'hui devant vous la malédiction et la bénédiction" (Réé 11,26) ]
"Consolez, consolez Mon peuple, dira votre D." (Yéchayahou 40,1)
-> Le mot "consolez" (na'hamou) est mentionné deux fois.
Lorsque Hachem nous consolera, Il nous rappellera tous les malheurs/difficultés qui nous ont frappés, afin que Sa consolation soit doublée (midrach Eikha rabba 14,1).
C'est donc le sens profond de "votre D." (Eloké'hem) [en utilisant le nom Elokim], qui fait allusion à l'attribut du jugement (rigueur).
[ nous nous attendrions à ce que Hachem se désigne lui-même dans ce verset, dans lequel il ordonne au prophète de réconforter le peuple juif, par le nom divin Havaya (יהוה), qui indique la miséricorde divine.
Le fait qu'Il se réfère à Lui-même par le Nom Elokim, qui indique la sévérité et le jugement divins, indique que Hachem demande au prophète de consoler le peuple en lui rappelant tous les cas dans lesquels Hachem a manifesté Son attribut de jugement. Cela renforcera le sentiment de réconfort que le peuple juif ressentira. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]
=> La véritable consolation ne peut être ressentie qu'en réalisant toutes les choses pour lesquelles nous sommes consolés.
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-> Autre explication : Nous sommes consolés parce que Hachem Lui-même nous console.
Par analogie : Celui qui est consolé par un ministre du roi, qui lui offre des paroles de réconfort et d'amour, ne sera pas consolé tant qu'il n'aura pas reçu cette bienveillance de sa part.
En revanche, lorsqu'une personne est consolée par le Roi, au sujet duquel il est dit : "Sa volonté est comme un nuage de la pluie tardive" (Michlé 16,15), les propos de Sa bouche équivales à l'acte réel.
Lorsque nous entendons les paroles de consolation de Sa bouche, nos âmes sont apaisées.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]
=> Le fait d'être consolé directement par Hachem présente une double qualité. Tout d'abord, nous savons que la consolation est entièrement factuelle. De plus, le fait qu'Il prenne la peine de nous consoler Lui-même est un acte de consolation en soi.
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-> Autre explication : C'est une expression des jugements d'Hachem que les non-juifs dansent pour notre malheur (voir Yoma 69b). Nous sommes affligés lorsque nous nous rappelons ce que dit la guémara (Sanhédrin 46a) : "Rabbi Méïr dit : "Lorsque l'homme souffre, la Chékhina dit : "Ma tête est trop lourde pour Moi ; Mon bras est trop lourd pour Moi!".
La parole Divine [c'est-à-dire la Chékhina] est encore en exil à cause de Sa colère prolongée, car tout se fait par la parole d'Hachem.
Mais à l'avenir, "dira votre D." (yomar Eloké'hem) = c'est-à-dire qu'à l'avenir, la parole d'Hachem sera à nouveau révélée.
C'est pourquoi il est dit (Taanit 30b) que le 15 Av, la génération du désert cessa de mourir. L'expression "ceux qui moururent dans le désert" (mété midbar) peut être lue comme "la mort de la parole" (mitot adibour), faisant référence au départ et à la dégradation de l'aspect de la parole Divine.
A l'avenir, l'absence, c'est-à-dire la mort, de la parole Divine prendra fin. Elle (la parole Divine) prononcera des paroles de consolation.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]
=> Lorsque la Chékhina est en exil, elle souffre en silence. Lorsque le temps de la consolation arrivera, la Chékhina ne sera plus silencieuse. Au lieu de cela, elle offrira des paroles de consolation.
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-> Lorsque le peuple juif accomplit la volonté d'Hachem, D. est appelé "notre D." (Elokénou). En réalisant Sa volonté, nous montrons qu'Il est notre D.
Sur cette base, nous pouvons expliquer la phrase suivante : "Que D., notre D., nous bénisse" (Téhilim 67,7) comme signifiant : "Que D. nous bénisse en devenant notre D.".
C'est pourquoi le prophète dit : "Consolez, consolez." Comment cela? Le verset répond en disant : "dira votre D."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]
=> Lorsque Hachem parlera de sa relation avec nous comme de "votre D.", nous serons véritablement consolés.
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Le Shabbat Na'hamou (celui suivant le 9 Av), nous lisons les 10 Commandements, et le jour de Shavouot, nous lisons également les 10 Commandements, car c'est le jour de Shavouot que Hachem a donné la Torah au peuple juif.
De même, lorsque le machia'h viendra, il est dit : "Une nouvelle Torah sortira de Moi" (Yéchayahou 51,4).2 Par conséquent, nous lisons les 10 Commandements le Shabbath Na'hamou.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]
[nous exprimons ainsi notre anticipation de l'arrivée du machia'h]
"Celui qui s’immerge dans l’étude de la Torah est considéré comme se tenant sur le Mont Sinaï chaque jour, recevant la Torah."
[Zohar - ‘Houkat 159b ] Source : FB - ישראל הולובני
"Si D. Te révélait qui tu es, tu t'écroulerais."
[Rabbi Menachem Mendel de Kotsk]
"A chacun sa place" (Pirké avot 4;2)
Si chacun possède une place, alors pourquoi se plaint-on sans cesse que l'on n'a pas de place?
Parce que chacun convoite une autre place que la sienne."[Rabbi Avraham Yaakov de Sadigora]
Mais où est donc cet enfant dont tant de générations se soucient ?
+ Un Shabbath, à l'issue du 3e repas, le Rabbi Bounim de Pshiskha, probablement hanté par l'angoisse de quitter l'atmosphère sacrée du jour de repos, sermonna ses adeptes : "Demain, vous retournerez au travail. Avec tant d'ardeur, tant d'énergie, tant d'efforts, que je me demande pourquoi.
Vous me direz que ce n'est pas pour vous, mais pour l'avenir et le bien-être spirituel de votre enfant.
Et lui, à son tour, dira qu'il travaille si laborieusement pour l'épanouissement de son propre enfant qui, à son tour travaille pour le sien ..."
Après une courte pause, il ajouta : "Mais où est donc cet enfant dont tant de générations se soucient?"
Voir la vie positivement par le Rambam …
+ Voir la vie positivement par le Rambam ...
"Les événements peuvent se dérouler avec succés ou le contraire ; s'achever dans le bonheur ou le contraire.
Puisqu'il existe autant de chances pour une issue favorable que défavorable, pourquoi donc se faire du souci pour le négatif alors qu'on peut se réjouir en anticipant le positif?"
[Maïmonide - Guide pour une bonne santé]
+ "D. dit à Noa'h : 'Je maintiendrai Mon alliance avec toi, et les humains ne seront plus jamais anéantis par les eaux du déluge' " (Noa'h 9;11)
Nous allons voir (b"h) ci-après un dvar Torah du rav Chakh (Yarhé Kala - août 1983).
Rabbi Yéhouda dit dans le midrach : "Un déluge d'eau ne se produira plus jamais ... mais un déluge de soufre et de feu reste encore possible."
Effectivement, que de déluges de feu nous avons endurés!
Et cela depuis la 1ere guerre mondiale.
Depuis lors, un déluge de feu terrifiant n'a pas cessé de nous emporter, et nous gardons encore en nous la marque indélébile de millions et de millions d'êtres humains aux fours crématoires.
Quelle est la cause de tous ces malheurs?
De façon extrêment succinte et incisive, notre paracha nous en donne la raison : "Car toute chair s'est corrompue sur la terre."
Ce verset nous met en garde : à nous de rester vigilants!
Nous pouvons épargner au monde un déluge de feu en ne répétant pas les graves erreurs des générations antérieures.
Comment se sont-elles corrompues?
Par l'absence de droiture et le manque de tsniout.
L’égo …
--> "Dissout, le sucre adoucit la boisson ; dissout l'égo adoucit les relations sociales."
[Rabbi Its'hak de Worke]--> "Broyée, l'olive produit l'huile limpide qui attise le luminaire ; broyé, l'égo attise le luminaire de la Torah."
[Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi]