Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Shavouot : jour de jugement?

+ Shavouot : jour de jugement?

-> Le rav Chakh a dit :
"De même qu'à Roch Hachana, toutes les créatures passent devant D. pour être jugées, à Shavouot, le jour du don de la Torah, un bilan est dressé pour les efforts que nous avons fourni pour la Torah.

C'est en fonction de ces efforts que la cour céleste nous accorde la réussite en Torah pour l'année en cours."
[comme à Roch Hachana, quoi qu'on ai pu faire (même le pire!), une bonne téchouva sincère à ce sujet fait des miracles!]

-> Le Chla haKadoch a dit aussi qu'à Roch Hachana, nous sommes jugés sur la vie matérielle, à Shavouot sur l'aspect spirituel et notamment sur notre part qui nous sera accordée dans la Torah
(Shavouot = zman matan toraténou = le temps du don de NOTRE Torah, selon notre jugement ...).

=> Si vous désirez cartonner (avoir une super aide divine) en Torah cette année, n'hésitez pas à le demander au maximum de tout cœur à D. et à faire Téchouva sur le passé, car Shavouot est le moment ultra propice pour ça ...

Respecter ses parents : la barre est haute!

+ Respecter ses parents : la barre est haute!

-> "La Torah assimile l'honneur dû aux parents à celui dû à D. Lui-même."

[guémara Kiddouchin 30b]

-> "Même si une personne honore son père et sa mère comme il le ferait avec un roi et une reine, il ne remplirait toujours pas son obligation [de les honorer], car la Torah compare leur honneur à celui dû à D. Lui-même.

Ainsi, il faut s'imaginer comment on se sentirait si D. devait se présenter à notre porte.
Avec quelle crainte Le recevrions-nous?

Un enfant doit honorer ses parents avec la même attitude
(voir ses parents avec le même sentiment que si D. se présentait à nous!)."

[le Eved haMélé'h - paracha Yitro]

-> Le Sdei Chemed (Béra'hot 1,16) pose la question suivante :
Pourquoi ne récite-t-on pas une bénédiction avant de réaliser la mitsva d'honorer ses parents [comme on le fait avant les autres mitsvot] ?

Et de répondre : "Une des raisons est que la mitsva d'honorer ses parents a un niveau d'exigence si élevé, qu'il est extrêmement difficile de réaliser correctement notre obligation.

Une personne pourrait penser qu'elle a suffisamment honorer ses parents, alors qu'en fait elle n'a même pas approché la moitié de son devoir (tellement la Torah est exigeante à ce sujet).

Ainsi, on ne dit pas de bénédiction car elle pourrait être récitée en vain."

"Tous les juifs sont responsables les uns des autres."

[guémara Shavouot 39a]

A ce sujet, on a beaucoup à gagner à se rappeler le midrach suivant (Vayikra Rabba 5,6) :

" "Israël est une brebis pourchassée" (Yirmiyahou 50,17).

Israël est comparé à une brebis.
De même que lorsque l'un des membres de la brebis est blessé, tous ses membres ressentent la douleur, de la même façon lorsqu'une personne parmi Israël faute, tous les juifs le ressentent."

<--->

-> De même, le midrach Yalkout Chimoni (n°276) écrit :
"Lorsqu'un mouton est frappé, le corps entier s'en ressent.
Il en est de même pour Israël : lorsqu'un particulier faute, le peuple entier est puni."

+ La puissance d’étudier la Torah …

+ La puissance d'étudier la Torah ...

-> "La Torah possède en elle une puissance insoupçonnée, et tout celui qui l’étudie peut réaliser des miracles en ce monde, et ce, même s’il ne connaît pas toutes les intentions qui s’y attachent."

[Si’hot haRan 41]

-> "Lorsqu’on étudie la Torah, on devient une cause de bénédiction pour le monde."

[Tana débé Eliahou – chap 18]

-> "Si nous maintenons la sainte Torah de toute notre force comme il se doit, nous apporterons une abondance de sainteté, de bénédiction et de lumière [spirituelle] dans tous les mondes."

[Rabbi ‘Haïm Volozhin – Néfech ha’Haïm 4,11]

-> "Nos maîtres affirment au sujet du verset : "Tes sources se répandront à l’extérieur. " (Michlé 5,16)
= Les paroles de Torah sont comparées à l’eau, de même que l’eau fait vivre le monde, les paroles de Torah font vivre le monde."

[Sifri - Ekev]

-> "Tous ces moyens que D. nous a donnés pour se rapprocher de Lui, dotent de grandeur non seulement celui qui les utilise, mais affecte l’univers tout entier ; le monde entier est élevé par l’effort d’une personne.
Et ceci est particulièrement vrai de l’étude de la Torah."

[Ram’hal - Déré’h Hachem]

-> "Plus l’étude de la Torah est répandue, plus on s’évite des temps difficiles et plus on annule les accusations portées contre Israël."

[le 'Hafets 'Haïm - Chèm Olam I – chapitre 22]

-> "L’étude de la Torah est plus grande que de sauver des vies."

[guémara Méguila 16b]

-----------------------------------
+ Mais aussi :

-> "La vie et la subsistance de tous les mondes ne sont garanties que par le souffle de notre bouche, et de notre étude de la Torah."
[Néfech ha'Haïm]

-> "La Torah est la lumière de tous les mondes, leur force vitale, et la racine de leur existence."
[Tikouné Zohar]

-> "Si ce n’était mon alliance (la Torah, son étude et son application), le ciel et la terre disparaîtraient."
[Yirmiyahou]

-> "La source principale de vie, de lumière et d’existence de tous les mondes dépend uniquement de l’implication du peuple juif dans l’étude de la Torah."
[Rabbi ‘Haïm Volozhin – Néfech ha’Haïm 4,11]

Comment se préparer à recevoir la Torah à Shavouot ?

+ Comment se préparer à recevoir la Torah à Shavouot ?
(réponse selon des paroles du Or ha'Haïm haKadoch)

A l'origine, D. a donné 7 semaines à nos ancêtres dans le but de se purifier et de se perfectionner en prévision de la grande révélation qui aurait lieu sur le mont Sinaï.
Mais en ce qui nous concerne, sur quoi doit-on travailler?

Le rav 'Haïm Chmoulevits (Si'hot Moussar) de nous enseigner :
"La Torah écrit : "Ils voyagèrent de Réfidim … et ils campèrent dans le désert, et Israël y campa en face de la montagne". (Chémot 19,2).
Le Or ha'Haïm écrit que ces 3 phrases font allusion à la préparation nécessaire au don de la Torah."

=> Nous allons voir comment nous préparer à Shavouot selon les paroles du Or ha'Haïm, se basant sur le verset ci-dessus décrivant les étapes des Bnei Israël jusqu'au mont Sinaï.

1°/ Améliorer notre engagement à l'étude de la Torah :

Le Or ha'Haïm (Chémot 19,2) a dit :
" "Ils voyagèrent de Réfidim"...
La 1ere préparation au don de la Torah est le renforcement et l’intensification de l’engagement dans l’étude de la Torah."

En effet, la racine hébraïque du terme : "Réfidim", signifie : "faible" ou "relâché".
Ainsi, la Torah fait allusion au fait que les Hébreux étaient vulnérables à l’attaque d’Amalek, car ils s’étaient relâchés dans l’étude de la Torah.

Lorsque la Torah nous dit : "ls voyagèrent de Réfidim", cela ne fait pas uniquement référence à leur voyage physique ; cela signifie que le peuple juif s’est éloigné du laxisme que Réfidim représentait.

=> Afin de recevoir la Torah, ils devaient développer un zèle et un dévouement envers son étude.

<-------------------------------->

2°/ Perfectionner notre personnalité :

-> Rabbi 'Haïm Chmoulevits (Si'hot Moussar) se basant sur le Or ha'Haïm nous dit :
"La 2e composante de la préparation à Shavou‘ot trouve sa source dans le verset : "Ils campèrent dans le désert", symbolisant le perfectionnement de l’être.

[Une personne doit] devenir tel un désert [reconnaissant que sa stature est un don de D.].
Comme la guémara (Nédarim 55) enseigne : "lorsqu’une personne se transforme en désert, en chassant la fierté et en reconnaissant que l’on peut apprendre de tout un chacun, elle acquiert alors une aptitude particulière à étudier et à comprendre la Torah, qui lui sera offerte en cadeau ". "

On peut noter qu'un désert est une grande étendue de terre sans propriétaire qui ne possède aucune particularité.
C’est une terre aride, qui n’a aucun trait distinctif dont il pourrait s’enorgueillir, ni de propriétaire pour empêcher les gens de l’utiliser.
La nature même du désert représente l’humilité, qualité ô combien importante (comme en témoigne le choix du mont Sinaï pour être le lieu de la réception du don de la Torah).

-> Par ailleurs, le rav 'Haïm Vittal (Chaarei haKédoucha - Part.1 - Porte 2) nous enseigne :
"Les bonnes vertus ne font pas partie des 613 mitsvot, mais elles en constituent la préparation essentielle, menant à leur accomplissement ou [si elles n’ont pas été développées correctement, à] leur transgression …

C’est la raison pour laquelle l’homme doit faire plus attention à s’éloigner des mauvais traits de caractère qu’à être prudent dans l’observance des commandements.
En effet, lorsqu’il acquerra une personnalité plus raffinée, il pourra facilement accomplir toutes les mitsvot."

=> Afin de recevoir la Torah, il est indispensable d'acquérir des bons traits de caractère.

<------------------------------->

3°/ Instaurer l'unité dans le peuple juif :

-> Rabbi 'Haïm Chmoulevits (Si'hot Moussar) se basant sur le Or ha'Haïm nous dit :
"La 3e composante de la préparation à Shavou‘ot est : "Le peuple d’Israël y campa en face de la montagne".
Cela représente l’union d’un cœur pur et sincère …

Parallèlement à cela, la Torah écrit : "Vayi‘han Israël" (Israël campa), au singulier, afin de montrer que la nation juive était alors unie comme un seul homme [avec un seul cœur] et qu’à ce titre elle méritait de recevoir la Torah.

Car chaque personne aida son prochain à trouver un bon campement et s’enquit de ses besoins matériels.
Ce fut le 3e aspect de leur préparation au don de la Torah."

=> Afin de recevoir la Torah, il nous faut chercher à créer/maintenir l'unité et à agir avec bonté envers notre prochain.

Le Omer …

-> Le Omer ... (quelques idées du Rabbi Na'hman de Breslev)

1°/ Il est écrit dans la guémara Ména'hot (65b), à propos du Omer : "Chaque personne doit compter"

On réalise la mitsva de compter le Omer de façon individuelle plutôt que collectivement, car chaque personne doit chercher à s'améliorer au vu des capacités qui lui sont propres.

Par ailleurs, le terme : "compter" renvoie à une notion de mesure.

Il faut mesurer nos capacités et nos responsabilités, afin de savoir ce que l'on doit ajouter/réaliser pour passer à un jour suivant.

=> Chaque jour, je dois être meilleur que le précédent, non pas en me comparant à autrui, mais à moi-même.

2°/ Le Omer commence à partir de la sortie d'Egypte, symbole du matérialisme et de la domination du mal.
Le fait de compter en ajoutant chaque jour un jour supplémentaire, nous apprend qu'il faut toujours être dans une logique de mettre de la distance avec nos mauvais traits de caractère, fréquentations, lieux, ... (le mal)

Plus, il y a de distance plus on se rapproche de la sainteté, de D., comme lors du don de la Torah (finalité du Omer).

On trouve cette idée dans la nature des offrandes que l'on faisait à D.
L’offrande du Omer à Pessa’h était issue de la récolte d’orge, tandis que celle de Shavouot était de blé.

L’orge est principalement destinée aux animaux alors que le blé est plus pour les hommes.

=> Le Omer est une période, où l'on cherche à mettre loin derrière notre animalité, notre conscience de D. basée sur des miracles, pour parvenir à un état d'être humain, avec une spiritualité épanouie et une conscience de D. acquise personnellement.

3°/ Le fait de compter chaque jour, un jour supplémentaire, nous apprend aussi qu'il faut toujours se rappeler du commencement, du 1er jour, où l'on est plein d'enthousiasme, de motivation, d'ambition.

=> En se rappelant de cette flamme du départ, on se redonne des forces pour agir pleinement, comme au premier jour ...

4°/ En comptant à partir du chiffre 1, qui renvoie à D. (qui est Un), on relit chaque nouveau jour à une base pleine de vérité et de sainteté.

=> Tout est connecté à D. de part son origine.

5°/ Il est écrit : "Vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert l'Omer du balancement, 7 semaines, qui doivent être entières." (Emor 23,15)

En utilisant : "qui doivent être entières", le compte du Omer nous apprend que nos journées doivent être complètes et qu'il faudra rendre des comptes pour chaque jour de notre vie.
Pourquoi telle ou telle journée n'a pas été "entière"?

Cette conscience doit nous pousser à donner le meilleur de nous-même, nous évitant de laisser filer le temps en se berçant d'illusions (je vais le faire plus tard, il y a le temps, je suis immortel, ...)

Un zoom dans notre prière …

+ Un zoom dans notre prière ...

Un des passages les plus connus de la prière est le achré, dont la 2e phrase (issue du Téhilim 144) est : "achré a'am chéka'ha lo" (Heureux est le peuple dont c'est ainsi pour Lui).

Rabbi Méchoulam Feybusch de Zbarza (disciple du Maguid de Mézérich), d'expliquer ce passage par : Heureux est le peuple qui possède le : "c'est ainsi / c'est comme ça" (chéka'ha lo), véritable gage de sérénité.

D'ailleurs, il est écrit juste ensuite : "achré a'am chéHachem Elohav" (Heureux le peuple qui a Hachem comme D.)

=> Dans la vie, n'hésitons pas à utiliser notre puissante arme qu'est le : "c'est comme ça!" = telle est la volonté de D. => pas de soucis, c'est pour mon bien, et ce même si sur le moment je peux être amené à penser le contraire.

<-------------->
"ein od milévado" = rien d'autre que Toi D. ne dirige le monde (absolument rien n'est le fruit du hasard), donc tant que je fais honnêtement et sincèrement ma part de travail, je n'ai rien à craindre!
(si ce n'est une avalanche de bénédictions, b"h!)

<--------------------->
Sur la notion de hasard : "Rabbi ‘Hanina a dit : "Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux." "
(guémara ‘Houlin 7b)

-> "Sans la Torah et sans crainte de D., la vie n'a aucun sens."

-> "Ce monde-ci constitue un passage qui prépare l'homme à la vie sublime, celle de pouvoir connaître la plus grande proximité possible avec son Créateur."

[Rav Chakh]

"Un cours de Torah qui ne réunit ne serait-ce qu'un seul participant doit impérativement être maintenu."

[Rav Chakh]

"Car vous êtes des étrangers et des résidents auprès de Moi." (Béhar 25,23)

-> Le midrach Torat Cohanim nous dit :
"De 2 choses l'une : on est soit un "étranger", soit un "résident".
Mais peut-on être les 2 à la fois?

Celui qui se considère comme un véritable "résident" en ce monde temporaire, D. le traitera comme un étranger dans celui à venir.
Mais, si vous vous voyez comme de simples "étrangers" ici-bas, vous serez de vrais résidents auprès de Moi dans le monde futur."

<--------------->

-> Hachem dit dans ce verset que le peuple juif et Lui, se partagent les titres d’étranger et de résident.
Si les Juifs se sentent étrangers dans ce monde, conscients de la précarité de la vie et du fait que ce monde n’est qu’un passage pour accéder au monde futur, alors Hachem sera Résident = Il résidera parmi eux.
Mais si on se sent être des résidents fixes dans ce monde, comme si la vie sur terre était pour toujours, alors Hachem deviendra un Étranger, et retirera Sa présence du peuple juif.
[le Ohel Yaacov]