Aux délices de la Torah

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La émouna amène les bénédictions et des délivrances

-> La foi en Hachem est la source de toutes les manifestations de bonté dans le monde, et plus une personne perfectionne sa foi, plus elle mérite de devenir un réceptacle prêt à recevoir les différentes formes de bonté [d'Hachem].
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

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-> "Il est connu que lorsque les juifs ont le bita'hon et la emouna, alors toute la subsistance et les effusions de bienfaisance leur sont accordées"
[Déguel Ma'hané Efraïm (Ekev) - petit fils du Baal Shem Tov ]

-> Une personne doit instiller en elle-même une croyance inébranlable qu'Hachem est puissant dans les cieux, ce qui signifie qu'elle reconnaît que tout ce qui se produit, que ce soit dans le domaine matériel ou spirituel, provient de Hachem. [remonte à l'origine première derrière toute chose, et il y a forcément Hachem. Rien ne peut exister, se passer, sans un décret Divin en ce sens. ]
Cette personne connaîtra alors la réussite, car la bénédiction se répandra sur toutes ses actions, et ses biens perdureront et resteront intacts.
[ Sfat Emet - Tétsavé 5631 - rapportant son grand-père le 'Hidouché HaRim ]

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-> La émouna est le canal par lequel on puise la Source divine [la faisant descendre sur nous].
Si l'on croit au mal, on attire le mal, mais si l'on croit à la bonté et à la grande miséricorde d'Hachem, alors on attire tout le bien et toutes les bénédictions.
[Rabbi de Radviller - fils du maguid de Zlotchov]

-> Le terme émouna signifie "attirer", car celui qui a foi en Hachem attire à lui l'aide divine dans tous les domaines du service Divin.
[Ohev Israël]

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-> Le Ohev Israël (58), cite le maguid de Zlotchov, qui explique que le mot "émouna" a deux significations : l'une est la foi et la croyance, et l'autre est "atirer", comme reflétée dans le verset "vayéhi omèn ét Hadassa" (Esther 2,7), ce qui signifie que Mordé'haï a élevée et a fait ressortir les capacités d'Esther (Hadassa).
Le mot a cette double signification parce que la émouna a le pouvoir de puiser à la Source ; lorsqu'on a foi en Hachem et qu'on s'en remet entièrement à Lui pour toute chose, on peut faire en sorte que cette chose se réalise.

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-> Une émouna totale en Hachem est si puissante qu'elle peut attirer dans ce monde ce que l'on croit qui va arriver, même si cela dépasse les limites de la nature. [le terme émouna signifiant aussi "attirer" ]
... Lorsque l'on croit pleinement que Hachem enverra Son salut, on "élève" ce salut et on le fait devenir réalité.
Le verset déclare explicitement : "Quant à celui qui fait confiance à Hachem, la bonté l'entoure" (Téhilim 32,10).

Le roi David témoigne à son sujet : "Quant à moi, je fais confiance à Ta bonté" (Téhilim 13,6)
Grâce à cette confiance en la bonté de Hachem, poursuit-il, "mon cœur exultera dans Ton salut, et c'est pourquoi je chanterai pour Hachem, car Il m'a traité avec bonté".
En s'appuyant sur Hachem et en le suivant de tout son cœur, on peut être en sécurité, sans souffrir ni manque ni inquiétude, comme l'a dit le roi David : "J'ai marché de tout mon cœur et j'ai mis ma confiance en Hachem ; je ne chancellerai pas" (Téhilim 26,1)".

Exprimer sa foi est un moyen encore plus puissant d'attirer le salut et la bénédiction, comme il est écrit : "ééman'ti ki adaber" (Téhilim 116,10), ce qui peut être compris comme signifiant : "j'ai attiré le salut (ééman'ti) parce que j'ai parlé (ki adaber)", les paroles de foi que j'ai exprimées avaient le pouvoir d'apporter toutes sortes de saluts, délibrances.
Cependant, l'inverse est également vrai : lorsque les gens n'ont pas la foi, ils empêchent leur délivrance(yéchoua) de les atteindre.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

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+ Le bita'hon = un réceptacle pour les bénédictions :

-> Le bita'hon est un réceptacle dans lequel coulent les bénédictions célestes ; plus une personne s'en remet à Hachem et attend Son aide, plus elle sera bénie et verra tous ses besoins satisfaits.
Le verset dit : "Que Ta bonté, Hachem, soit sur nous, car nous avons mis notre espoir en Toi" (Téhilim 33,22), ce qui implique que nous mériterons de connaître la bonté d'Hachem proportionnellement à l'espoir que nous avons placé en Lui.
De même, il est écrit : "Béni soit l'homme qui se confie en Hachem, alors Hachem sera sa sécurité" (Yirmiyahou 17,7) ; proportionnellement à notre confiance en Hachem, Hachem sera notre source de sécurité et nous sauvera.

-> Rabbi H'aïm Vital (Shaaré Kédoucha 2,4) écrit :
"Il n'y a pas de plus grand accomplissement que [d'avoir] du bita'hon, comme il est écrit : "Heureux tous ceux qui ont confiance en Lui" (Téhilim 2,12), ceux qui croient que le monde est dirigé par un D. tout-puissant.
Il est également dit : "Heureux l'homme qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l'espoir" (Yirmiyahou 17,7) ; il est assuré de ne pas manquer de nourriture, comme il est écrit : "Remets ton fardeau à Hachem et Il te soutiendra" (Téhilim 55,23).
Cela est toutefois conditionné à une confiance sincère, sans réserve et sans doute.
De plus, sa confiance en Hachem doit le pousser à s'engager sans réserve dans l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot, sans poser de questions."

-> De même, le Chlah HaKadoch (chaar HaOtiyot - Alef) écrit :
"Avant toute action qu'une personne souhaite accomplir, qu'elle soit majeure ou mineure, elle doit dire : "Je ferai cela si Hachem le veut".
Cette idée est évoquée dans le verset : "Nombreuses sont les conceptions dans le cœur de l'homme ; mais c'est le dessein d'Hachem qui l'emporte (va'atsat Hachem hi takoum - ועצת יהוה היא תקום)" (Michlé 19,21) ; le mot היא (hi) est un acronyme (à l'envers) de : "im yirtsé Hachem" (si Hachem le veut - אם ירצה השם).
[le fait de dire cela, et donc de renforcer notre émouna,] cela permet à la personne de réussir dans ses projets.
Il en va de même si l'on souhaite s'engager dans une affaire commerciale, telle que l'achat ou la vente de marchandises ; il faut dire : "Je place ma confiance en Hachem, et j'espère que cela incitera Hachem à subvenir à mes besoins et à pourvoir à ma subsistance"."

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+ Faire les efforts nécessaires (hichtadlout) :

-> Néanmoins, une personne doit également agir concrètement pour recevoir les bénédictions de Hachem (hichtadlout), car dans ce monde, une personne doit agir dans le respect des lois de la nature afin de préparer un réceptacle pour recevoir la bénédiction divine.
Bien que tout provienne de Hachem, Hachem a défini que l'on ne doit pas s'écarter inutilement des lois naturelles qu'Il a établies, car Sa volonté est que le monde fonctionne selon les règles de la nature, et en agissant dans le respect de ces règles, une personne mérite les bénédictions célestes. [puisqu'elle a mis en place ce réceptacle naturel pour les recevoir]
En effet, le verset dit : "Hachem, ton D., te bénira dans tout ce que tu feras" (Réé 15:18), ce qui signifie que les bénédictions d'Hachem reposeront sur le travail accompli par une personne, qui sert de préparation et de réceptacle sur lequel reposera la bénédiction.
Cette idée éclaire également le verset : "Que la bonté d'Hachem, notre D., repose sur nous ; que l'œuvre de nos mains soit établie pour nous ; que l'œuvre de nos mains soit établie" (Téhilim 90,17).
Par notre travail, par nos efforts, nous préparons un réceptacle pour recevoir la bienveillance d'Hachem et Sa bénédiction, mais nous devons placer notre confiance en Hachem, afin que nos efforts servent de réceptacle approprié à Ses bénédictions.

Si une personne a tiré profit et réussi dans ses affaires, elle devrait dire : "J'ai tiré profit grâce à l'aide de Hachem", comme il est écrit : "Tu te souviendras de Hachem, ton D., car c'est Lui qui te donne la force de faire fortune" (Ekev 8,18).

C'est le sens du verset : "Les pensées sont nombreuses dans le cœur de l'homme, mais seul le conseil de Hachem prévaudra" (Michlé 19,21).
Une personne a de nombreuses pensées et élabore d'innombrables plans, mais à moins qu'elle n'y inclue le nom d'Hachem en exprimant constamment sa confiance en son aide, ses pensées resteront vaines. Ce n'est qu'en répétant "si Hachem le veut" (im yirtsé Hachem), que ses efforts bénéficieront de l'aide divine nécessaire à leur réussite.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

[ainsi, on doit faire les efforts minimum nécessaires pour créer un réceptacle dans la naturalité, tout en augmentant autant que possible notre confiance en Hache, et alors on aura le flux de bénédictions qui pourra nous parvenir et être réceptionné. ]

Remercier Hachem pour le bien caché révèle l’Attribut de la miséricorde

Même lorsque le Face d'Hachem nous est cachée, lorsqu'il fait sombre, lorsque des choses qui semblent néfastes nous arrivent et que l'Attribut de Rigueur sévère prévaut, grâce à la émouna, nous pouvons mériter une délivrance et révéler l'attribut de la miséricorde.
Plus nous croyons que le but de la rigueur (jugement) sévère est en réalité de la miséricorde, plus nous méritons que cette bonté nous soit réellement manifestée.

... Nous devons garder la foi que tout est pour le bien et que la miséricorde d'Hachem est simplement dissimulée dans la rigueur (apparente).
En louant Hachem même dans ces moments difficiles, nous méritons [de bénéficier de] la révélation de Sa miséricorde (en pouvant bénéficier de toutes Ses bontés, bénédictions).
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

La émouna = on reçoit en échange de la force

Une personne va recevoir une force et un pouvoir supplémentaires proportionnels aux efforts qu'elle investit dans son émouna et sa bita'hon en Hachem.
C'est comme un échange : la personne place ses espoirs et sa confiance en Hachem, lui "donnant" (pleinement) sa foi, et en retour, les Cieux lui "donnent" une nouvelle force et un nouveau dynamisme.
Cela est suggéré par le verset : "Ceux qui placent leur espoir en Hachem échangeront leur force" (Yéchayahou 40,31) ; le mot "échanger" indique que Hachem donne de la force à ceux qui ont la foi, en récompense de leur émouna en Lui.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Emouna = une porte vers la sainteté

Tout le fondement de notre sainte nation repose sur ceci : une foi simple et absolue, sans aucun doute ni remise en question, qu' "il n'y a personne comme notre D." et qu'Il est Un, Singulier et Unique.
Quand une personne suit cette voie, elle mérite des niveaux de sainteté (kédoucha) qui dépassent ce qu'elle pourrait atteindre autrement.
... Par une foi simple et une sincérité totale, on mérite l'attachement à Hachem et une puissante illumination céleste. [ce lien avec la sainteté Divine par notre émouna, nous impacte. ]
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Notre relation avec l’argent & idolâtrie

+ Notre relation avec l'argent & idolâtrie :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Chémini) déplorait que le désir d'argent aveugle les gens. Il avertissait que ce désir équivaut à l'idolâtrie, une sorte de Veau d'or, et reflète un manque de confiance en Hachem.

-> De même, rabbi Elimélé'h de Lizhensk (dans Iguéret HaKodech) enseigne qu'il était impossible [à nos Sages] de détruire complètement la force spirituelle derrière la tentation à l'idolâtrie, elle était simplement redirigée, et maintenant elle sème la confusion dans l'esprit des gens en les poussant à courir sans limite après l'argent et la richesse.

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-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Chémini), le Abir Yaakov, écrit :
"En raison de nos nombreux péchés, cette mauvaise chose [la recherche de la richesse] aveugle les yeux des gens et engourdit leur cœur, les éloignant du service d'Hachem.
Grâce à cela, le yétser ara a trouvé un argument puissant pour convaincre tous les individus, lui permettant de régner sur eux et de les asservir, petits et grands. À cet égard, chaque génération est pire que la précédente : l'homme riche augmente ses revenus, et son œil n'est jamais rassasié par sa richesse, tandis que l'homme pauvre ne diminue pas ses efforts, car il dit que travailler jour et nuit ne lui suffira pas pour subvenir aux besoins de sa famille.
Par conséquent, aucun individu n'atteint la paix ou la sérénité dans ses pensées ou ses actes. C'est pratiquement l'idolâtrie de notre époque, à D. ne plaise.
En conséquence, la sainte Torah est niée et les prières sont également négligées, car les gens suivent de nombreux chemins tortueux, celui-ci partant en mer, celui-là voyageant sur la terre ferme, et ainsi de suite ...

Ceux qui sont consumés par la soif d'acquérir des richesses, au point de négliger la Torah et la prière dans leur quête, nient tout simplement la Providence de Hachem, le fait qu'Il nourrit et soutient tout le monde, et que par Sa volonté, Il augmentera ou diminuera [la parnassa d'une personne] ; tout ce qu'Il souhaite, Il le fera.
S'ils croyaient en Son contrôle absolu, comment auraient-ils pu négliger de Le prier?
Ils sont certainement des incroyants, ignorant le verset qui s'exclame : "Tu te souviendras d'Hachem, ton D. : c'est Lui qui te donne la force de faire fortune" (Ekev 8,18).

Ceux qui comptent sur Hachem sont reconnaissables à leurs bonnes actions : Ils ne manquent pas une seule prière ; s'ils ont un horaire fixe pour l'étude de la Torah, ils ne le manquent jamais ; et ils ne sont pas consumés par la cupidité comme les autres, mais placent leur confiance en Hachem.
Ceux qui sont avides d'argent sont aveuglés, car ils ont vu mais n'ont pas réfléchi au fait que tous ceux qui convoitent l'argent finiront sans rien (on emporte rien de matériel après la mort) ; tous leurs efforts auront été vains."

"Une personne doit savoir dans son cœur que tout est entre les mains d'Hachem ; Il peut changer la nature et modifier la destinée de quelqu'un.
Rien ne peut L'empêcher d'apporter une délivrance, que ce soit dans une grande mesure ou dans une petite mesure.
Même lorsque les ennuis sont proches, la délivrance d'Hachem est tout aussi proche, car Il est tout-puissant et rien ne Lui est impossible."
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - citant Rabbénou Yona ]

"Chaque fois que les juifs louent Hachem, Il vient s'asseoir parmi eux, comme il est écrit : "Tu es le Saint, trônant sur les louanges d'Israël" (véata kadoch yochev téhilot Israël - Téhilim 22,4), ce qui signifie que chaque fois que les juifs prononcent des louanges, la présence Divine (la Chékhina) repose sur eux."
[Rabbi Shmouel - au nom de Rabbi 'Hanina - midrach Shir HaShirim rabba 2,2 ]

La prière est un zivoug (une union) avec la Présence Divine (Chékhina).
Tout comme il y a un mouvement au début de l'union, il faut également bouger (se balancer) au début de la prière. Ensuite, on peut rester immobile, sans bouger, attaché à la Chékhina avec une grande dvékout (union, attachement).

Grâce à vos balancements, vous pouvez atteindre un grand élan. Car vous vous dites : "Pourquoi est-ce que je bouge? Probablement parce que la Chékhina se tient sûrement devant moi."
Cela vous mettra dans un état de grand hitlahavout (enthousiasme, enchantement). [le désir, le plaisir d'être lié avec Hachem par la prière se réveille. ]
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 68 ]

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-> Les mots de la prière doivent être articulés (Bera'hot 31a).
Cependant, les mots ne sont que le corps de la prière ; son essence ou son âme est la kavana, l'implication mentale et la concentration.
La prière est "un appel puissant vers l'intériorité", la profondeur du cœur et de l'âme de l'homme cherchant l'union et l'absorption dans sa racine et sa source ultimes, c'est-à-dire la Chékhina.
La prière exprime ainsi le désir ardent de l'âme pour la divinité ("Mon âme a soif de toi, ma chair te désire" - Téhilim 63,3), "étant liée à l'amour d'Hachem, continuellement ravie par lui comme l'amoureux transi dont l'esprit n'est jamais libéré de sa passion ... comme Salomon l'a exprimé allégoriquement (Chir haChirim 2,5) : Je suis malade d'amour [pour Toi Hachem]" (Rambam - Hilkhot Téchouva 10,3).

-> Ainsi, dans la terminologie métaphorique de la Kabbale, la prière est un moment de "zivoug (union) avec la Chékhina" (voir Zohar II:200b et 216b ; cf. Kéter Shem Tov, sect. 16 et 362).

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-> Lorsque vous souhaitez prier, mettez-vous d'abord dans un état de crainte révérencielle, car c'est la porte qui permet d'entrer devant Hachem.
Dites dans votre cœur : "À qui est-ce que je souhaite m'attacher? À Celui qui a créé tous les mondes par Sa parole, qui leur donne existence et les soutient."
[La prière est une union, face-à-face privé avec Hachem, ainsi] contemplez Sa grandeur et Son exaltation, et vous pourrez alors entrer dans les mondes célestes.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 66 ]

-> L'état de crainte ou de respect s'obtient en contemplant la majesté d'Hachem, ses œuvres et ses créations grandioses et merveilleuses, et en prenant conscience de sa propre insignifiance (Rambam - Hilkhot Yessodé Hatorah 2,1-2 et 4,12).
Cette contemplation est une condition préalable à la prière, car il faut être conscient "devant qui vous vous tenez" (Béra'hot 28b), c'est-à-dire "penser à la grandeur de Dieu et à la petitesse de l'homme" (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 98,1).

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-> Lorsque vous priez, vous devez être comme détaché de la réalité physique, comme inconscient de votre existence dans ce monde [matériel]. (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 98,1)
C'est-à-dire : "Lorsque j'atteindrai le niveau où je ne saurai plus du tout si je suis dans ce monde ou non, je n'aurai certainement plus peur des pensées étrangères. Car lorsque je serai détaché de ce monde, les pensées étrangères ne m'approcheront pas".
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 62 ]

-> Le Baal Shem Tov (Kéter Shem Tov) définit cela (le fait de se détacher du monde matériel) ainsi : ne plus ressentir les sensations du corps et de ce monde ; tous les désirs mondains, sans parler des traits de caractère mauvais, sont méprisés dans le cœur et les yeux, et sont totalement dénués de sens au regard du désir ardent que l'on éprouve pour le Créateur.
Vos pensées ne sont tournées que vers les mondes célestes, vers la réalité spirituelle qui sous-tend toute chose, et vous consacrez votre esprit et votre âme à ces pensées.

Le yétser ara nous fait aborder nos fautes avec trop de rigueur (à postériori)

+ Le yétser ara nous fait aborder nos fautes avec trop de rigueur (à postériori) :

-> Lorsque vous vous engagez à servir Hachem, ne soyez pas trop pointilleux dans tout ce que vous faites. Agir ainsi n'est qu'une ruse du yétser ara pour vous faire craindre de ne pas avoir rempli votre obligation, afin de vous rendre déprimé. La tristesse, à son tour, est un obstacle immense au service du Créateur, béni soit-Il.

Même si vous avez commis un péché, [à D. ne plaise], ne soyez pas trop déprimé, de peur que cela n'empêche votre service d'Hachem. Soyez attristé par le péché et ayez honte devant le Créateur, et suppliez-Le d'ôter votre mal ; mais ensuite, réjouissez-vous dans le Créateur, car vous vous êtes pleinement repenti et avez résolu de ne plus jamais répéter votre folie.

Même si vous êtes certain de ne pas avoir rempli certaines obligations, en raison de divers obstacles, ne vous sentez pas déprimé (triste). Gardez à l'esprit que le Créateur "sonde les cœurs et les esprits" (Téhilim 7,10).
Il sait que vous souhaitez faire de votre mieux, mais que vous n'avez pas pu le faire. Renforcez-vous donc pour vous réjouir dans le Créateur.

Il est écrit : "Il y a un temps pour agir pour Hachem, ils ont annulé Ta Torah" (Téhilim 119,126). Cela implique que l'accomplissement d'une mitsva peut parfois entraîner une suggestion de péché. Dans ce cas, ne prêtez pas attention au yétser ara qui cherche à vous empêcher d'accomplir cette mitsva.
Répondez au yétzer ara : "Ma seule intention avec cette mitsva n'est que d'apporter satisfaction au Créateur".
Avec l'aide de D., le yétser ara s'éloignera alors de vous. Néanmoins, vous devez déterminer soigneusement dans votre esprit si vous devez ou non accomplir cette mitsva.

Tout ce que j'ai écrit sont des principes importants "plus désirables que beaucoup d'or fin". Chaque élément est un principe important.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 46]

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-> Parfois, le yétser ara vous trompe en vous disant que vous avez commis un péché grave alors qu'il n'y avait en réalité aucun péché ou [au pire, vous avez enfreint] une mesure de rigueur de loi ('houmrot - pour ne pas en venir à fauter).
Son intention est que vous vous sentiez déprimé à cause de cela, et que vous soyez ainsi empêché de servir Hachem, à cause de votre tristesse.

Vous devez comprendre cette ruse et dire au yétser ara :
"Je ne prêterai pas attention à la rigueur dont tu parles. Tu mens, car ton intention n'est autre que de m'empêcher de Le servir, qu'Il soit béni. Même s'il y avait réellement un degré de faute, mon Créateur sera plus satisfait si je ne prête pas attention à la rigueur que tu m'as signalée [pour] me rendre triste dans Son culte.
En fait, je Le servirai avec joie! Car c'est une règle fondamentale que je ne considère pas le service divin comme étant pour mon propre bien, mais pour apporter satisfaction à Hachem.
Même si j'ignore la rigueur que tu as mentionnée, le Créateur ne m'en tiendra pas rigueur, car je n'y prête pas attention uniquement pour ne pas être empêché de Le servir (ex: je me roule dans la boue de ma tristesse, plutôt que de se relever et de Le servir dans la joie, confiant qu'Hachem nous pardonnera et aidera pour la suite). Car comment pourrais-je renier Son service, même pour un instant!"

C'est un principe majeur dans le service du Créateur : éviter autant que possible la tristesse.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 44]

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+ Précision :

-> Le Baal Shem Tov ne minimise pas le péché ni le remords qu'il requiert.
Il interprète : "Voici, D. chevauche un av (nuage) léger" (iné Hachem ro'hév al av kal - Yéchayahou 19,1) par : Hachem habite avec celui qui considère tout péché qu'il a commis comme "av" (épais, grossier), même s'il s'agit essentiellement d'une transgression légère. [Kéter Shem Tov - 398]

Ici dans les enseignements ci-dessus, le Baal Shem Tov met en garde contre les effets psychologiques du remords obsessionnel qui conduit à la tristesse. Être déprimé par ses lacunes spirituelles ou sa chute peut sembler louable, mais c'est en réalité contre-productif.
Comme l'enseigne le rav 'Haïm Vital (chaaré kédoucha), l'atsvout (tristesse ; mélancolie) est un trait de caractère désagréable, nuisible et répréhensible qui constitue un obstacle au service d'Hachem. Il faut donc l'éviter à tout prix.

Le remords pour une faute est nécessaire. Il fait partie de la téchouva. Mais cette mitsva de la téchouva doit être séparée de l'observance des autres mitsvot. Il y a un moment précis pour tout.
Lorsque l'obligation ou l'occasion d'accomplir une mitsva se présente, il faut s'y atteler avec empressement et joie, en mettant de côté toutes les autres préoccupations, et en particulier celle de son statut spirituel. Pensez à Hachem et non à vous-même.

"Éloigne-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15).
Le rav Dov Ber de Mézéritch (Ohr haMéïr), disciple et successeur du Baal Shem Tov, l'interprète ainsi : lorsqu'il s'agit d'étudier la Torah et de servir Hachem, vous devez mettre de côté toutes les autres pensées, telles que les remords pour vos mauvaises actions passées ou votre sentiment d'inutilité personnelle, car celles-ci ne sont que des stratagèmes du yétser ara pour vous empêcher de remplir votre obligation présente.
Ainsi, "éloigne-toi du mal" (réel ou imaginaire), c'est-à-dire oublie maintenant ces pensées, "et fais le bien", c'est-à-dire accomplis tes obligations de manière appropriée, avec joie et enthousiasme.

En fait, ce principe est une prémisse établie par des autorités beaucoup plus anciennes : "Une personne ne doit jamais penser en elle-même : "Je suis un pécheur et j'ai commis de nombreuses transgressions ; à quoi cela me sert-il donc d'accomplir les mitzvot?"
Au contraire : si elle a commis de nombreux péchés, elle doit les contrebalancer par l'accomplissement des mitsvot.

De plus, la halakha (Rambam - Hilkhot Loulav 8,15), impose que nous réalisons les mitsvot avec une joie abondante, comme il est écrit : "Servez Hachem avec joie, venez devant lui avec des chants joyeux" (Téhilim 100,2).

-> Le Séfer 'Harédim (mitsvat haTéchouva chap.4) enseigne :
"Même si une personne peut être déprimée à cause de ses fautes, elle doit être joyeuse au moment de servir Hachem, comme il est écrit : "Parce que tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie et allégresse de cœur" (Ki Tavo 28,47). Cela s'applique à tout service d'Hachem, et à plus forte raison au service de la prière, qui est appelé "le service du cœur" (Taanit 2a)."

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béaaloté'ha 11,18) dit que les larmes peuvent être le symptôme d'une résignation, signifiant un manque de foi en Hachem. Car la véritable foi et la confiance en D. doivent en elles-mêmes conduire à la joie et à l'allégresse (Réchit 'Hokhma - chaar ha'ahavah - chap.12).
Ainsi, au-delà de nos moments de difficultés où l'on déverse des larmes dans la prière comme signe de confiance que seul Hachem peut nous sauver, ou bien lors d'un processus de téchouva comme indication de notre sincérité, sinon notre service de D. doit être accompli avec joie.
[ainsi on doit cloisonner, en ayant de brefs moments intenses de tristesse (larmes) [pour téchouva, prier], et sinon on doit être joyeux sachant qu'on est entre les bonnes mains de papa Hachem. ]

Notre sainteté est impactée par les gens que nous voyons

+ Notre sainteté est impactée par les gens que nous voyons :

Ne regardez pas le visage des personnes dont les pensées ne sont pas continuellement attachées au Créateur, même lorsque vous leur parlez, car ce regard entachera votre âme.
En revanche, vous devez regarder les personnes dignes, c'est-à-dire celles dont les pensées sont attachées au Créateur, afin d'accroître la sainteté de votre âme.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 50]

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-> La guémara (Méguila 28a) nous avertit de ne pas regarder le visage d'une personne racha.
De même, il ne faut pas utiliser les livres écrits par des personnes réchaïm, même s'ils contiennent des textes sacrés. [selon le séfer 'Hassidim (sct.249) et le rabbi de Mézéritch (Maguid dévarav léYaakov 52) ]

-> Le principe est que l'on est affecté par ce que l'on voit, en particulier lorsqu'on regarde avec intention.