Aux délices de la Torah

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Un vrai tsadik ne voit pas le mauvais chez autrui

-> Le Méor Enayim (paracha 'Houkat) cite le Baal Chem Tov disant qu'un vrai tsadik ne voit pas de faute chez les les autres. Si quelqu'un voit le mal chez les autres, c'est le signe qu'il n'est pas un véritable tsadik.
Il compare cela à quelqu'un qui qui se regarde dans un miroir. S'il voit un visage sale, cela signifie que son propre visage est sale. S'il voit un visage propre, sans tache, cela signifie que son propre visage est propre. De même, si l'on voit le mal chez les autres, c'est parce qu'on y voit nos propres défauts.

De même, il explique le verset : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), comme signifiant : de la même manière que l'on ne se détesterait pas si on reconnaissait un défaut en nous, de même on ne devrait pas avoir de sentiments négatifs envers son prochain, même si l'on voit un défaut en lui.

Il conclut par une allusion au verset : "Qui est l'homme qui désire la vie, il aime jours pour voir le bien" (Téhilim 34,13). Cela peut être compris comme signifiant que celui qui vit la vie d'un tsadik (ou veut tendre vers l'exemplarité d'être un tsadik) désire ne voir que le bien chez ses ses semblables.

Les coutumes de nos Patriarches sont Torah.
À Hanoucca, les enfants jouent avec une toupis à 4 côtés, sur lequel sont gravées les lettres guimel, chin, noun et hé, qui font référence aux 4 forces différentes qui habitent l'être humain : le physique/matériel [goufani], spirituelle [nafchi], intellectuelle [sikhli] et la force céleste, qui contient tout [hakol].
[Bné Yisa'khar - Kislev 2,25 ]

Diaspora & construction permanente

+ Diaspora & construction permanente :

-> Il ne faut pas construire des maisons en pierre dans la diaspora, la pierre étant un symbole de la permanence, alors que nous devons toujours aspirer à retourner à Sion.

En ce sens, le Chlah HaKadoch (Amoud HaShalom - dernier paragraphe de Soucca) écrot :
"Lorsque je vois le peuple juif construire des maisons de prince, des maisons permanentes dans ce monde (en dehors d'Israël) ... cette construction (en exil) évoque quelqu'un qui opère un divorce entre son esprit et la Délivrance. C'est pourquoi, mes enfants, puisse Hachem veiller sur vous et vous délivrer, si Hachem vous donne l'abondance, construisez des maisons seulement selon vos besoins, sans plus, et ne construisez pas des tours et des murailles par magnificence et par orgueil ; construisez plutôt une demeure en conformité avec votre situation et des pierres pour l'isolement, pour l'étude de la Torah et pour la repentance".

-> De même, le 'Hatam Sofer (sur Yoreh Deah 138) enseigne :
"Quiconque construit dans la diaspora une grande maison en pierre sans nécessité afin de disposer de davantage d'espace et qui désespère de la venue de la Délivrance, sa construction constitue un danger et non un précepte susceptible de le protéger."

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-> En insistant sur l'aspiration à la Délivrance, le Rav Kook se réfère à la

-> La guémara (Shabbath 31a) dit que, lorsqu'une personne meurt et parvient au tribunal céleste, plusieurs questions lui sont posées : "As-tu été honnête en affaires? As-tu consacré régulièrement des moments à l'étude de la Torah? As-tu aspiré à la Délivrance?"

Que signifie "aspirer à la Délivrance?"
Le Ran explique dans son commentaire qu'il s'agit d'aspirer à la réalisation des paroles des prophètes de son vivant. Un juif doit garder un œil sur le Tanakh et l'un sur les principaux titres de l'actualité pour voir comment se concrétisent, de son vivant, les prophéties sur la Délivrance.

De nombreux grands sages, notamment le Ramban, Rabbi Yéhouda Halévi, le Gaon de Vilna et le rav Avraham Kook interprètent cette aspiration comme un désir d'emballer ses livres pour partir vivre en Israël. La Délivrance, c'est le retour à notre vie nationale selon la Torah en Israël.

Qu'est-ce qui confère au peuple juif sa capacité de résistance tout au long de nos années d'exil?
L'aspiration à la Délivrance, c'est-à-dire la délivrance de la diaspora.
Nos prières quotidiennes pour le rassemblement des exilés et la reconstruction de la terre d'Israël nous donnent la force morale de survivre.
Le téhilim (137,5) : "Si je t'oublie Jérusalem", est le lien qui nous maintient ensemble et donne au judaïsme de diaspora sa signification et sa condition.

[ainsi, on nous demandera après notre mort : as-tu aspirer sincèrement à venir vivre en Israël? ]

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-> Les explorateurs dans le désert étaient les dirigeants spirituels des tribus, mais ils n'ont pas su reconnaître la nécessité de vivre en Israël'.
Le Gaon de Vilna enseigne que cette même faute se retrouve dans le peuple juif à chaque génération.

Dans les mots, du Gaon de Vilna (Kol haTor - chap.5) :
"Nombreux sont ceux qui ont commis la faute de "ils méprisèrent le pays bien-aimé" (comme les explorateurs), ainsi que les gardiens de la Torah qui ne savent pas ou ne comprennent pas qu'ils succombent à la faute des explorateurs par plusieurs idées fausses et affirmations vides ; et ils recouvrent leurs idées de l'erreur déjà démontrée que la mitsva d'habiter Israël n'est plus en vigueur de nos jours, opinion dont la fausseté a déjà été dénoncée par les géants du monde, les Richonim et les A'haronim."

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-> "Lorsque, dans notre actuelle existence paisible hors du pays d'Israël, il nous semble avoir trouvé un autre terre Israël et une autre Jérusalem (ex: c'est la petite Jérusalem ici!), c'est pour moi la cause principale, la plus profonde, la plus évidente et la plus directe de toutes les destructions terrifiantes, monstrueuses et inimaginables que nous avons connues dans la diaspora (ex: pogromes, assimilation quotidienne, Shoah, ...)."
[rabbi Yaakov Emden - Sidour Beit Yaakov]

-> "Si un juif pense que Berlin est Jérusalem ... alors une violente tempête le déracinera de son tronc ... une tempête se lèvera et répandra ses vagues grondantes, elle engloutira, détruira et inondera sans pitié".
[Messé'h 'Hokhma]

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/05/30/6452-2

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-> "Dans l'exil, le concept de judaïsme ne trouvera de force véritable que dans la profondeur de son engagement pour la terre d'Israël. Ce n'est qu'en aspirant à la terre d'Israël que le judaïsme de diaspora recevra en permanence ses caractéristiques propres.
L'aspiration à la Délivrance donne au judaïsme de l'exil sa force intérieure ; alors que le judaïsme de la terre d'Israël est la Délivrance elle-même."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.2 ]

-> si l'on souhaite véritablement renforcer le judaïsme en exil, la seule façon durable est de consolider sa relation avec la terre d'Israël.
Cela signifie que l'exil n'a de signification que dans son rapport à Israël. (rav Kook - Orot, Orot haTé'hiya 8 & 28).

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-> La galout est un phénomène transitoire. Une imperfection qui sera réparée. Une punition destinée à prendre fin.
Quels que soient les aspects plaisants que peuvent revêtir certains exils, la vie juive à l'extérieur d'Israël est une situation anormale, une destruction de notre dimension nationale et une malédiction.
En galout, nous souffrons d'une maladie persistante. Notre corps est brisé et spirituellement malade.

A ce sujet, le Gaon de Vilna (Likouté haGra - fin de Safra déTsniouta) dit :
"Depuis la destruction du Temple, notre esprit et notre couronne sont partis et seuls, nous demeurons, le corps sans l'âme. Et l'exil, hors du pays, est une tombe.
Les vers nous entourent et nous n'avons pas le pouvoir de nous sauver. Ce sont les idolâtres qui dévorent notre chair. Partout, se sont dressées de grandes sociétés et des yéchivot, jusqu'à ce que le corps pourrisse et que les os soient dispersés sans cesse. Cependant, il demeure toujours quelques os, les talmidei 'hakhamim de la nation d'Israël, les piliers de notre corps, jusqu'à ce que même ces os pourrissent et qu'il ne reste qu'un rebut rance qui se désintègre en poussière, notre vie se transforme en poussière."

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-> Le rav Samson Raphaël Hirsch (lettre 16) écrit : "la vie nationale indépendante d'Israël ne fut jamais l'essence ou la finalité de notre existence en tant que nation mais seulement un moyen de remplir notre mission spirituelle."

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-> L'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un. [Zohar - Vayikra 73a ]
-> La Torah, le peuple juif et la terre d'Israël, ces réceptacles de sainteté, sont unis dans leur essence. [ rav Avraham Kook ]
(par ailleurs : Israël, la Torah et Hachem ne font qu'un).

-> Nous ne vivons véritablement qu'en tant que Klal (peuple juif, comprenant toutes les âmes juives actuelles, passées et futures), et non comme un rassemblement d'individus juifs. En diaspora, notre statut de peuple est inexistant. Il nous manque l'âme Divine qui emplit le Klal Israël lorsque la nation mène une vie pleinement souveraine en terre d'Israël.
La vision du prophète Yé'hezkel de la vallée des ossements desséchés est une image du peuple juif en galout : "il me dit: "Fils de l'homme, ces ossements, c'est toute la maison d'Israël. Ceux-ci disent: "Nos os sont desséchés, notre espoir est perdu, c'est fait de nous!" Eh bien! Prophétise et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu: Voici que je rouvre vos tombeaux, et je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple! et je vous ramènerai au pays d'Israël" (Yé'hezkel 37,11-12).
En dehors de la terre d'Israël, nous sommes comme des corps sans âme. Ce n'est qu'avec le rassemblement des exilés en Israël que nos ossement reprennent vie.

La terre d'Israël est la terre créé par Hachem pour le Klal Israël, comme l'affirme le midrach (Bamidbar rabba 23,7) : "Je placerai Israël qui M'est cher dans la terre qui M'est cher".
[rav Tsvi Fishman - rapportant des paroles du rav Kook]

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-> Au moment de son départ pour la terre d'Israël, le Gaon de Vilna (Iguéret haGra) écrit à sa famille son amour de la terre :
"Je vous supplie de ne pas vous attrister et de ne pas vous inquiéter, car voici qu'il y a des gens qui voyagent pendant de nombreuses années pour gagner leur vie, laissant leurs femmes derrière eux, et ils errent sans but et sans moyens, alors que moi, D. en soit loué, je me rends dans la terre de la sainteté que chacun aspire à voir, la joie de tout Israël et la joie de Hachem, puisse-t-Il être loué ... et je pars en paix, bien que vous sachiez que je laisse derrière moi mes enfants chéris et mes livres bien-aimés".

"Quiconque contemple la beauté d'une femme pendant la journée aura des pensées [luxure] pendant la nuit, et s'il se laisse aller à ces pensées, il enfreindra l'interdiction de "ne te fais pas de dieux fondus" (Kédochim 19:4)"
[Zohar III:84a ; cf. Rabbénou Bé'hayé sur Kédochim 19,2]

Selon le Baal Shem Tov (Tsava'at haRivach - 87), lorsque vous voyez quelque chose qui vous fait peur, dites-vous : "Pourquoi devrais-je avoir peur de cela? Ce n'est qu'un être humain comme moi, sans parler d'un animal ou d'une bête. Puisque le D. redoutable, est investi dans cet être [lui permettant d'exister], à combien plus forte raison devrais-je craindre [D.] Lui-même!".
Cela ne signifie pas qu'il faille ignorer le danger, car il est interdit par la Halakha de s'exposer au danger et de compter sur des miracles. Il faut donc éviter le danger et faire tout son possible pour y échapper.
Le Baal Shem Tov traite de la sublimation : lorsqu'une chose banale suscite la peur chez l'homme, celui-ci doit profiter de cette occasion pour réfléchir à la source ultime de la peur et générer en lui-même la crainte d'Hachem.

"Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies" (Yéchayahou 55,8).
Cela signifie : dès l'instant où vous vous séparez d'Hachem (en n'agissant pas selon Sa volonté), vous pratiquez l'idolâtrie. Il n'y a pas de juste milieu. C'est le sens de "vous vous écartez et vous servez [d'autres dieux]" (Ekev 11,16).

Néanmoins, la guémara (Makot 23b) déclare que "celui qui s'abstient de commettre une transgression, c'est comme s'il avait accompli une mitsva". C'est le sens de "vos voies ne sont pas mes voies".
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 76 ]

Retour des juifs en Israël

+ La guémara (Sanhedrin 98b) évoque les douleurs qui engloutiront le monde avant la venue de machia'h. Elles seront si intenses que de nombreux rabbins ont déclaré : "Qu'elles viennent, mais que je ne les voie pas".

La raison pour laquelle la période précédant l'arrivée de machia'h sera si sévère est que lorsque le peuple juif est parti en exil, D. est parti en exil également. Il est parti en exil pour protéger le peuple juif.

À l'ère messianique, D. et le peuple juif ne reviendront pas en Israël en même temps. Hachem reviendra en Israël avant que le peuple juif ne revienne en Israël.
D. doit être en Israël avant l'arrivée du peuple juif, car de nombreuses choses doivent être accomplies avant l'arrivée du peuple juif. Ces choses ne peuvent être accomplies que si D. est déjà retourné sur la terre d'Israël.

Si c'est le cas, le peuple juif sera dans la diaspora sans la protection de D., et par conséquent, le peuple juif connaîtra une grande persécution.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan]

La Chékhina est la racine et la source même de toutes les âmes (Zohar I:25a ; Tikunei Zohar 3b).
Chaque âme est une étincelle ou un "membre" de la Chékhina (Zohar III:17a et 231b).

"Vous n'aurez pas les dieux d'autrui d'autrui en Ma présence" (lo yiyé lé'ha Elokim a'hérim al panaï - Vaét'hanan 5,7)

-> Rachi (Yitro 20,3) sur "al panaï" (en Ma présence) commente : "Cela signifie que tant que J'existerai (c'est-à-dire éternellement). Hachem énonce cela afin que vous ne disiez pas que seule cette génération (actuelle) a reçu le commandement, c'est-à-dire l'interdiction, concernant l'idolâtrie."

=> La question est : pourquoi penserait-on que l'interdiction de l'idolâtrie ne s'appliquait qu'à cette génération?

La réponse est que le peuple juif a entendu la Torah de la bouche d'Hachem (guémara Baba Métsia 58b), et qu'ils étaient donc plus élevés que tous les êtres célestes.
Les nations du monde, en revanche, n'ont pas entendu les commandements directement de D., et par conséquent, un non-juif qui sert Hachem (lois noa'hiques) en partenariat/association avec d'autres divinités est exempt de toute punition (voir Sanhédrin 63, Tossafot).
Mais comme le peuple juif a entendu la Torah directement de la bouche d'Hachem, il leur est interdit de servir Hachem sous cette forme (en servant également d'autres divinités [idolâtrie], comme les non-juifs) ; seul le monothéisme pur est autorisé.

Or, on pourrait penser que cette différence ne s'applique qu'à la génération qui a entendu la Torah de la bouche d'Hachem Lui-même, puisqu'ils (les juifs) étaient à ce titre plus élevés que les êtres célestes, mais en ce qui concerne les générations suivantes qui n'ont pas entendu la Torah de la bouche d'Hachem Lui-même, peut-être ne leur est-il pas interdit, comme aux non-juifs, de servir Hachem sous la forme d'un "partenariat/association".
C'est pourquoi, pour répondre à cette question, le verset dit : "En ma présence" (al panaï), ce qui, selon Rachi, signifie "pour l'éternité/toujours", aussi longtemps que D. vivra.
Tout comme Hachem est éternel, tous Ses actes sont éternels. Ainsi, chaque jour, une personne méritante peut saisir la Torah telle qu'elle a été donnée au mont Sinaï, et peut entendre la Torah donnée par Hachem, comme si elle l'avait entendue au mont Sinaï. En effet, un juif a la capacité d'atteindre le même niveau que s'il était (présent) au mont Sinaï (au moment du don de la Torah par Hachem).

Par conséquent, le peuple juif est invité à ne servir que Hachem Lui-même (et aucune autre idole), puisque chaque jour, les âmes du peuple juif peuvent comprendre et revivre le don de la Torah au mont Sinaï.
En revanche, aucune autre nation ne peut y parvenir. C'est pourquoi Rachi explique que l'intention de cette phrase est de nous dire que l'interdiction est en vigueur "aussi longtemps que J'existerai".
En d'autres termes, tout comme Hachem existe pour toujours et que tous Ses actes sont éternels, il est interdit aux juifs de toutes les générations de servir Hachem en partenariat/association avec d'autres divinités. Ils ne doivent servir que Hachem seul.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaét'hanan 5,7 ]

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=> Bien que toutes les âmes juives aient été présentes lorsque Hachem a donné la Torah (midrach Chémot rabba 28,6), il existe une différence entre les âmes qui étaient revêtues d'un corps et celles qui ne l'étaient pas (à ce moment du don de la Torah).
Néanmoins, même celles qui appartiennent à ce dernier groupe peuvent vivre pleinement le don de la Torah au mont Sinaï sur une base quotidienne.

Même la nature a été corrompue

+ Même la nature a été corrompue :

-> La perversion et la corruption des hommes de la génération de Noa'h sont si profondes qu'elles finissent par atteindre les animaux.
Les animaux sauvages et les bêtes domestiques, ainsi que les oiseaux commencent à s'accoupler avec d'autres espèces, en dépit des lois de la nature. [Sanhédrin 108a ; Zohar Noa'h 68a ]
Imitant les bêtes de proie, les animaux paisibles s'attaquent les uns aux autres pour s'emparer de leur nourriture alors qu'ils sont parfaitement repus, et tous les oiseaux deviennent des prédateurs. [voir Ramban - Béréchit 6,12 ]
En se dénaturant ainsi, les animaux se condamnent à partager le sort des hommes ... Seuls les poissons de la mer, qui ne se sont pas corrompus, seront épargnés. ['Hizkouni Béréchit 6,2 ]

-> La terre elle-même se pervertit et se dénature. [Hektav véHakabla]
Lorsqu'on sème du blé, par exemple, la terre fait croître du sarrasin ou de l'épeautre. [Béréchit rabba 28,8]
En creusant des tunnels souterrains pour commettre leurs rapines, les voleurs ont fait de la terre leur associée. [Tossefot haChalem ]
Bref, la nature toute entière, le merveilleux décor que D. a planté pour permettre à l'homme de Le servir et de se parfaire, est devenu un gouffre de rébellion, de débauche et de pillage. Les êtres les plus dépravés tiennent le haut du pavé, s'attachants corps et âme à bouleverser les lois naturelles instituées par Hachem. [Zoar Noa'h 61a]
[en fait, la nature a changé après le Déluge. L'homme est devenu moins grand, et les champs ont produit des récoltes moins abondantes et de moins bonne qualité parce que la faute qui s'est introduite dans le monde l'a transformé. ]

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-> C'est par l'eau que D. va les faire périr. Au moment de la Création, Hachem a conclu avec le monde qu'Il établirait des frontières pour séparer les terres sèches des océans.
En violant les lois morales que D. lui a imposées, l'humanité a annulé les termes de l'alliance. En juste mesure de retour, D. ramènera maintenant le monde à l'état qu'il avait connu avant la Création : les eaux s'élanceront hors des limites qui leur ont été fixées sur la surface de la terre (Abravanel), et des eaux venues du ciel se précipiteront à leur rencontre dans un choc d'une violence inouïe. [Malbim - Béréchit 7,11]

-> Lors du Déluge des trombes d'eaux chauffées par les feux du guéhinam vont commencer à tomber en mesure pour mesure pour les fautes que les hommes ont commis, poussés par le feu de leurs passions. [Sanhédrin 108b]
Un vent violent chargé de vapeurs toxiques se met à souffler sur la terre semant la peste et la destruction. [Zéva'him 113b]
Plus tard, même après que les eaux du déluge auront baissé, des résidus de cette pollution se feront sentir sur la terre et auront, en particulier, des répercussions sur la longévité: les hommes ne vivront plus d'aussi longues années que les générations qui les ont précédés. [Ramban - Béréchit 5,18]