Aux délices de la Torah

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"Une personne doit faire de grands efforts pour se réjouir durant la fête de Souccot, et si elle y parvient, elle est assurée d'avoir, de même, une année positive et pleine de joie."

[le Pélé Yoéts, citant le Ari Zal]

-> On demandé au Gaon de Vilna, quelle est, pour lui, la plus difficile des 613 mitsvot?

Le Gaon a réfléchit, et a répondu que la mitsva d'être joyeux pendant les 8 jours de Souccot est la plus difficile à accomplir.
En effet, elle nous oblige à mettre de côté toutes nos inquiétudes, nos soucis, nos peurs, et d'adopter une attitude positive et un état d'esprit joyeux pendant 8 jours entiers.

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-> "On a l'obligation de se réjouir durant la fête de Souccot (zman sim'haténou).
Lorsqu'une personne quitte sa confortable maison, et s'assoit dans une Soucca temporaire, elle se rappelle que le confort physique n'amène pas du véritable bonheur.

Nous faisons alors entrer dans notre cœur et dans notre cerveau l'importance de se satisfaire, de tout ce que D. peut nous donner, ce qui est la source du véritable bonheur."
[le Olélot Ephraïm]

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-> "Pendant que l'on accomplit la mitsva d'être joyeux, on ne doit pas fermer sa porte et célébrer seulement avec les membres de sa famille, car ce n'est pas de la joie qui provient d'une mitsva, mais c'est une attitude qui se limite à notre intérêt personnel.

La vraie joie est atteinte, plutôt, lorsqu'on invite chez soi une personne qui en a besoin, et qu'on lui permet de partager l'ambiance spéciale de la fête."
[Kad haKéma'h]

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-> "L'infinie joie qui était vécue au Temple durant les 7 jours de Souccot, était une fontaine de joie pour le monde entier durant toute l'année qui s'en suivait.

Dans sa racine, cette joie provient de l'état de pureté résultant de l'expiation atteinte à Kippour, juste auparavant.

De même, une fiancée et un fiancé, célèbrent leur joie pendant les 7 jours de Shéva Bra'hot.
Cette joie prend source dans le pouvoir d'expiation du jour de leur mariage, et elle va continuer durant toute la 1ere année de mariage [qui s'en suit]."

[le Sfat Emet]

Les mitsvot de la mère influencent les enfants

+++ Les mitsvot de la mère influencent les enfants :

"Il leva ses yeux et vit les femmes et les enfants et dit : "Qui sont ceux-là pour toi?" II répondit : "Ce sont les enfants dont D. a gratifié ton serviteur." " (Vayichla'h 33,5)

-> Le 'Hafets 'Haïm demande ce qu'Essav voulait dire lorsqu'il a demandé qui étaient les femmes et les enfants. Ne pouvait-il pas voir qu'il s'agissait des femmes et des fils de Yaakov?

Il répond qu'Essav a vu les enfants de Yaakov se tenir dans l'admiration et le respect de leur père, ce qui n'est pas courant chez les gens comme lui. Cela l'a beaucoup impressionné et il lui a demandé comment il avait pu élever des enfants de la sorte.

Yaakov répondit que tout cela était grâce aux 3 mitsvot spéciales que les femmes juives sont tenues d'accomplir : la 'hallah, la nidda et les bougies de Shabbath.
C'est ce que suggèrent les mots "hayeladim acher 'hanan" (הַיְלָדִים אֲשֶׁר חָנַן - les enfants dont D. a gratifié), le mot : 'hanan pouvant être un acronyme pour : 'halla, ner (bougies), nidda".

"Lot s'éloigna de l'orient et ils se séparèrent l'un de l'autre" (Lé'h Lé'ha 13,11)

-> Rachi cite l'explication de nos Sages de ce verset : Il s'est éloigné du précurseur du monde. Il dit : "Je ne veux ni d'Avram ni de son D.".

Le Beit Israël observe que nous recevons ici une leçon sur l'importance de la émounat tsadikim, la foi dans nos tsadikim.
Tant que Lot était fidèle au tsadik de sa vie, Avram, sa foi en D. était saine. Pourtant, lorsqu'il a rompu sa relation avec Avram, sa relation avec D. a également été rompue.
[Likouté Yéhouda - p.112 ]

Kever Ra’hel

+ Kever Ra'hel :

-> Le Kéver Ra'hel est un lieu de prière spécial car le verset (Yirmiyahou 31,14) nous dit qu'elle pleure pour ses enfants (Ra'hel mévaka al banéa - רחל מבכה על בניה).
Le Gaon de Vilna (Biour HaGra - Tikouné Zohar 6) enseigne qu'en temps de détresse, le lieu ultime pour les juifs de prier est le Kéver Ra’hel.
Quand quelqu'un pleure, des larmes (dim'a - דמעה) coulent. דמעה a une guématria de 119. Le mot : דמעה fois deux (parce que beaucoup de larmes sont versées et que le minimum du pluriel est deux) donne le nombre 238 valeur numérique de רחל.

-> Pourquoi est-elle enterrée à Beit Lé'hem, et non 'Hevron (avec les Patriarches et autres Matriarches)?
Parce qu’Hachem ordonna à Yaakov de l'enterrer là au bord de la route afin qu'elle puisse aider le peuple juif lorsque Névouzaradan conduirait les juifs en captivité après la destruction du 1er Temple.
Alors que les juifs passaient sur la route de Beit Lé'hem, tourmentés et épuisés, l'âme de Ra'hel vint à sa tombe et pleura, implorant la miséricorde divine pour eux. Hachem entendit son supplication (voir Rachi - Vayé'hi 48,7).

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-> Le passouk dit "Ra'hel mévaka al banéa". Il n'est pas dit רחל בוכה (Ra'hél bo'ha), Ra'hel pleure [pour ses enfants] mais רחל מבכה (mévaka).
Cela peut être compris comme signifiant "Ra'hel fait pleurer les autres". Vous pouvez y aller et y déverser votre coeur!

La récompense pour la Hakhnassat Or’him

+ La récompense pour la Hakhnassat Or'him :

Et il dit : "Je reviendrai vers toi à cette même époque l'année prochaine, et Sarah, ta femme, aura un fils" (Vayéra 18,10)

-> Rabbénou Bé'hayé (séfer Kad Hakéma'h - Eré'h Or'him) écrit que nous pouvons apprendre de ce verset que la récompense que l'on reçoit dans ce monde pour avoir accueilli des invités est d'avoir des enfants.

Quiconque réalise cette mitsva sera béni avec une descendance. Nous voyons qu'Avraham était physiquement incapable d'avoir des enfants, mais après avoir accompli cette mitsva, il a reçu une bénédiction.
Cela est suggéré par le fait que le verset dit qu'il était à "éloné Mamré" (אֵלֹנֵי מַמְרֵא). Le mot "éloné" a pour racine "ilan" (arbre - אִילָן), ce qui symbolise le fait que même si Avraham était vieux et "desséché", Hachem l'a transformé en un arbre vigoureux capable de porter des fruits (et cela par la mitsva d'accueillir des invités).

La raison pour laquelle procurer du plaisir au corps le jour du Shabbat est une mitsva est que l'esprit peut alors se réjouir encore davantage d'être avec Hachem.
On peut comprendre cela grâce à la parabole d'un prince captif qui a reçu une lettre de son père.
[Baal Shem Tov - rapporté par le Toldot Yaakov Yossef - Bo ]

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-> Le Toldot Yaakov Yossef (Kédochim) rapporte cette parabole :
Le fils unique d'un roi fut fait prisonnier. Après de nombreuses années, durant lesquelles beaucoup d'efforts et d'espoirs avaient été déployés pour le délivrer et le ramener à son père, le prince reçut une lettre de son père, le roi. Celle-ci l'exhortait à ne pas se décourager et à ne pas oublier les coutumes royales, malgré toutes ces années passées parmi des loups humains, car son père faisait toujours tout son possible pour le ramener à la maison par tous les moyens, que ce soit par la force ou par la paix.

Le fils fut immédiatement extrêmement heureux, mais comme il s'agissait d'un message secret, il ne pouvait pas se réjouir ouvertement. Que fit-il?
Il se rendit au pub local et il but avec les autres, mais tandis qu'ils se délectaient de leur boisson, lui se réjouissait de la lettre de son père.

Le prince est l'âme humaine, qui est "captive" dans le corps terrestre. Chaque semaine, le roi envoie au prince une lettre d'encouragement : le Shabbat.
Le corps, cependant, n'est pas intéressé par la joie que procure ce message spirituel, il le méprise même, et doit être "séduit" pour se réjouir en lui procurant ses propres plaisirs, afin que l'âme puisse alors s'élever sans entraves, dans son extase.

L’interdiction de prononcer des paroles banales dans une synagogue

Yaakov dit : "Que ce lieu est redoutable! Ceci n'est autre que la maison de Hachem" (Vayétsé 28,17)

-> Le Chlah haKadoch écrit à propos de ce verset :
" Yaakov fut effrayé et dit : "Comme cet endroit est redoutable!"
Lorsqu'une personne se trouve dans un lieu saint (ex: une synagogue), il convient qu'elle se tienne dans la crainte et l'effroi et qu'elle respecte sa sainteté. Elle doit sentir la crainte du Ciel sur elle en ce qui concerne ce qu'elle dit, pense et fait.
Par conséquent, celui qui prononce des paroles banales (paroles ordinaires, non spirituelles, non vitales/nécessaires) dans un beit midrach (lieu d'étude de Torah) ou une beit knesset (synagogue), même si ce n'est pas le moment d'étudier ou de faire la prière, rejette la crainte du Ciel sur lui et cela est interdit. "

"Lorsque vous ouvrez la bouche, faites très attention à votre langue. Tout comme vous surveillez l'or, l'argent et les pierres précieuses dans un coffre-fort à double serrure dans votre chambre, vous devez surveiller vos paroles.
Si quelqu'un fait cela, il fera beaucoup pour être capable de prier avec kavana. La raison principale pour laquelle les gens ne peuvent pas avoir de kavana est à cause des mots inutiles qu'ils ont instillés dans leurs cœurs.
Et le silence est également une grande "barrière" à garder dans yirat chamayim parce qu'il est impossible de craindre d'Hachem si l'on a un cœur rempli de mots vides.
Cela est d'autant plus vrai si l'on prononce beaucoup de paroles inutiles avant la prière. Celui qui agit ainsi se fait du tort à lui-même. Lorsqu'il fera la prière, il aura dans la tête beaucoup de pensées frivoles qui l'empêcheront de se concentrer".

[séfer Or'hot Tsadikim - chaar Hachtika ]

Apprécier les bonté d’Hachem

+ Apprécier les bonté d'Hachem :

"Aucun produit des champs ne paraissait encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne poussait encore; car Hachem n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et d'homme, il n'y en avait point pour cultiver la terre" (Béréchit 2,5)

-> Rachi commente : Et pour quelle raison n’avait-Il pas fait pleuvoir? Parce que "d’homme, il n’y en avait pas pour travailler la terre". Il n’y avait donc personne qui pût apprécier les bienfaits des pluies. Et lorsque l’homme est arrivé, il a reconnu que les pluies étaient nécessaires au monde. Il a prié pour elles, et elles sont tombées. C’est alors que les arbres et les végétaux se sont mis à pousser.

-> Rachi nous enseigne donc que le développement des plantes a été retardée jusqu'à ce que l'homme soit créé le 6e jour et soit capable d'apprécier la pluie et de la prier.
Le Maharal (dans Gour Aryé) explique que si Adam n'avait pas prié pour la pluie, cela aurait montré qu'il n'appréciait pas ses bienfaits. Il aurait été considéré comme ingrat et peu reconnaissant envers la générosité d'Hachem, ce qui l'aurait rendu indigne de la recevoir.

Le Maharal explique que tout le reste pouvait être créé avant l'homme, car ces éléments n'étaient pas créés spécifiquement pour bénéficier à autrui, mais plutôt pour leur propre usage. Si les oiseaux, les poissons, les animaux, ... apportent des bienfaits, ce n'est pas leur seul but dans la création, et leur existence ne dépend donc pas de l'appréciation d'un bénéficiaire.
Seule une création dont le but premier est d'aider, de bénéficier à autrui devait être reportée jusqu'après la création d'Adam.
L'exemple classique est la pluie qui tombe et fait pousser les cultures pour le plaisir de l'homme. Sa création a été retardée jusqu'à ce qu'Adam, le bénéficiaire de cet avantage, soit en mesure d'apprécier cette bénédiction qui a été créée spécifiquement pour lui.

Le peuple juif est ancré dans une moralité divine élevée. Par conséquent, toute force morale présente chez ses membres renforce le peuple juif.
A l'inverse, selon le niveau de souillure et de méchanceté (racha) présent chez une personne, toute baisse de moralité et toute méchanceté affaiblissent le peuple juif ainsi que le lien de cette personne avec sa nation.
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israel 2,1 ]