Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Quiconque rapporte une parole [vraie et bénéfique] au nom de celui qui l’a émise amène la Délivrance dans le monde. "

[guémara Méguila 15a]

C’est ainsi que dans la méguilat Esther (2,22), il est écrit : "Esther dit au roi, au nom de Mordé’haï "

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-> De très nombreuses personnes ont fait attention à citer leurs sources, et pourtant la délivrance n'est pas encore venue. Pourquoi?

Le 'Hozé de Lublin répond que nos Sages ne signifient pas que cela va automatiquement amener la délivrance finale, mais plutôt une délivrance à l'échelle d'une personne ou d'une seule communauté.

Shabbath & la colère …

+ Shabbath & la colère ...

Il y a une halakha spéciale de faire régner le Shalom Bayit, le Shabbath.

Le Tomer Devora (chap.2) écrit que même dans les cas où il serait permis, voir même nécessaire, selon la Torah, de se mettre en colère [bien entendu extérieurement, pas intérieurement], on ne doit pas le faire le Shabbath, car ce jour-là : "le monde est un concentré de jouissances et il n’y a pas de jugement le Shabbath".

"Il est impossible de ne pas transgresser le Shabbath si on n’étudie pas toutes ses lois à la perfection. "

[Rav Eybeschutz - repris dans l’introduction du 3e tome du Michna Beroura]

L’essentiel d’un jeûne …

+ Le jeûne d'Esther ...

Il est écrit dans la michna Broura (686,2) :
"La raison pour laquelle nous jeûnons ce jour-là est parce qu'à l'époque de Mordé'haï et Esther, les juifs se réunirent pour se défendre de leurs ennemis le 13 Adar [parce que c'était le jour décrété par le Roi perse pour l'anéantissement complet des juifs].
Ce jour là, ils prièrent D. d'avoir pitié d'eux et de leur porter secours face à leurs ennemis.

=> Ce jour est appelé jeûne d'Esther pour nous rappeler que D. voit et entend chaque personne lorsqu'elle L'appelle de tout son cœur et retourne vers Lui quand elle est en détresse, comme ce fut le cas à cette époque."

Il est important de rapporter la vision de la michna Béroura (549:1) concernant les jeûnes d'une manière générale :
"C'est pourquoi chacun doit faire son introspection lors des jours de jeûne, évaluer ses actions, et faire Téchouva [corriger ses actions et ses traits de caractère].

Parce que l'essence de ce jour n'est pas le jeûne. [...]

Parce que le jeûne n'est qu'un prélude à la Téchouva.

C'est pourquoi ces personnes qui vont se promener et perdent leur temps les jours où ils jeûnent ont placé ce qui est secondaire [jeûner] avant ce qui est primordial [la Téchouva]."

=> N'oublions pas que jeûner est un moyen de nous inviter à l'introspection et à retourner sincèrement vers D.

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-> Le rav Shlomo Ganzfried (Kitsour Shoul'han Arou'h 121,1) enseigne que le but d'un jeûne est d'éveiller le cœur à la téchouva.
En un tel jour, l'essentiel n'est pas le jeûne, mais c'est la téchouva.
Pour preuve, dans le livre de Yona, il est écrit : "Hachem considéra leur conduite, voyant qu'ils avaient abandonné leur mauvaise voie" (Yona 3,10). Nos Sages commentent qu'il n'est pas dit que Hachem a vu qu'ils jeûnaient, mais qu'Il a vu "leur conduite", le fait qu'ils ont "abandonné leur mauvaise voie".
=> Le jeûne n'est qu'une mise en condition préalable à la téchouva, et ne se focaliser que sur la partie jeûne s'est : "se saisir de l'accessoire, et abandonner l'essentiel".

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-> Selon le Kav haYachar (chap.97), par le festin et la multiplication des manifestations de joie, il est à craindre que le peuple juif puisse en venir à fauter, à perdre en émouna.
C'est pourquoi, nos Sages ont fixé le jeûne avant la fête car cette abstinence a le pouvoir d'éloigner l'homme du pêché, et ainsi de faire taire l'ange accusateur.

Le Kav haYachar écrit : "Hachem a dit que nous devons jeûner avant Pourim car le fait de jeûner est une ségoula pour être sauvé des fautes. Cela nous protège du fait que le Satan puisse nous accuser et entraîner la nation juive à fauter en raison de l'abondance de nourritures et de boissons".

Le Kav haYachar écrit également : "Le jeûne d'Esther est très propice pour que nos prières soient exaucées par le mérite de Mordé'haï et d'Esther. Tout celui qui a besoin d'une délivrance [dans un domaine] doit prendre le temps de dire le Téhilim 22 (ayélét acha'har), et ensuite il doit déverser son cœur en prières à Hachem, lui exprimant ses requêtes, et éveillant le mérite de Mordé'haï et de Esther.
Par leurs mérites, Hachem va écouter ses prières, ouvrir les portes de la compassion, et répondre à ses prières ...
C'est pourquoi, bien-aimés d'Hachem, sainte nation ... éveillez les mérites de Mordé'haï et d'Esther, car le jeûne d'Esther et le jour de Pourim sont des jours de désir et d'amour (ratson vé'aava).
Il est bon de prier pendant le jeûne d'Esther, et Celui qui écoute les prières va répondre avec miséricorde à nos prières. Amen!"

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-> Le rav Chimon Barou'h enseigne que ce jeûne est différent des 4 autres (Guédalia, 3 Tichri, 10 Tévet, 17 Tamouz et 9 Av), qui sont des journées de deuil, nous rappelant les différentes étapes de la destruction du Temple.
Par contre, le jeûne d'Esther est un jeûne de joie, en souvenir des miracles que D. fit en faveur de Son peuple, et qui fût accepté à l'époque avec joie.

-> Selon Rabbénou Ephraïm (Chémot 10,22), on jeûne le 13 Adar (veille de Pourim), en souvenir de nos très nombreux frères juifs qui sont morts pendant la plaie de l'obscurité, et de pleurer sur ce tragique événement.

Le Rokéa'h ajoute que Haman avait conscience des tragédies qui sont arrivées aux juifs en ce jour d'obscurité , mais il ne savait pas que : "tous les enfants d'Israël jouissaient de la lumière dans leurs demeures." (Bo 10,23)
Cela est un signe que l'amour débordant de la présence divine était présent avec les juifs même dans les moments noirs et de tristesse.

S’enivrer à Pourim …

+ S'enivrer à Pourim ...

Commençons par l'origine de cette loi ...

Il est écrit dans la guémara (Méguila 7b) :
"Rava dit : "une personne est obligée de boire à Pourim jusqu'à ce qu'il ne puisse plus voir la différence entre 'maudit soit Haman' et 'béni soit Mordé'haï'. "

-> Le rav Wolbe (Alei Chour) de nous dire que le sens profond du fait de boire à Pourim est de retourner à l'état d'Adam avant la faute où l'on ne distinguera plus le bien du mal.

En effet, en mangeant de l'Arbre de la Connaissance, le bien devint tragiquement mélangé au mal.
En buvant au point de "ne pas connaître le bien du mal", nous exprimons notre désir de retourner à un état où le bien et le mal ne sont plus mélangés, un état où tout est pur bien.

-> Le Rav Yérou'ham Leibovitz (Daat 'Ho'hma ouMoussar) nous enseigne que boire à Pourim libère le corps du contrôle de l'esprit afin de voir si le corps peut être élevé au niveau de l'âme.

Dans le même ordre d'idée, le rav Wolbe (Alei Chour) écrit :
"Rabbi Israël Salanter (1810-1883) avait l'habitude d'être très ivre à Pourim.
Toutefois, dans cet état, il passait sa journée à dire des nouveautés sur la Torah avec une clarté extrême et un génie créatif dans tous les domaines du Talmud.
Il appelait cela "tester le corps" pour voir si son corps était également une incarnation de la sagesse Divine.

Pour nous qui sommes petits en Torah et dans le service divin, il suffit de "boire plus que de coutume, sans être tellement ivre" (Rama, Ora'h 'Haïm 681:2).

Conservons la grandeur du jour et ne le laissons pas devenir une pure perte de temps. "

-> Le Rav Mordé'haï Becher (Gateway to Judaism) de nous expliquer que boire permet de révéler son côté caché, exactement comme D. révéla Sa présence cachée à Pourim, en écrivant :
"Consommer de l'alcool fait également écho aux événements de Pourim d'une autre manière.
L'ivresse conduit une personne à révéler des éléments de sa personnalité qui sont habituellement cachés ["Quand entre le vin, le secret sort" (guémara Erouvin 65a)].
A Pourim, ce qui transparaît c'est l'amour de D. pour le Peuple juif, un amour qui avait été caché à l'époque de l'exil perse."

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-> "Quand le vin entre, le secret sort" (nékaness yaïne, yotsé sod - guémara Erouvin 65a)
Il existe une allusion à ce principe par le fait que le vin (yaïne - יין) et le secret (sod - סוד) ont la même guématria, à savoir : 70.

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+ Supplément :
1°/ Comment accomplit-on la mitsva de se réjouir?
Il est écrit : "Un homme doit boire du vin à Pourim" (Choulh'an Arouh', Orah' H'aim 695:2).

Le Emek Béra'ha (p.126) de préciser :
"A la différence des autres yamim tovim pour lesquels boire du vin est seulement un moyen d'atteindre un état de joie, à Pourim, boire du vin est en soi un mitsva comme en atteste le verset : "un jour de festin et de joie" (méguilat Esther 9,22) "

2°/ Pourquoi nos Sages ont-ils institué une telle Mitsva?
" Parce que tous les miracles de Pourim se passèrent au cours de festins où il y avait du vin.
La Reine Vachti fut détrônée pendant un festin [organisé par le roi Ah'achvéroh], et cela conduit à ce qu'Esther monte sur le trône.
Egalement, Haman connut sa chute à une festin [organisé par Esther et cela conduit à ce que le décret d'Haman soit annulé.
Donc les miracles advinrent autour de festins au cours desquels il y avait du vin] les Sages ont institué de boire du vin et de s'enivrer en souvenir de ces événements. "
(Biour Halah'a, Orah' H'aim 695).

3°/ Il existe 2 avis en ce qui concerne le fait de devenir ivre afin d'accomplir la mitsva : certains avis disent que c'est une obligation (Choul'han Arou'h, Ora'h 'Haïm 695:2), et d'autres disent qu'on doit seulement boire plus que de coutume, mais pas au point de devenir ivre. (Rama, Ora'h 'Haïm 695:2).

=> Quel avis doit-on suivre?

Il est écrit dans le Biour Hala'ha (695) :
"Les Sages ne voulaient certainement pas que les gens s'enivrent et fassent les imbéciles.
Il n'était pas non plus dans leur intention d'avoir une joie vide de sens, mais plutôt d'utiliser les plaisirs physiques raffinés pour atteindre des hauteurs dans l'amour de D. et s'émerveiller des miracles que D. accomplit pour nous.

Cependant, si quelqu'un pense que le fait de s'enivrer l'empêchera d'accomplir les mitsvot, ou de se laver les mains avant le repas ou encore de réciter les bénédictions adéquates sur la nourriture ou de prier comme il se doit ou peut le conduire à les pensées inadéquates, alors il devrait [suivre la seconde opinion et boire avec modération et] ne pas s'enivrer.

Tout ce que l'on doit faire doit l'être par amour pour D."

=> S'enivrer à Pourim a pour objectif de reconnaître D. dans la joie, et on peut illustrer cela par ce qui suit :

Rabbi Chlomo Carlebach donna une fois une leçon sur Pourim et il y demanda quelle est la différence entre un ivrogne et un juif qui s'enivre à Pourim?

Réponse: Quand tu montres deux doigts à un ivrogne, il en voit quatre, si tu en lève cinq il en voit trois ...

Mais quand tu montres deux doigts à un juif qui s'est enivré à Pourim il voit Un , cinq doigts, ils voit Un, trois doigts il voit Un ...

Hachem on t'aime!!

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-> Les nations du monde boivent afin d'oublier leurs soucis et afin de se couper de la réalité.
Les juifs boivent afin de révéler l'implication de Hachem dans l'histoire de Pourim, et afin de davantage ressentir l'Unique.

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot) enseigne :
"Le vin ne fait pas partie de ce monde, il a un aspect divin parce qu'il "réjouit D. et l'homme" [Choftim 9,13].
[...]
S'il est utilisé correctement, il permet une ascension spirituelle : ça rend vif et donne une sagesse Divine, s'il est utilisé de façon incorrecte, on peut en mourir d'une certaine manière (comme être un mort vivant). "

-> La guémara décrit la mitsva de boire en ce jour par : "lévassoumé béPouria" [littéralement : se saouler de Pourim].
Le Itouré Torah explique que nous ne devons pas nous laisser enivrer par la boisson, mais par l'essence de Pourim : la joie des mitsvot et l'allégresse d'avoir été sauvé d'une mort certaine par Hachem.

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+ Ne pas arriver à faire la différence entre "Arour Haman" et "Barou'h Mordé'haï" :

1°/ La valeur numérique des mots : "Arour Haman" est de 502, qui est la même que : "Barou'h Mordé'haï".
Nous devons boire jusqu'à ne plus arriver à calculer une telle guématria, et son équivalence [avec facilité de tête].
[Séfer haTodaa]

2°/ La guémara (Béra’hot 54a) dit qu’on est obligé de faire une bénédiction sur un malheur, et ce comme on l’aurait fait sur un bonheur.
Lorsque l'on se connecte à l'origine première de chaque chose, il y a Hachem, et c'est forcément pour notre bien.
Le fait de boire à Pourim, nous aide à remercier D. pour ce qui est en apparence bon et mauvais, d'où le : "Arour Haman" = "Barou'h Mordé'haï".
[le Meiri]

3°/ La grandeur de Hachem devient manifeste par 2 choses : soit la montée des bons ; soit par la chute et l'élimination des méchants.
Ainsi, le "Arour Haman" (la disparition d'un descendant d'Amalek) = "Barou'h Mordé'haï" (la montée au pouvoir de Mordé'haï), car ces 2 moyens ont en commun de rendre manifeste la grandeur de D. dans le monde.
[Séfer haTodaa]

4°/ Selon le Maharal, nous devons boire au point de ne plus avoir de discernement, et en venir à prendre conscience que ce n'est pas notre compréhension qui est source de succès, car tout ne provient que de D.

[Il faut avoir conscience que si le peuple juif a été sauvé, ce n'est pas grâce à un échec de Haman (arour Haman) ou bien grâce aux talents de Mordé'haï (barou'h Mordé'haï).
Non, ces 2 affirmations sont erronées, car il n'y a qu'une vérité : c'est totalement grâce à D.! )

[par la boisson, nous voyons qu'on est facilement enivré, perdant alors toute notre capacité d'agir, de réfléchir. Cette vision de notre petitesse doit être utilisée pour alimenter notre vision de la grandeur d'Hachem.
Même différencier clairement une donnée évidente comme : "Arour Haman" et "Barou'h Mordé'haï", peut m'être impossible ]

Selon le rav 'Hanoch d'Alexander, c'est le degré maximum de conscience que nous pouvons atteindre : réaliser que nos connaissances et compréhensions sont insignifiantes devant celles de Hachem.

-> Le Arizal explique que Morde'haï a rencontré Eliyahou haNavi qui l'a averti que dans le Ciel, D. avait fixé Lui-même l'anéantissement total du peuple juif. Et le miracle n'a pas été le renversement total du sort réservé à Haman comme on le pense.
Le vrai miracle, c'est le retour de l'amour inconditionnel de D. envers le peuple juif, car d'habitude, ce sont nous les hommes, en bas, qui tirons les ficelles de D. La-Haut. Quand on se comporte bien, on reçoit de l'abondance.
Mais à Pourim, c'est différent, le vrai miracle, c'est que D. s'est occupé de tout, tout seul, par amour et miséricorde infinie, sans prendre en compte nos fautes. D. a outrepassé les règles de la nature qui nous condamnaient par nos fautes.

Ainsi, pour que D. fasse des miracles dans nos vies, il faut Lui laisser la place. Lorsqu'on s'alcoolise à Pourim, qu'on ne connait plus ni notre droite ni notre gauche, on laisse D. prendre le contrôle.
Tant que l'homme pense contrôler sa vie, D. lui souffle à l'oreille : "Je te laisse faire, on va pas pouvoir être tous les 2 au volant".
=> La vraie joie intérieure de l'homme vient lorsqu'il sait que de toutes façons, il ne peut pas contrôler toute sa vie comme il le souhaite et qu'Une autre personne le fait pour lui, au mieux.
C'est le plus haut degrés de service divin.
[Rav Pinkous]

[le fait de perdre tout contrôle de soi, nous permet en se jour de ressentir qu'en réalité c'est Hachem qui nous porte, aide en permanence. Que sans Lui rien n'est possible, et qu'avec Lui tout devient possible!
Mordé'haï ou Haman = derrière il y a une source Première : Hachem, et c'est forcément pour notre bien!]

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5°/ Selon le Sarfei Kodech (rabbi 'Haïm Hager), puisque Pourim est le seul jour de l'année où nous devons donner à toute personne qui nous demande quelque chose, il y a beaucoup de gens et d'organisations, qui profitant de l'occasion, viennent nous solliciter.
A force de sollicitations, plus ou moins consciemment nous en venons à maudire fortement Haman, car c'est à cause de lui que ce jour existe avec toutes ces demandes si insistantes, et notre bénédiction de Mordé'haï est alors amoindrie, moins enthousiaste (merci Mordé'haï, mais regarde tout ce que je dois donner!).
=> L'objectif de Pourim est d'en arriver à donner de tout son cœur avec joie, et alors nous ne voyons plus aucune différence entre Haman et Mordé'haï, car les 2 ont contribué à nous permettre de venir en aide à notre prochain!!

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Selon nos Sages (guémara Méguila 7b), à Pourim une personne doit boire du vin "ad délo yada", jusqu’à ne plus pouvoir faire de différence entre "Arour Haman" et "Barou’h Mordé'haï".

-> Le rav Its'hak Mizra'hi explique qu'une personne doit arriver à la compréhension que le mal de Haman et le bien de Mordé'haï proviennent de la même origine : Hachem.
Par lui même, Haman n'a pas de forces, il n'a été qu'un envoyé de Hachem pour réaliser un décret Divin.
De même, Mordé'haï n'a été qu'un envoyé de D. pour sauver le peuple juif, une fois qu'ils ont fait téchouva.
[par son libre arbitre tout un chacun peut choisir le rôle qu'il va "jouer" sur la scène de ce monde, et à la fin devra en rendre des comptes]

-> Il est à noter que la guématria de Haman (המן - guématria de 95) est la même que : Daniel (דניאל) qui selon nos Sages était dans la méguila sous le nom de : Hata'h (v.4,5) celui qui a permis les échanges clés entre Esther et Mordé'haï suite à l'ordre de mort des juifs.
De plus, ces mots ont la même valeur que : haMélé'h (המלך), c'est-à-dire Hachem.
=> Le message est que Hachem contrôle absolument tout, l'apparent bien (Hata'h) et l'apparent mal (Haman).

-> Le Méam Loez (3,7) rapporte que Haman a lancé des dés pour voir si c'était un bon moment pour attaquer le peuple juif.
Le dé avait 6 faces, comme ceux actuels, numéroté de aleph à vav.
En les lançant, il a obtenu :
- en haut : 1,3 et 3 = soit en lettres hébraïques : אגג = Agag = l'origine de Haman ;
- en bas : 4,6 et 6 = renvoyant à : דוד = David (qui représente le peuple juif).
=> Haman pensait à tord qu'il allait régner sur les juifs (Aggag sur David).
Le Méam Loez écrit qu'en réalité Haman n'a pas compris que l'intégralité du tirage au sort était orchestré par Hachem, pour l'amener à sa chute!

=> A Pourim, la moquerie porte sur le fait de tourner en dérision les gens qui comme Haman, cherchent à s'attribuer à eux-même un maximum de pouvoir (tout est entre mes mains, grâce à moi, ...). A ceux qui vouent un culte qu'à eux-même!
["Toute moquerie est interdite, hormis les moqueries de l'idolâtrie" -(guémara Méguila 25)]
Rien ne peut arriver si D. ne l'a pas décrété, et plutôt que de s'énerver contre le bâton, il faut plutôt se tourner vers Celui qui le tient : Hachem, en faisant téchouva (mes fautes ont sûrement conduit à cette situation!) et en priant de tout son cœur.

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5°/ Une personne doit boire "ad délo yada", jusqu'à ne plus pouvoir faire de différence entre "Arour Haman" et "Barou'h Mordé'haï".
Rabbi Moché Feinstein donne l'explication suivante.
Il y a 2 méthodes poussant à servir Hachem :
-> ceux qui se repentent dans les moments difficiles, comme c'était le cas à l'époque de Haman.
Bien que cette méthode fonctionne avec la grande majorité des personnes, le risque est de revenir à ses mauvaises habitudes, une fois que le danger est passé. Elle est plus court terme.
-> il y a un niveau plus élevé : vouloir ressembler, suivre l'exemple d'un tsadik (comme Mordé'haï), qui essaye constamment de s'améliorer.
Bien que peu de gens suivent cette approche, elle est très durable, long terme.

Ces 2 façons d'aborder la vie, ont un même objectif : mieux servir Hachem, même si leur efficacité n'est pas la même dans le temps.
Rabbi Moché Feinstein dit qu'à partir du moment où l'on n'arrive plus à faire de différence entre elles, on est exempt de boire davantage.

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-> "L'homme a le devoir de s'enivrer le jour de Pourim jusqu'à confondre entre "maudit soit Haman et béni soit Mordé'haï" (guémara Méguila 7b).

Nous devons comprendre la raison pour laquelle nous devons nous enivrer précisément avec du vin au point de confondre entre "maudit soit Haman et béni soit Mordékhaï".
Voici l'explication du Arizal (chaar hakavanot Pourim) : "dans chaque klipa, se trouve une étincelle de sainteté qui éclaire de sa lumière l'intérieur de celle-ci et la fait vivre. Ainsi, nous devons prononcer "béni soit Haman" afin d'attirer de la lumière de sainteté précisément sur l'étincelle de kédoucha qu'il contient en lui.
Étant en état d'ivresse, nous devons faire attention à ne pas avoir d'autre kavana! Car s'il devait en être ainsi, nous pourrions également apporter de la lumière à la klipa elle-même, que D. nous en préserve."

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-> Nous pouvons comprendre pourquoi les Sages ont institué un festin de joie durant le jour de Pourim pour que, par l'intermédiaire de celui-ci, puisse s'accomplir : "lorsque le vin entre, le secret sort" (guémara Erouvin 65a).
Cela permet de dévoiler l'âme juive qui est pure et sans aucun défaut. [même un juif qui aura fait les pires fautes possibles, aura toujours son intériorité (âme - partie divine) qui restera identique et pure.
(alors qu'on est recouvert par nos fautes et notre train-train quotidien, le vin permet à notre intériorité de pouvoir prendre le pouvoir (on s'identifie alors à notre "vraie" moi), et cela permet ainsi à cette étincelle divine pure de pleinement s'exprimer. [lorsque l'on boit le vin avec de bonnes intentions])]

Ceci est fait en souvenir du miracle incroyable qui eut lieu durant Pourim, lorsque tout le peuple juif a mérité d'être sauvé du décret de Haman puisqu'il se prosterna devant une statue uniquement en apparence, par crainte du pouvoir du roi mais en aucun cas avec le fond du cœur.

"L'homme a le devoir de s'enivrer le jour de Pourim jusqu'à confondre entre "maudit soit Haman et béni soit Mordé'haï"."
Nous devons comprendre la raison pour laquelle nous devons nous enivrer précisément avec du vin au point de confondre entre "maudit soit Haman et béni soit Mordé'haï".
Voici l'explication de notre maître, le Arizal : "dans chaque klipa, se trouve une étincelle de sainteté qui éclaire de sa lumière l'intérieur de celle-ci et la fait vivre. Ainsi, nous devons prononcer "béni soit Haman" afin d'attirer de la lumière de sainteté précisément sur l'étincelle de kédoucha qu'il contient en lui. Étant en état d'ivresse, nous devons faire attention à ne pas avoir d'autre kavana. Car s'il devait en être ainsi, nous pourrions également apporter de la lumière à la klipa elle-même, que D. nous en préserve."

La 2e pendaison des fils d’Haman, en 1946 …

+ La 2e pendaison des fils d'Haman, en 1946 ...

+ Posons quelques données :
1°/ Dans la méguilat Esther, dans la liste des noms des fils d'Haman qui furent pendus, il y a 4 lettres inhabituelles dans la colonne de droite : un petit ת ,ש ,et ,ז et un grand ו.

2°/ Le jour après qu'Haman et ses fils aient été pendus, la reine Esther dit au roi A'hachvéroch : "Si tel est le bon plaisir du roi, qu'il soit permis aux juifs, dans Chouchan, de faire demain encore ce qu'ils ont fait aujourd'hui, et que les dix fils d'Aman soient pendus à la potence." (méguilat Esther 9,13).

Cette requête est surprenante dans la mesure où ils avaient été pendus la veille.

3°/ Il est écrit dans le Zohar : "Le 7ème jour de la fête de Souccot, le jugement des nations du monde est finalisé.
Les décrets émanent de la résidence du Roi.
Les jugements sont levés et exécutés ce jour-là.”
(Zohar, Vayikra 31b)

+ Maintenant, venant en aux faits :
-> Le 7e jour de Souccot, de l'année 5707, ce qui correspond au 16 octobre 1946, 10 proches de Hitler furent pendus après avoir été reconnus coupables de crimes contre l'humanité au procès de Nuremberg.

Le magazine Newsweek (du 28 octobre 1946, dans sa section actualité internationale) raconte l'histoire de la pendaison.
Sur les 23 criminels de guerre nazis en procès à Nuremberg, 11 ont été condamnés à l'exécution par pendaison (et non par une autre mort comme le fait d'être fusillé, la chaise électrique, ...).
Deux heures avant que cette sentence ne tombe Goering s'est suicidé (laissant 10 criminels à pendre).

-> Seul Julius Streicher alla vers la potence de façon indigne.
Un témoin de la scène raconte :
"Streicher apparaît dans la chambre ... Son cri "Heil Hitler" nous fait froid dans le dos ...
Alors qu'il monte sur la plate-forme, nous l'entendons crier : "Et maintenant, je vais vers D.".
Puis il se tourne vers les officiers alliés et vers les huit correspondants de presse alignés face aux potences. Avec un regard plein de haine il fixe tous ces témoins et crie : "Purimfest 1946" (Fête de Pourim 1946). C'est à ce moment que la trappe est tirée. (...) "
(l'article du Newsweek fait état des mêmes faits, ainsi que le New York Times du 16 octobre 1946).

-> Revenons aux petites et grandes lettres dans les noms des fils d'Haman:
- le grand Vav (équivaut à 6) signifie le 6emillénaire (soit de l'année 5001 à 6000).
- Restent les 3 lettres Tav (400), Chin (300) et Zayin (7) : équivalent à 707 du 6ème millénaire, soit l'année 5707.

=> 10 des acolytes de Hitler furent pendus le 7e jour de Souccot de l'année 5707, le 16 octobre 1946.
==> les 10 fils de Haman furent “à nouveau pendus”, exactement comme l'avait demandé la Reine Esther.

+ Petit supplément :
D'après les Sages (Esther Rabba 3:10), chaque fois que l'expression "roi A'hachvéroch" est mentionnée, elle se réfère au personnage lui-même.
Mais lorsque l'expression "le roi" apparaît, il est fait référence à D.

Or, dans notre verset, Esther s'adresse uniquement au roi, elle parle ainsi directement à D., qui va d'ailleurs accepter sa demande dans le verset suivant : "Et le roi ordonna de procéder de la sorte" (Méguilat Esther 9:14)
Et c'est ainsi que 2300 plus tard ...

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-> Selon le Séfer Manot Aharon, les 10 criminels nazis qui ont été pendus étaient les réincarnations des 10 fils d'Haman qui ont été pendus.
Il écrit que Hitler était la réincarnation d'Haman.

"Le prophète Elie ne viendra ni pour ceux qui sont éloignés (de la Torah) ni pour ceux qui en sont proches, mais seulement pour faire régner la paix. "

[Edouyot 8,7]

Torah & le nombre de lettres dans la Méguila …

+ Torah & le nombre de lettres dans la Méguila ...

Bien avant la création des ordinateurs, le rav Michaël Dov Weissmandl (1903-1957) a été un des pionniers des codes de la Torah.

Peu avant Pourim 1950, il a dit à son élève, le Rav Yaakov Mordé'haï Greenwald les idées suivantes:

Est-ce que je vous ai déjà dit combien de lettres, il y a dans la méguilat Esther?

Il y en a en totalité : 12 196 lettres.

Maintenant, prenons un 'houmach.
A partir de la 1ere fois où la lettre aleph (א) apparaît, en comptant par intervalle de 12 196 lettres, on obtient le mot : Esther (אֶסְתֵּר).

[12 196 lettres après le 1er א, on arrive au ס, puis on compte encore 12 196 lettres et on obtient un : ת, puis de même 12 196 lettres plus tard, on a : ר , ce qui forme le mot : Esther - אסתר ]

La guémara 'Houlin (139b) nous dit que le nom de Mordé'haï peut être trouvé dans la Torah, dans la paracha Ki Tissa (30,23) : "myrrhe franche" (מָר-דְּרוֹר).
[Il est à noter que cette paracha tombe toujours en Adar, et au moment de Pourim]

A partir du מ de ce mot : מָר-דְּרוֹר ; en comptant 12 196 lettres, on arrive à un : ר ; puis en continuant en avant de 12 196 lettres, on a un : ד, puis en continuant de même, on obtient un כ, puis un י : le tout formant le nom : מרדכי (Mordé'haï).

[ => Aucune autre religion n'a une telle 'flexibilité' avec son texte tant au niveau macro que micro.
Qui d'autre que D., peut en être à l'origine ... ]

Source (b"h) : compilation et traduction personnelle d'un dvar Torah du rabbi Moshé Kormornick
[Le rav Its'hak Zilberstein rapporte également cela dans son véHaarev Na (vol.2 - p.224-225)]

"L’une des bases de la confiance est de croire avec certitude qu’aucune personne au monde ne peut, ni me nuire, ni m’enrichir, sans que le Créateur du monde ne l’ait voulu."

[ ‘Hovot haLévavot]

Le Ram’hal (Dére’h Hachem) de nous enseigner :
"Le point essentiel réside dans le fait que tout est véritablement juste et équitable, ainsi que le dit la Torah : "L’œuvre du Créateur est parfaite, toutes Ses voies sont justice" (Devarim 32:4).

Le rav Yossef Bentata rapporte au nom du Rachach que si chacun posait sur une place publique un sac empli de toutes ses richesses, ses misères et ses épreuves, et qu’il avait ensuite la possibilité de choisir le sac qu’il voudrait, chacun reprendrait finalement le sac qu’il venait de poser …

=> D. donne à chacun la vie qui lui est le plus appropriée et il n’y a donc strictement rien à envier.

Soyons content de notre sort car c’est sincèrement ce qu’il y a de mieux pour nous, et consacrons nous à exploiter au mieux notre potentiel (b"h).

+ Supplément :
Il est écrit dans les Téhilim (126,2) : "Alors (az) notre bouche se remplira de rires" (az yimalé ...)

Cela renvoie au futur, lorsque (az/alors) nous regarderons en arrière, et considérerons d’une nouvelle manière toutes les difficultés, les souffrances, les problèmes que nous avons traversés, et nous nous exclamerons : "Béni sois-Tu Hachem … Le Bon et Le Bienfaiteur"
Tout est pour le Bien !

Il n’est pas dit qu’il se remplira de joie, mais de rires. Nous rirons !

A l’image de 2 yeux verts dans la nuit obscure nous fixant du regard, nous laissant imaginer le pire, mais soudain on entend "miaou", et un chat bondit et détale … Ce n’était qu’un chat !

De même, lorsque la lumière se fera dans ce monde obscure et que nous verrons la vérité des choses, nous dirons alors : Oh ! Quelle blague, ce n’était que ... que pour notre bien !

Shabbath : un cadeau de D. …

+ Shabbath : un cadeau de D. …

D. dit à Moché : "Voyez que Hachem vous a donné le Shabbath" (Chémot 16,29).
Shabbath est un cadeau spécial.

Il est écrit à ce sujet dans la guémara (Shabbath 10b) :
"Rava bar Ma’hassia a dit, Rav ‘Hama bar Gouria a dit, Rav a dit :
Lorsqu’on donne un cadeau à quelqu’un, il faut lui faire savoir, comme il est écrit : "pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie".

D. a dit à Moché : dans ma salle aux trésors, J’ai un beau cadeau du nom de Shabbath. Je veux l’offrir à Israël, va le leur dire.
[…]
Le Shabbath a son salaire propre et une beauté spéciale supérieure à toutes les mitsvot, qui nous sont cachés et qui se révéleront dans le futur. "

=> Ainsi, D. a demandé à Moché d’annoncer aux Bnei d’Israël qu’ils allaient recevoir un cadeau extraordinaire du nom de Shabbath, car si on ne leur signalait pas, ils n’en apprécieraient jamais la valeur et la profondeur.

Le Shabbath a un secret, une beauté cachée, que nos Sages comparent à un beau cadeau provenant de la salle aux trésors de D. : c’est un diamant, une pierre précieuse, une couronne royale.
C’est quelque chose que l’on ne montre pas à tout le monde, seulement aux Bnei Israël : "Voyez quel cadeau extraordinaire est le Shabbath ! "

D. nous donne chaque semaine un cadeau qualifié de : "beau cadeau" et venant de Sa salle aux trésors, qu’en faisons-nous ?

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"Le cadeau du Shabbath est un présent Divin, qui était caché dans le trésor d'Hachem, l'endroit où Il garde les choses les plus précieuses, que nous ne pouvons même pas imaginer.
Hachem a Lui-même témoigné qu'il s'agit d'un merveilleux cadeau!

Hachem a gardé durant des milliers d'années cet extraordinaire cadeau, pour l'offrir à son fils unique, le peuple d'Israël.
Est-il possible dans ce cas de dénigrer un cadeau d'une telle valeur?
Nous avons mérité de recevoir d'Hachem 613 mitsvot. Nous avons eu le mérite d'en recevoir une, avant le don de la Torah, et c'est uniquement pour elle que Hachem a parlé "d'un bon cadeau".
[...]

Hachem appelle le Shababth le "bon cadeau", qui était gardé dans Son trésor.
Imaginons que papa nous offre un beau cadeau, par exemple : une bague en diamants, une chaîne en or sertie de pierres précieuses ; et nous jetons le précieux bijou par terre, l'écrasons et le mettons à la poubelle ...
C'est dénigrer effroyablement le cadeau et le père qui l'a offert.

De plus, le Shabbath est le signe de l'alliance entre nous et Hachem. C'est-à-dire l'enseigne du judaïsme.
Une transgression du Shabbath constitue un dénigrement du Créateur. Un homme qui profane le Shabbath, déclare qu'il n'a plus de part dans le peuple d'Israël."

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+ Supplément :

Le rav Sorotskin, au sujet du temps que l'on ajoute à l'entrée et à la sortie du Shabbath (Tossefet Shabbath).

Shabbath étant un véritable cadeau de D., comment savoir si le cadeau est apprécié par le klal Israël?

Il suffit de constater : si on accueille le Shabbath avant l'heure dans la joie et qu'on le fait sortir après son temps , c'est que manifestement ce cadeau nous a plus et que l'on a du mal à s'en défaire.