Aux délices de la Torah

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"Tout ce que j’ai en moi, c’est grâce aux larmes que ma mère a versé"

[Rav Wolbe – Zri’a Oubinyan Ba’hinou’h]

On demanda au Rav de Brisk comment avait-il si bien réussi dans l’éducation de ses enfants.
Il répondit : "Je n’ai pas de secret. J’ai inondé mon Siddour de larmes pour eux. "

[Conscient que tout dépend de D., on Lui ouvre sans limite notre cœur au point d’en arriver à pleurer …]

+ Suppléments :

-> Le Rav Wolbe a écrit que la prière pour la réussite de nos enfants et de leur éducation est tellement importante qu'il est à croire qu'elle est le principe le plus important de toute l'éducation.

Il raconta un jour que lorsqu'il était enfant, il remarquait que sa mère pouvait prier pour lui jusqu'à 10 fois par jour!

-> Le Rav Chakh a affirmé aussi que c'est grâce aux prières de sa mère qu'il mérita tout ce qu'il possédait.

Le rav rapporte une lettre que sa mère écrivit à sa fille dans laquelle elle exprimait son étonnement : "Je ne bois pourtant pas autant d'eau que ça, pour verser autant de larmes!"

-> Le Rabbi 'Haïm Kanievsky a dit à un père: "Sache qu'en ce qui concerne l'éducation des enfants, le seul et unique recours est la prière."

Le père interrogea étonné le Rabbi : "Pourtant, nos Sages n'affirment-ils pas que la prière résout seulement la moitié de nos problèmes? Qu'en est-il de la 2e moitié?"

Le Rabbi 'Haïm Kanievsky de répondre : "la moitié, c'est déjà beaucoup de nos jours! ..."

"D. m’a dit : "Tu es mon enfant. Juste aujourd’hui, Je t’ai mis au monde. " " (Téhilim 2,7)

Le Maguid de Mézérich dit à Rabbi Zoussia que nous devons nous considérer comme des bébés sur 3 plans :

1°/ Un bébé est toujours heureux. On voit rarement un enfant en bas âge déprimé.

2°/ Un bébé ne reste jamais sans rien faire. Il est toujours en mouvement, toujours en quête de nouveautés.
Le monde recèle tant de nouvelles choses à apprendre et à découvrir.
En vieillissant, nous avons tendance à perdre l’enthousiasme de notre enfance.

3°/ Un bébé pleure chaque fois qu’il désire quelque chose, qu’elle soit insignifiante ou importante.
Nous devons apprendre à prier D. avec des larmes sincères pour demander tout ce qui nous manque.

"Qui est sage? Celui qui apprend de chacun.
Qui est fort? Celui qui domine ses pulsions.
Qui est riche? Celui qui est satisfait avec ce qu'il a.
Qui est honorable? Celui qui honore les autres."
[Pirké Avot 4,1]

Les valeurs de la Torah sont très différentes de celles du monde profane.
La plupart des gens pensent que :
- le sage est celui qui peut enseigner,
- le fort, celui qui domine les autres,
- le riche, celui qui possède de nombreux biens,
- et la personne honorable, celle qui reçoit des ovations.

La Torah affirme juste l'opposé :
- la véritable sagesse, c'est la capacité à apprendre,
- la force, c'est la maîtrise de soi-même,
- la richesse consiste à se réjouir de ce que l'on possède,
- et l'honneur passe par la reconnaissance des autres.

Le fait de vivre selon les valeurs de la Torah peut apporter le bonheur.
Les valeurs profanes nous incitent à tenter de combler des puits sans fond et nous causent bien plus d'épuisement et de frustration que de bonheur.

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Rabbi Akiva, à l'âge de 40 ans, n'avait jamais étudié la Torah.
Un jour, il remarqua que l'eau qui coulait sur un rocher y avait creusé une profonde crevasse.

Il tint le raisonnement suivant : "De même que l’eau a usé la pierre et y a laissé son empreinte, de même l’eau de la Torah peut faire son chemin dans mon cœur de pierre et y laisser l’empreinte d’une Torah d’eau vive."
[Avot déRabbi Nathan 6,2]

Shabbath : mon amour!!

+ Shabbath : mon amour!!

-> Il est écrit dans le Midrach Rabba (11,8) :
"Le Shabbat affirma devant D. : "Maître de l’Univers! Chaque créature du monde a un compagnon, mais moi je n’en ai pas !"
D. lui répondit : "Le peuple d’Israël est ton compagnon." "

-> Nous trouvons dans la guémara Shabbath (119a) :
"Rabbi 'Hanina se vêtit et se tint devant le coucher de soleil la veille de Shabbat [et] il s’exclama : "Venez et allons accueillir la reine de Shabbat."
Rabbi Yanaï mit ses vêtements et s’exclama : "Viens, fiancée, viens, fiancée ! " " (bo'i kala, bo'i kala!)

C'est d'ailleurs cette guémara qui est à l'origine de la conclusion du magnifique chant de : "Lé'ha Dodi", qui lance véritablement le Shabbath de la communauté juive, et dont le refrain se traduit par :
"Allons mon bien aimé (D.) saluer la fiancée (Shabbath).
Accueillons l'entrée du Shabbath!"

A propos de ce chant, le Rav Barou'h Leff nous explique :
Le Shabbath est appelé : notre fiancée (kala), et non : notre femme, car après une semaine de séparation, on a des désirs, des sentiments tellement forts, que nous le voyons comme une nouvelle épouse.
Cette longue séparation d'une semaine de Shabbath à Shabbath, nous contraint à le regarder chaque semaine comme une fiancée, bien que nous soyons mariés depuis des milliers d'années.

-> Par ailleurs, le rav Barou'h Leff nous dit également :
"Pourquoi le peuple juif est-il l’époux du Shabbat ?

D. désigna le Shabbat pour être un jour plein de sainteté et avec un potentiel spirituel, mais il fallait trouver quelqu’un pour réaliser ce potentiel.
C’est pour cette raison qu’il est écrit que Shabbat se plaint à D. qu’il n’avait pas d’époux, il n’avait pas de partenaire pour remplir sa fonction.

D. répondit que le peuple Juif est l’époux du Shabbat.
C'est pour le peuple Juif un jour d’élévation spirituelle, un jour où il a la possibilité de se rapprocher de D. en passant plus de temps à prier, à étudier la Torah et à être en famille.

Ce jour là, les juifs ont l’opportunité de se réorienter et de se concentrer sur ce pour quoi ils doivent lutter dans ce monde."

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+ Quelques idées supplémentaires :

1°/ Le Béth Yossef (citant le Kol Bo) insiste sur le fait qu'à Shabbath tout est doublé (tout va par couple!) en nous disant :
"Dans le Midrach Tan'houma, j’ai trouvé que tout ce qui est lié au Shabbat est doublé : deux béliers (offerts en sacrifice de ce jour), "mizmor (un chant) chir (un second chant) pour le jour du Shabbat", deux tresses de pain, za'hor et chamor (deux mitsvot : s'en souvenir et le garder).
Il semble que l’allumage des bougies soit en accord avec cette idée."

2°/ A propos des bougies de Shabbath, la Rabbanite Dinah Weinberg de dire admirablement :
"Des bougies sont allumées lors de repas romantiques.
Qu’est-ce qui fait qu’une pièce peu éclairée soit romantique ?

Les bougies, elles unissent les personnes au niveau de l’âme.
C’est plus profond qu’un simple repas partagé ensemble, qui est un acte matériel, physique. Cela unit les hommes à un niveau spirituel, profond. C’est exaltant, c’est romantique ! Les bougies ont ce pouvoir.

C’est cela aussi, le Shabbat. Les bougies nous unissent entre nous et avec D.
Notre âme est élevée vers Lui et vice-versa.
Shabbat est une chanson d’amour, une romance. C’est un rendez-vous romantique entre D. et nous. "

3°/Honorer Shabbath, c'est créer une atmosphère unique de beauté et de dignité dans la maison.
C'est ainsi, que le Rav Bérel Wein nous enseigne à propos de la table du Shabbath :
"Shabbat elle-même est une "invitée" d’honneur, comparée à une reine, dans tous les foyers juifs.
Par conséquent, la table dressée pour une invitée si importante et aimée devra refléter l’honneur, la joie et la satisfaction que les membres de la famille ressentent en recevant une telle convive dans leur maison.

De par sa beauté et sa dignité, la table soigneusement posée nous fait comprendre la grandeur et la sainteté du jour de Shabbat."

4°/On peut aussi rappeler l'explication du rav Pinkous sur le fait que le vendredi soir, au retour de la synagogue, on est accompagné de 2 anges.
On chante alors le : shalom alé'hém = bienvenue à vous les anges!
On va finir ce chant par : boa'hèm léchalom = laissez-nous en paix!
Et oui, on dit aux anges : laissez-nous en intimité avec notre chérie : cette journée du Shabbath!!
5°/ Le Sfat Emet (paracha Ekev) de dire :
"Le monde entier est rattaché et lié à la sainteté.
Le Shabbat, la lumière intérieure de chaque chose est dévoilée et la seule condition pour la voir est d’avoir la volonté de recevoir cette lumière."

=> A nous de jouer pour donner à notre Shabbath toute sa splendeur ...

"Je suis Hachem, ton D." (Yitro 20,2)

Ce verset est exprimé au singulier.
La relation qu'entretient chaque personne avec D. est extrêmement personnelle.

Le service consacré à D. réclame un engagement et une conviction personnelle.
Même si ce que l'on fait est correct, il ne faut pas l'accomplir par souci de conformité ou pour imiter les autres.

"La téchouva a précédé la création."
[guémara Pessa'him 54a]

On traduit généralement le terme téchouva par : repentir.
Le Rabbi de Pchis'ha insiste sur le fait que la traduction littérale du mot téchouva est : "retour".

Le Rabbi de dire que la téchouva = "Je dois retourner à ma place parce que je ne coïncide pas avec l'endroit où je me trouve actuellement.
Je dois regagner la place qui m'a été désignée au cours des 6 jours de la Création."

L'être humain est unique en ce sens qu'il a reçu un libre arbitre et la capacité à effectuer des choix moraux.
Contrairement à tout autre élément de la création, l'homme est libre de dévier de l'ordre qui convient à l'univers.
Lorsqu'il le fait, il n'est plus à sa place, ce qui entraîne un désordre dans tout l'univers.
Lorsque les humains transgressent la volonté Divine, ils bouleversent l'harmonie de la création.

=> La téchouva, c'est plus que du repentir.
C'est retourner à l'endroit qui nous correspond, c'est restaurer l'harmonie de l'univers.

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

La ‘Halla & la manne …

+ La 'Halla & la manne ...

A propos de la manne, il est écrit dans la Torah :
-> "Lorsque la rosée tombait sur le camp, la nuit, la manne y tombait avec elle." (Bamidbar 11,9)
-> "Le matin, une couche de rosée s’étendait autour du camp." (Chémot 16,13)

Rachi de commenter :
"La rosée descendait sur terre, puis descendait sur elle la manne, puis descendait une [nouvelle] couche de rosée sur la manne, si bien qu’elle [la manne] était comme déposée dans un écrin."

Le Rav Berel Wein (dans son Living Jewish) de nous dire :
"La manne qui descendait dans le désert était entourée de deux couches de rosée qui la protégeaient du sable en-dessous et de la poussière au-dessus d’elle.

C’est pourquoi nous avons la coutume de placer les deux tresses de ‘halla entre une nappe et un tissu spécial.
Ce tissu est généralement orné d’une broderie de "Shabbat".
Ainsi, la nappe elle-même devient un souvenir et un symbole de l’histoire du peuple juif."

"L'homme doit aimer sa femme comme elle est, et aller dans le sens de sa nature en restant patient, doux et plein de sim'ha, car la joie est ce qui est nécessaire à la dynamique de la femme."

[Rav Friedlander]

Tou biChevat & le mot : arbre …

+ Tou biChevat & le mot : arbre ...

En hébreu, l'arbre se traduit soit par le mot : "ilan" (אילן) ; soit par celui de : "éts" (עיץ).

-> Concernant le mot : אילן :
1°/ Se dressant verticalement, l'arbre s'élance vers le ciel, de la même manière que l'homme lève les yeux vers D. et lance son cœur en Sa direction.

D. est le fondement même de ce lien et de cette unité mystique qui existe ente l'humain et l'arbre.
On peut le trouver dans la valeur numérique du mot : אילן , qui est de : 91, la même que celle du nom de D. dans sa forme écrite (אדני) ajoutée à sa forme lue (יהוה).
[65+26=91]

Nous pouvons aussi remarquer que la fête tombe le 15 du mois de Chevat, qui correspond à : יה, soit les deux 1eres lettres du nom de D. (יהוה).
La renaissance de la vie des arbres, c'est-à-dire du bourgeonnement des fruits, permet aux 1eres lettres du nom de D. de "bourgeonner" à leur tour (si l'on peut s'exprimer ainsi).
[d'ailleurs, la 3e lettre du nom divin est le vav : ו ; et est de la même forme qu'un arbre ... ]
A Tou biChevat peut commencer le renouvellement de la force de la vie!

2°/ Lorsque nous écrivons le mot : אילן de façon pleine ( = lorsque chacune de ses lettres est mise à part et écrite selon sa propre prononciation), nous obtenons la chose suivant : אלף יוד למד נון (aléph - youd - lamèd - noun).
L'ensemble de toutes ces lettres donne la valeur numérique : 311, qui est celle de Chevat : שבט

-> Concernant le mot : עיץ :
L'arbre est comparé à l'homme, comme il est écrit : "ki adam éts (עיץ) assadé" (l'homme est l'arbre des champs).

L'homme se traduit aussi par le mot : "ich" (איש), qui a également une valeur numérique de : 311

Ceci confirme parfaitement l'idée qu'il existe bien un lien entre l'homme et l'arbre.