+ Le rav Wolbe a dit :
"Il y a 2 choses que les parents doivent donner à leurs enfants : de l’amour et du temps."Quand on lui demanda combien de temps ?
Il répondit : "Autant qu’ils en ont besoin."
"La mitsva du compte du Omer doit nous rappeler que les jours de notre vie passent, et nous devons prendre chaque jour l'un après l'autre, et le remplir de sens, avant qu'il ne soit trop tard."
[Rav David Sedley]
"Peut être que le cadeau le plus précieux que D. nous a donné c'est le temps.
C'est un bien qui ne peut être échanger, être vendu ou perdre de la valeur compte tenu de fluctuations économiques.
C'est un bien dont la valeur est potentiellement infinie, mais qui dépend de la façon dont on l'utilise.
Durant le Omer, en comptant séparément chaque jour, une personne réalise la valeur de chacun d'entre eux.
Un jour qui passe sans avoir été utilisé pour des accomplissements riches de sens, est un jour gaspillé qui ne reviendra pas.
Quand une personne compte les jours du Omer, et voit les nombres augmenter de plus en plus, elle devrait en venir à une réalisation effrayante : le temps passe, les heures de la vie filent et elle doit faire le point sur son comportement et s'assurer d'utiliser chaque jour au mieux."
[Rav David Sedley]
Etude de la Torah vs. aider autrui …
+ Etude de la Torah vs. aider autrui ...
Il est écrit dans la guémara Méguila (16b) : "L'étude de la Torah est plus grande que de sauver des vies".
L'exemple donné est que si une personne se noie dans un fleuve et qu'il y a deux personnes au alentour, celle qui aura étudié la Torah aura fait un acte plus méritant/grand que celle qui aura sauvé la personne d'une mort certaine.
[Précision : il est évident que si on est la seule personne pouvant intervenir, on doit arrêter immédiatement son limoud pour sauver/aider une personne].
=> Il faut constamment avoir conscience qu'étudier la Torah, c'est faire un acte énorme pour nous, pour autrui!!
De la même façon qu'on serait constamment très fier d'avoir sauver la vie d'une personne, il faut toujours être très fier pour chaque mot de Torah que nous prononçons, écoutons, ...
[bien évidement, le yétser ara a tout intérêt qu'on oublie cette vérité ...]
==> On peut en arriver à s'interroger lorsque l'on aide autrui, qu'on lui rend service, si on n'aurait pas mieux fait d'utiliser ce temps pour étudier la Torah (le limoud étant supérieur au 'hessed, est-ce une sorte de perte de temps de faire autre chose?).
Le 'Hazon Ich de répondre par une vérité incroyable :
"D. préserve de penser que la Torah est une sagesse comme les autres.
Elle est la conscience (le néféch) même de chaque juif.
Lorsque ce néfech grandit en chacun, par l'accomplissement d'actes de 'Hessed (faire du bien à son prochain) notamment, il est apte à recevoir encore plus de Torah.
Et on ne perd rien en retour, bien au contraire."
=> Il faut comprendre que l'étude de la Torah est supérieure à toutes les mitsvot, mais il faut aussi éviter l'écueil consistant à s'enfermer dans sa "bulle de limoud" et à ne plus faire cas de quiconque.
C'est en donnant aux autres que l'on grandit en Torah.
---------------------------------------------------
+ Supplément - Une réaction du gaon Steipler à ce sujet :
Un étudiant en Torah avait un compagnon d'étude très faible à qui il fallait répéter de nombreuses fois les choses.
L'étudiant passait beaucoup de temps à expliquer des connaissances simples à cette personne, et il pensait qu'il aurait pu exceller s'il étudiait avec d'autres compagnons d'étude ('havroutot).
Il fit part de ses interrogations au Steipler, qui lui répondit que ce 'Hessed qu'il prodiguait à son compagnon d'étude serait récompensé par une compréhension plus rapide et plus élevée de ce qu'il étudiait avec d'autres 'havroutot.
Il ne fallait donc pas abandonner son faible partenaire.
"Il n'y a aucun bonheur que l'on peut retirer de la matière : celui-ci ne peut que se retrouver dans la spiritualité.
Quiconque a une vie spirituelle intense est véritablement heureux et il n'existe pas d'autre forme de bonheur dans l'existence."
[Rav Dessler - Mikhtav MéEliyahou - dans une lettre à son fils]
Le Rav Chakh, à qui un très grand donateur demandait qui des 2 aurait le plus grand monde futur, répondit qu'il n'en savait rien mais qu'une chose était sûre, c'est que des 2, il avait certainement eu le plus de plaisir, dans ce monde-ci, par le biais de l'étude de la Torah ...
A la recherche de la vérité …
"Si on te prouve que tu as raison, tu gagnes peu.
Si on te prouve que tu as tort, tu gagnes beaucoup car tu apprends la vérité."[Séfer 'Hassidim - Rabbi Yéhouda ha'Hassid]
La guémara Baba Métsia (84a) nous rapporte l'histoire de 2 géants : Rabbi Yo'hanan et de son compagnon d'étude Rech Lakich.
Ils étudiaient ensemble depuis de longues années quand Rech Lakich tomba malade et mourut.
Rabbi Yo'hanan fut complètement effondré par cette disparition et ses étudiants essayèrent de le consoler en lui disant : "N'ayez crainte Rabbi, nous allons vous amener un nouveau compagnon d'étude, l'homme le plus brillant de toute la ville."
Une semaine plus tard, on vit Rabbi Yo'hanan marcher dans la rue l'air accablé.
Ses élèves lui dirent : "Rabbi! Qu'y a-t-il? Nous vous avons envoyé le plus brillant compagnon d'étude de toute la ville. Pourquoi cette tristesse?"
Rabbi Yo'hanan répondit : "Certes, cet homme est un véritable érudit. A tel point qu'il est capable d'amener 24 preuves que ce que je dis est juste.
Mais quand j'étudiais avec Rech Lakich, il me donnait 24 preuves que ce que je disais était faux.
C'est cela qui me manque.
Le but de l'étude n'est pas d'être confirmé.
Je veux être critiqué, questionné et me voir prouver que j'ai tort.
C'est cela l'étude de la Torah."
L’étude de la Torah en Israël …
+ L'étude de la Torah en Israël ...
-> "Il n'y a pas [d'étude] de Torah, comme celle de la terre d'Israël."
[Sifrei - Paracha Ekev --> "én aTorah kéTorat érets Israël"]-> "L'air de la terre d'Israël rend sage."
[guémara Baba Batra 158b]-> "Une personne qui s'engage dans l'étude de la Torah en terre d'Israël est énormément aidée par D., et elle reçoit un flux unique d'énergie spirituelle."
[Rabbi Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.3]
<------>
-> "10 mesures de connaissances ('hokhma) sont descendues dans le monde, 9 en terre d'Israël et une dans le reste du monde."
[guémara Kiddouchin 49b]
-> "Il n'y a pas de Torah comme celle de la terre d'Israël, et que les Sages de la terre d'Israël sont plus compétents pour déterminer les lois car ils ont le mérite de s'enivrer de l'air de la terre d'Israël qui rend intelligent."
[midrach Béréchit rabba]
-> La différence entre l'étude de la Torah en terre d'Israël et en Babylonie était tellement grande que la guémara (Baba Métsia 85a) nous enseigne que rabbi Zéra observa 100 jeûnes lorsqu'il monta en terre d'Israël, ce pour oublier la Torah de Babylonie.
<------>
-> "Celui qui réside en dehors de la terre d’Israël est comparable à quelqu'un qui n’a pas de D." (guémara Kétoubot 110b)
Selon le Ramban (Vayikra 18,25) chaque nation en dehors d'Israël a un ange spécifique désigné par Hachem sur la terre de cette nation, mais Israël n'a pas d'ange intermédiaire, étant directement sous la charge spéciale de Hachem, Lui-même.
Un juif en dehors d'Israël est "comparable à quelqu'un qui n’a pas de D." car il n'a pas de contact direct avec Hachem, comme il l'aurait en Israël.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Kéhilat Its'hak), rapportant le Pné Yéhochoua, déclare que puisque c'est uniquement en Israël qu'un individu est placé sous la supervision directe de Hachem, alors c'est pourquoi en conséquence, il y a moins de grands juifs sur les autres terres.
Rabbi 'Haïm de Volozhin conclut : et cela est une malédiction monumentale.
Ein od milévado …
+ Durant la guerre des 6 jours, alors que les morts tombaient et que chacun redoutait pour sa vie en Israël, on demanda au Rav de Ponieviz, le rav Kahaneman, quelle serait l'issue de cette guerre.
Le rav répondit que tant que l'on mettrait toute sa confiance dans le nombre des tanks, des missiles, ... et de toutes sortes d'armes, on ne verrait pas la fin de cette guerre.
Tant que l'on se fie à sa seule capacité à se libérer de l'ennemi, on retarde la délivrance.
Et de conclure : "La délivrance ne vient que lorsque l'on reconnaît qu'il "n'y a rien d'autre à part Lui" (ein od milévado)."
------------------------------------
[Il est écrit dans les Téhilim (145,18) : "D. est proche de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité."
=> D. promet de répondre aux demandes de chacun, à condition qu'on fasse appel à lui avec sincérité (ne mettant pas nos espérances autre part qu'en lui!).
==> Chacun dans sa vie, il est très souhaitable d'exprimer notre sincérité envers D. en se disant en toute occasion : "ein od milévado" (D., je ne peux m'en remettre qu'à Toi. Seul Toi, peux m'aider, me sauver dans cette situation ...)]
"Tout ce qui marche sur le ventre (ga'hon - גחון)" (Chémini 11,42)
La guémara Kiddouchin (30a) signale que le vav (ו) du mot ga'hon (le ventre), marque la moitié de la Torah d'après le nombre de ses lettres.
Le Rabbi de Gour (Rabbi Avraham Mordé'haï) de dire qu'un juif ayant déjà étudié la moitié de la Torah risque de s'enorgueillir, de se taper l'abdomen en disant : "Réjouissez-vous, mes entrailles, car j'ai étudié beaucoup de Torah!"
=> A ce juif, on dit donc d'être humble et de "ramper sur le ventre".
"Un rav dont la communauté ne souhaite pas le départ n'est pas un rav.
Et un rav qui a été renvoyé par sa communauté n'est pas un homme."[Rav Chakh au nom du Maharil Diskin]
Habituellement, les gens n'aiment pas recevoir de remontrances, et c'est pour cela qu'ils préfèrent avoir un rav de communauté qui les laisse "tranquilles" dans leurs agissements.
De son côté, un rav doit réellement aimer D., pour accomplir Sa volonté en toutes circonstances, notamment lorsqu'il doit redresser certaines personnes qui prennent un mauvais chemin.
"Rabbi Méïr dit : Pour quelle raison la Torah a-t-elle déclaré qu’une femme ayant ses règles sera considérée comme impure durant 7 jours ?
Afin que (son mari) n’en vienne pas à se lasser d’elle et à la mépriser.
La Torah a donc déclaré qu’elle resterait impure 7 jours, afin qu’elle soit chaque fois chère à ses yeux comme le jour de leur mariage. "
[guémara Nidda 30b]