Aux délices de la Torah

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Israël, un peuple unique, à l’image de l’Unicité d’Hachem

+ Entendre que Hachem est Un :

"Ecoutez Israël" (Shéma Israël - Vaét'hanan 6,4)

-> Selon nos Sages (Pirké Avot 6,2 ; Zohar 3,126b), chaque jour, un écho (voix) Divin retentit depuis le mont 'Horev (Sinaï) ... et que les justes méritent de l'entendre : C'est donc ce que signifie le verset lorsqu'il dit : "Écoute, Israël" (Shéma Israël).
Vous, peuple juif, êtes capables d'entendre, à chaque moment et à chaque instant, la voix qui émane et qui déclare : "Hachem, est notre D., Hachem est Un" (Hachem Elokénou, Hachem é'had).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Bien que seuls les justes (tsadikim) méritent d'entendre l'écho divin qui se répercute chaque jour depuis le mont 'Horev, l'expression "Écoute Israël" implique que tous les juifs sont considérés comme suffisamment justes pour entendre cet écho.

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+ Israël, un peuple unique, à l'image de l'Unicité d'Hachem :

"Ecoute Israël, Hachem est notre D." (Shéma Israël - Devarim 6, 4)

-> En vérité, le peuple juif a la capacité de provoquer la contraction et l'investiture de la Divinité en récitant ce verset.
Hachem s'investit d'un attribut particulier par le biais de la prière d'un juif ... lorsqu'on dit "aEl hagadol" (le grand D.) Hachem s'habit du trait de la grandeur (bonté), lorsqu'un juif prononce les mots "aguibor" (le puissant), Hachem s'habille du trait de grandeur de puissance (jugement sévère) ...
[en s'investissant dans un attribut particulier, Hachem (qui est infini), si l'on peut dire, va se limiter. ]

A l'avenir, il sera clairement perçu par toutes les nations du monde que le peuple juif possède un tel pouvoir. Telle est donc l'allusion au verset "Écoute, Israël", que Rachi explique comme se référant à l'avenir. En d'autres termes, ce pouvoir que le peuple juif possède sera révélé au monde entier dans le futur.

Telle est donc l'allusion à ces mots. Le fait que "Hachem est notre D.", c'est-à-dire qu'Il s'investit, pour ainsi dire, dans tout attribut que le peuple juif Lui loue, sera à l'avenir clairement perceptible par toutes les nations, et ainsi "Hachem sera Un", c'est-à-dire que le monde entier sera également conscient de cet aspect du comportement de D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaét'hanan 6,4 ]

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=> il est impossible pour les nations du monde de discerner le pouvoir que possède le peuple juif de réaliser l'investiture Divine. Elles ne seront capables de l'appréhender que dans le futur.

Depuis les temps anciens, le mois d'Elloul est un mois consacré à la téchouva et à la croissance spirituelle.
Après la faute du Veau d'or, Moché est monté sur le mont Sinaï pour recevoir une deuxième série de Lou'hot le jour de Roch 'Hodech Elloul. Ils ont ensuite fait retentir le shofar pour avertir les Bné Israël de ne pas s'égarer à nouveau dans l'idolâtrie, comme ils l'avaient fait la première fois qu'il était monté.
C'est sur cette base que les Chazal ont institué la pratique consistant à souffler le shofar chaque année à Roch 'Hodech Elloul.
[Pirké déRabbi Eliézer - chap.45 ]

"Tout celui qui dit : Hachem me pardonnera, on lui enlèvera sa vie et d'après un autre avis, il aura une maladie des intestins" (guémara Baba Kama 50a).

=> Pourquoi cela? Hachem ne pardonne-t-ll pas les fautes de l'homme?

Rabbi David Ekcher enseigne :
"Il n'y a personne sur terre qui soit tsadik sans avoir jamais fautée".
Personne n'est exempt de trébucher dans une faute. Hachem nous a amenés dans le monde où il y a un yétser ara" qui essaye à chaque instant de faire fauter l'homme.
Le yétser ara est un ange, et l'homme n'est fait que de chair et de sang, et il est difficile de résister au yétser ara. Mais quand l'homme a la crainte de la punition, quand il tremble et craint la puissance d'Hachem, c'est le signe qu'il n'a pas encore tout abandonné ; il a encore la crainte du Roi.
Mais un homme qui ne craint rien, qui est sûr qu'une pomme trempée dans le miel, des carottes et de la grenade" (à Roch Hachana) seront pour lui un remède mystique pour faire pardonner toutes ses fautes, Hachem ne sera pas prêt à lui pardonner. S'il n'a pas la crainte de la Royauté, la peur de la punition, c'est le signe qu'il a délaissé toute ordonnance de la Torah.
"D. a arrangé les choses de telle sorte qu'on Le craigne" (Kohélet 3,14), c'est le but de la Création ; si l'homme ne craint pas Hachem, il n'a pas de quoi être pardonné.
[rapporté par le rav Barou'h Rozenblum]

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-> Le roi Shlomo dit : "Il en est qui se perdent par l'absence de toute règle" (Michlé 13,23).

Comment quelqu'un peut-il être puni sans jugement?
Sur ce sujet le Maharal dit : "on parle de quelqu'un qui dit qu'il ne craint pas le jugement, il ne craint pas la sentence redoutable, c'est ça qui va provoquer sa mort, car celui qui dit : j'aurai la paix', la Torah dit sur lui : 'Hachem ne consentira jamais à lui pardonner!'
C'est pourquoi le fondement de la réussite au jour du jugement est la crainte et la peur, redouter et ne jamais penser j'aurai la paix.
Seul l'homme qui se prépare en vérité et franchise, craint le jour du jugement et devant qui il se tiendra il aura alors une possibilité de sortir acquitté de ce jugement."

Lecture du Téhilim 27 pendant le mois d’Elloul

+ Lecture du Téhilim 27 pendant le mois d'Elloul :

-> De nombreuses personnes, on l'habitude de réciter, entre Roch 'Hodech Elloul et Hochana Rabba, le Téhilim 27 qui commence par le verset : "De David. Le Seigneur est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je peur? Le Seigneur est le rempart qui protège ma vie : qui redouterais-je?"
Si Hachem est "ma lumière et mon salut" et "le rempart qui protège ma vie", alors il n'y a pas de place pour la moindre crainte ou peur.

-> En ce qui concerne la grandeur de ce Téhilim, voici ce qui est rapporté dans le livre de prières de Rabbi Chabétaï de Rachkov : «
"Toute personne qui récite le Téhilim 27, 'De David. Le Seigneur est ma lumière et mon salut, depuis Roch 'Hodech Elloul jusqu'à Sim'hat Torah, tous les soirs et tous les matins, aura l'assurance de jouir de belles années, bonnes et agréables. Il pourra même annuler un mauvais décret qui aurait été fixé sur lui depuis le Ciel, se débarrasser de tous les accusateurs, écarter de lui toutes les sentences dures et mauvaises, et ressortir innocent du jugement".

Et il poursuit ensuite ses explications de manière plus approfondie : "À partir de Roch 'Hodech Elloul s'ouvrent 13 sources issues des treize pôles de miséricorde, qui se dévoilent et apportent leur lumière dans les mondes inférieurs.
Et c'est pour cette raison que le Tétragramme apparaît 13 fois dans ce Téhilim 27, en lien avec ces 13 pôles de miséricorde. Et en prononçant ce téhilim, nous agissons sur le Tribunal Céleste, nous controns tous les Accusateurs, et nous les empêchons de s'approcher et de participer au jugement. Celui-ci ne sera donc prononcé que par Hachem Lui-même, et alors, nous serons complètement innocentés."

+ Hochana Rabba :

Rabbénou Be'hayé (Kad haKéma'h - arava) rapporte que le monde fut créé le 25 Elloul. La guématria du Nom de Hachem (יהוה), est de 26.
Vingt-six jours à partir du 25 Elloul est Hochana Rabba : c'est le vingt-sixième jour de la Création du monde.
[Roch Hachana est le moment de la création de l'être humain. ]

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-> Le Maté Moché (ot תתקנז) nous révèle une allusion sur les guématriot des lettres du Nom Divin (יהוה) :
le י (valeur de 10) représentant les dix jours de Roch Hachana à Yom Kippour.
le ה (valeur de 5) = ajoutez cinq jours supplémentaires pour atteindre Souccot.
le ו (valeur de 6) = ajoutez six jours supplémentaires pour arriver à Hochana Rabba.
[comme la lettre hé a déjà été énoncée, il n'est pas nécessaire de l'expliquer à nouveau. ]

"Parmi tous les jours particuliers qui furent créés, il existe le jour de Kippour destiné au peuple juif, et Hachem fut rempli de joie lorsqu'll l'a donné avec un grand amour au peuple d'Israël".
[Tana déBé Eliyahou rabba - chap.1, lettre 3]

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-> Si nous comprenions vraiment la grandeur de Kippour, nous compterions les heures et les minutes jusqu'à ce jour grandiose ! Et pourquoi n'agissons-nous pas de la sorte?
La réponse est simple : parce que nous ne ressentons pas le poids de nos fautes.
[rav Barou'h Rozenblum]

Hochana Rabba & Avraham

+ Hochana Rabba & Avraham :

-> Hachem a béni Avraham en disant : "Je suis l'Unique dans le monde, et tu es unique dans le monde. Je vais garder pour tes enfants un jour spécial durant lequel je vais pardonner toutes leurs fautes.
Si Roch Hachana ne pardonne pas tes enfants, alors Yom Kippour le fera. Si ce n'est pas le cas, ce sera à Hochana Rabba."

Pourquoi Hachem a-t-il fait cette promesse spécifiquement à Avraham?
En comptant de Adam, Avraham est né pendant la 21e génération depuis la Création.
Sa lumière a alors commencé à briller dans le monde.

C'est pourquoi, Hachem a promis à Avraham qu'à Hochana Rabba, qui tombe le 21e jour de l'année, les juifs seront totalement pardonnés, et que leur lumière illuminera de nouveau.
[Maté Moché - 557]

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-> Une autre illustration du lien entre Hochana Rabba et Avraham nous est proposée par le Megalé Amoukot (Vaét'hanan), qui affirme que Roch Hachana, Yom Kippour et Hochana Rabba, les trois Yémé Hadin, Jours de Jugement, correspondent aux trois Patriarches (Avot).
Its'hak représente la midat hadin, et correspond donc à Roch Hachana. Yom Kippour est Yom HaNora, le jour redoutable, correspondant à Yaakov, qui s'écria : "ma nora amakom azé" (Que ce lieu est redoutable - Béréchit 28,17).
Hochana Rabba correspond à Avraham, puisqu'il est la 21e génération depuis la Création du monde, et Hochana Rabba est le 21e jour de l'année.
Encore une fois, nous voyons que Hochana Rabba est particulièrement désigné pour Avraham.

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+ Les anges rendirent visite à Avraham à Souccot :

-> La guémara (Roch Hachana 11a) évoque l'épisode des anges venus rendre visite à Avraham après sa brit mila. Tossefot, selon le Pné Yéhochoua, explique que selon la guemara, ces anges arrivèrent chez Avraham au moment de Souccot.
En fait, le rav 'Haïm Kanievsky (Taama dékra - Vayéra) rapporte que l'arbre, mentionné dans le verset : "et étendez-vous sous l'arbre" (véhichaanou ta'hat aéts - Vayéra 18,4), était un arbre qui avait été abattu et qui était utilisé en tant que toit (skhakh) pour la soucca.
[Avraham Avinou était assis à l'entrée, plutôt qu'à l'intérieur de la soucca, car il faisait très chaud, et qu'un mitsta'er, une personne souffrante, est exempté de la mitsva de la soucca.]

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-> Avraham amena ses invités chez lui. Le midrach nous raconte que Hachem lui annonça que grâce à son hospitalité, il recevrait trois récompenses. La première serait les Anané HaKavod, les Nuées de Gloire, qui protégeraient les Bné Israël dans le désert ; la deuxième, la mitsva de la soucca ; et la troisième, la grande soucca quand viendra le Machia'h.

-> Pourquoi la mitsva de la soucca récompense-t-elle l'hospitalité (d'Avraham)?

Lorsque les anges se présentèrent sous l'apparence de nomades, Avraham crut qu'ils étaient en fait des Arabes qui étaient idolâtres. Il accueillit ses invités "ta'hat kanfé HaChékhina" (sous les ailes de la Chékhina).
Hachem lui dit : "Tu amènes des invités sous les ailes de la Chékhina ; Je te récompenserai avec un cadeau : la soucca."
La soucca est l'ombre de Hachem, l'ombre de la émouna : tsila demhéménouta.

Ainsi, pendant une semaine entière, le peuple juif a le mérite extraordinaire de s'asseoir dans la soucca, sous les ailes de la Chékhina. La mitsva de la soucca est mesure pour mesure.
Avraham amena des personnes extérieures sous les ailes de la Chékhina, et de ce fait, il reçut la mitsva de la soucca au cours de laquelle nous, ses descendants, jouissons du mérite de nous asseoir sous les ailes protectrices de la Chékhina.

Des juges et des officiers – les téfilines

+ Des juges et des officiers - Téfilines de la tête et du bras :

"Des juges et des officiers tu nommeras dans toutes tes villes" (Choftim 16,18)

-> Le Chla haKadoch rapporte les paroles du Séfer Yétsira qui dit que l'homme a reçu l'ordre de garder les 7 'portes' de sa tête qui sont : les deux yeux, les deux oreilles, les deux narines et la bouche.

-> Le Bné Yissa'har dit : la paracha Choftim inaugure le mois d'Elloul pour te dire que le moyen d'accéder au repentir est de faire en sorte que l'homme garde les 7 portes de son corps.

-> Le Sfat Emet (Paracha Choftim) explique : "Des juges et des officiers tu nommeras" = "des juges" désigne les téfilines de la tête, et "des officiers" désigne les téfilines du bras.

Les téfilines de la tête, dont l'emplacement est au-dessus du cerveau, ont pour rôle d'influencer l'âme qui est située dans le cerveau, afin que l'intellect soit pur pour diriger et contrôler sa pensée et ses membres.
On retrouve cette idée dans le langage du Yéhi Ratson que les Achkénazim prononcent avant de mettre les téfilines : "Que l'âme qui est dans mon cerveau, avec mes sens et mes forces soient tous assujettis au service de D., béni soit Son Nom".
Et les téfilines du bras représentent l'officier qui contraint le peuple avec le bâton et la ceinture.

Ainsi il est écrit dans le livre Ohr haTsévi : c'est pour cette raison qu'il y a 2 lettres Shin (ש) gravées dans les Téfilines de la tête, un à trois branches et un à quatre branches, pour te dire que le rôle des téfilines de la tête est d'être comme "un juge" pour superviser les sept portes.

Avec les Téfilines du bras nous faisons 7 enroulements autour du bras, pour te dire que leur rôle est de veiller aux instructions du juge pour qu'elles puissent agir sur toutes les 7 portes. Et si l'homme ne respecte pas les instructions, l'officier a le pouvoir de frapper ces membres.

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+ Les téfilines préservent de la faute :

-> Le Rambam écrit (Lois sur les téfilines 4,25) :
"La sainteté des téfilines est grande, car tout le temps où les téfilines sont sur la tête de l'homme et sur son bras il est humble et craint le Ciel. Il ne se laisse pas aller à la plaisanterie ou à des discussions vaines, et il ne produit pas de mauvaises pensées, mais il oriente son cœur vers des paroles de vérité et de justice. C'est pourquoi l'homme doit s'efforcer de les porter toute la journée, car c'est ainsi que se pratique ce commandement."

-> Le Méiri dit :
l'homme qui est orné de ses téfilines n'a aucune crainte d'être entraîné vers des choses méprisables, car la sainteté des téfilines conduit à la crainte du Ciel.

-> La guémara (Béra'hot 30b) rapporte qu'Abbayé était assis devant Rabba et remarqua qu'il était joyeux et rempli d'allégresse, à tel point qu'il "semblait rejeter le joug" (Rachi).
Abbayé lui dit : comment peux-tu être si joyeux et rempli d'allégresse, il est pourtant écrit : "Et réjouissez-vous (en D.) avec tremblement?"
Rabba lui répondit : "Je mets les téfilines". Et Rachi explique la grandeur des téfilines qui étaient sur lui : "Ils sont un témoignage que l'autorité de mon Créateur est sur moi".

=> Lorsque l'homme met ses Téfilines, il a le contrôle sur les sept portes et il n'y a aucun risque qu'il faute, et donc il peut se permettre de se réjouir et de se laisser aller à la joie.

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-> La guémara (Ména'hot 43b) dit : "Heureux est le peuple d'Israël, car Hachem l'a entouré de mitsvot. Ils portent les téfilines sur leurs têtes et sur leurs bras, ils installent les tsitsit sur leurs habits, et ils posent la mézouza à leurs portes. Et David s'est exprimé à propos des mitsvot : 'Sept fois par jour je célèbre Tes louanges, en raison de Tes justes arrêts' (Téhilim 119,164).
Rabbi Éliézer ben Yaakov dit : tout celui qui a des téfilines sur sa tête et sur son bras, et des tsitsit sur son habit, et une mézouza sur sa porte, il est fort probable qu'il ne fautera pas, comme il est dit : 'Mais un triple lien est encore moins facile à rompre' (Kohélet 4,12)."

À première vue, la chose est difficilement compréhensible lorsqu'on se penche sur la réalité concrète, car tous les gens qui respectent la Torah et ses Commandements mettent leurs téfilines, portent des tsitsit, et ils ont tous des mézouzot aux portes de leurs maisons, et malgré tout ils ne sont pas "propres de toute faute".

Le Gaon de Vilna explique : il n'est pas dit "tout celui qui a des téfilines sur sa tête et sur son bras", mais (si on traduit de façon vraiment littérale) : "Tout celui qui a des téfilines dans sa tête et dans son bras".
Si les téfilines sont vraiment "dans notre tête et dans notre bras", alors nous aurons la garantie que nous ne fauterons pas.

Quelle est la signification de ces paroles?
La mise des téfilines n'est pas une simple action extérieure, mais l'homme doit accomplir cette mitsva avec toute sa signification intérieure.
Le Rama (Ora'h Haïm 1,1) a écrit : " 'Je place Hachem en face de moi en permanence' est une grande règle dans la Torah". Il n'y a pas de plus grand niveau que celui-ci. Et pourquoi?
Car lorsque l'homme installe Hachem en face de ses yeux, il ne peut pas fauter.
Il en est de même pour la mitsva des téfilines: lorsque les téfilines seront "à l'intérieur de sa tête et à l'intérieur de son bras", intégrés et unifiés avec lui, aucun membre n'agira contre la volonté de Hachem.

La mitsva des bikourim sert d’expiation à la faute d’Adam Harichon

+ La mitsva des prémices sert d'expiation à la faute d'Adam Harichon :

-> La faute d'Adam Harichon était aussi incluse une faute d'ingratitude envers Hachem, puisqu'il s'est exprimé : "La femme que Tu m'as adjointe, c'est elle qui m'a donné de l'arbre et j'ai mangé".
En revanche, l'objectif de la mitsva des prémices (Ki Tavo 26,10) est d'implanter en l'homme la qualité de reconnaissance envers Hachem.

C'est pourquoi, selon le Maor vaChémech, la mitsva des "prémices" (bikourim) vient racheter la faute d'Adam Harichon.
[ à l'époque du Temple, une mitsva incombait à quiconque possédait un champ où poussaient des fruits des 7 espèces, d'apporter les prémices de ses fruits au Temple et de les donner aux Cohanim. Quand on voyait, en son champ, les premiers fruits qui commençaient à mûrir, on attachait un morceau d'osier sur la queue du fruit, et l'on disait : "Haré, Élou Bikourim" (Voici, ce sont les prémices). Et quand ils étaient mûrs, on les prenait, afin de les apporter au Temple. ]

D'après cela, on comprend pourquoi la michna commence par la figue lorsqu'elle traite de cette mitsva : "Si un homme descend dans son champ et aperçoit une figue qui a commencé à mûrir... il l'entoure avec une ficelle", car d'après un des avis (dans la guémara Sanhédrin 70a), "l'arbre dont Adam Harichon a mangé le fruit était un figuier".
Cet avis tire sa preuve du verset : «"Ils cousirent alors une feuille de figuier" (Béréchit 3,7) : "la chose qui leur a servi à fauter a également été utilisée pour réparer le mal causé".

Le Maor vaChémech écrit : lorsqu'un homme descend dans son champ et aperçoit une figue qui a commencé à mûrir, il ressent une forte envie de la consommer, comme cette fameuse figue de l'arbre de la connaissance qu'Adam Harichon désirait manger.
"Il l'attache avec une ficelle" = cela signifie qu'il résiste à son désir et qu'il "l'enferme à clé". Et comment fait-il pour ne pas succomber?
En méditant bien sur le fait qu'il n'est que chair et que demain, "des herbes monteront sur ses joues" (c'est-à-dire : il sera dans la tombe).
Et à cause de quoi a-t-il été décrété que le corps devait se décomposer dans la terre? C'est à cause de la faute d'Adam Harichon qui a été provoquée par le fait qu'il a cédé à son désir. Et par voie de conséquence, s'est attachée à lui ainsi qu'à toute sa descendance l'impureté du serpent originel, dont on ne peut se débarrasser que par le biais de la mort et de l'enterrement.
Et en y réfléchissant, il laissera tomber son envie et il raffinera sa matérialité de son vivant.

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-> Le Baal haTourim fait remarquer que dans le passage traitant des prémices (bikourim) n'apparaît pas la lettre hébraïque samekh. Cette lettre fait allusion au mauvais penchant (Samaël - סמאל).
Un homme qui fait preuve de reconnaissance envers Hachem, en prenant conscience que tout ce qu'il possède provient de Lui, ne pourra pas fauter.
C'est pourquoi au moment où l'homme apporte ses prémices, le Satan ne peut pas avoir d'emprise sur lui, étant donné qu'il est en train d'exprimer toute sa gratitude à son Créateur.
Quant au Satan, il symbolise l'extrême inverse : l'ingratitude.

C'est pourquoi la lettre samekh ne figure nullement dans le passage évoquant les prémices, pour faire allusion au fait que le Satan ne peut pas nuire aux individus qui apportent leurs premiers fruits et qui viennent remercier le Créateur.

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-> "Moché a vu grâce à l'Esprit Saint que le Temple serait détruit et que les prémices (bikourim) arrêteraient d'être offertes, il a alors institué que les juifs devraient réciter 3 prières quotidiennes, car la prière est plus précieuse aux yeux de Hachem que toutes les bonnes actions et que tous les sacrifices."
[midrach Tan'houma Ki Tavo 1]

-> "Le but de toutes les mitsvot est que nous ayons confiance en notre D. et que nous Le remerciions de nous avoir créés, et c'est le but de la Création, car il n'y a pas d'autre raison à la Création Première, et le D. suprême ne désire qu'une seule chose, c'est que l'homme prenne conscience d'avoir été créé et qu'il Le remercie pour ça."
[Ramban - Bo]

"Le but de toutes les mitsvot est que nous ayons confiance en notre D. et que nous Le remerciions de nous avoir créés, et c'est le but de la Création, car il n'y a pas d'autre raison à la Création Première, et le D. suprême ne désire qu'une seule chose, c'est que l'homme prenne conscience d'avoir été créé et qu'il Le remercie pour ça."
[Ramban - paracha Bo]