Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"A Shabbath, chercher à "passer le temps", c’est oublier que c’est Shabbath au lieu de le "vivre".

C’est donc en quelque sorte une atteinte à sa sainteté. "

[Rav Chimchon David Pinkous - Néfech Chimchon]

"A propos du verset : "Car comme aux 4 vents du ciel, je vous ai dispersés, dit Hachem" (Zé'harya 2,10) ;

Rabbi Yéhochoua ben Lévi a expliqué : "De même que le monde ne peut exister sans vent, il ne peut survivre sans Israël."

[guémara Ta'anit 3b]

"L’indulgence est le diamant du shalom, la pierre précieuse de l’amour et éloigne les disputes et la haine."

[le Pélé Yoéts]

Pourim : les matanot laév’yonim

+ Les mitsvot de Pourim ... (3e partie) :

5°/ 5e mitsva : Offrir des cadeaux aux pauvres (matanot laév'yonim)

Le Rav 'Haïm Friedlander (Sifté H'aim) nous apprend :
"La raison pour laquelle nous avons la mitsva de donner aux pauvres à Pourim est de nous sentir responsables des autres et ainsi nous éradiquerons nos propres désirs."

Le rav Dessler (Mi'htav MéEliyahou) d'écrire :
"Si tu fais un effort pour aider tout celui que tu rencontres, tu te sentiras proche de tout le monde.
Un étranger est une personne que tu n'as pas encore aidé.
Faire des actes de bonté envers chacun remplira ton monde d'amis et de personnes aimées".

Une question peut se poser : Doit-on donner à tout celui qui demande la charité?

-> Selon le Choul'han Arou'h (Yoré Déa 251:10) : "[Pendant toute l'année] si quelqu'un a besoin de vêtements et vient en disant: "Donne moi des vêtements" ; nous faisons des investigations pour savoir si c'est légitime [ =on n'est pas obligé de donner la charité à tout celui qui demande].

-> Selon le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 694:3) : "Cependant, à Pourim on distribue l'argent librement, et par conséquent, nous donnons [même un petit montant] à tout celui qui tend la main."

-> Le Yessod véchorech HaAvoda (12,6) de nous enseigner : "Tout celui qui donne la charité à Pourim permet des améliorations notoires dans les mondes supérieurs, plus que tous les autres jours.
C'est pourquoi on doit donner plus que d'habitude."

Par ailleurs, la michna Béroura (649:3) de dire :
"Il est mieux de dépenser plus d'argent pour les dons aux pauvres, que pour son repas de Pourim ou pour les michloa'h manot.

Il n'y a pas de plus grande joie que des réjouir le cœur des orphelins, des veuves et des personnes dans le besoin. Celui qui agit ainsi imite D., comme il est dit : "Pour faire revivre l'esprit des personnes modestes et pour faire revivre le cœur des opprimés” [Yechayahou 57:15]

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-> Le Marbé 'Haïm d'écrire à ce sujet :
"Automatiquement, quiconque pratique les dons aux pauvres en ce jour (matanot laévyonim) sera amené à prêter attention et à méditer à la condition du pauvre et réalisera à quel point la sienne est plus enviable que celle du miséreux.
Qui connaît les raisons pour lesquelles l'un s'appauvrit, tandis que l'autre s'enrichit. Dans ce cas, pourquoi le donateur s'enorgueillirait-il plus que le bénéficiaire de ses largesses?
La richesse n'est en fait qu'un dépôt entre les mains de l'homme, qui est chargé de la garder et de l'utiliser à bon escient conformément à la volonté de D., et il n'y a donc pas lieu de s'en prévaloir."

-> Rav 'Haïm Falaji écrit, au nom du Abarbanel, que le meilleur moyen d'annuler le mauvais œil est la tsédaka.

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+ "[Le jour de Pourim,] A toute personne qui étend sa main (demandant de la charité), nous donnons" (Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm 694)

Selon le 'Hidouché haRim cela a une autre implication : Pourim est un jour particulièrement favorable pour que nos prières soient exaucées, car Hachem, qui peut tout nous donner, ne nous laisse également pas partir les mains vides.

Ainsi, n'hésitons pas à rentrer chez papa Hachem, encore et encore, par des requêtes du fond du cœur, afin de profiter qu'en ce jour, la loi est de donner à tout le monde (méritant ou pas).

"Corrige-toi en premier et ensuite tu pourras corriger les autres."

[guémara Baba Métsia 107b]

Combien de temps doit-on étudier le moussar chaque jour?

"Le temps pour faire naître comme une révolution dans son être."

[Le rav Yozel Hourwitz - le Saba de Novardok]

Pourim : l’attaque d’Amalek & les michloah manot

+ Les mitsvot de Pourim ... (2e partie) :

(b"h) Nous allons voir aujourd'hui la 3e et la 4e mitsva de Pourim.

3°/ 3e mitsva : Lire le passage de la Torah relatif à l'attaque d'Amalek contre le peuple juif lorsqu'il sortit d'Egypte (Chémot 17,8-16 -> Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm 693:4)

Le Rav H'aim Friedlander (Sifté 'Haim) de nous expliquer :
"[La signification de la mitsva d'effacer le nom d'Amalek est la suivante : ] D'abord, on doit mépriser le mal et ne lui accorder aucune valeur ni importance.
Comme le Rav Ye'hezkel Levinstein avait l'habitude de dire : puisque nous ne pouvons pas identifier qui est Amalek aujourd'hui, l'essence de la mitsva est pour chacun de nous d'effacer Amalek de l'intérieur de nous, de rejeter et mépriser le mal qui est en nous.

A travers cela nous déracinerons et effacerons "Amalek" : tout le mal qui est en nous. "

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4°/ 4e mitsva : Offrir la nourriture à nos amis (michloa'h manot)

Quand il a d'abord proposé son complot maléfique à A'hachvéroh, Haman décrivit le peuple juif comme "une nation éparpillée et dispersée" (méguilat Esther 3,8).
Il ne voulait pas seulement dire qu'ils étaient dispersés géographiquement, mais qu'ils n'étaient pas unis et seraient donc une proie facile pour leurs ennemis.
Le peuple juif manquait de la protection divine résultant d'une unité affectueuse régnant entre eux (Midrach Rabba - Vayikra 26,2).

=> De façon à contribuer à la réunion du peuple juif, la mitsva d'envoyer des présents à ses amis a été instituée.

Le Rav 'Haim Friedlander (Sifté 'Haim) de nous enseigner :
"La raison pour laquelle les Sages instituèrent la mitsva d'envoyer des présents de nourriture les uns aux autres était pour augmenter les sentiments mutuels de proximité entre les gens.
Et une fois que les gens se sentaient proches les uns des autres, l'amour entre eux se développait [...]

Généralement, quand on envoie un présent à un ami, c'est une expression d'amour préexistant entre deux personnes [...]
Mais d'ici [de la mitsva de michloa'h manot], on apprend que c'est l'inverse : l'amour est la conséquence du don.
=> Même si donner est à l'origine seulement une action extérieure, néanmoins, un amour profond se développera en conséquence.

C'est le but de la mitsva de michloa'h manot : créer un amour mutuel et ainsi réveiller le pouvoir de l'unité à notre époque, comme nous avions dans les générations précédentes."

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-> Le Sfat Emet explique qu'en ces jours, nos Sages ont instauré cette mitsva, car il semblerait que l'arme contre Amalek soit l'unification des juifs, comme il est écrit : "Ils s'étaient réunis pour défendre leurs vies" (Esther 9,16).
L'explication est que Hachem a juré que Son trône et Son nom ne seront pas entiers tant que le nom d'Amalek n'aura pas été effacé.
Or, les juifs représentent Son nom, et c'est fonction de leur unité que Sa gloire est sanctifiée et amplifiée.
[Selon le Sfat Emet, plus les juifs sont unis, plus la gloire d'Hachem est augmentée dans le monde ]

=> C'est la raison pour laquelle l'effacement du nom d'Amalek dépend de l'amour des juifs entre eux.

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-> Le rav Eliyahou Kitov enseigne :
"Une personne donne un cadeau à son ami uniquement car elle ressent un sentiment de gratitude à son égard.
C'est ainsi, qu'à l'époque de Pourim, lorsque les juifs ont voulu exprimer leur joie et leur gratitude d'avoir été sauvés de leurs ennemis, ils se sont tous dit à eux-mêmes : "Par quel mérite sommes-nous encore en vie?"
Et ils se sont tous répondus : "Ce n'est pas par mes mérites personnels, mais uniquement par ceux de mon ami".
Par une grande gratitude qui a rempli leur cœur envers leur prochain, ils ont alors envoyé des cadeaux les uns aux autres (michloa'h manot), comme s'ils proclamaient : "Je reconnais la gratitude que je te dois. C'est par ton mérite que j'ai été sauvé!"

C'est pour cela qu'il est également approprié que chaque juif se reproche à lui-même [ce qui ne va pas] et qu'il crédite son ami/prochain, à chaque fois où il a besoin de Délivrance."

[les juifs sont liés les uns aux autres. Les bonnes actions d'autrui m'impactent positivement, et je dois lui en être reconnaissant!
Pourim est un bon moment pour développer de tels sentiments de proximité, d'amour.]

"Lorsqu'un homme est joyeux et souriant envers son entourage, il mérite une pluie de bénédictions célestes."

[Zohar - Tétsavé]

"L’essentiel, c’est l’acte. Mais la raison d’être, c’est l’étude. "

[Rav Wolbe]

A propos des 2 citations :
- "L’essentiel n’est pas l’étude, mais l’action" (Pirké Avot 1,17)
- "Si tu as beaucoup étudié la Torah, n’en éprouve pas de fierté, car c’est pour cela que tu as été créé" (Pirké Avot 2,8)

A ce sujet, il est intéressant de rapporter la devise du Rav CHimchon R. Hirsch qui était : "Etudier pour vivre".
Le rav Wolbe commente que cela implique 2 idées : "mettre l'étude en pratique dans notre vie, et aussi vivre pour l'étude elle-même.
La vie n'a de goût que grâce à l'étude."

Pourim : Al haNissim & la Lecture de la méguila

+ Les mitsvot de Pourim ... (1ere partie) :

(b"h) Nous allons voir aujourd'hui 2 des 7 mitsvot spécifiques de Pourim.

Avant de débuter, il est intéressant de remarquer que les fêtes de Pourim n'ont pas lieu le jour de la bataille (le 13 Adar) mais le lendemain, de façon à ce que nos célébrations mettent en avant la survie du peuple juif et non la chute de nos ennemis.

1°/ 1ere mitsva : Ajouter le passage "Al hanissim" (pour les miracles) à la fin de la amida et dans le birkat hamazone.

Le Al haNissim commence par : "[C'est avec gratitude que nous Te remercions] pour les miracles et pour le salut et pour les actions puissantes, et pour les batailles que Tu as accomplis pour nos ancêtres ces jours là, à cette époque."

Le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) nous enseigne :
"[Les termes] "ces jours là, à cette époque" (bayamim a'èm, bazman azé), signifient que nous reconnaissons les miracles qui se produisirent alors : "ces jours là", et en même temps nous exprimons notre gratitude pour les miracles que D. accomplit pour nous chaque jour (révélés et cachés), avec la phrase : "à cette époque".

La gratitude s'exprime par : on reconnaît le bien en détail et on exprime verbalement les remerciements (en hébreu le mot : "reconnaissance" et "remerciement" ont la même racine, hodaa)

=> on ressent de l'admiration et de l'amour pour celui qui fait du bien.

Le rav Friedlander dit à ce sujet que les personnes qui ont un bon caractère se souviennent des actes de bonté faits pour eux et trouvent n'importe quelle opportunité pour remercier celui qui leur a fait du bien quand ils le rencontrent.
[développer la gratitude envers autrui est un excellent moyen d'éviter de dire du lachon ara, car il est pour nous source d'exemple, plutôt que de critique.]

2°/ 2e mitsva : Lire la méguila :
La michna Béroura nous dit : "Même si une personne a 100 personnes chez elle à la maison pour la lecture de la Méguila mais que la communauté est en train de la lire à la même heure, c'est quand même une mitsva de l'écouter à la synagogue avec un groupe plus important.
Cela s'explique par le concept de "Bérov am adrat méleh'" (avec la multitude de la nation le Roi est honoré" - Michlé 14:28) "

Le Rav H'aim Friedlander (Sifté H'aim) nous explique :
"D'une part, la direction des événements par D. dans la Méguilat Esther est cachée [ mot se disant en hébreu : éster, et est en allusion dans le nom Esther].
D'autre part, elle est révélée [ =Mégalé, caché dans le mot Méguila] parce que la Méguila nous révèle le salut de D. dans tous les aspects des événements même si Sa présence était cachée [...]

La loi est que le lecteur doit dérouler toute la Méguila avant de commencer à lire [de façon à ce qu'elle soit déroulée devant lui] (Choulh'an Arou'h 690:17).
L'idée est que l'on doit pouvoir voir d'un coup d’œil comment les événements de Pourim sont liés entre eux et comment même les événements négatifs ont conduit au salut de D. [...]

Il doit être rappelé que les événements de la Méguila se sont déroulés sur 9 années.
C'est seulement lorsque l'on lit tous les événements ensemble qu'on voit comment ils sont liés, alors qu'à l'origine, on ne peut même pas comprendre comment ils sont reliés."

A suivre ...