Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pouvoir répondre oui …

+ Pouvoir répondre oui ...

Le début de l'année du peuple juif est le mois de Nissan (sortie de l'esclavage d'Egypte).
Le mois de Tichri (Roch Hachana) est le début de la création du monde.

Nous pouvons noter que les lettres du mot : 'béréchit' (Au commencement - בראשית) permettent de former :
-> ב (bé) = le
-> א (aléph) = 1er
-> תשרי (tichri) = du mois de Tichri.

Roch Hachana, jour de la création du monde est le moment du jugement des hommes par D.
Les lettres de : Tichri (תשרי) permettent de former le mot : 'yacharta' (ישרת) = est-ce que tu t'es comporté de façon correcte/droite?

=> Utilisons ce mois d'Elloul pour se repentir de nos erreurs, et pouvoir ainsi répondre un grand : oui!!

"On n'aime pas l'argent, on le "convoite" et, à ce titre, on n'en est jamais assouvi."

[Rabbi Meïr d'Apt]

La recette du bonheur …

+ La recette du bonheur ...

Un des moments forts de la prière est la lecture du téhilim commençant par : "acheré yochvé bété'ha" ( Heureux ceux qui habitent dans ta maison!! - Téhilim 84;5).
Le fait de vivre proche de D. (dans Sa maison), c'est s'assurer une vie de vrai bonheur.

Developpons un peu (b"h) ... 🙂

Nous avons :
-> בראשית = Béréchit = 1er mot de la Torah = au commencement ;
-> ישראל = Israël = dernier mot de la Torah.

Chacun de ces 2 mots posséde les lettres permettant de former : אשרי = Heureux!! (achré)
Du début à la fin, la Torah contient/renferme le bonheur/la joie!

Dans ces 2 mots, il reste alors 3 lettres (non utilisées pour former : achré - אשרי) dont la 1ere et la dernière de la Torah, ces 2 lettres formant le mot : lèv (coeur - לב).
=> S'investir de tout son coeur pour faire la volonté de D., est l'unique possibilité de ressentir de la vraie joie, du bonheur authentique, sincère, fort, intense, profond, ...

Une lettre reste alors seule : le tav (ת) = de Torah, de Téchouva, ... ; elle renvoie à la finalité de toute chose : rendre des comptes à D. après notre mort (étant la dernière lettre de l'alphabet).
=> Sache qu'il y aura toujours la téchouva de côté (si besoin), sache que la Torah est infinie (tu ne pourras jamais dire, c'est bon je l'ai acquise!), ...  aie toujours de côté le fait qu'il faudra rendre compte de toute chose (même cachée) à D.

=> L'essence/l'objectif même de la Torah, est contenu dans le terme : 'achré' = heureux!

==> Vivre juif, c'est se donner les moyens d'être le plus heureux possible!!

Shana tova oumévoré'hét (b"h) !!! 🙂

[les 5 livres de la Torah renvoie à la joie : חמשה --> שמחה ]

[Le 1er mot de la Torah a 6 lettres = 6 traités de la michna = Torah Orale
Le dernier mot de la Torah a 5 lettres = 5 livres de la Torah écrite]

Le Roi Lion …

+ Le Roi Lion …

Il est écrit : "Aryé (אריה) cha'ag mi lo yira" ( = Un lion rugit, qui n'aurait pas peur? - Amos 3,8).

Le mot 'aryé' (lion - אריה) renvoie aux yamim noraim (jours redoutables) :
- le א = renvoie à : אלול (Elloul) ;
- le ר = renvoie à : ראש השנה (Roch Hachana) ;
- le י = renvoie à : יום הכפורים (yom aKipourim) ;
- le ה = renvoie à : הושענה רבא (hochaana rabba).

Ces 4 convocations saintes sont des rugissements du lion (D.) nous conduisant à nous blottir dans Ses bras, suite au fait de réaliser qu'Il est notre unique refuge, qu'Il est Le seul à pouvoir véritablement nous aider/sauver à tout moment de notre vie.

Pendant que le monde continue à tourner comme si de rien n'était, nous, juifs, avons l'immense chance d'entendre le lion rugir, afin de pouvoir donner un nouveau souffle à notre vie : dans la pureté, dans la plénitude, dans la joie/shalom, ...

Shana tova oumévoré'hét (b"h) !!! 🙂

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-> A la fin de la guémara Béra'hot, nos Sages disent : "Derrière un lion et pas derrière une femme".
Nos Sages veulent nous enseigner 2 choses :
1°/ il vaut mieux suivre un lion dans la rue, malgré le danger que cela représente, plutôt que de marcher derrière une femme.
En effet, on risque d'être attiré par elle et de pécher.
Dans la rue, un homme doit dépasser une femme pour ne pas être amené à de mauvaises pensées.
2°/ Cet enseignement comporte une leçon supplémentaire : le signe zodiacal du mois d'Av est le lion.
Le signe d'Elloul est la vierge (la femme).
Nos Sages nous recommandent de nous repentir après le lion, c'est-à-dire après le mois d'Av, sans attendre jusqu'à "la femme" : après le mois d'Elloul.

"L'idiot dit qu'il sait ; le sage sait ce qu'il dit."

[Rabbi Sim'ha Bounam de Pshiskha]

"L'argent, si tu n'en as pas maintenant, tu en auras plus tard.
Mais le temps, si tu n'en as pas maintenant, tu n'en auras jamais."

[le Baal Chem Tov]

Et le mois d’Elloul, il va parler …

+ Et le mois d'Elloul, il va parler ...

Laissons l'orthographe du mot : Elloul (אלול) s'exprimer :

1°/ Regarder en arrière, pour repartir en avant sur de bonnes bases ...

Pour démarrer un processus de Téchouva (repentir), il faut prendre conscience de ce qu'on a mal fait.
En lisant le mot Elloul (אלול) en suivant cette logique ( =partir du début et regarder en arrière), on peut décomposer le mot en 2 :  לו (à Lui - lo) et לא (Non - lo).

=> A Lui (D.), source de toutes les bontés, et qui nous permet d'exister à chaque instant, nous Lui avons trop souvent dit cette année : "Non!"   [ =j'ai mieux/plus important à faire que de suivre Tes commandements/Ta volonté!]

==> Le mois d'Elloul est le moment où l'on ferme la boutique pour inventaire, et où suite à cela on entame un processus de téchouva par la reconnaissance de nos erreurs/fautes à D.

2°/ Avec le mois d'Elloul, on s'achemine vers la fin d'une nouvelle année juive dans notre vie.
Afin d'essayer de la comprendre, il faut la regarder rétroactivement.

En lisant le mot Elloul (אלול) en suivant cette logique de regarder en arrière et en se rapprochant du présent, on obtient : לולא (si ce n'était - loulé = Elloul à l'envers)

Comment se serait passée mon année, si ce n'était ... ma bêtise, mon insensibilité à la détresse d'autrui, mon orgueil/égo, ...

=> Elloul est le moment qui nous permet de faire le bilan, et d'apprendre de nos erreurs, afin de repartir sur des bases encore plus parfaites.

Par ailleurs, l'expression : 'loulé' (Si ce n'était) nous permet aussi de regarder en arrière pour prendre conscience :
- de tout ce que l'on a fait de bien => Je suis fier de moi, et je vais capitaliser sur cela dans le futur.
- de tout ce que D. nous a fait de bien durant cette année. => un grand grand MERCI à D. pour tout!!

==> Elloul est le moment privilégié pour s'autocritiquer, se remercier, remercier autrui (sa femme/mari, ses parents, ...) et surtout D.,  pour tout ce qu'ils nous ont apporté.
C'est un tremplin pour repartir sur une nouvelle feuille blanche (année) en s'assurant d'y écrire de belles choses, de  beaux succès.

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-> "loulé" peut se traduire par : Ah! Si ce n'était.
Rabbi Hoffman enseigne à ce sujet que c'est le travail du mot de Elloul (אלול) = pourquoi aurai-je pu faire tant de choses supplémentaires l'année passée, j'aurai pu mieux me comporter, si ce n'était ... (לולא).
On a tous le désir de faire de belles choses dans notre vie, mais lorsqu'il s'agit de les mettre en pratique on trouve pleins de super circonstances pour éviter de les faire, les fameuses : "si ce n'était ça alors je le ferai!" (le loulé).
=> Le travail d'Elloul est de travailler à la source pour que notre volonté positive s'exprime de la potentialité à la réalité sans déperdition. Nous devons inverser le : לולא (si ce n'était), en Elloul(אלול) qui est à l'opposé du remettre à plus tard (donc souvent à jamais!).
En effet, il est écrit : "Il n’y a pas de "maintenant" (עַתָּה) si ce n’est pour un langage de téchouva" (midrach Béréchit rabba 21 – en véata ella lachon téchouva).

==> Elloul c'est passer de notre tendance naturelle : "j'agirai au meilleur de moi-même plus tard", à : "si je dois le faire, alors c'est maintenant, et non pas après, car cela sera tard!".
[il faut inverser notre tendance naturelle en ce qui concerne la volonté de D. = c'est maintenant! ; et pour ce qui provient de notre yétser ara : "loulé" (si ce n'était => après je t'écoute, là je suis occupé!)]

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+ Supplément :
Le mot 'loulé' se trouve dans le téhilim 27 qui est lu habituellement pendant le mois d'Elloul.
Il y est écrit (téhilim 27,13) : "loulé é'émanti lir'ot bétouv Hachem bé'érets 'haïm = "[J'aurais été anéanti] si je n'avais eu foi [de mériter] de voir le bien de D. [en étant encore] sur la terre des vivants."

On peut remarquer :
- que ce verset commence par le mot Elloul à l'envers : loulé ( ="Si je n'avais eu [foi]")  ;
-  le verset se poursuit par l'expression d'une émouna (foi) totale en D. (s'appuyant par exemple sur le souvenir de tout le bien que D. nous a fait dans le passé, et notamment durant l'année passée) ;
- le verset se finit par le mot : 'haïm ( = guématria 68 = guématria du mot Elloul : 67 + 1 pour notre pas en avant, pour notre expression de émouna en D.)

Le verset suivant, termine ce pérék 27 des téhilim :
"[Mon âme!] Espère en [la délivrance de] D., renforce et encourage ton coeur, et espère [encore] en [la délivrance de] D."

==> Utilisons ces jours du mois d'Elloul comme un moteur dans notre émouna/notre confiance en D.
Tâchons de démarrer la nouvelle année du bon pied ...

"Renforce et encourage ton coeur, et espère [encore] en [la délivrance de] D."

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+ Le Téhilim 27 :

-> Le Malbim explique que le Psaume 27 exprime la manière dont l’attachement à Hachem (דבקות - Dvékout), conduit à la Providence divine (השגחה - Hachga’ha) qui a pour effet l’annulation de tous les projets néfastes de nos ennemis. Cet attachement au divin nous procure alors une confiance totale en notre Créateur.

La lecture du Téhilim 27, durant la période définie, est une grande Ségoula (bienfait), comme l’atteste plusieurs écrits de nos Maîtres, parmi lesquels : "Il lui est assuré [à celui qui le lit] que son année et ses jours seront bons et agréables. Hachem lui assure également que sa demande sera exaucée et qu’il n’aura aucun manque de nourriture durant toute l’année" [Chaaré Ra’hamim].

Cette lecture est aussi bénéfique pour l’annulation des décrets et des accusations célestes [voir Chaaré Téfila].
Il est mentionné treize fois le Nom de D. (Tétragramme) dans ce Psaume, faisant référence aux "13 Attributs de Miséricorde" qui brillent durant cette période (à noter que la lecture à Cha’harit et à Min’ha ou au début d’Arvit, fait que 26 fois le Nom d’Hachem est mentionné, indiquant ainsi la protection qu’apporte une telle lecture : 26x26 = 676 est la valeur numérique du mot רעות [Raot – afflictions], en référence au verset : "Nombreux sont les maux רעות du Juste, mais de tous l’Eternel le sauve" - Téhilim 34,20).

Le Arizal enseigne que la lecture du Téhilim 27 permet d’ouvrir les treize canaux conduisant aux "13 Attributs de Miséricorde", afin que ceux-ci s’épanchent vers nous. Le Téhilim 27 commence par les mots "De David : Hachem est ma lumière (אורִֹי - Ori) et mon salut (וִיׁשְִעי - Véich’i)".
Le midrache Téhilim nous dit que "ma lumière" fait référence à Roch Hachana tandis que "mon salut" fait référence à Yom Kippour [à noter que la valeur numérique des mots אורִֹי (Ori) et וִיׁשְִעי (Véich’i) totalise 613 [217+396] (le nombre de Commandements de la Torah) : Ma lumière (אורִֹי - Ori) est associé aux 248 mitsvot positives dont l’accomplissement découle de l’acceptation de la Royauté divine, sujet du jour de Roch Hachana.
Mon salut (וִיׁשְִעי - Véich’i) est associé aux 365 mitsvot négatives dont l’expiation de leur transgression est obtenue à Yom Kippour. Il est également enseigné que le verset ultérieur (verset 5) : "Car au jour du malheur, Il me cachera dans Son pavillon (בְּסֻכֹּה)" fait clairement allusion à Souccot.

Également, fait remarquer le Baal Hatourim (sur Nitsavim 30,6), le mot לוּלֵא - Loulé (si) du verset 13 de notre Téhilim : "Ah! si je n’avais (לוּלֵא - Loulé) la certitude de voir la bonté de Dieu sur la terre des vivants», est composé des mêmes lettres que אלול Elloul.

+ Les yeux en l'air, Rabbi Moché de Kobrin s'exclamait :
"Rester un ange au ciel?
Il n'y a là rien d'héroïque. Nul besoin de manger, ni de boire, pas d'enfants à charge, pas de bouches à nourrir.

Que l'ange descende un peu sur terre, qu'il sue pour manger, qu'il endure les peines de l'éducation, qu'il travaille pour gagner son pain et nous verrons bien s'il restera un ange! ..."

"La Terre d'Israël, summum de la sainteté."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

 "Le baiser que le vulgaire cocher pose sur les franges de son talith plaît davantage au Ciel que l'hymne de l'ange Mickaël."

[le Baal Chem Tov]