Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Celui qui se met en colère est considéré comme un idolâtre."
(guémara Nédarim 22a)

Selon Rabbi Chnéour Zalman (Séfér haTanya) = "Dès l'instant où il se met en colère, sa foi l'abandonne ; car s'il croyait alors que seul D. lui envoie cette épreuve, il ne s'en irriterait pas."

+ "7 fois, le tsadik tombe et se relève."

Le rav Chajkin soulignait combien il est important de se relever après une chute et de refaire un autre essai, sans se décourager.

=> et de dire : "Tomber dans la boue, c'est normal, mais rester dans la boue, c'est animal."

+ "Ecoute Israël, Hachem est notre D., Hachem est un." (Vaét'hanan 6;4)

Ce verset est le 1er du Shéma Israël.

Nous allons voir ci-après une explication du Abir Yaakov (rabbi Yaakov Abe'hssera) dans son "Pitou'hé 'Hotam.

Le Zohar nous enseigne que celui qui "témoigne" ( שמע ... אחד : les dernières lettres forment : עד = témoin - [éd] ) de l’existence/l'unicité de D. en récitant le Shéma, se voit envahi d'une "joie" infinie (après avoir écarté les lettres עד, témoin, il reste les lettres permettant de former : אשמח = je me réjouis! - [échma'h]  )

=> Proclamer l'unicité de D., c'est s'attirer la joie!!

+ "Tu aimeras Hachem, ton D., de tout ton cœur"  (Vaét'hanan 6;5)

Comment peut-on ordonner à quelqu'un d'aimer?
L'amour ne peut s'exprimer que si l'on aime vraiment naturellement.

Le Sfat Emet nous dit que la réponse réside dans la question.
Car si D. nous ordonne : "Tu aimeras ...", c'est que cet amour est déjà profondément ancré dans la nature de l'homme, et que nous n'avons plus qu'à le réveiller.

Ainsi, afin de réaliser le commandement : "Tu aimeras Hachem, ton D.", il faudra faire tout ce qui est nécessaire pour réveiller ces sentiments qui sommeillent en nous ...

Par exemple, le Rambam nous fait remarquer, que lorsqu'un homme observe les prodiges de la nature et de la création, que ce soit dans l'univers ou dans son propre corps, il ressent alors, de manière immédiate, un profond amour envers son Créateur.

Source (b"h) : compilation issue du "Séoudat aMélé'h" du rav Moché Pell

+ [Moché dit à D. : ] "Laisse-moi passer, je t'en prie, je voudrais voir ce bon pays qui est au-delà du Jourdain." (Vaét'hanan 3;25)

Un homme doit toujours prier afin que D. lui montre le "bon aspect" de chaque chose, et lui apprenne à voir avec un œil positif ce qui l'entoure.

Le Ohel Torah, nous dit que c'est pourquoi Moché a demandé : "je voudrais voir ce bon pays" =  que je puisse voir uniquement l'aspect positif de la terre d'Israël.

--> Dans le verset suivant, D. dit à Moché : "Assez, ne m'en parle plus! ..." (Vaét'hanan 3;26)

Nous allons voir ci-après un dvar torah du rav Ovadia Yossef.

Il est écrit dans la guémara Yébamot (64b) : "D. a rendu nos matriarches stériles afin qu'elles prient pour avoir une descendance, car D. désire entendre les prières des tsadikim."

Si c'est ainsi, pourquoi D. empêcha-t-il Moché de prier pour entrer en terre d'Israël?

Le rav de répondre, D. savait parfaitement quelle serait l'issue des prières de Moché.
En effet, la volonté de miséricorde et de compassion de D. sont telles, qu'en demandant un peu au début, Moché aurait obtenu beaucoup à la fin, et serait entré en terre d'Israël.

C'est pourquoi, D. préféra couper court aux prières de Moché, parce qu'il ne fallait pas qu'il entre en terre d'Israël!

Source (b"h) : compilation issue du "Séoudat aMélé'h" du rav Moché Pell

+ "J'ai demandé à D. une grâce en ce temps-là en disant ..." (Vaét'hanan 3;23)

"En ce temps-là" = plus précisément quand?

Selon le rav Israël Salanter, nous pouvons en déduire que l'on ne doit pas dire :
- "Cette période est propice à la prière, ou à l'étude de la Torah" ;
- "Ce n'est pas le bon moment pour étudier" ;
- "Je suis trop fatigué, je n'ai pas la force" ;
- "Je n'ai pas la tête à cela. J'irai prier lorsque je me sentirai mieux ..." ;
- "J'irai étudier quand j'aurai un peu plus de temps ..." ;
- ...

Mais ce verset affirme que c'est possible "en ce temps-là"
== tous les instants sont également propice à la prière, et tous les moments sont bons pour l'étude de la Torah ou l'accomplissement des mitsvot.
Si ce n'est pas maintenant quand?

En effet, l'on voit, que lorsque l'on remet à plus tard une étude de Torah, au final cette étude n'est jamais faite!

Il existe un principe connu : "Avoir le temps, révèle que l'on n'a pas le temps!"
En revanche, si l'on n'a pas le temps, c'est le signe que l'on a le temps.

Essayons de comprendre : lorsque nous avons du temps devant nous, alors nous fonctionnons au ralenti, et nous ne faisons pas grand-chose à cause d'une certaine paresse qui s'installe ...
A l'inverse, ceux qui craignent de ne jamais avoir le temps, accomplissent nombre de choses, car c'est justement sous la pression, qu'ils abattent les tâches les unes après les autres ...

Source (b"h) : le "Séoudat aMélé'h" du rav Moché Pell

Le 9 Av …

--> "Vous, nos frères, la Maison d'Israël, écoutez!
Aujourd'hui, voici 1946 années que fut détruit notre saint et splendide Temple ;
elle est tombée, la couronne de notre tête ;
malheur à nous, car nous avons fauté."

 

--> "A cause de la dévastation de Tsion, je demeure dans la nuit" (Michlé 7;8)

 

--> "Pour cela notre cœur est malade ; pour cela s'obscurcirent nos yeux.

Pour la dévastation de notre ville sainte, en cette nuit nous sommes affligés.
Ils se sont transformés en pleurs, nos chants.
Pour cela s'obscurcirent nos yeux (Eikha 5,17)

Pour la cité merveilleuse, transformée en ruine ;
A la Torah et à ses préceptes nous avons fermé nos oreilles.
Pour cela s'obscurcirent nos yeux ..."

 

--> Souvenir de toutes les souffrances collectives du peuple juif => sur la Shoa par le rav Chimon ben Yéhouda (extrait) ...

"Souviens-toi de leurs gémissements, du tumulte de leurs clameurs, quand ils furent menés à la mort!
Les fleuves de leurs sangs, les larmes de leurs visages jamais ne seront oubliés!

Chaque douleur, chaque plainte, chaque pleur, chaque hurlement de ces êtres saccagés par les hordes de chiens,
Souviens-toi, compte-les, conserve-les dans ton sac, jusqu'au moment de la vengeance des affronts!"

La preuve de l’hérésie d’Essav

+ La preuve de l'hérésie d'Essav :

"Essav dit : "Je vais mourir, à quoi me servira ce droit d'aînesse?"" (Toldot 25,32)

-> Le midrach dit (Béréchit rabba 63,17), au nom de Reich Lakich, qu'Essav commença à maudire Hachem et à nier Son existence.
Reich Lakich tire cette conclusion du fait qu'Essav a ajouté le mot "zé" (זה). Essav aurait pu simplement dire : "vélama li bé'hora" (à quoi me sert le droit d'aînesse). Au lieu de cela, il a dit : "vélama zé li bé'hora" (à quoi me sert ce droit d'aînesse).
Reich Lakich dit que puisque le verset se réfère ailleurs à Hachem avec le mot "zé" (zé Eli véanvé'ou - Béchala'h 15,2 - c'est mon D. ...), et Essav a utilisé ce mot alors qu'il était en train de dégrader le droit d'aînesse, il incluait également Hachem dans ses malédictions.

-> Le Zéra Chimchon demande : bien que le mot "zé" puisse sembler légèrement inutile, il semble tout de même drastique d'en tirer la leçon qu'Essav a maudit et nié l'existence d'Hachem?

Le Zéra Chimchon explique comment Reich Lakich a vu cela dans le mot "zé".

La guémara (Erouvin 19a) dit que même les réchaïm, lorsqu'ils sont finalement punis par Hachem pour leurs méfaits, ils proclament la justice d'Hachem et sont d'accord avec Lui pour les avoir punis pour leurs actions.
En revanche, lorsqu'une personne est condamnée à mort par un roi, sa bouche est obstruée afin qu'elle ne puisse pas maudire le roi.
Telle est la différence entre la façon dont le peuple juif accepte la punition d'Hachem et celle dont les nations du monde acceptent la punition de leurs dirigeants respectifs.

À propos de cette guémara, le Maharcha affirme que même parmi les fauteurs juifs, ceux qui sont devenus hérétiques et ne croient pas en Hachem réagissent comme le feraient les nations du monde face à une punition, c'est-à-dire qu'ils maudissent Hachem.

Rachi écrit que lorsque Essav a demandé à Yaakov en quoi consistait le droit d'aînesse, ce dernier lui a répondu que ce droit d'aînesse s'accompagnait de nombreuses punitions possibles, voire de la mort.
En entendant cela, Essav aurait dû demander à Yaakov pourquoi il s'intéressait tant à ce droit d'aînesse. Le fait qu'Essav se soit contenté de vendre et n'ait pas posé cette question à Yaakov montre clairement qu'Essav avait compris que Yaakov était prêt à accepter n'importe quelle punition, voire la mort, associée au droit d'aînesse. Essav n'était pas intéressé par cela et il a rapidement vendu ses droits d'aînesse à Yaakov.

C'est à partir de là que Reich Lakich a compris que le mot "zé" représente plus qu'il n'y paraît.
Cet échange montre clairement qu'Essav ne fait pas partie de ceux qui sont prêts à accepter les punitions d'Hachem et une éventuelle mort de leur plein gré.
Selon la guémara mentionnée ci-dessus, même les réchaïm fauteurs du peuple juif, tant qu'ils ne sont pas devenus hérétiques, acceptent les châtiments d'Hachem.
Cela place Esav dans le groupe des hérétiques. Par conséquent, il est maintenant logique pour Reich Lakich d'étayer son idée, à savoir qu'Essav a nié l'existence d'Hachem à partir d'un mot apparemment supplémentaire, car il n'est plus injuste d'accuser Essav d'hérésie.
Une fois qu'Essav a montré qu'il n'acceptait pas les punitions d'Hachem, il s'est regroupé avec les hérétiques.

<--->

=> La nature d'un juif croyant Hachem, même fauteur, est d'admettre la justice d'Hachem lorsqu'il est puni.
Mais à l'inverse, lorsqu'un juif est hérétique, il va se comporter comme les non juifs, et il va maudire les punitions qu'Hachem.

Le jeûne de Guédalia

-> Lorsque Guédalia ben A’hikham a appris que quelqu'un voulait l'assassiner, il n'a pas écouté. Il a même dit : "Tu mens!".
Son erreur était qu'il ne pouvait pas soupçonner quelqu'un d'autre de faire quelque chose de mal.
Pourquoi? Parce qu'il ne pouvait pas se soupçonner lui-même de faire le mal.
A cause de son erreur, le dernier espoir a été perdu, les derniers juifs vivant en terre d'Israël ont été exilés, et il n'y a plus eu de juifs en terre d'Israël.
Si Guédalia avait vécu, les juifs seraient restés en terre d'Israël. Névou'hadnétzar n'était pas intéressé à les tuer. Il voulait simplement régner sur eux, et il faisait confiance à Guédalia pour diriger le peuple et ne pas se rebeller contre lui.

La tragédie de la mort de Guédalia s'est transformée en un jeûne (taanit) pour toutes les générations, car elle constitue une leçon importante pour nous.
Nous devons savoir que, le jour qui suit Roch Hachana, nous avons un 'hechbon hanéfech à faire pour le reste de l'année.
Et quelle est l'idée la plus importante que nous devons garder à l'esprit? "Al ta'amin bé'atsmé'ha" (ne te fais pas confiance).
[rabbi Nathan Watchfogel]

Les Léviim s'adressèrent à tout Israël en disant : "Aujourd'hui, vous êtes devenus un peuple" (Ki Tavo 27,9)

-> Rachi explique : "Chaque jour doit être comme neuf à vos yeux".
Comment y parvenir? En croyant qu'à chaque respiration, vous recevez une nouvelle vitalité (midrach Béréchit rabba 14,9). Ainsi, vous êtes une nouvelle personne à chaque respiration.

Grâce à cette croyance, vous mériterez d'entendre, chaque jour, le don des 10 Commandements sur le mont Sinaï.
Comme l'indique le verset lorsqu'il dit : "Vous obéirez donc à D. [véchamata békol - littéralement, "écoutez la voix de" - Ki Tavo 27,10].
Sans cette foi, vous n'entendrez pas la voix d'Hachem, mais seulement les mots de la Torah.
Mais lorsque vous entendrez constamment la Torah donnée au mont Sinaï, vous mériterez également d'entendre la voix d'Hachem, votre D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

<--->

=> Il y a la Torah, et il y a l'écoute de la voix de D. dans la Torah, l'écoute quotidienne des dix Commandements. Pour ce faire, il faut croire que chaque souffle que l'on reçoit apporte une nouvelle vitalité.