Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

-> Quiconque est miséricordieux envers les autres recevra la miséricorde du Ciel, et Hachem pardonnera les fautes de ceux qui négligent les fautes des autres.
['Hafets 'Haïm - 'Hesed lé'Avraham 2]

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-> Si une personne a de la compassion pour les autres, elle aura de la compassion de la part du Ciel.
Et si elle pardonne les torts que les autres commettent à son égard, alors notre Père céleste (Hachem) pardonnera également ses torts envers le Ciel.
['Hafets 'Haïm - 'Hesed lé'Avraham 1]

"Ceux-ci étaient les fils de Lévi, selon leurs noms : Guerchon, et Kéhat et Mérari". (Bamidbar 3,17)

Les Lévites sont les guides et les juges de tout le peuple d'Israël (Dévarim ch. 33; v.11 : "Ils enseigneront Tes statuts à Yaakov et Ta Torah à Israël ...), et ils n'ont pas fauté avec le Veau d'Or.

Les noms des fils de Lévi, sont évocateurs des différentes étapes que l'homme doit franchir dans sa lutte contre le mauvais penchant.
- Kehat (responsable des articles les plus sacrés : l'Arche, la Table, la Ménora, ...)
= briser (comme dans l'expression : "cogne lui les dents").
= Dès que le mauvais penchant tente l'homme, celui-ci doit le repousser avec détermination et ne pas le laisser prendre place.

- Guerchon (responsable d'articles moins sacrés que Kehat : le Tabernacle, la Tente, ...)
= chasser = Si le mauvais penchant a réussi à pénétrer l'esprit de l'homme, celui-ci doit le rejeter avec vigueur.

- Mérari (responsable d'articles moins sacrés que Guerchon : les planches du Tabernacle, ses barres, ...)
= amer = fait référence au sentiment amer qu'éprouve l'homme après avoir commis une faute. Ce goût amer doit être conservé pour inciter la personne à se préserver à l'avenir et empêcher toute récidive.

B"H que la force des Lévi soit en nous afin de pouvoir lutter, à chaque instant, de façon victorieuse fasse au mauvais penchant. Amen!

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Rabbi David Feinstein fait remarquer :
Il est écrit : "Elle dit: "Ah! désormais mon époux me sera attaché (יִלָּוֶה), puisque je lui ai donné 3 fils." C'est pourquoi on l'appela Lévi. " ( Vayétsé 29,34)

Les Lévi'im ont une capacité unique d'attachement à un idéal.
Un attachement à quoi?
La guématria de : Lévi'im (לוים) est la même que le Nom de D. : אלהים, car c'est à Hachem qu'ils sont attachés plus que tout.
C'est ainsi par exemple qu'ils ne se joignirent pas aux fautes commises par le restant de la nation juive.

=> Que nous puissions à l'image des Lévi'im avoir cet attachement à l'idéal divin qui puisse être au-dessus de tout.

Selon nos Sages (Béra'hot 6b), les paroles de quelqu'un qui a la crainte du Ciel (yirat chamayim) pénètrent [dans le cœur].

"Vois, je suis devenu vieux, je ne connais pas le jour de ma mort" (Toldot 27,2)

-> Le rav Shalom de Belz explique ce verset en citant la guémara (Béra'hot 5a) qui dit : "Il faut toujours inciter son yétser tov contre son yétser ara. Si l'on réussit, c'est bien ... Si l'on ne réussit pas, il faut se rappeler le jour de la mort".

Telle était l'intention d'Its'hak. Il dit : "Je ne connais pas le jour de ma mort", ce qui signifie qu'il a réussi à vaincre son yétser ara et qu'il n'a jamais eu à utiliser la tactique consistant à penser au jour de sa mort.

Le pouvoir de la prière

+++ Le pouvoir de la prière

"Hachem entendit la voix du jeune homme et un ange de D. appela Hagar du Ciel et lui dit : "Qu'as-tu, Hagar? Sois sans crainte, car Hachem a entendu al voix du jeune homme (Ichmaël) dans sa condition actuelle"" (Vayéra 21,17)

-> Rachi commente : "D'ici [nous apprenons] que la prière de la personne malade lui profite plus que la prière des autres en sa faveur et qu'elle est exaucée en premier".

Pourtant, dans la guémara (Béra'hot 5b), nous trouvons l'inverse : une personne malade ne peut pas s'aider elle-même de la même manière que les autres peuvent l'aider. Il y est dit que Rabbi Yo'hanan avait la capacité de guérir les autres de leur maladie, mais qu'il ne pouvait pas faire de même pour lui-même, parce qu'"un prisonnier ne peut pas se libérer lui-même de son emprisonnement".

Laquelle de ces affirmations est vraie? Les prières d'un malade sont-elles plus ou moins efficaces que celles des autres ?

La réponse est que les prières d'une personne malade sont plus efficaces que celles des autres, mais néanmoins, Rabbi Yo'hanan n'a pas pu s'aider lui-même de la même manière qu'il a pu aider les autres.
La raison en est que sa méthode n'était pas la prière. Deux méthodes peuvent être utilisées pour soulager une maladie : la prière à Hachem et l'encouragement et le fait de donner de la force à une personne malade pour lutter contre sa maladie.

Lorsqu'une personne malade utilise la première méthode, prier Hachem, elle est plus efficace pour soulager sa propre maladie que lorsqu'elle prie pour les autres. En effet, les prières d'une personne malade sont plus sincères (provenant du fond du coeur) que celles des autres et sont donc plus facilement acceptées. En effet, les prières des malades sont extrêmement puissantes et peuvent apporter le salut.
Nos Sages (Béra'hot 10a) déclarent : "Même lorsqu'une épée tranchante repose sur le cou d'une personne, celle-ci ne doit pas s'abstenir d'adresser ses prières/supplications à Hachem".
Hachem est l'ultime guérisseur et peut même ramener une personne qui est bord de la mort.

En revanche, la seconde méthode, qui consiste à encourager une personne à lutter contre la maladie et à lui donner davantage de forces pour combattre sa maladie, ne fonctionne que pour la maladie d'autrui, mais pas pour sa propre maladie. Rabbi Yo'hanan utilisait la seconde méthode. Il prenait les mains du malade dans les siennes et l'encourageait à se renforcer et à se rendre apte à bénéficier de l'aide divine.
Rabbi Yo'hanan ne pouvait aider les autres qu'avec cette méthode, mais pas lui-même, car une personne ne peut pas s'encourager elle-même, elle a besoin que d'autres l'encouragent. [ex: lorsque l'on fait comprendre à un malade qu'elle est importante à nos yeux, qu'on a besoin de l'avoir en forme tellement elle nous apporte, et qu'on l'aime ... ]
Une personne malade est considérée comme prisonnière de sa maladie et, comme l'enseignent les nos Sages (Béra'hot 5b) : "un prisonnier ne peut pas se libérer lui-même de sa prison".

De même qu'une personne est impuissante à se libérer des affres d'une maladie sans la prière, elle est également impuissante à se protéger du mauvais penchant sans la prière.
Celui qui a fauté est prisonnier du mauvais penchant, et un prisonnier est incapable de se libérer de son emprisonnement. Par conséquent, une personne doit constamment prier pour que Hachem la sauve des mauvais desseins du yétser ara.
[Maharal - Gour Aryé ]

Hachem s’exile avec les Bné Israël

+ Hachem s'exile avec les Bné Israël :

-> Il est dit : "Je veux éclater en plaintes et en sanglots à cause des montagnes" (Yirmiyahou 9,4), c'est-à-dire à cause des Bné Israël, comparés à de hautes montagnes, envoyés en exil, avec (un carcan pesant comme) une meule sur la nuque et les mains attachées dans le dos.
Lorsqu'ils arrivèrent en Babylonie, ils se croyaient perdus, car ils pensaient que Hachem les avait abandonnés pour toujours.

Selon Rabbi Chimon, à ce moment-là, Hachem appela toutes les légions célestes et leur demanda : "Que faites-vous, ici? Mes enfants bien-aimés sont en exil en Babylonie et vous, vous êtes là! A présent, descendez tous en Babylonie et Je vous accompagnerai!"
C'est le sens du verset : "Ainsi parle Hachem ... En votre faveur, J'ai envoyé [en exil], Je les ai tous fait descendre avec des meules" (Yéchayahou 43,14).
Le début du verset "J'ai envoyé [en exil]" laisse entendre que D. Lui-même s'est exilé.
La suite "Je les ai tous fait descendre avec des meules" s'applique aux légions célestes contraintes de partir elles aussi en Babylonie. Quand elles arrivèrent dans ce pays, les cieux se sont ouverts et le prophète Yé'hézkel put les voir grâce à une inspiration sacrée.
Il dit alors aux Bné Israël : "Votre Maître est ici avec toutes les légions célestes qui sont venues habiter avec vous!"
Pour qu'ils le croient, il dut leur révéler, avec la permission du Très-Haut, tout ce qu'il avait vu.
Dès lors, ils se réjouirent et n'eurent plus aucune peur de l'exil, sachant que Hachem ne les abandonnerait jamais.
[Zohar - Chémot 2b]

La terre d'Israël est appelée "la bonne terre" (arets atova - Ekev 8,10), parce que le monde entier est nourri grâce à elle, même après que les Bné Israël en ont été chassés.
Celui qui se délecte des plaisirs de la table doit rappeler avec nostalgie dans la Birkate Hamazone (les bénédictions après le repas) la Terre sainte et le Palais du Roi, qui est détruit ; Hachem le lui comptera comme s'il avait reconstruit les ruines du Temple.
[Zohar - Térouma 157a]

-> Au Séder de Pessa'h, dans "é'had mi yodéa", nous disons 8 comme le "chmona yémé mila" (le 8e jour où l'on circoncit le nouveau-né mâle), et affirmons ainsi que c'est un mérite exclusif au peuple juif.
Ensuite, nous exposons un autre mérite exclusif au peuple juif, 9 comme les "ticha ya'hé léda" (les 9 mois de grossesse).
=> En quoi cela est-il un avantage spécifique aux juifs? N'est-ce pas valable pour toutes les femmes?

Malgré tout, il existe une différence essentielle entre les 9 mois du peuple juif et ceux des nations du monde. Une mère juive porte en son sein "un centre d'études portatif", où le bébé étudie la Torah durant neuf mois.
En revanche, en distinguant l'impur du pur, la mère de Mo'hamed (de tout non juif) porte aussi son enfant durant neuf mois, mais il est accompagné par des anges du mal.

La Torah nous enseigne : "Lorsqu'une femme ayant conçu enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours" (Vayikra 12,2).
Le Ohr Ha'Haim Hakadoch nous explique ce que nos Sages nous enseignent dans le Sifra : les enfants d'Israël sont concernés par ce sujet, mais les non-juifs, les idolâtres ne le sont pas. Il est écrit dans le verset "pour dire", ce qui est un langage d'élévation. Ce sujet de pureté s'apparente aux enfants d'Israël et non aux idolâtres. Hachem a transmis à Son peuple cette notion élevée de respect, mais pas aux non-juifs dont l'âme et le corps sont impurs.
Les nations du monde n'ont aucun rapport avec cette élévation suprême, appartenant uniquement au peuple d'Israël.

Nos Sages ont dit : "Vous êtes appelés Adam, mais les idolâtres ne sont pas nommés Adam" (guémara Yévamot 61a). Le mot "Adam" (homme) vient de l'expression : "Adamé La'élion" = "Je ressemble à l'être Supérieur".
Seuls les enfants d'Israël, qui ont cette faculté de s'élever, sont appelés : "Adam". Ils peuvent rendre impure la tente, alors que les idolâtres ne le peuvent pas.
C'est la caractéristique du peuple d'Israël, dont les femmes enfantent au bout de neuf mois et doivent se purifier.
[rav Barou'h Rozenblum]

Selon nos Sages : si l'être humain savait que ce qu'il possède ne lui appartient pas, il ne se plaindrait jamais.
Lorsque l'on sait que nos biens ne sont qu'en dépôt chez nous, nous n'avons aucune remarque à faire sur notre vie, aucune remise en question à avoir envers Hachem.

L'encens vient expier la médisance. Les Sages affirment qu'aucun être humain ne peut éviter la "poussière de médisance" (avak lachon ara).
Mais à Yom Kipour, les juifs s'élèvent au niveau des anges et il convient d'expier alors cette faute "de la poussière de médisance" par une poudre d'encens plus fine que le reste de l'année.
[Maharal - Sermon de Shabbath téchouva - A'haré Mot 16,12]