Aux délices de la Torah

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Au jour de la mort, le corps et l'âme doivent rendre des comptes avant d'être séparés. Le corps retourne à la poussière, à l'endroit d'où il a été pris, et l'âme revient devant Hachem, à l'endroit qui lui est réservé en fonction des actions accomplies ici-bas.

Lors de la résurrection des morts, le corps et l'âme se retrouveront. Le corps se relèvera de la poussière pour une vie éternelle, grâce à "une rosée de lumières" répandue sur le monde par Hachem, qui fera disparaître le mauvais penchant et donnera à la lune tout son éclat, comme il est dit : "La lune, alors, deviendra comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus vive, comme la lumière des sept jours" (Yéchayahou 30,26).
[Zohar - 'Hayé Sarah 130b]

Rendre compte de nos fautes

Le jour où l'homme s'apprête à quitter ce monde, le jour où il doit se résigner à se séparer du souffle de vie qui l'habite encore, il prend conscience de toutes les fautes qu'il a commises durant sa vie, alors qu'il en était incapable tant qu'il était sous l'emprise de son corps.
Puisqu'il a commis ces fautes de son vivant, c'est avant de quitter ce monde qu'il doit en rendre compte et les reconnaître.
Mais les réchaïm continuent à les nier, même au seuil de la mort.
[Zohar - Lé'h Lé'ha 78b]

Relier toutes leurs paroles à Hachem

+ Relier toutes leurs paroles à Hachem :

"Yossef rapporta leurs mauvaises paroles à leur père" (Vayéchev 37,2)

-> Le rav Tsvi Hirsch de Rimanov (séfer Béerot haMayim) traduit ce verset comme signifiant que Yossef a élevé ses frères à un niveau où toutes leurs paroles étaient "à leur père" (él avi'ém), c'est-à-dire à leur Père céleste (avinou chébachamayim).

C'est ce que fait tout tsadik à chaque génération. Il prend les mots des gens et les amène directement à Hachem.

"Yaakov envoya des messagers en avant, vers Essav son frère ... il leur donna cet ordre : Vous direz ainsi à mon maître, à Essav. Ainsi parle Yaakov : J'ai vécu avec Lavan et j'ai survécu jusqu'à présent." (Vayichla'h 32,4-5)

-> Le séfer Akh Pri Tévoua explique le récit du message de Yaakov à Essav en citant le Baal ha'Akéda, qui dit qu'il y a 3 types de personnes.
Il s'agit de :
1°/ les tsadikim complets qui ne peuvent être blessés par aucun homme.
A titre d'exemple, nos Sages (guémara 'Houlin 7a) rapportent que rav 'Hanina ne pouvait être bléssé grâce à ses nombreux mérites. Les tsadikim de ce calibre n'ont pas besoin de déployer leurs propres efforts.

2°/ les personnes qui doivent faire leur propre hichtadlout pour qu'Hachem les aide. En ce qui concerne ces personnes, nos Sages (Sifri - paracha Pin'has) disent qu'elles ne peuvent pas rester assises et ne rien faire, mais qu'Hachem bénira tout ce qu'elles feront (Réé 15,18).

3°/ les personnes qui ne seront pas aidées, quelle que soit la quantité d'hichtadlout qu'elles font. Les décrets célestes ont déjà été émis contre eux et ils sont impuissants à les arrêter.

Chaque individu doit se considérer comme un "bénoni", une personne de niveau moyen. Par conséquent, il doit faire sa propre hichtadlout et il peut ensuite faire confiance à Hachem pour l'aider.

Yaakov envoie un message à Essav pour lui dire qu'il a vécu avec Lavan et qu'il possède des bœufs et des ânes. Il dit qu'il a agi comme un bénoni et qu'il s'est engagé dans la hichtadlout pour gagner sa vie.
Il dit ensuite qu'il envoie ce message à Essav afin de trouver grâce à ses yeux.
Il dit ainsi qu'il continuait à faire hichtadlout pour se sauver d'Essav. Cependant, il a précisé que, bien qu'il ait fait hichtadlout, il avait pleinement confiance en Hachem et n'avait donc pas peur de lui.
Il se préparait seulement à combattre Essav par besoin de faire hichtadlout, mais il était confiant qu'Hachem l'aiderait à la fin.

Apprendre à surveiller ses paroles, d’après la sortie d’Egypte

+ Apprendre à surveiller ses paroles, d’après la sortie d'Egypte :

-> Nous disons dans la Haggada de Pessa'h que nous avons été "anus al pi hadibour", contraints par Hachem.
Le Saraf de Magelentzia affirme que ces mots évoquent l'importance de se garder de prononcer du lachon ara et autres formes de propos interdits.

Il affirme que si nous sommes restés bloqués en Egypte pendant tant d'années, c'était en guise de punition pour la faute du lachon ara. C'est le sens des mots "anus al pi hadibour", qu'il traduit par "contraints à cause du "dibour", le discours".
Et une fois que la nation juive a cessé de prononcer du lachon ara, elle a été délivrée.
De même, la guéoula ultime viendra par le mérite de se garder de prononcer des propos interdits.

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-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Zéra Kodech explique les paroles de la Haggada de Pessa'h : "Que dit le fils sage? Quel est ce témoignage, ces lois et ces règles que Hachem ton D. t'a prescrits ... et toi aussi, tu lui expliqueras les règles de Pessa'h : nous ne mangeons rien après l'afikoman de Pessa'h".

Le fils sage demande quelle est notre tâche principale en ce monde. Que sommes-nous censés faire pour Hachem?
Nous lui répondons que "nous ne mangeons pas après l’afikoman de Pessa’h".
Le mot "Pessa'h" peut être une forme abrégée de "pé sa'h, la bouche énonçant des paroles de Torah et de prière. Nous lui expliquons que prononcer ces paroles est notre principale occupation et notre but en ce monde. Après cela, il ne faut rien dire. Il vaut mieux se taire.

Il ajoute que c’est la raison pour laquelle les 6 Livres de la Michna commencent par un "mem ouvert" (dans le mot "Mé'émataï" de la première michna de Béra’hot) et se terminent par un "mem fermé" (dans le mot "Bachalom" de la dernière michna d’Ouktsim).
Cela suggère qu’il faut ouvrir la bouche pour étudier la Torah, mais la garder fermée une fois l’étude terminée.

+ "Confie ta destinée à Hachem ; confie-toi à Lui, et il agira" (gol al Hachem darké'ha, ouvéta'h alav, véou yaassé" - Téhilim 37,5)

-> Le Malbim explique que celui qui manque de bita'hon est incapable de s'engager dans un plan. Il courra ici et là, essayant autant de façons que possible de trouver une solution.
Mais celui qui a confiance en Hachem peut s'engager envers Lui. Il peut s'en tenir à un chemin et compter sur Lui pour agir à sa place.

-> L'agneau était un objet de culte pour les Égyptiens. En emmenant un agneau à l'abattoir pour l'offrande de Pessa'h, les Bné Israël risquaient leur vie pour sanctifier le Nom d'Hachem et se séparer une fois pour toutes de l'idolâtrie de l'Égypte.
Il est écrit :"Choisissez et prenez chacun agneaux, selon vos familles, et égorgez l'offrande de Pessa'h" (Bo 12,21) = éloignez-vous de l'idolâtrie et prenez pour vous des agneaux (midrach Chémot rabba 16,2).

Quatre lois étaient associées à l'offrande de Pessa'h (guémara Zéva'him 56b).
Elle ne pouvait être mangée que :
- la nuit (לילה) ;
- jusqu'à minuit [juif] (חצות) ;
- par ceux qui avaient prévu de manger cet agneau particulier (מנוייו) ;
- rôti (צלי).

Les lettres initiales de ces 4 mots hébreux mots forment le mot חלצם (les a sauvés), ainsi que מצלח (apporte le succès).
Cela signifie que l'offrande de Pessa'h, avec ses 4 lois uniques, a sauvé Israël du péché d'idolâtrie.
Cela a permis à chaque Bné Israël de réussir.
[Ben Ich 'Haï - Atéret Tiféret - Pelaot rabbot 90]

Chaque fois qu'il m'arrive un malheur, je m'accroche à ma foi. Je sais pertinemment qu'aucune situation n'est le fruit du hasard et que tout est supervisé par Hachem. Je m'efforce alors de prier, pour annuler le décret. Je déconsidère les efforts, car ce ne sont pas eux qui permettent de s'en sortir.
['Hazon Ich - lettre 132]

=> il ressort que pour prier, l'individu doit totalement s'annuler devant Hachem. Celui qui intériorise le fait qu'il ne possède rien et que tout appartient à Hachem a le mérite de voir sa requête agréée.

"Bétsalel, fils d'Ouri, fils de 'Hour, de la tribu de Yéhouda, fit tout ce qu'Hachem avait ordonné à Moché" (Pékoudé 38,22)

+ Le rôle de Bétsalel dans la construction du Michkan

-> Rachi commente : "Le point de vue de Bétsalel coïncide avec ce qu'Hachem a dit à Moché sur le mont Sinaï. [Il comprenait] même ce que Moché ne lui avait pas dit.
Moché a d'abord ordonné à Bétsalel de fabriquer les ustensiles avant de construire le Michkan. [Cependant,] Betzalel dit à Moshé : "Il est normal de construire une maison avant de fabriquer les ustensiles...". Moshé répondit : "C'est ce que j'ai entendu de la part d'Hachem".

=> Si Hachem a dit à Moché de faire le Michkan avant de faire les meubles, pourquoi n'a-t-il pas dit à Bétsalel de le faire?
La réponse est que les instructions de Moché reflètent la différence entre leurs rôles respectifs dans la construction du Michkan. La tâche de Moché était de conceptualiser les dimensions du Michkan et de ses ustensiles, tandis que Bétsalel devait construire le Michkan conformément à la conceptualisation de Moché.

Lors de la conceptualisation, les ustensiles venaient en premier. En effet, les ustensiles étaient plus saints que l'édifice du Michkan, comme le montre le fait que les ustensiles étaient portés par les Bné Kéhat, les plus éminents des Lévi'im. En revanche, le Michkan a été porté par les Bné Mérari, moins importants.

En ce qui concerne la construction, la structure du Michkan était prioritaire par rapport à la fabrication des ustensiles, afin qu'il y ait un endroit où poser les ustensiles une fois qu'ils ont été fabriqués.
Parce que Moché était chargé de la conceptualisation, et non de la construction, du Michkan, il oublia l'ordre de construction approprié. Une chose qui est la tâche principale d'une personne est facilement oubliée.

En fait, cela était particulièrement vrai dans ce cas, car l'ordre de construction était l'inverse de la conceptualisation.
Néanmoins, Bétsalel comprit intuitivement que le Michkan, qui abrite les ustensiles, devait être construit avant les ustensiles.
Il supposa donc que Moché avait oublié l'ordre correct de construction. Moché reconnut son erreur en disant à Bétsalel : "Peut-être étais-tu dans l'ombre d'Hachem" lorsqu'Il donna des instructions pour la construction du Michkan.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Le rôle de Moché dans le Michkan était de le conceptualiser. Ainsi, dans son esprit, les ustensiles étaient plus prioritaires que la construction du Michkan en raison de leur plus grande sainteté.
Le rôle de Bétsalel dans le Michkan était de le construire, et il comprenait donc que le Michkan était plus prioritaire que les ustensiles.

Au moment de la conception d'un homme se produisent 2 créations : une matérielle, "l'embryon", le futur bébé, et une spirituelle qui est le souffle divin, le Néfech, l'âme Divine qui va résider dans ce corps.

Lorsque quelqu'un se laisse aller à ses désirs et plaisirs matériels, son âme sera obscurcie. Au lieu de désirer accomplir les mitsvot et de s'engager dans le service Divin, il sera au contraire attiré par les plaisirs matériels voir même interdits et n'aura aucune volonté de s'adonner au service divin : il s'en écartera. (Or Ha'haim haKadoch - Béhar 25,35).

D'une manière générale, lorsqu'un homme augmente ses plaisirs matériels, ses désirs spirituels diminuent automatiquement de même.
Les désirs de plaisirs matériels d'un homme proviennent de son cœur, source de l'âme animale, et les désirs spirituels qui l'attirent toujours vers le bon chemin proviennent de son esprit "la Néchama".