Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

« Ya’hats »= on divise en 2 la matsa du milieu

+ "Ya'hats"= on divise en 2 la matsa du milieu (Séder de Péssa'h) :

Le 'Hatam Sofer explique que nous divisons la matsa en 2, pour indiquer que le Séder se compose de 2 parties :
- l'une rappelant la libération d’Égypte ;
- et l'autre relative à notre délivrance future, finale et définitive.

Celle-ci, la plus extraordinaire et la plus complète, nous est cachée, et nous ne savons pas quand elle aura lieu.

==> C'est pourquoi, le plus grand morceau de la matsa coupée, celui qui se rapporte à cette prodigieuse rédemption, est l'afikomane, appelé aussi "tsafoune" = caché.

Source (b"h) : issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

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-> Le mot Afikoman est un mot Grec renvoyant au dessert.

-> Selon le Rachbam, le mot Afikoman est la contraction de : "afikou" (mettre en évidence) et "man" (des choses [douces]).
Puisque nous devons terminer le repas du Séder par de la matsa et non par un dessert comme à l'ordinaire, cette matsa a été appelée : Afikoman.

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+ Pourquoi terminer par l'Afikoman?

-> Le Rachbam et les Tossafot (guémara Pessa'him 119b) enseignent qu'en terminant de manger par un morceau de matsa, nous témoignons notre amour et notre appréciation des mitsvot : nous voulons que le goût de l'Afikoman puisse rester le plus longtemps possible dans notre bouche!!

-> La guémara (Erouvin 82b) dit qu'en général nous avons toujours de l'appétit pour un dessert délicieux, et ce même si nous n'avons plus faim.
Selon le Ahavat Shalom, en mangeant l'Afikoman en dernier, alors que nous n'avons plus vraiment faim, nous montrons que c'est un dessert délicieux (car ordonné par Hachem).

-> Selon le 'Hatam Sofer, le fait de manger de la matsa comme dernier aliment du Séder, symbolise que nous devons être satisfait par tout ce que fait Hachem, même si cela nous semble incompréhensible comme cette matsa sans goût.

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+ Pourquoi l'Afikoman est-elle "volée"?

-> Le Michtav Sofer (fils du 'Hatam Sofer) dit que c'est pour nous rappeler d'une bonté de Hachem cette nuit-là : le fait que les chiens n'ont pas aboyé à notre sortie d'Egypte.
Nos Sages (guémara Pessa'him 113a) disent que nous ne devons pas habiter dans une ville qui n'a pas de chiens.
Rachi explique que c'est parce qu'ils nous gardent des voleurs. [leur aboiement étant comme un moyen de sécurité!]
Cette nuit les chiens n'ont pas aboyé, laissant l'Egypte vulnérable aux "voleurs" : les juifs avec l'or et l'argent des égyptiens.
=> Ainsi, pour nous rappeler de cela, nous avons la coutume de voler l'Afikoman.

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+ La raison de "voler" l'Afikoman :

-> Il est écrit : "Ce fut quand Yaakov sortait de chez son père Its'hak, lorsqu'Essav son frère revint de la chasse" (Toldot 27,30-35).
Its'hak le questionna : "Qui es-tu"?" Essav lui répondit : "Je suis ton fils, ton premier-né Essav".
Its'hak lui dit : "Ton frère a usé de ruse et t'a spolié ton droit d'aînesse".
Rachi commente : "Par ruse : avec sagesse."
De quelle sagesse fit-il preuve ici ?

Le rav Eliahou Hacohen d'Izmir, dans le Baal Hachévet Moussar, nous dit : Yaakov Avinou craignait qu'Essav n'entre à tout moment et qu'il apporte à Its'hak des bons plats, auquel cas Its'hak mangerait et le bénirait. Que fit Yaakov? Il donna à Its'hak à manger deux Kazétim".
II lui dit : "Père, le premier Kazaït est pour le sacrifice de Pessa'h et le deuxième est pour l'Afikoman".
La loi (Pessa'him 119b) est que l'on ne doit manger aucun dessert après le sacrifice de Pessa'h, l'Afikoman ...

Les craintes de Yaakov se réalisèrent. "Il prépara lui aussi un ragoût et le présenta à son père, en lui disant : que mon père se dispose à manger de la chasse de son fils afin que ton cœur me bénisse" (verset 31). Essav présenta à son père un plateau garni de mets succulents qu'il lui avait préparés et lui dit : "S'il te plaît, papa, mange ..."
Its'hak lui répondit : "Je suis désolé, je viens de manger de l'Afikoman et il m'est interdit de goûter à quoi que ce soit!"

-> Dans le livre Léma'har Aatir, l'auteur ajoute l'idée suivante :
les enfants ont l'habitude de "voler" l'Afikoman. La raison en est de les tenir en haleine jusqu'à la fin du Séder.
Selon cette explication, Yaakov reçut cette nuit les bénédictions en venant avec ruse chez son père.
Rachi commente qu'il fit preuve d'intelligence. Il donna à manger l'Afikoman et il ne put donc pas goûter aux plats d'Essav.
C'est la raison pour laquelle les enfants volent l'Afikoman comme Yaakov qui "déroba" les bénédictions.
Le vol de l'Afikoman éveille le mérite du "vol" de Yaakov qui lui permit d'obtenir les bénédictions.

++ Remarque pleine de bon sens du Rav Soloveitchik ...

+ "Et ils dissertèrent sur la sortie d'Egypte toute cette nuit-là"
(véayou méchapérim bitsi'at mitsrayim kol oto alaïla - Haggada de Pessa'h)

= On doit, la nuit du Séder, rester éveillé et parler de la sortie d’Égypte jusqu'à ce que, accablé par la fatigue, on s'endorme malgré soi.

Rav Yits'hak Zéev Soloveitchik s'étonnait que de nombreuses personnes s'imposent des efforts surhumains pour se priver de sommeil toute la nuit de Shavou'ot, alors que ce n'est qu'un minhag.
---> Le soir du Séder, en revanche, quand c'est la "loi" qui nous y oblige, on se permet, bien souvent, de se lever de table et d'aller se coucher!!

 

Source (b"h) : issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

Shabbath haGadol …

+ Pourquoi appelle-t-on le shabbath précédant Péssa'h : Shabbath haGadol?

1°/ Lorsque les 1ers nés égyptiens ont demandé aux juifs, ce qu'ils comptaient faire avec l'agneau, les juifs leurs ont répondu qu'ils préparaient un sacrifice à D., et que D. va tuer les 1ers nés égyptiens.
En entendu cela, les 1ers nés sont allés voir leurs parents et Pharaon afin qu'ils libèrent les juifs.
A l'écoute de leur refus, les 1ers nés ont déclaré la guerre à leurs parents et en ont tué beaucoup, comme il est écrit dans les Téhilim (136,10) : "Lui qui frappe l’Égypte PAR ses 1ers nés" (lémaké mitsrayim biv'horéhem).D. a fait que les 1ers nés égyptiens se battent contre les égyptiens, au nom des juifs.

En raison du grand miracle (néss gadol), qui a eu lieu ce jour de Shabbath, le Shabbath précédant Péssa'h est appelé : Shabbath haGdol.
[rapporté par les Tossafot (guémara Shabbath 87b) citant un midrach]

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2°/ Les égyptiens ont été horrifiés, à la vue du traitement que leurs esclaves juifs, ont fait subir aux agneaux, qui étaient leurs idoles adorées/vénérées.
Ils ont alors demandé : "Que comptez-vous faire des agneaux?"
Les juifs n'ont pas essayé de fuir la question, et ont répondu fièrement : "Nous avons un D., qui nous a demandé de les lui égorger, comme offrande."

La principale différence entre un jeune (immature - katan) et un adulte (gadol), est que le jeune est plus souvent timide, et a tendance à cacher/dissimuler la vérité avec des excuses.

Durant le shabbath précédant la sortie d’Égypte, les juifs se sont comportés comme des adultes matures (comme des gédolim), en proclamant sans hésitation leur appartenance à D.
En raison du fait, qu'ils ont agit comme des gédolim, on appel ce shabbath, le Shabbath haGadol.

-> Le "Séfer haPardess", attribué à Rachi, dit :
On a l’habitude d’appeler le Shabbat qui précède Pessa’h "Shabbat HaGadol", sans savoir en quoi il est plus grand que tous les autres Shabbat de l’année, mais parce que Nissan où ils sont sortis d’Egypte était un jeudi, comme il est dit dans "Séder Olam", et on a pris le sacrifice de Pessa’h le 10 Nissan, le Shabbat qui a précédé Pessa’h.
Les juifs se sont dit : "Nous allons égorger leur idole à leurs yeux et ils ne nous lapideraient pas?"
Hachem leur a répondu : "Maintenant, vous allez voir le miracle que Je vais vous faire."
Ils ont pris chacun son sacrifice pour le garder jusqu’au 14 Nissan.
Quand les égyptiens ont vu cela, ils voulaient se lever pour se venger d’eux, mais leurs entrailles étaient en feu, ils étaient accablés de souffrances et de mauvaises maladies, et ils n’ont pas pu faire de mal aux juifs.
Le Shabbat qui précède Pessa’h est appelé "Shabbat HaGadol" à cause des miracles qui ont été faits à Israël.

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-> Le Michna Broura (Ora'h ‘Haïm 430) mentionne dans son commentaire :
"Le 10 du mois de Nissan qui, cette année-là, tombait un Shabbath, chaque famille (au sens large du mot) prit un agneau et l’attacha au pied du lit. En réponse aux questions des Egyptiens, on leur expliquait que, sur ordre de D., on allait le sacrifier, ce qui agaçait leurs dents (littéralement: ‘leur faisait perdre leur force’), car ils vénéraient cet animal et qu’ils ne pouvaient rien faire. Et parce que le 10 du mois tomba un Shabbath, ils ont fixé (la commémoration du miracle) le Shabbath qui précède Pessa’h et l’appelèrent Shabbath haGadol".

-> Se fondant sur les commentateurs, le Beit Yossef explique ainsi le miracle :
"‘Les dents des Egyptiens avaient perdu leur force’, car jusqu’à ce jour, ils nous dévoraient ; en revanche, ce Shabbath, par miracle, ils n’avaient plus aucun pouvoir sur nous bien qu’ils eussent appris ce que nous allions faire de leurs idoles. Il y a eu miracle parce qu’à l’époque le peuple d’Israël avait pris sur lui de faire la Volonté de D. au péril de sa vie, sans se soumettre à ses maîtres égyptiens".

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-> Le Beit Avraham enseigne :
La miséricorde du Roi des rois est sans borne, et elle se manifeste donc chez ses plus proches et atteint même les pécheurs et fauteurs.
Il est en effet écrit : "Tu pardonneras mon péché, car il est grand" (Téhilim 21,11), et les commentateurs de demander en quoi le fait qu’il soit grand est une raison de pardonner. Au contraire, si le péché est grand, pourquoi le pécheur bénéficierait-il du pardon?

Cependant, on peut l’expliquer par la parabole qui précède, en convenant que l’expression "il est grand" ne se rapporte pas au péché, mais à Hachem et à Sa bonté.
Celle-ci se déverse sur le monde avec une mesure tellement immense que, pour ne pas qu’elle se perde, on en fait profiter même les pécheurs et les fauteurs.
=> Partant de là, le Beit Avraham explique également le nom de "Shabbat Hagadol" = la sainteté du
Shabbat est tellement grande qu’elle peut même abriter sous ses ailes les plus misérables du peuple, les pécheurs et les rebelles, afin de les purifier et de les préparer ainsi à cette sainte fête de Pessa’h!

-> Le Nétivot Shalom revenait souvent sur ces paroles du Beit Avraham, et disait que, a priori, elles demandent un éclaircissement : en quoi ce Shabbat est-il mieux que tous les autres? Chaque Shabbat est "grand", comme nous le mentionnons dans l’ajout que nous faisons ce jour-là dans le birkat hamazon (dans rétsé) : "Car c’est un grand et saint jour" (ki yom zé gadol vékadoch ou).
Dès lors, où réside la grandeur du Shabbat Hagadol?
Le Nétivot Shalom répond : C’est que ce Shabbat est le plus grand de tous les grands!

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3°/ La 1ere mitsva/obligation que les juifs ont reçu avant de quitter l’Égypte était de préparer un sacrifice de Péssa'h avec l'agneau (ainsi que d'autres détails afin de célébrer la fête).

Guémara Kiddouchin 31a = "Une personne qui agit en ayant l'obligation est plus grande, que celle qui agit sans en avoir l'obligation." (Gadol amétsouvé véoché mimi chééno métsouvé véoché)

Ce Shabbath haGadol met en avant toute la grandeur (gadol) d'agir en étant dans l'obligation de le faire.
[Faire les mitsvot de D.,parce qu'on doit le faire, et non uniquement parce qu'on le veut, donne beaucoup plus de valeur!!)
[Bné Yissa'har]

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4°/ Le sacrifice de Péssa'h renvoie à l'importance de la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même = "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Vayikra 19;18 - véaavta léréa'ha kamo'ha).

En effet, ce sacrifice est un moyen permettant aux personnes de se retrouver ensemble : les familles, les voisins, ... comme la Torah le dit : "Il prendra pour lui et son voisin proche de sa maison ..." (Chémot 12;4).
De plus, durant Péssa'h, il y a une mitsva de donner plus que d'habitude aux nécessiteux, afin que tout le monde puisse célébrer convenablement la fête.

Le Talmud de Jérusalem (Nédarim 9;4) commente la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même en disant = "Rabbi Akiva a dit : c'est une grande règle de la Torah." (zé'ou klal gadol baTorah).

Ainsi, l'appellation de Shabbath haGadol renvoie à l'importance d'aimer son prochain comme soi-même.
[klal gadol de la Torah ...]

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5°/ Les juifs ont été libérés en 2448 après la création du monde.

Ils ont eu leur 1er goût de liberté et de fierté d'être juif, au cours du shabbath, précédant la sortie d’Égypte.
Les mots : "Shabbath haGadol" (שבת הגדול) renvoient à ce fait :
- le shin (ש) = renvoie au Shabbath ;
- le bét (ב) = renvoie au chiffre 2 000
- le taf (ת) = renvoie à la valeur de cette lettre = 400 ;
- le mot "haGadol" (הגדול) = a une valeur numérique de 48.
== le tout fait : Shabbath 2448 (comme l'année de la sortie d’Égypte!).

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

-> Le Méam Loez (Bo 12,10) écrit en ce sens :
Moché avait obtenu de Pharaon un jour de congé hebdomadaire pour les juifs, et avait fait en sorte que ce jour fût le Shabbath.
Cependant, tant que les juifs étaient esclaves, ils ne pouvaient réellement se détendre le Shababth : dès le lendemain ils allaient reprendre leurs travaux forcés.
Bien qu'ils fussent exemptés de tout travail depuis le début des 10 plaies, ils n'étaient pas encore des hommes libres, mais avec l'approche de leur libération, les juifs purent réellement, pour la 1ere fois, goûter au Shabbath

Le jour du Shabbath représente plus qu'un simple jour de repos. C'est un jour de renouveau spirituel.
Néanmoins, tant que les juifs étaient asservis, ils ne pouvaient attribuer au Shabbath une signification autre que celle d'un simple jour de repos.
[Shabbath haGadol = c'est à partir de ce Shabbath que les juifs ont véritablement pu apprécier ce jour énorme de chez énorme (gadol de chez gadol!).]

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6°/ Selon le rav 'Haïm Kanievsky, c'est le mérite du Shabbath (que nos ancêtres ont observé en Egypte - cf. midrach Chémot rabba 1,28), qui a protégé le peuple juif des égyptiens.
Pour souligner cela, nous marquons le miracle à Shabbath.

7°/ Deux raisons sont données pour expliquer le sens du Shabbath.
Dans les 1eres Tables de la loi, il est dit que le Shabbath vient rappeler la Création du monde. Et dans les secondes, il est dit que le Shabbath vient rappeler la sortie d’Egypte.
Ainsi, au départ, avant la sortie d’Egypte, le Shabbath n’avait que la 1ere raison : rappeler la création. Mais, le Shabbath de la semaine de la libération, qui a introduit la sortie d’Egypte, où les Juifs furent sur le point de sortir, la 2e raison apparut : rappeler la sortie d’Egypte qu’on était en train de vivre.
=> Ce Shabbath est donc devenu un Shabbath plus grand, car dès lors, il fut agrandi par cette 2e raison de rappeler la sortie d’Egypte, qui n’était pas encore à propos jusqu’à lors.
[Sfat Emet]

Ainsi, le Shabbath haGadol est le 1er Shabbath à partir duquel, nous avons gagné une 2e raison de témoignage (Création & sortie Egypte) pour le fêter, comme il est écrit : "Tu te souviendras que tu étais esclave dans le pays d'Egypte et que Hachem ton D. t'en a fait sortir d'une main puissante et d'un bras étendu ; c'est pourquoi Hachem ton D. t'a ordonné de faire le jour du Shabbath." (Vaét'hanan 5,15)

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-> Les Richonim (Aboudraham, 'Hizkouni) écrivent que ce Shabbath (précédant la sortie d'Egypte) était le 1er réalisé par les juifs en tant que peuple au service de Hachem. Ils sont entrés sous le joug des mitsvot en ce 1er Shabbath.
Les Tossafot disent que de même qu'un enfant qui a 13 ans, qui commence à réaliser les mitsvot est appelé : "gadol", de même ce Shabbath où le peuple juif est devenu "gadol", est dénommé : Shabbath Gadol.

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-> En prenant un agneau, les juifs observèrent Shabbath en Egypte. Ce fut leur premier Shabbath en tant que Peuple, un moment de transition pour devenir une Nation : ils avaient atteint l’âge de la majorité, étaient devenus des adultes (guédolim) qui avaient des responsabilités.
Ce fut donc un Shabbath "haGadol".
[Sfat Emet]

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8°/ Le 'Hatam Sofer dit que la période estivale est un moment plein de dangers spirituels, où des tragédies peuvent se passer.
[Shabbath haGadol précède Pessa'h, et le Shabbath Shouva précède Yom Kippour. Ces 2 moments permettent de nous influencer pour une moitié d'année : la partie hivernale et la partie estivale.]

Un tsadik qui ne faute pas est considéré comme un "gadol" (un grand), et quelqu'un qui faute et se repent comme : un "guibor" (un fort), qui a conquis sont yétser ara (cf. qui est fort? -> Pirké Avot 4,1).
=> Le Shabbath qui éveille les gens à éviter de fauter (l'été approchant) est appelé Shabbath haGadol, et celui où l'on incite à faire téchouva sur nos fautes s'appelle : Shabbath Shouva.

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9°/ Bien que les juifs observassent le Shabbath, ils ne le faisaient pas pour observer un commandement Divin, mais simplement parce que ce jour de repos leur convenait.
En effet, puisque de nombreux juifs pratiquaient la religion égyptienne, observer le Shabbath avait-il la moindre signification religieuse?
Cependant, en ce Shabbath où ils acquirent l'agneau Pessa'h (le 10 Nissan), les juifs durent renoncer totalement à leur foi en les religions égyptiennes.
Leur observance du Shabbath devint alors un acte d'obéissance à Hachem.
=> Puisque ce Shabbath était le 1er que les juifs observèrent à l'égard de Hachem, il était digne qu'il fût commémoré [pour les générations à venir].
[Magen Avraham]

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-> Le Séfer Olam (chap.5) rapporte que les Bné Israël bénéficièrent d'un grand miracle ce Shabbath [hagadol - celui avant Pessa'h] : "Le 15 Nissan qui fut le jour où les Bné Israël sortirent d'Egypte était un jeudi. Ainsi, le 10 du mois où il leur fut ordonné de prendre chacun un agneau tomba un Shabbath.
Un miracle eut alors lieu (comme le rapporte le Tour - Ora'h 'Haïm chap.130) au nom du midrach : "Chacun prit alors son agneau destiné au sacrifice de Pessa'h et l'attacha au pied de son lit. Les égyptiens leur demandèrent : ''à quoi cela vous servira-t-il''?, et ils répondirent ''afin de sacrifier pour Pessa'h, comme nous l'a ordonné Hachem ''.
Cette réponse les agaça, mais ils ne purent rien leur dire [D. ne leur donna pas la permission de le faire]. D'après ce miracle, on appela ce Shabbath, le Shabbath hagadol."

Les commentateurs demandent pourquoi ce miracle se réfère au Shabbath [précédant Pessa'h] et non à la date du 10 Nissan où il eut lieu, à l'instar de toutes les autres solennités qui sont fixées suivant la date et non suivant le jour de la semaine.

Le Ohev Israël répond que seul Shabbath donna la force aux Bné Israël d'accomplir le 10 Nissan l'ordre de se détacher de l'idolâtrie en prenant un agneau destiné à la mitsva.
Car ils durent pour cela rattacher leur âme au Créateur et cela ne fut possible que grâce au Shabbath dénommé selon le Zohar (2,205a) : le "jour de l'âme" (yoma déNichmata).
C'est pourquoi cette délivrance fut fixée dans les générations précisément le jour du Shabbath car grâce à lui l'âme peut sortir de son exil.

Le 'Hidouché haRim compare ce Shabbath à Yom Kippour en faisant un rapprochement entre le 10 Nissan (date à laquelle eut lieu le miracle de Shabbath hagadol) et le 10 Tichri (date de Yom Kippour).
Cela vient nous enseigner que ce jour a le pouvoir de purifier et de ramener l'homme à la droiture (cf. Zohar 2,39b).
Par ailleurs, Yom Kippour est appelé "Yoma Rabba" (le Grand Jour), et ce Shabbath est également nommé le "Grand Shabbath" (Shabbath hagadol), car il purifie et sanctifie l'âme juive de tous ses défauts et de toutes ses fautes.

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-> "Je vous enverrai Eliyahou haNavi avant qu'arrive le jour d'Hachem, jour grand et redoutable (hagadol vé'anora)" (Mala'hi 3,24)
Rabbi Elimélé'h Biderman dit que selon certains, le Shabbath haGadol fait allusion à ce grand jour où le machia'h va venir, et il est appelé ainsi en anticipation de ce grand moment.
[de même que nos ancêtres ont pu être libérés miraculeusement, avec précipitation, d'Egypte avec Moché, de même nous serons très très prochainement délivrés définitivement de notre exil par le machia'h!]

-> Certains ont écrit que comme ce Shabbat, contrairement à ceux des 4 parachiot (Para, Shékalim, ...), il n’y a pas de lecture spéciale de la Torah mais seulement une haftara spéciale, et que le verset qui termine cette haftara à la fin du livre de Mala'hi, la dernière prophétie des livres des prophètes, est: "Voici que Je vous envoie le prophète Eliyahou avant la venue du jour de Hachem, grand et redoutable", le Shabbat où l’on lit ce verset qui contient le mot "gadol" (grand) s’appelle Shabbat HaGadol.

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-> Le Shabbath haGadol est traditionnellement associé au commencement de notre Libération d’Egypte. Par ailleurs, la Haftara de ce Shabbath se termine par le verset bien connu qui annonce l’arrivée du Prophète Eliyahou, le précurseur de la Délivrance finale : "Voici, Je vous envoie Elie le Prophète, avant qu’arrive le Jour de Hachem, Jour Grand (Hagadol - הַגדָּוֹל) et Redoutable!" (Mala'hi 3,23).
Ainsi, le Shabbath précédant Pessa’h emprunte-t-il le nom "haGadol" à notre Haftara messianique afin de lier la première Délivrance à la dernière Délivrance, selon l’enseignement (guémara Roch Hachana 11a) : "C’est en Nissan qu’ils furent délivrés, c’est en Nissan qu’ils le seront dans les temps futurs".

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-> Le Lévouch (430,1) explique cette appellation de 'Grand Shabbat’ : selon lui, ce Shabbat est ainsi appelé parce qu'il constitue une introduction à la délivrance future, au sujet de laquelle il est écrit : "Voici, Je vous envoie le Prophète Eliyahou avant le jour d'Hachem, grand et redoutable, et il ramènera le cœur des pères à leurs fils et le cœur des fils à leur père" (Mala'hi 3,23 - haftara de Shabbat Hagadol).

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-> Le Ohev Israël (Likouté Na'h - Shabbath haGadol) écrit :
"L'origine et la fontaine de tous les Shabbath de l'année provient de 2 Shabbath : du Shabbath haGadol et du Shabbath Chouva.
Ils sont la tête de tous les Shabbath de l'année."

-> Le Ohev Israël mentionne la sainteté très élevée de ce Shabbat car, explique-t-il, tous les jours de la semaine tirent leur subsistance du Chabbat qui précède (Zohar II,63b) et tous les Shabbatot de l'année se nourrissent du Shabbat Hagadol et du Shabbat Chouva. On voit donc bien que tous les Shabbatot de toute l'année sont en germe dans ce Shabbat.

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 118b) nous enseignent que si tout le peuple d’Israël observe complètement 2 Shabbath seulement, il méritera la venue du Machia’h : "Si Israël observait 2 Chabbath selon les Lois qui s’y rapportent, il serait immédiatement délivré".

Le rav Ye’hiel Epstein explique que les 2 Chabbath devant être observés sont Shabbath HaGadol (avant Pessa’h) et Shabbath Shouva (avant Yom Kippour).
Chacun de ces 2 Shabbatoth possède un pouvoir spécifique qui lui est propre : Shabbath Shouva tombe entre Roch Hachana et Yom Kippour et enseigne à l’homme la manière de retourner vers D. : la téchouva (condition nécessaire à la Délivrance). Shabbath haGadol fut le premier Shabbath observé en Egypte et contient en lui les germes de la Délivrance.

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-> Le livre "Zé'her léDavid" demande au nom du "mikdach Mélé'h" pourquoi on dit "Shabbat Hagadol" et non "Shabbat Gadol".
Il répond que les initiales de "Shabbat HaGadol" forment le mot "Séh" (agneau), et les dernières lettres forment le mot "Tal" (rosée). Or le mot "tal" a la valeur numérique de 430, ce qui est une allusion au fait que ce Shabbat-là se terminaient les 430 ans de l’esclavage des juifs en Egypte. C’est pourquoi Hachem a ordonné justement ce Shabbat-là d’attacher l’agneau, pour montrer que le peuple sortait de l’idolâtrie pour rentrer dans le domaine de Hachem.

-> On peut rapprocher un enseignement de rabbi David Pinto à ce Shabbath hagadol, précédant Pessa'h, et qui nous permet de redéfinir ce qui doit être gadol (grand, important) à nos yeux dans la vie :
Quand arrive le soir de Pessa’h, où il y a un ordre d’égorger l’agneau (le Séh) et de mettre son sang sur les montants et le linteau de la porte, Hachem a voulu ainsi nous dire en allusion : jusqu’à aujourd’hui vous avez adoré l’agneau, qui est l’idole des Egyptiens, et aujourd’hui vous annulez l’idolâtrie et vous utilisez l’agneau
pour offrir le sacrifice de Pessa’h, exactement de la même façon que jusqu’à aujourd’hui vous avez utilisé l’argent pour les besoins de l’idolâtrie, et qu’à partir d’aujourd’hui, vous utilisez l’argent pour acheter une mezouza, des tefilin et faire des mitsvot.

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-> Certains expliquent que le Shabbat s’appelle ainsi parce qu’ensuite il y a la fête de Pessa’h, qui s’appelle également selon la tradition des Sages "Shabbat", comme il est écrit [au sujet du compte du Omer] : "Vous compterez pour vous à partir du lendemain du Shabbat".
Contre les Saducéens, qui niaient la tradition des Sages, et décidaient que "le lendemain du Shabbat" signifiait vraiment Shabbat, on appelle le Shabbat qui précède Pessa’h : Shabbat haGadol, pour marquer qu’ensuite vient un Shabbat supplémentaire : Shabbat haKatan.

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-> En se préparant à tuer le dieu des égyptiens, chose qu'ils adoraient eux-mêmes, le peuple juif se préparait à abandonner son lien avec l'adoration des idoles en faveur du service d'Hachem (Mékhilta - Bo 11).
Non seulement le peuple juif devait faire face à sa propre conscience concernant l'agneau, mais il était également confronté physiquement aux égyptiens qui bouillaient de colère à la vue des juifs prenant leur dieu pour l'abattre. Lorsque les égyptiens leur demandèrent ce qu'ils comptaient faire de leur dieu, le peuple juif n'eut pas peur et leur fit part de ses projets.
Furieux, les égyptiens tentèrent de les tuer, mais Hachem protégea miraculeusement le peuple juif en donnant aux égyptiens des maladies étranges et atroces qui les empêchèrent de faire du mal aux juifs.
C'est pourquoi, explique le Kol Bo (47), le Shabbat qui précède Pessa'h est appelé Shabbat haGadol, le grand Shabbat, en référence à ce grand miracle.

La Torah est d’origine divine!!

++ La Torah est d'origine divine!! (suite)+ Concernant la séparation des continents :

Selon le dernier avis des scientifiques actuels, il n'y avait d'abord qu'un seul continent, puis peu à peu, à la suite d'éruptions volcaniques et d'intrusion d'eaux profondes, le continent s'est fendu pour former 7 continents séparés.

1600 ans avant cette "découverte", Rabbi Chimon bar Yo'haï, nous l'a révélé dans le Zohar (*) : "l'eau de source des mers a pénétré sous la terre provoquant des fentes gigantesques, dans lesquelles l'océan s'est engouffré.
Ceci a entraîné sa séparation en 7 continents, correspondant aux 7 sphères célestes."

(*) = Source : le Zohar a'hadach I, parachat Béréchit p.21a sur le verset : "Que les eaux se rassemblent en un seul endroit, et que la terre apparaisse".
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+ Concernant le fait que la terre soit ronde :

Le monde sait que la terre est ronde depuis Galilée, l'inventeur du télescope, il a 500 ans.
D'ailleurs, tous les savants de l'époque l'ont tourné en dérision (il a même été emprisonné), lui disant : "Est-ce possible que sous le globe, les hommes se promènent la tête en bas?
Il fallut un siècle aux physiciens, pour accepter, et expliquer cette vérité que les photos des satellites d'aujourd'hui ont rendu évidente.

+ La guémara, écrite 1500 ans avant cette "découverte", nous le révèle explicitement.
Le Talmud de Jérusalem (Avoda Zara - chap.3), traitant de la sorcellerie, dit : "elle n'est interdite que si l'on tient dans sa main un bâton, un oiseau, un ballon, ...
Un ballon, car le monde [le globe terrestre] est semblable à un ballon.
Rabbi Yona dit : Alexandre de Macédoine a voulu monter au ciel.
Il est monté, monté jusqu'à ce qu'il ait vu le monde comme un ballon."

+ Le Zohar (sefer vayikra p.10) dit :
"Le monde est rond comme un ballon, il y a des gens en haut et d'autres en bas, leurs aspects sont différents les uns des autres du fait de l’atmosphère différente, cependant ils se tiennent debout comme les autres hommes. Lorsque la lumière s'en va d'un côté ... elle apparaît de l'autre, lorsque pour les uns c'est le jour ... pour les autres c'est la nuit ... et il y a un endroit (aux pôles) dans le monde où il n'y a presque pas de nuit"

[Cette partie du Zohar fut écrite il y a environ 2000 ans (soit avant le Talmud), et est totalement à l'opposé de la certitude des nations longtemps en place : la terre est plate! ]

Comment Rabbi Chimon bar Yo'haï, savait-il tout cela, il y a déjà pratiquement 2000 ans?
Avait-il des moyens techniques pour le découvrir?

== Non, mais du Ciel, on lui a révélé les secrets de la Création.

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+ BONUS : Le singe descend de l'homme!

Les connaissances de nos Sages ont devancé de plus de 2 000 ans, celle des scientifiques d'aujourd'hui.

Il y a 20 ans, une découverte a fait sensation dans le monde, surtout auprès des darwinistes, les adeptes de la théorie de l'évolution.
Une analyse génétique faite sur les chimpanzés a révélé que 80% de leurs gènes sont identiques à ceux des hommes.
Ils voulaient prouver par là, le lien entre le singe et l'homme.

Nous, juif, affirmons que c'est effectivement la vérité, à une différence près : ce n'est pas l'homme qui descend du singe, comme ils le pensent, mais c'est le singe qui descend de l'homme!

Nos Sages enseignent, en effet, dans la guémara (Sanhédrin 109a) = "La génération de la tour de Babel, n'a pas droit au monde futur.
Rabbi Yirmiya bar Eléazar dit : [Ses contemporains] étaient divisés en 3 catégories :
- l'une disait : "Montons-y et installons-nous là-bas" ;
- l'autre disait : "Montons-y et servons des idoles" ;
- la 3e disait : "Montons-y et faisons-Lui la guerre".

- La catégorie qui a dit "Montons-y et installons-nous là-bas" ---> D. l'a dispersé sur la terre ;
- celle qui a dit : "Montons-y et servons des idoles" ---> ils ont perdu l'usage d'une langue commune et leur unité ;
- et celle qui a dit : "Montons-y et faisons-Lui la guerre" ---> D. l'a transformé en singes, en esprits et en fantômes."

=== Nous voyons, donc, qu'une grande partie des "bâtisseurs" de la Tour de Babel, sont devenus des singes.
Nos Sages, nous ont révélé ce lien du singe avec l'homme, voilà plus de 2 000 ans!!

Source (b"h) : compilation issue de dvar Torah du Rav David Chaoul Greenfeld (dans son Binéoth Déché)

La Torah est d’origine divine!!

++ La Torah est d'origine divine!! (Paracha Chémini)

+ Concernant les quadrupèdes (animaux marchant à 4 pattes) :

La Torah donne 2 signes pour attester de la cacherout d'un quadrupèdes. Il faut :
- qu'il rumine ;
- et qu'il ait les sabots fendus.

Dans le livre de Dévarim (Paracha Réé), la Torah dresse la liste des 10 sortes de bêtes qui ruminent et ont le sabot fendu : 
"Voici la bête que vous pouvez manger : le bœuf, le menu bétail (brebis et chèvre), le cerf, le chevreuil, le daim, le bouquetin, l'antilope, l'aurochs et le zémer."

= La Torah a fixé à 10, le nombre d'animaux possédant les 2 signes d'impureté et autorisés à la consommation.

Il y a 3 000 ans, avant que le monde civilisé d'alors, n'ait eu connaissance de l'Amérique, de l'Australie et d'autres pays éloignés, Moché nous a transmis la Torah.
Les moyens de communication étaient alors extrêmement limités.

Comment Moché savait-il que sur la terre, il n'y avait pas d'autres animaux cachères, à part ces 10 qui ont été nommés si précisément dans notre paracha?

- Guémara 'Houlim 60b = "Moché Rabbénou était-il chasseur, tirait-il de l'arc (pour connaître toutes les espèces d'animaux)?
Mais là se trouve la réponse à ceux qui disent que la Torah n'est pas divine."

- Guémara 'Houlin 59a = "Rabbi Yichmaël enseigne :
"[Le verset dit : ] et le 'hazir (le porc) est impur car il a le sabot fendu."
Celui qui règne sur le monde sait qu'il n'existe pas d'animal au sabot fendu en dehors du 'hazir."

== Cette énumération précise et détaillée des animaux purs et impurs, disent nos Sages, prouve incontestablement que la Torah (Écrite) est d'origine divine, et n'a pas été inventée par les hommes.
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+ Concernant les poissons :

La michna Nida (chap.6) = "Tout [poisson] qui a des écailles a aussi des nageoires, mais il en existe qui ont des nageoires et pas d'écailles."

= cela signifie que même si on ne lui a pas trouvé de nageoires, le poisson est cachère, car il en avait certainement, mais on ne les a pas vus.

Cette règle a engendré la hala'ha connue : si on trouve des écailles sur un morceau de poisson, cela suffit pour le déclarer cachère, car il n'existe pas de poisson avec des écailles, et sans nageoires.

Qui peut affirmer cela sans connaître tous les millions de poissons des mers et des fleuves du monde entier?
Comment les Sages ont-ils pu certifier une telle règle?

Notre michna dit : "Cela prouve que leurs paroles puisent leur source dans le Ciel."
[D. a révélé oralement à Moché, qui l'a enseigné aux Sages d'Israël, qui l'ont ensuite transmis de génération en génération.]

== c'est un preuve irréfutable que les paroles de nos Sages (la Torah Orale), sont, elles aussi, d'origine divine.

Source (b"h) : compilation issue de dvar Torah du Rav David Chaoul Greenfeld (dans son Binéoth Déché)

"Tout comme leurs visages sont différents, leurs avis sont aussi différents."

(Talmud Yérouchalmi Béra'hot 5;9)

==> chacun de nous a un rôle précis, qu'il est le seul à pouvoir remplir dans ce monde, et il n'existe pas 2 individus identiques.

Arrêtons de se comparer à autrui, comparons-nous à nous-mêmes, et à ce qu'on pourrait faire de notre vie ...

 

[ Dans le même ordre, le Rabbi Pinhas de Koretz a dit :

"Tu acceptes que le visage de ton voisin ne ressemble pas au tien. Accepte alors que ses opinions soient différentes aux tiennes" ]

+ "L'Homme doit avoir confiance en lui-même, et savoir qu'il est cher aux yeux de D."
(Rabbi Na'hman de Breslev)

En effet, si nous ne nous aimons pas, et ne nous soucions pas de nous-mêmes, nous ne pourrons jamais aimer, ni nous préoccuper de notre prochain!!
(Rabbanite Sarah Yossef - belle-fille du Rav Ovadia Yossef z"l)

+ Tout comme un homme doit croire en D., il doit aussi croire en lui-même (notre âme provient de D.).
Il doit se pencher sur ses propres qualités données par D., et les valoriser, afin de les exploiter au mieux, et ainsi remplir son propre rôle dans ce monde.
(Rabbi Tsadok de Lublin)

Pessa’h = ma, ma, ma???

Pessa'h représente la fête de la connaissance (le da'at), qui est la base de toute vie juive.
+++ Pessa'h = ma, ma, ma???
Chaque juif a une néchama (une âme - נשמה), mot faisant allusion à : néchem ma (il respire le "ma", le questionnement - נשם מה).= La force du juif réside dans sa capacité à s'interroger pour parvenir à s'élever et de le faire humblement.

La matsa symbolise l'humilité.
Le 'hamets (l’orgueil) n'ayant pas eu le temps de s'y développer.

On peut remarquer que le mot : "matsa" (מצה), a la lettre tsadik (signifiant : "un juste"), qui est entourée par les 2 lettres formant la question : "ma?" (quoi? - מה).
Un tsadik est toujours entouré de questions.

Le Gaon de Vilna fait remarquer, que dans la Haggada, il est écrit : "Que dit le sage? ...", et pas directement : "Le sage dit ...", pourquoi cela? [de même pour le racha et le tam]

Le Gaon de répondre, qu'on peut reconnaît une personne à la façon dont elle va se comporter dans le feu de l'action.
Le sage s'emporte, certes, mais c'est parce qu'il veut ardemment comprendre.
Le racha, pour sa part, veut se débarrasser et rejeter (afin d'assouvir son orgueil en refusant de ne pas comprendre, ... - "pour vous ..." et pas pour moi!).

+ Dans la vie, il faut de l'humilité et de la force:
Le mot : 'ho'hma (la sagesse - חכמה), peut se décomposer en 2 :
- ma (מה) = l'humilité (Quoi? Que suis-je?)
- et : koa'h (כח) = la force, la puissance de l'audace sainte.

On commence la haggada par le passage "a la'hma aniya ...", qui parle de notre situation de misère/de détresse en Egypte, en levant une matsa (symbole de l'humilité).
Ce passage est composé de 28 mots, qui est la valeur numérique du mot: "koa'h" (=la force/la puissance).

Un tsadik est fort et humble à la fois ; il est celui qui a compris sa place dans la création ET sa place face à D.
Une place gigantesque et fabuleuse (le monde a été créé pour moi!), mais malgré tout minuscule face à D. (je ne suis rien!).

== b"h, que nous pussions vivre le message de Pessah, c'est-à-dire unir harmonieusement, en nous, la force et l'humilité, afin d'avoir un vie faite dans la 'ho'hma, une vie pleinement réussie!!

Source (b"h) : compilation personnelle (b"h) d'un dvar torah du rav Ména'hem Berros (dans son Pardess Ména'hem)

+ Un verset peut servir d'introduction à l'obligation de suivre une mitsva :
"Zé adavar achèr tsiva Hachem lémor" = "c'est là le commandement qu'a ordonné D. en disant ..."

Le Ben Ish 'Haï fait remarquer que si nous coupons le mot : "lémor" (= en disant - לאמר), nous obtenons : "lo mar" (= aucune amertume - לא מר).

===> Tout ce que D. ordonne doit t'être considéré comme une sucrerie/douceur (car d'elle viendra ton bonheur!).

 

 

Source (b"h) : dvar Torah du Ben Ish 'Haï dans son livre : "Od Yossef 'Haï" (repris par le rav Menahem Berros)

"Il est plus facile de donner un conseil aux autres, qu'à soi-même."

(Rabbi Na'hman de Breslev)