Aux délices de la Torah

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"La téchouva est l'un des plus grands cadeaux qu'Hachem a donné à Ses créatures, car Il leur a donné un moyen de s'élever de la bassesse de leurs actions, d'échapper au piège de leurs fautes, et de se sauver de la destruction".
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva]

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-> On vient de voir que selon Rabbénou Yona (Shaarei Teshuvah - chaar 1,1), la téchouva est l'une des grandes bontés qu'Hachem nous a donné.
La guémara (Yoma 86b) dit que c'est quelque chose qui défie la logique. Si quelqu'un viole de manière flagrante les ordres d'un roi humain, il n'y a pas de seconde chance. Pourtant, Hachem nous dit qu'avec seulement des mots, Il nous acceptera à nouveau, comme il est dit : "Prends des mots avec toi et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3).

-> Il est écrit : "Cette mitsva que Je vous ordonne ... elle n'est pas dans les Cieux... et elle n'est pas au-delà de la mer ... elle est très proche de vous et facilement accessible" (Nitsavim 30,12-14)
Le Ramban affirme que cela fait référence à la mitsva de la téchouva.
Il est si difficile de croire que nous pouvons effacer des années de faute en un instant que la Torah a dû nous dire spécifiquement que ce n'est pas hors de ce monde. Même si cela peut sembler trop énorme, cela existe vraiment. C'est très proche et très faisable.

Le Rambam (Hilkhot téchouva 7,4) écrit que même si une personne a fauté toute sa vie, si elle fait téchouva, toutes ses fautes sont effacées.
Hachem est si bon. Même si une personne s'est repentie et a ensuite succombé à nouveau à la même faute, si elle se repent à nouveau, elle sera à nouveau pardonnée. Peu importe le nombre de fois qu'une personne tombe, si elle se repent sincèrement, elle sera toujours pardonnée.
C'est difficile à comprendre, mais lorsque nous savons à quel point l'amour d'Hachem pour nous est illimité, il est facile d'y croire.
Cependant, nous avons tous besoin de renforcement pour croire au pouvoir de la téchouva (pour se rappeler d'à quel point Hachem nous aime, à quel point Il désire nous avoir proche de Lui, ...).

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 34b) nous disent qu'un baal téchouva peut devenir encore plus grand- qu'un tsadik qui n'a jamais péché.
Hachem est si bon. Lorsqu'une personne se repent, non seulement ses fautes sont effacées (voir transformées en mérite si la téchouva est faite par amour d'Hachem), mais elle permet d'avoir accompli le commandement positif de la de la Torah de faire téchouva.

Pour qu'une personne soit pardonnée, elle doit franchir 3 étapes : 1°/ admettre la faute ; 2°/ la regretter ; 3°/ accepter de ne plus jamais le commettre.
Les gens veulent faire téchouva, mais ils ne sont pas encore prêts à changer de vie. Que peuvent-ils faire?
Le Mabit (Beit Elokim - chaar haTéchouva - chap.12) écrit que la téchouva n'est pas comme les autres mitsvot, qui sont tout ou rien. Par exemple, si quelqu'un ne met que les 3 parachiyot dans ses téfilin, au lieu des quatre, les téfilin ne sont pas cachères. Mais lorsqu'il s'agit de faire téchouva, chaque partie est une mitsva à part entière.
=> Selon le Mabit, chaque partie de la téchouva est une mitsva, et peut être accomplie indépendamment des autres parties. Le simple fait d'admettre que nous avons fauté est une mitsva, le simple fait de regretter ce que nous avons fait est une mitsva, et le simple fait d'accepter de ne pas recommencer est une mitsva.

Le rav Itzelé de Petersbourg déclare que si 2 personnes commettaient exactement la même faute, mais que l'une d'entre elles avait un peu de remords par la suite, ces deux personnes étaient des mondes à part.
Il est difficile d'être parfait, mais il n'est pas difficile de se sentir mal quand on fait quelque chose de mal.

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-> Le 'Hayé Adam (klal 138,1) écrit qu'en raison du grand amour d'Hachem pour nous, Il nous a donné la possibilité de faire téchouva, de nous repentir de notre passé et de prendre un nouveau départ.
C'est surtout pendant le mois d'Eloul que notre téchouva est facilement acceptée. Hachem désire que nous fassions la téchouva. Pourquoi? Parce qu'Il a tant de bénédictions à nous donner, mais que nos fautes les empêchent de venir.

Parfois, Hachem refuse à une personne quelque chose qu'elle désire ardemment, simplement parce qu'en ne le lui donnant pas cela l'amènera à reconnaître qu'elle doit se repentir d'une faute commise.
Pendant la période où elle est privé de ce qu'il désire, elle peut avoir l'impression qu'Hachem est injuste envers lui, mais en vérité, Hachem lui fait la plus grande bonté possible. Il n'y a rien de pire que de quitter ce monde, après 120 ans, avec une tâche spirituelle éternelle (quelle honte d'être aux yeux de tous avec une telle tâche immonde, sans moyen de l'enlever [plus possible de faire téchouva après notre mort] ), c'est pourquoi Hachem nous donne de très nombreuses occasions de reconnaître nos fautes et de les corriger.
[rav David Ashear]

L’importance de prier pour autrui

+ L'importance de prier pour autrui :

-> Un moyen de mériter un jugement favorable à Roch Hachana est de penser aux autres et de prier pour eux.
Nos Sages (Zohar - Noa'h) disent que le Déluge a été imputé à Noa'h. Pourquoi cela?
Parce qu'il n'a pas prié pour que sa génération soit sauvée. Noa'h avait une bonne raison de ne pas prier ; puisqu'il n'était digne d'être sauvé que parce qu'il avait trouvé grâce aux yeux d'Hachem, il craignait d'être puni s'il priait pour eux.
Néanmoins, il aurait dû prier pour sa génération. Il ne réalisait pas qu'en priant pour eux, il serait devenu alors méritant, et il aurait pu sauver le monde entier.

... Lorsqu'une personne prie pour la communauté (les besoins d'autrui), cela fait d'elle une personne [beaucoup] plus grande [aux yeux d'Hachem] (voir Kovetz Si'hot - Vol.2 - paracha Noa'h).
En sachant et en faisant cela, il sera beaucoup plus facile de mériter un jugement favorable sur le Yom haDin.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

A Roch Hachana, Hachem se juge Lui aussi

+ A Roch Hachana, Hachem se juge Lui aussi :

-> A Roch Hachana, lorsque le peuple juif est jugé par Hachem, le jugement s'applique également à Hachem, pour ainsi dire, parce que Hachem se réjouit de donner au peuple juif. Lorsque le peuple juif est digne et capable de recevoir Sa bonté, Hachem se réjouit.

C'est le sens profond du commentaire du Zohar (2,32a) sur le verset : "Je vis Hachem assis sur Son Trône, et toutes les armées du ciel se tenaient à Ses côtés (alav), à Sa droite et à Sa gauche" (Méla'him I 22,19).
Le mot pour "à Ses côtés" (alav) signifie littéralement "sur Lui". Le verset est spécifique dans son utilisation du mot "sur lui". Il suggère, à un niveau plus profond, que le jugement s'applique également à Lui, pour ainsi dire, car puisque Hachem aime nous donner, lorsqu'Il nous juge, Il se juge Lui-même, pour ainsi dire ...

Nous pouvons comprendre le verset "Car c'est une loi pour Israël, le jugement du D. de Yaakov" (ki 'hok léIsraël ou, michpat l'Eloké Yaakov -Téhilim 81,5).
... le verset explique pourquoi nous sommes certains que le peuple juif aura de la subsistance. La Torah dit que "c'est un jugement du D. de Yaakov", ce qui signifie que la décision de D. de donner ou non la subsistance au peuple juif n'est pas seulement un jugement concernant le peuple juif, mais un jugement (michpat) concernant le D. du peuple juif.

De ce fait, les Accusateurs célestes contre le peuple juif sont réduits au silence, car le jugement ne concerne pas seulement eux, mais aussi Hachem. La peur et le tremblement s'emparent des Accusateurs, les empêchant d'ouvrir la bouche, car ils savent que s'ils le faisaient, Hachem serait furieux contre eux et les jugerait aussi, puisque même les saints anges, à proprement parler, sont indignes à Ses yeux, comme il est dit : "Voici, les armées célestes ne sont pas méritantes à Ses yeux" (voir Iyov 15,15 & 25,5) ...

Hachem éprouve du plaisir et de la satisfaction à donner ... Par conséquent, lorsque Hachem désire accorder une bonté et des bénédictions généreuses, il ne nous examine pas (nos actes et mérites) pour déterminer si nous en sommes dignes ou non, car Il souhaite et désire ardemment nous donner, et il n'y a donc pas de raison sous-jacente à Sa volonté.
En revanche, avant d'accorder Sa bienveillance aux nations du monde, Il examine leurs actes pour déterminer si elles en sont dignes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nitsavim 30,9 ]

La grandeur du monde de la pensée

+ La grandeur du monde de la pensée :

"Hachem vous placera à la tête, et non à la queue, vous ne serez qu'au sommet et non en bas" (Ki Tavo 28,13)

-> Il existe 3 mondes spirituels : le monde de la pensée, le monde de la parole et le monde de l'action, qui sont respectivement les mondes de la Béria, Yétsira et Assiya.
Tous ces mondes sont animés par Hachem.
Le point le plus élevé du monde de l'action est parallèle au point le plus bas du monde de la parole, et le sommet du monde de la parole est parallèle à la base du monde de la pensée. Le sommet du monde de la pensée les surpasse tous.

Telle est donc l'allusion à la phrase "Et vous ne serez qu'au sommet" : "Vous serez attaché au sommet du monde de la pensée", un niveau qui n'a pas d'égal.
C'est aussi l'allusion à la phrase "Et non à la queue". Une personne qui s'attache au sommet du monde de la parole s'attache également à la base du monde de la pensée. De même, lorsqu'elle est attachée au sommet du monde de l'action, elle est également attachée à la base du monde de la parole.
Cependant, lorsqu'une personne est reliée au sommet du monde de la pensée, il n'y a absolument aucun niveau inférieur correspondant d'un monde supérieur auquel elle est également reliée, car le niveau suivant, Atsilout, est infiniment éloigné du monde de la Béria, le monde de la pensée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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[dans tous les domaines de notre service divine, mais en particulier dans celui de la sainteté, on est amené à penser que c'est pas si grave d'avoir de mauvaises pensées (ça va j'ai rien fait de mal), et l'on est persuadé que l'action est l'essentiel. On voit ici à quel point la pensée est le Saint des Saints, que l'on doit préserver autant pur que possible. ]

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-> La Torah veut que nous ayons le contrôle, non seulement de nos actions, mais aussi de nos pensées. Lorsque nous récitons le vidouï (l'énumération des fautes), nous demanderons pardon pour les hirhour halev, les transgressions du cœur et de l'esprit.
Le Ram'hal (Messillat Yécharim - chap.11) rapporte nos Sages enseignant que ces fautes sont encore pires que ceux associés à une action.
Pourquoi en est-il ainsi?
On pourrait certainement penser que les actions répréhensibles sont pires que les pensées inappropriées, qui restent quelque peu inertes et insatisfaites.

On pense facilement qu'une action interdite est pire qu'une pensée inappropriée, qui reste inerte, comme rien de grave car sans conséquence concrète (ça va c'est qu'une pensée).
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,14) explique qu'une faute dans l'esprit (pensée) affecte négativement des mondes encore plus élevés qu'une action fautive.
Rabbénou Bé'hayé (Nitsavim 29:18) cite le Rambam (Moré Névou'him 3,8), qui explique que l'homme se définit davantage par son pouvoir de réflexion que par ses actions.
Par conséquent, lorsqu'il commet une faute dans son esprit, il bouleverse et ruine le meilleur cadeau que lui a offert son Créateur.
[la pensée est un bien précieux, pouvant avoir des impacts très puissants (en bien ou mal), bien davantage que l'action. C'est un signe de confiance en nous de la part d'Hachem, tâchons en être à la hauteur. ]

Cette approche nous alerte sur la grande importance que la Torah accorde à notre état d'esprit. Nos Sages révèlent que notre esprit est le kodech hakodachim de l'être humain. Nous devons protéger ce territoire sacré de tout notre force, car c'est en fin de compte ainsi que nous serons définis.

Le plaisir succède à la crainte d’Hachem

+ Le plaisir succède à la crainte d'Hachem :

-> Dans un premier temps, une personne acquiert la crainte d'Hachem. Ce n'est qu'ensuite qu'elle prend plaisir à servir Hachem.
Ainsi, le plaisir futur est caché de manière latente dans la crainte, car si le plaisir se manifestait dès le départ, le service Divin d'une personne n'aurait aucune valeur.
Son service ne résulterait pas de son libre choix, mais du plaisir qu'il en retire. Par conséquent, le plaisir doit d'abord être dissimulé et caché.
Au contraire, une personne doit s'efforcer de servir Hachem avec crainte tout au long de sa vie, et ensuite elle atteindra le plaisir.
C'est là l'allusion au verset : "La crainte d'Hachem est son trésor" (yirat Hachem hi otsaro - Yéchayahou 33,6), car le mot "trésor" désigne quelque chose de caché et de dissimulé.
Dans la crainte se cache le plaisir.

Tel est donc le sens profond du verset "Hachem ouvrira pour vous Son bon trésor" (Ki Tavo 28,12) : Hachem ouvrira pour vous le bien caché qui se trouve dans le trésor, qui est la crainte d'Hachem, après que vous aurez adoré D. avec crainte.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,12 ]

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=> Si nous prenions immédiatement plaisir à servir Hachem, notre service ne serait que le résultat de notre plaisir. Le service Divin doit donc commencer par la révérence et la crainte ; la joie et le plaisir suivront.

La bonté cachée d’Hachem

+ La bonté cachée d'Hachem :

-> Parfois, Hachem accorde Sa bonté au peuple juif de Sa propre initiative, car c'est Sa façon d'avoir de la compassion pour sa nation, Israël. Une telle générosité est révélée et manifestement bonne.
A d'autres moments, cependant, Hachem n'accorde Sa bienveillance à la nation juive qu'à la suite de notre initiative. Cette générosité bénéfique, qui résulte de notre éveil, est investie dans un vêtement et peut donc, au début, ne pas sembler bonne. Ce n'est que plus tard que le bien se manifeste. En attendant, le bien est caché, (dissimulé de notre discernement).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,8]

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=> Lorsque nous sollicitons les bénédictions d'Hachem, la bonté inhérente à ces bénédictions n'est pas toujours facilement perceptible.

Se lier à Hachem pour recevoir toute Sa bonté

+ Se lier à Hachem pour recevoir toute Sa bonté :

-> La parole d'Hachem n'apporte que de la bonté aux mondes. En réalité, la parole, lorsqu'elle est liée à Hachem, est une forme puissante de bonté. Cependant, lorsqu'elle s'étend au-delà de "la bouche de D.", la bonté se contracte pour que les mondes puissent la recevoir, chacun selon sa capacité.
Mais en fait, lorsqu'une personne s'attache continuellement à Hachem, elle est alors capable de recevoir la bonté telle qu'elle est lorsqu'elle est attachée au Tout-Puissant.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 26,18-19 ]

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=> Le parole d'Hachem confère de la bonté au monde de manière contractée.
Cependant, celui qui est continuellement connecté à D. reçoit Sa bonté de manière non contractée.

Hachem se glorifie du celui qui fait téchouva

+ Hachem se glorifie du celui qui fait téchouva :

-> Il y a 2 sortes de serviteurs : celui qui se tient continuellement en présence du roi et le sert, et celui qui n'est pas continuellement en présence du roi, mais qui se motive néanmoins pour servir le roi. La seule chose qu'un tel serviteur recherche est de servir le roi ; pour lui-même, il ne demande rien.

Or, la personne qui sert D. de cette manière, qui ne demande qu'à Le servir continuellement, qui ignore toutes ses affaires personnelles et qui soumet son âme à Hachem, est évoquée dans les versets : "La prière d'un pauvre Quand il s'enveloppe" (Téhilim 102,1).
Une prière pour son propre bien-être, qu'il s'agisse du bien-être matériel ou spirituel, est appelée "la prière d'un pauvre", d'une personne qui a besoin d'un moyen de subsistance. Mais ce même verset continue,
"Quand il s'enveloppe." Le mot pour "envelopper" (nuel signifie aussi "retarder").
Le verset implique donc que la personne retarde et n'offre pas une telle prière. Elle ne demande pas pour ses propres besoins. Au contraire, comme le poursuit le verset,
"Et répand son discours devant Dieu." Sa prière consiste donc uniquement en sa demande de pouvoir se tenir continuellement devant Dieu afin de Le servir. Bien qu'il ait des soucis de subsistance, il soumet son âme à Dieu. Voyant cela, Dieu en tire un immense plaisir, disant : "Voyez cet homme plein d'iniquité, mais qui assume une si grande chose, Me servir, et qui le fait avec tant de joie".

Nos Sages (guémara Sanhédrin 99a) disent : "À l'endroit où se trouvent les pénitents, même le plus grand des justes ne peut se tenir".
[ "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a) ]
Les pénitents (baal téchouva) procurent à Hachem un plaisir immense, car le simple d'esprit qui avait agi sottement est maintenant rempli d'enthousiasme pour servir Hachem. Par conséquent, le repentir est si grand qu'il transforme les transgressions volontaires en mérites (Yoma 86b), car en raison du grand plaisir que ce repentir procure à Hachem, cela transforme les transgressions volontaires de la personne en mérites.

Or, lorsque Hachem regarde le peuple juif et les autres nations, il constate que les autres nations ne Le servent pas. C'est pourquoi Hachem est très fier du peuple juif et dit : "Les 70 nations sont toutes composées d'idiots et de fous. Le peuple juif, lui, m'a choisi".

Tel est donc le sens profond du verset : "Hachem vous a choisis aujourd'hui pour être Son peuple chéri ... pour vous rendre suprêmes par rapport à toutes les nations qu'Il a créées" (Ki Tavo 26,18).
Si vous demandez : Pourquoi donc a-t-Il créé les nations? Le verset l'explique : Il les a créées " pour que tu aies des louanges, un nom distingué et de la gloire ", c'est-à-dire pour qu'Il puisse se glorifier du peuple juif ...

Pour ainsi dire, Hachem se dit à Lui-même : "Une telle personne choisit d'ignorer ses désirs et de me servir". Hachem se revêt du vêtement de la gloire [qui provient du fait qu'un juif va choisir de faire téchouva sur ses fautes. En effet, Hachem aime et s'enorgueillit du pénitent, non seulement parce qu'il s'amende et revient à Lui, mais aussi parce qu'il ne s'est pas encore débarrassé de ses mauvais désirs, il désire toujours fauter, et qu'il domine néanmoins ses désirs dans sa quête pour faire ce que Hachem lui demande.
Un tel juif apporte une énorme joie, fierté et gloire à Hachem, avec laquelle il va se revêtir (regardez ce que mon fils adoré est prêt à faire pour Moi!). ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo26,18-19 ]

L’importance de la joie

+ L'importance de la joie :

-> "La joie d'une personne attire sur elle une autre joie, plus élevée" [Zohar - Tétsavé - 184b]

-> "Il est connu qu'Hachem aspire constamment à accorder de la bonté à Sa nation, le peuple juif.
Cependant, la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient, pour ainsi dire, le flux de bonté.
Cependant, lorsque la nation juive est inspirée par la joie, cette joie repousse les klipot qui empêche la bonté de couler, et Hachem déverse la force vitale et la bénédiction sur Sa nation dans Sa grande miséricorde et bonté".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé ]

-> La joie adoucit les jugements.
[selon le Baal Chem Tov - rapporté dans le séfer Richpé Eish (neschiz - miché 24)]

-> Le Baal haTanya (sidour Baal haTanya - séoudot Shabbath) explique pourquoi il en est ainsi :
"La joie permet 'd'adoucir les jugements'. Cela peut être compris ainsi : lorsque le roi est dans un état de joie, il n'y a pas de jugement ou de punition devant lui, car il pardonne à ceux qui se sont rebellés contre lui. De même, lorsqu'une personne est joyeuse, elle peut trouver de l'amour même pour ses détracteurs".

Le Baal HaTanya (maamré Admour haZaken - Shabbath) dit ailleurs : "La joie adoucit la rigueur/jugement Divin, car il est connu que lorsqu'une personne est joyeuse, elle souhaite que tout le monde le soit également."

[lorsqu'un juif souffre, Hachem souffre avec lui. On peut dire que lorsqu'un juif se réjouit (dans le cadre autorisé par la halakha), alors Hachem se réjouit également avec lui.
Et lorsque Hachem est joyeux, cela nous évite des jugements Divins très strictes. ]

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Divré Emet - Térouma) écrit :
"Se réjouir d'Hachem adoucit les jugements. Par conséquent, le chant des Léviim, qui brûlaient d'un tel feu et d'une telle passion pour Hachem, adoucissait tous les jugements ...
[se basant sur la guémara Shabbath 51a, il explique: ] les maîtres du chant (baalé chir, c'est-à-dire les Léviim) 'sortent' tout mal par leur chant et sont attirés vers Hachem par leur chant".

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-> "Grâce à la joie, nous sommes capables d'annuler tous les jugements."
[Ohev Israël - Likoutim 'hadachim - Vayikra]

Une source à cela est le Zohar (Béha'alotékha 151b) affirmant qu'en réveillant la joie dans notre cœur, nous faisons que les jugements sévères s'éloignent et que les décrets (négatifs) ne peuvent s'exécuter.

-> "Le principe est le suivant : lorsqu'on veut soumettre les forces négatives, il faut être joyeux"
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Vaéra ]

Par exemple, le Noam Elimélé'h utilise cette logique sur les paroles de Moché : "les Bné Israël ne m'écouteront pas" (lorsque je leur dirais qu'ils vont sortir d'Egypte) = impliquant qu'ils acceptent sur eux-mêmes d'être joyeux, "et donc comment Pharaon m'écoutera-t-il?" = la klipa (force du mal) ne sera pas dominée puisqu'ils ne seront pas parvenus à un état de joie.
[Moché s'inquiète auprès d'Hachem : si les juifs n'écoutent pas mes paroles en devenant fou de joie (la délivrance est proche!), alors comment les forces du mal (représentées par Pharaon), vont-elles pouvoir être vaincues? Comment le jugement, le mauvais décret pourra-t-il être déchiré?
On voit là la puissance de la joie! ]

-> Dans le séfer Zi'hron Zot (parcha Vayétsé), il est rapporté une explication du 'Hozé de Lublin sur les propos de nos Sages : "Dans le lieu de la joie, il y aura aussi le tremblement" (bémakom guila, cham t'hé réada).
"bé'Makom guila" = si la joie de quelqu'un est avec Hachem, qui est le Mékomo chel Olam, alors "cham" = dans le domaine de la sitra a'hara (force du mal), "t'hé réada" = il y aura du tremblement.
[ainsi, plus on a de la joie en Hachem, plus les forces du mal ont de la tristesse/crainte, car elles ont moins de possibilité d'agir sur nous. Notre joie est notre meilleure arme pour se protéger, pour "faire trembler" les mauvais décrets qui pouvaient planer sur nous. ]

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-> Selon le Zohar (Tétsavé 184b) :
"Venez et voyez, le monde d'en-bas se tient constamment prêt à recevoir, et le monde d'en-Haut ne donne qu'en accord avec la nature du monde inférieur. Si le monde d'en-bas se tient debout avec un visage brillant, le monde en-Haut l'éclaire d'en haut.
Et si [le monde en-bas] se tient dans la tristesse, [le monde en-Haut] accorde des décrets sévères ...
Conformément à la nature de l'éveil, [une réaction] est générée d'en haut."

-> Selon le Chla haKadoch (Torah Ohr - Shaar HaGadol 5) :
Le midrash rapporte : "Hachem dit à Moché : "Va dire à la nation juive que Mon Nom est Eyé acher Eyé, et le roi David dit : "Hachem est ton ombre. De même qu'une ombre rit si vous riez et pleure si vous pleurez, et qu'elle reflète aussi bien un visage en colère qu'un visage brillant, de même Hachem est votre ombre = la façon dont vous êtes avec Lui, est la façon dont Il sera avec vous.

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-> Selon le Zohar (Vayakel 219b), la racine de tout mal dans le monde est l'aspect de la tristesse : "Avec la tristesse" = tel est le mystère du Serpent (originel), le Satan, qui a amené la tristesse sur la face du monde.
Le rav 'Haïm Vital (Chaaré Kédoucha - Vol.2, porte 4) explique la même chose : Car la tristesse est tirée de l'impureté que le Satan, le Serpent, a injectée à Adam et à 'Hava ...
Cela a entraîné que Hachem et Sa Chékhina se sont éloignés d'eux".

-> Selon le Zobar HaKadosh (Noa'h 71a) : "La bénédiction d'Hachem enrichit et aucune tristesse ne s'y ajoute ... La tristesse de la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient la bénédiction du monde."

-> Le Alchikh haKadosh (Eikha 2,18) explique le concept de "Et Son cœur s'attrista", écrivant que l'aspect de la tristesse par rapport à Hachem se réfère au fait de retenir le flux de bonté Divin.

-> Le Séfer 'Harédim (chapitre 66) présente ce même concept : "Cela a-t-il un sens pour quelqu'un qui perd un pera'h (une sorte de pièce de monnaie) de briser un récipient qui vaut mille pera'him? Cela ne nous viendrait pas à l'esprit.
Vous devez savoir que votre âme, un char pour D., s'éloigne de vous pendant votre colère et votre tristesse.
Comment peut-on s'attrister pour des choses de ce monde et perdre ainsi la vie éternelle? (est-ce que notre tristesse vaut le fait que Hachem (source de toutes les bénédictions) s'éloigne de nous? Notre raison d'être triste est comme une petite pièce, en comparaison de l'énormité de ce qu'on perd avec l'absence d'Hachem à nos côté, en cause de notre tristesse.)
Réponds donc à tout ce qui t'arrive avec joie, comme Hillel, et n'abandonne pas ton Roi. Que ce soit pour toi une consolation : tu es lié à Lui, Il fera briller Sa Face vers toi, et tu seras béni de Lui."

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-> "Car c'est avec joie que nous sortirons et que nous serons conduits en paix" (Yéchayahou 55,12).
Cela qui signifie que, par la joie, on sort de toutes sortes de difficultés et on n'attire que des émanations bonnes et positives sur l'ensemble de la nation juive.
[d'après Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim - Sfat Emet ; le rav Moché de Sassov enseigne de même]

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-> Il est rapporté dans le Zohar haKadoch (Pékoudé 251a) : "A cause de cela = c'est la joie et c'est la tristesse, c'est la vie et c'est la mort, c'est le bien et c'est le mal, c'est le paradis et c'est l'enfer, tout cela est le parallèle de ceux-là."
Ainsi, le Zohar enseigne que la tristesse est la racine du mal et que la joie est la racine du bien, car ces sujets sont parallèles les uns aux autres.

"Hachem dit au peuple juif : 'Puisque vous avez accepté le joug de la Torah (ol Torah) sur vous-mêmes, Je considère que vous n'avez jamais fait une faute dans votre vie'."
[guémara Yérouchalmi - Roch Hachana 2,8 ]

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Rabbi Nathan Watchfogel commente :
Lorsqu'une personne accepte [pleinement] sur elle le joug de la Torah, il n'y a pas de place pour autre chose, et naturellement tous les autres fardeaux lui sont enlevés.
C'est la raison pour laquelle Hachem dit à une telle personne : "Je considère que tu n'as jamais fait de faute dans ta vie".