Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pardonner aux autres

Lorsqu'une personne pardonne aux autres (les fautes qu'elles peuvent lui faire), tous ses péchés lui sont pardonnés" (guémara Roch Hachana 17a).

<--->

-> Le rav Nathan Watchfogel (Léket Réchimot) commente :
Toute seule, une personne ne peut pas passer à travers le jugement d'Hachem.
La communauté (tsibour), en revanche, a la garantie de s'en sortir saine et sauve.
Lorsqu'une personne renonce à ses propres besoins et à son propre honneur et qu'elle est indulgente envers les autres (pardonnant leur offense/faute), elle montre qu'elle ne s'intéresse pas seulement à elle-même. Elle montre qu'elle se soucie des autres et qu'elle s'attache au tsibour.
Puisqu'il fait partie du tsibour (au peuple juif dans son ensemble), toutes ses fautes sont pardonnées.
[...]

A [la yéchiva de] Kelm, une pancarte était affichée sur le mur : "én mélé'h b'lo am" (il n'y a pas de roi sans sujets).
Cette pancarte rappelait à chacun qu'il devait être connecté au tsibour en pensant moins à lui-même. Si une personne s'en tient à ses principes (moi je) et ne pardonne pas aux autres, elle s'éloigne des autres.
Elle ne se connecte pas au tsibour et perd tout ce qu'elle aurait pu gagner en en faisant partie.
Un millier de personnes peuvent se trouver au même endroit, mais si chacune est seule, ce n'est pas un tsibour.
[...]

"Qui est comme Ta nation Israël, une nation [unie/tous ensemble] dans le pays [d'Israël]" (mi kamo'ha Israël, goy e'had ba'aretz - Chmouël II 7,23).
Le peuple juif possède de nombreuses qualités, mais la plus importante est qu'il est "un" ...
"Le peuple juif, la Torah et Hachem ne font qu'un" (Zohar - A'haré Mot). Chaque fois qu'il y a un manque d'unité entre les juifs, le peuple juif n'est plus "un" (é'had), et cela retire le "Hachem é'had", le fait que les gens reconnaissent qu'Hachem est Un.
[...]

Si quelqu'un étudie dans une yéchiva, il doit encore faire des efforts pour faire partie du tsibour (collectivité/communauté). Le simple fait d'être dans une yéchiva n'est pas suffisant. Il doit accomplir des actes de 'hessed, être indulgent envers les autres et être "é'had", un, ensemble avec les autres.
Toute sa réussite en matière de Torah et de avoda (service Divin) en dépend.

"Il est connu de tous que la joie est la source d'énergie de l'âme."
[Maharal - 'Hidouché Aggadot - guémara Guitin 70a]

=> en se "forçant" à être joyeux autant que possible, on donne de la force à notre âme!

Roch Hachana n'est pas appelé "Yom haDin" (jour du jugement), ni "Yom haMélakha"(jour du service Divin), mais 'Yom haZikaron" (jour du souvenir).
en effet [dans les passages de la Amida/moussaf de la prière, du kidouch, du birkat hamazon, nous disons : "béyom hazikaron azé"].
Pourquoi cela?

A Roch Hachana, Hachem pose sur la balance le nombre de fois où l'on s'est souvenu de Lui ou non dans chacun de nos actes.
"Yom haZikaron" c'est le jour où Hachem vérifie à quel point on se rappelle de Lui dans la journée. Si nous accomplissons des mitsvot, cela signifie que nous nous souvenons de Lui et si nous transgressons Sa parole, à D. ne plaise, c'est que nous L'avons oublié.
[rav 'Haïm Friedlander - Sifté 'Haïm - Yamim Noraïm]

La émouna et la pureté (kédoucha) vont de pair.
D'une part, une personne ne peut pas grandir en émouna si elle ne se purifie pas.
D'autre part, elle ne peut atteindre la perfection de la pureté sans émouna.
Si l'on se trouve dans l'incapacité de se purifier correctement, nous devons inspecter notre cœur et voir si notre émouna n'est pas également défectueuse. Alors, après avoir renforcé notre émouna, nous nous trouverons capable d'atteindre des niveaux plus élevés de pureté dans son cœur, ce qui servira alors à améliorer notre émouna dans une spirale toujours ascendante.
[rabbi David Abou'hatséra]

Roch Hachana – Prier pour la Royauté d’Hachem = la plus grande source de bénédiction

+ Roch Hachana - Prier pour la Royauté d'Hachem = la plus grande source de bénédiction :

=> Pourquoi à Roch Hachana toute notre prière se concentre-t-elle uniquement sur le fait de prier pour l'Honneur de la Chékhina? Pourquoi semblons-nous ignorer nos besoins personnels en ce jour du jugement (yom hadin)?
Ne devrions-nous pas mentionner spécifiquement nos fautes au lieu de les ignorer en ce jour? Cela n'améliorerait-il pas le jugement Céleste si nous confessions, admettions nos écarts et demandions pardon?

-> Le rav Its'hak Meltzen (dans son Sidour haGra) répond qu'à Roch Hachana, nous voudrions certainement prier pour nos besoins, pour notre parnassa et pour nos enfants. Cependant, une chose transcende nos besoins personnels : la Chékhina (Présence Dinve).
Elle souffre. Elle est en exil. Hachem est, pour ainsi dire, sans foyer (le Temple est détruit), méprisé et déshonoré partout dans le monde. Comment pouvons-nous nous résoudre à exprimer des demandes pour nos besoins physiques et matériels alors que Hachem Lui-même ne bénéficie pas de l'honneur et de la crainte appropriés auxquels Il a droit?
Par conséquent, nos Sages nous ont demandé de nous concentrer avant tout sur le rétablissement du Kavod Chamayim (l'honneur du Ciel), en veillant à ce que les besoins de Hachem, pour ainsi dire, soient satisfaits.
Nous ne demandons que le strict minimum pour nos propres besoins à Roch Hachana ; nous ne demandons que la vie (zokhrénou le' Haïm), et même alors, notre prière est limitée par notre intention d'apporter davantage de l'honneur à Hachem avec la vie qu'Il nous accorderait. Nous affirmons : "léma'ankha Elokim 'haïm", nous ne réclamons la vie que pour mieux Te servir.

Nous concentrons nos prières à Roch Hachana sur la demande à Hachem de révéler et de rendre manifeste Son Nom et Son honneur dans le monde entier. Lorsque nous mettons en veille nos propres besoins et nous concentrons sur le désir de voir magnifié le kavod Chamayim, les anges Accusateurs se taisent, car ils constatent que nos préoccupations sont avant tout celles d'Hachem.
Et ainsi, le verset : "ani léDodi véDodi li"» s'applique dans son sens le plus authentique : nous sommes pour notre Bien-aimé (Hachem) = nous utilisons nos prières et nos requêtes le jour du jugement (Roch Hachana) en faveur de l'honneur de notre Bien-aimé, et donc notre Bien-aimé sera pour nous et pourvoira à nos besoins.

De plus, poursuit le rav Meltzen, nous pouvons appliquer le principe de nos Sages selon lequel "celui qui prie pour un ami, tout en ayant simultanément des besoins similaires non satisfaits, recevra une réponse en premier". En répondant aux "nécessités" d'Hachem, alors que nous avons nous-mêmes des besoins importants, nous nous assurons que ceux-ci seront répondus en premier.

<--->

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem - 4e partie chap.4) enseigne que le mécanisme et la dynamique de la Création sont tels que lorsque l'Autorité de Hachem est connue et reconnue par l'humanité, tout bien et toute prospérité existent dans le monde. La bénédiction s'accroît et le monde demeure en paix.
Cependant, lorsque les sujets de Hachem ne se soumettent pas à leur Créateur et ne reconnaissent pas Sa souveraineté, le Bien fait alors défaut, les ténèbres prévalent et le mal domine.
Chaque fois qu'il existe une raison pour que le Créateur Se manifeste dans Son royaume et démontre Sa domination sur Son monde, cela entraîne une grande bénédiction et une grande prospérité parmi l'humanité.
La sainte illumination de la bienfaisance de Hachem s'en trouve augmentée tandis que les forces du mal sont rabaissées et asservies, si bien qu'elles ne sont plus capables de saper le bien du monde.

Ainsi, sur la base de ce principe du Ram'hal, nous pouvons comprendre l'orientation de nos prières durant Roch Hachana, en demandant à Hachem, comme par exemple : ouv'hén tén patdé'ha Hachem ... = "Et ainsi, accorde que Ta vénération, Hachem, notre D., soit sur toutes Tes œuvres, et Ta crainte sur tout ce que Tu as créé ; et alors toutes Tes œuvres Te craindront et se prosterneront devant Toi".
vétimlo'h ata Hachem lévadé'ha al kol maassé'ha = "Et Toi, Hachem, Tu régneras seul sur toutes Tes œuvres".

En effet, lorsque la Royauté (Mal'hout) d'Hachem est reconnue et que Sa Gloire est révélée, la bonté, la paix, la bénédiction, la tranquillité, la lumière et la sainteté suivent naturellement pour tous.
Tout ce dont nous avons besoin, tout ce que nous voudrions demander pendant Roch Hachana (jour du jugement), serait naturellement satisfait si seulement la Royauté d'Hachem pouvait être reconnue et acceptée dans le monde entier.
En demandant au monde de reconnaître et d'honorer Hachem de la manière appropriée, nous demandons, en substance, de recevoir toutes les bénédictions que nous désirons, puisque tel est le résultat naturel de la bonne reconnaissance de la Royauté d'Hachem dans le monde entier.

<--->

[ainsi, chacun individuellement nous devons accepter et désirer, autant que possible, que la Royauté d'Hachem puisse pleinement s'épanouir, en nous-même et dans le monde. ]

L’importance de notre place dans la file d’attente du jugement de Roch Hachana

+++ L'importance de notre place dans la file d'attente du jugement de Roch Hachana :

"Le monde est jugé à 4 reprises. À Pessa'h, Hachem juge les céréales ; à Shavouot, Hachem juge les fruits. Le jour de Roch Hachana, tous les habitants du monde passent devant Hachem comme un troupeau devant un berger (que l’on fait passer un à un pour les recenser.). Et à Souccot, Hachem juge
l'eau (Michna Roch Hachana 1:2).

-> Le rav Its'hak Blazer (dans son Kohvé Ohr), un des 3 disciples les plus proches du rav Israël Salanter, écrit :
cette michna ne nous enseigne pas que nous passons devant Hachem un seul à la fois, mais plutôt que lorsque nous passons devant Hachem en file indienne, c'est notre position dans cette procession qui est cruciale pour le résultat de notre jugement à Roch Hachana, et constitue un élément clé quant au type d'année que nous aurons. Plus on est proche du devant de la file, mieux on se porte.

=> Pourquoi Hachem exige-t-Il que nous passions devant Lui pour être jugés un par un? Hachem ne peut-il pas juger le monde entier simultanément?

La guémara (Roch Hachana 8a) décrit le jugement de Roch Hachana. Hachem commence par juger le peuple juif, puis les autres nations du monde. Et, comme le dit Rav 'Hisda, lorsque Hachem juge les juifs, Il commence par le roi et passe ensuite au tsibour.
La guémara propose 2 explications quant aux raisons pour lesquelles le roi doit être jugé avant la foule. 1°/ La première est que ce n'est pas du dére'h érets (façon de se comporter) que de faire attendre le roi pendant que ses sujets sont jugés.
2°/ La deuxième réponse de la guémara est la clé permettant de comprendre le secret du jugement de Roch Hachana : le roi a le privilège d'être jugé "avant que la colère de D. ne s'enflamme (mikamé féléfouch 'haron af).
Rachi (Roch Hachana 8a) explique qu'à mesure que le jour du jugement (yom haDin - Roch Hachana) progresse, Hachem Se retrouve de plus en plus confronté à une multitude de personnes ayant commis toutes sortes de fautes. Hachem a une patience infinie, si l'on peut dire, au début de la journée, mais à mesure que le temps passe et que de plus en plus de fautes Lui sont présentées en jugement, Hachem Se comporte comme si Sa patience était mise à l'épreuve. Les jugements ultérieurs ne sont plus aussi tolérants ou indulgents.
Si le roi était jugé après le peuple, il serait confronté à un jugement beaucoup plus dur et rigoureux qu'en passant avant lui. Hachem juge donc le roi en premier.

=> Pouvons-nous accepter l'idée que le jugement de Hachem envers une personne est influencé par les fautes des autres? Le jugement de Hachem est absolument objectif ; Il est le "Dayan Emet" suprême (juge de Vérité parfait). Il est totalement et parfaitement juste et peut certainement juger chaque personne sur la base de ses propres mérites. Comment affirmer que Hachem sera influencé négativement et que Sa patience sera mise à l'épreuve à mesure que le jour du jugement avance?

Par conséquent, le rav Blazer déduit de cette guémara que Hachem a établi les procédures de la Cour Céleste de manière analogue à celles des tribunaux mortels. Tout comme dans un tribunal humain, les affaires antérieures ont un impact sur la façon dont un juge décide et condamne les affaires ultérieures, de même, le beit Din chel Maala (Tribunal Céleste) permet à ceux jugés plus tôt le jour de Roch Hachana d'avoir un impact sur le jugement de ceux qui se présentent devant Hachem plus tard dans la journée.
Le jugement de chaque membre du peuple juif, bien qu'effectué individuellement, est en réalité très affecté par les jugements antérieurs des autres juifs.
Le rav Blazer explique que la raison pour laquelle le Tribunal Céleste est conduit de cette manière est de nous aider à mieux appréhender le processus de jugement et de nous permettre ainsi de le concevoir comme s'il était un jugement de chair et de sang.

Selon le rav Blazer, c'est la raison pour laquelle Hachem ne nous juge pas tous simultanément. S'Il nous examinait tous en même temps, avec nos nombreuses fautes collectives, Sa patience serait, pour ainsi dire, rapidement épuisée et nous risquerions chacun de recevoir une condamnation sévère.
En nous jugeant individuellement, Hachem nous offre une chance d'obtenir une sentence plus facile et plus clémente. Pour ceux qui se présentent devant Hachem plus tôt dans la journée, ceux qui sont en première ligne, le Juge fait preuve de patience, car elle n'a pas été mise à rude épreuve.

=> La question primordiale est alors de savoir comment mériter d'être placé en tête de file plutôt qu'en queue?
La guémara nous dit que Hachem place le roi tout en avant de la ligne afin qu'il soit dans une meilleure position pour recevoir un jugement positif, alors comment se rapprocher le plus possible du devant de la file?
Chaque place dans la file est d'une importance cruciale. Comme le dit le verset : "un seul fauteur peut ruiner beaucoup de bien" (Kohélet 9,18). Chaque personne supplémentaire, avec ses fautes, nous précédant dans la file est grandement susceptible d'affecter le résultat lorsque nous sommes jugés. Cela vaudrait la peine de gagner ne serait-ce qu'une seule place dans la file, car cela peut faire toute la différence dans l'issue du jugement final.
En attendant le jugement, notre sort dépend dans une large mesure de la position que nous occupons, alors comment obtenir une meilleure place dans la file du jugement?

<--->

-> A Roch Hachana, il y a 3 méthodes principales de jugement :
1°/ Dans la grande majorité des cas, Hachem utilise une balance pour peser les mitsvot par rapport aux avérot (fautes), et fonde Son jugement sur le côté de la balance le plus lourd. (Rambam - Hilkhot Téchouva 3,3)
2°/ Dans certains cas exceptionnels, Hachem identifie une action spécifique sur laquelle Il va faire reposer le jugement. Grâce à une mitsva ayant trouvé grâce aux yeux de Hachem, un racha sera peut-être épargné, de même qu'une seule faute pourra amener Hachem à juger défavorablement un tsadik. (Ran - Roch Hachana 16b)
3°/ Une personne apparemment totalement indigne peut recevoir la compassion de Hachem, ou vice versa, pour des raison que nous ne pouvons pas comprendre.
Lorsque Moché (Béra'hot 7a) voulut comprendre comment un tsadik peut-il avoir une existence éprouvante, alors que la vie d'un racha est agréable et douce, Hachem lui répondit qu'Il ne révélerait pas ce secret : "Je choisirai de faire grâce et Je serai miséricordieux envers qui Je choisirai de l'être" (Ki Tissa 33,19).

-> A partir de là, il existe 3 manières d'être placé à la tête si importante de la file du jugement.
1°/ La première est de le mériter. Si une personne possède à son actif de nombreux mérites et mitsvot, et que ceux-ci dépassent de loin ses fautes, alors Hachem pourra la faire progresser dans la hiérarchie.
Ainsi, la première façon d'améliorer son placement est d'accumuler davantage de mitsvot que d'avérot (fautes). Cependant, cette suggestion n'est pas très utile en fin de course, car nous ne disposons peut-être pas d'assez de temps pour atteindre cet objectif juste avant Roch Hachana.

2°/ Une deuxième manière de progresser dans la hiérarchie peut s'appliquer même à celui dont les fautes dépassent de loin les mitsvot. En effet si la personne effectue une mitsva unique, un mérite spécial, qui trouve grâce auprès d'Hachem, alors Hachem pourra faire avancer cette personne dans la file. Même si selon son bilan, elle ne le mérite pas, Hachem décidera de l'y déplacer sur la base de cette mitsva précise qu'elle a accomplie.

3°/ Il existe une 3e façon de se placer en tête de file.
Hachem est miséricordieux, et en se fondant sur Sa raison cachée, Il peut décider qu'un certain individu mérite d'être avancé dans la file. Toutefois, d'un point de vue pratique, nous n'avons aucun moyen d'influencer cette décision et de tirer profit de ce procédé.

La méthode la plus utile pour se déplacer vers la tête de file est donc la 2e décrite ci-dessus. Si nous sommes en mesure d'identifier une mitsva qui entre dans la catégorie d'un mérite particulier trouvant vraiment grâce auprès de Hachem, alors peut-être pourrons-nous faire évoluer notre positionnement.
Ainsi, même si nous ne le méritons pas vraiment, nous pourrons améliorer notre jugement en faisant avancer notre place dans la file d'attente.

<--->

-> Roch 'Hodech Elloul marque le début des jours de miséricorde, les yémé ra'hamim, car c'est le jour où Moché Rabbénou monta vers les Cieux pour la 3e fois afin d'obtenir la 2e série de Lou'hot.
Le rav Blazer ajoute que plus une personne craint le jugement, plus Hachem aura de la miséricorde envers elle.
En se préparant tôt, elle démontre une véritable peur du jugement, qui constitue un mérite permettant de susciter la miséricorde Divine. L'objectif de se préparer au jugement est d'éveiller cette peur en soi qui, acquise avec l'introspection et la réflexion, peut aider une personne à recevoir une décision plus avantageuse le jour de Roch Hachana.
[chacun à son niveau, plus on fait des efforts pour ressentir la gravité du jugement, sur la Toute Puissance d'Hachem, qu'Il est notre papa, ... plus on peut prétendre à avancer dans la file d'attente, et être plus méritant pour l'année à venir. ]

Placer Hachem devant nous = notre protection devant la faute, pour vaincre notre yétser ara

+ Placer Hachem devant nous = notre protection devant la faute, pour vaincre notre yétser ara :

-> "Si l'homme possédait une connaissance approfondie et la portait à son cœur, il ne fauterait jamais.
Son mauvais penchant ne pourrait même pas s'approcher de lui pour le dominer, de la même façon qu'il ne domine pas les anges."
[Ram'hal - Déré'h Ets ha'Haïm]

Le rav Yérou'ham de Mir commente : si les hommes accomplissaient : "Hachem est toujours devant moi" (Téhilim 16,8) c'est-à-dire que Hachem, était de façon permanente présent dans leur pensée et qu'ils réalisaient qu'll voit toutes nos actions, il n'y aurait même plus la possibilité de fauter dans le monde. Quel homme en possession de son intelligence pourrait transgresser les paroles du Roi pendant qu'il se trouve devant le Roi.

-> Le Rama (début du Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 1,1 d'après le Rambam) dit :
"Hachem est toujours devant moi ; c'est un principe fondamental de la Torah. Et c'est la grandeur des tsadikim qui marchent devant Hachem. Car la façon de s'asseoir, les gestes et les actions d'un homme sont différents s'il se trouve dans sa maison ou devant un grand roi, et ses paroles et la façon dont il ouvre la bouche quand il se trouve avec sa famille et ses proches, que quand il se trouve là où est assis le roi.
À plus forte raison quand l'homme réalise dans son cœur que le Roi suprême, Hachem, Lui dont l'Honneur remplit la terre entière, Se tient devant lui et regarde ses actions."

[nos Sages disent que la différence entre un tsadik et un racha est la capacité d'imagination, d'arriver à avoir Hachem devant nous constamment.
Ainsi, certes les hommes ont un yétser ara dont le rôle est de les inciter à rechercher les plaisirs de leur cœur et de les faire tomber dans la faute. Mais si l'homme voyait leur papa Hachem, Se tenir en face de lui, le yétser ara n'aurait aucune force pour le dominer.
Ainsi, on doit en permanence se travailler, pour considérer que Hachem est constamment avec nous, qu'Il a conscience de nos pensées, actes, ... ]

<--->

-> Comment les anges du Ciel sont exempts de fautes et de déviations, et pourquoi? Parce qu'ils sont proches d'Hachem. Celui qui est proche d'Hachem ne peut pas fauter.

Il ressort des paroles du Ram'hal que même chez les anges il y a un yétser ara, mais qu'il n'a pas d'emprise sur eux, car ils sont proches du Créateur du monde et Sa crainte pèse sur eux.
Ainsi le Ram'hal (Messilat Yécharim - porte de la crainte de la faute) : "Nous avons déjà vu que les anges supérieurs, craignant et tremblant toujours devant la grandeur d'Hachem, au point que nos Sages (guémara Haguiga 13b) déclarèrent : 'D'où vient le fleuve Dinour? De la transpiration des 'Hayot (une sorte d'anges de service), parce qu'ils ont en permanence la crainte de la grandeur d'Hachem, de peur de manquer ne serait-ce qu'un tout petit peu de respect qu'il faut avoir devant Lui'."

L'ange voit du feu en face de lui, et sait que s'il dévie ne serait-ce qu'un tout petit peu de sa mission, il sera immédiatement brûlé. De même les hommes, s'ils savaient, par exemple, que s'ils allumaient l'électricité le Shabbath, ils seraient électrocutés immédiatement et deviendraient de la cendre, le yétser ara n'aurait aucune force pour les inciter à allumer l'électricité Chabat.

Le Ram'hal continue : "Étant donné que Hachem désira que l'homme ait un yétser ara qui pourrait soit gagner soit être dominé en une décision, il leur a donné cette connaissance, cependant elle reste protégée comme une braise, car en un instant elle peut se répandre comme une flamme, et le libre arbitre reste dans les mains de l'homme."

Cependant si les hommes avaient la même connaissance que les anges, qui voient Hachem en face d'eux et savent qu'au moindre écart ils seront tués immédiatement, ils ne fauteraient pas du tout.
Mais comme l'homme possède le libre arbitre pour le différencier des anges qui ne l'ont pas, Hachem a créé la possibilité, que bien que l'homme sache que la faute ne va lui amener que du mal, cette connaissance est générale et diluée, et pour qu'elle entre profondément dans ses ossements et qu'il la ressente toujours, il faut qu'il se force pour se la représenter dans son imagination jusqu'à vraiment la ressentir, et "voir" de ses yeux comme si Hachem était en face de lui.

En fin de compte, le libre arbitre reste dans les mains de l'homme et uniquement chez lui. Tant qu'il n'accomplira pas "Hachem est toujours devant moi", il sera en danger permanent que le yétser ara le domine et l'incite à tomber dans ses filets et qu'il faute devant Hachem. Cependant, s'il prend sur lui d'accomplir "Hachem est toujours devant moi", il ne fautera pas.

<--->

+ La faute chez les anges = quand ils descendent sur terre :

-> De ce que l'on vient de dire, il ressort que par leur proximité à Hachem, les anges de service n'ont pas la possibilité de fauter. Pourtant, nous trouvons chez nos Sages plusieurs récits d'anges qui fautèrent.

La Torah dit à la fin de la paracha de Béréchit : "Les enfants du Seigneur virent que les filles des hommes étaient belles et ils prirent pour femme celles qu'ils avaient choisies" (Béréchit 6,2). Il est indiqué dans le midrach (Yalkout Chimoni 44) : "À l'époque de la génération du déluge, ils adoraient des idoles, et Hachem S'attrista. Vinrent 2 anges, Cham'hazaé et Azaël et dirent devant Lui : Maître du monde, nous T'avions dit quand Tu créas Ton monde 'Qu'est l'homme pour que Tu Te souviennes de lui?' Pourquoi crées-Tu le monde pour les hommes, ils fauteront devant Toi?'
Il leur répondit : 'Qu'y aura-t-il dans le monde ?' = avec quoi vais-Je remplir le monde que J'ai créé?
Ils Lui répondirent : 'Maître du monde, nous pouvons nous en contenter' = nous, les anges du Ciel, remplirons la terre.

Hachem leur dit : 'Il est connu devant Moi que si vous restez sur terre, le yétser ara vous dominera et vous serez pires que les hommes'. Pour l'instant, quand vous êtes au Ciel, le yétser ara n'a pas d'emprise sur vous, car vous êtes proches de Moi, mais si vous descendez sur terre, même sur vous dominera le yétser ara, encore plus qu'il ne domine les hommes. C'est pourquoi il vaut mieux que ce soient les hommes qui remplissent la terre et pas les anges.

Ils Lui répondirent : 'Donne-nous l'autorisation d'habiter avec les êtres vivants et Tu verras comment nous sanctifierons Ton Nom' = Teste-nous.
Il leur dit : 'Descendez et habitez avec eux'.
Immédiatement ils fautèrent avec les filles de l'homme qui étaient belles, et ils ne purent maîtriser leur penchant, ce même yétser ara qui n'a au Ciel aucune emprise sur les anges, quand ils descendent sur terre, il se renforce contre eux."

-> Même les 2 anges qui vinrent détruire Sodome ont fauté. Au sujet des paroles des anges à Loth : "Car nous sommes des anges destructeurs de cet endroit" (Vayéra 19,13), nos Sages (midrach Béréchit rabba 50,9) commentent : "Les anges de service, parce qu'ils dévoilèrent des secrets d'Hachem, furent éloignés de leur rang pendant 138 ans ... Rabbi 'Hama bar 'Hanina dit parce qu'ils se sont enorgueillis et ont dit : 'Nous sommes des destructeurs'. "

Le fait qu'ils aient dit "nous sommes des destructeurs" leur a été compté comme une faute. Pourquoi cela?
Certains de nos Sages disent : parce qu'ils ont dévoilé le plan de leur Créateur, et d'autres disent : parce qu'il y avait dans leurs paroles un soupçon d'orgueil : "nous sommes les destructeurs de Sodome".

Le Daat Zékénim des Tossefot explique : dans le rêve de Yaakov, les anges qui montaient sur l'échelle sont ces mêmes anges qui allèrent détruire Sodome, après avoir été renvoyés de devant la présence divine pendant 137 ans.

Il y a un point commun entre ces récits, dans les deux on parle d'anges qui descendirent du Ciel vers la terre, c'est pourquoi ils fautèrent, car ils s'éloignèrent de leur proximité avec Hachem.
Cependant, en ce qui concerne les anges qui restent au Ciel, il n'y a aucune possibilité de fauter, par leur proximité avec Hachem et la crainte de la Grandeur d'Hachem.

<--->

+ Les anges éperdus furent saisis de peur et de tremblements - de la punition

-> Cependant, cette explication ne coïncide pas avec les autres récits où nous avons vu que des anges ont fauté en étant encore dans le Ciel et qu'ils ont même été punis pour cela.

La guémara ('Haguiga 14b) parle des quatre qui entrèrent dans le Pardess, et Rachi explique "qu'ils montèrent au Ciel par un Nom (d'Hachem)".
L'un d'entre eux était Élicha ben Abouya ; "l'autre" (A'her), qui a "déraciné les pousses" = il fauta énormément y compris dans ses paroles vis-à-vis d'en Haut et en arriva à tout renier.

Qu'est-ce qui a provoqué le fait qu'il se soit éloigné du chemin et soit devenu hérétique?

La guémara (Haguiga 15a) enseigne qu'il vit dans les Cieux l'ange Métatron, le "Prince du visage" qui était assis et écrivait les mérites d'Israël.
Il dit : nous avons appris de nos Maîtres que chez les anges du Ciel, personne ne s'assoit. Comment Métatron peut-il être assis? Et par cela, il arriva à l'hérésie qu'il y aurait, que D. préserve, deux autorités.

La guémara dit que quand dans le Ciel ils entendirent les paroles de "l'autre" (A'her), ils amenèrent Métatron et le frappèrent de 60 coups de feu avec des "bâtons de feu".

-> Un autre récit est relaté dans la guémara (Yoma 77a) : Hachem dit à l'ange Mikhaël, le Prince du peuple d'Israël : "Mikhaël, ton peuple s'est dépravé". Mikhaël demanda à Hachem de pardonner à Israël par le mérite des tsadikim qu'il y avait parmi eux.
Hachem répondit à Mikhaël que le décret avait déjà été pris de les brûler tous, les bons comme les mauvais.

On ordonna à l'ange Gavriel : "Entre dans les interstices de la roue au-dessous du chérubin et remplis tes poings de charbons ardents d'entre les chérubins et jette-les sur la ville" (Yé'hezkel 10,2).
Mais Gavriel ne fit pas selon ce qu'on lui avait demandé, car il craignit que les braises brûlantes ne consomment immédiatement tout Israël. Que fit-il? Il prit les charbons des mains des chérubins, et entre-temps ils purent refroidir un peu.
La guémara dit : "Si les braises ne s'étaient pas refroidies des mains des chérubins à celles de Gavriel, il ne serait rien resté des 'ennemis d'Israël' (en langage aveugle") ni vestige, ni réfugié."

Pourtant, Gavriel, dans son acte, sauva Israël, mais il le fit en changeant ce qui lui avait été demandé.
C'est pourquoi la guémara dit qu'à ce même moment on sortit Gavriel "de derrière le rideau", c'est-à-dire qu'il fut renvoyé de devant Hachem, et qu'il fut frappé de 60 coups de feu, "les bâtons de feu" en punition de sa désobéissance.

=> De ces 2 récits, on voit que même chez les anges qui sont encore au Ciel, il y a une possibilité de fauter dans leurs actions, et même d'être punis pour cela.
Dans le poème Outané Tokéf nous disons : "Les anges éperdus furent saisis de peur et de tremblements". Mais de quoi peuvent bien avoir peur les anges, ont-ils des fautes et des punitions comme les hommes?

Rabbi 'Haïm Kanievsky (Béouré Téfila) écrit qu'effectivement, nous trouvons parfois que même des anges ont été punis. La preuve? Métatron et Gavriel qui reçurent 60 coups de bâton de feu ; ainsi, même les anges ont peur et tremblent devant le jugement.
[d'après le rav Barou'h Rozenblum]

<--->

=> il en découle que plus on met Hachem devant nous, plus difficile il sera pour nous d'en venir à fauter.
[dans le monde à Venir, la Présence Divine sera tellement évidente qu'il n'y aura alors plus vraiment de libre arbitre pouvant nous pousser à fauter (comment fauter en présence du Boss, du Roi des rois).
(à l'image des anges au Ciel, on aura un libre arbitre sur de tous petits points, car la force du Hachem est devant Toi constamment, nous protégera pleinement.) ]

<--------------------->

=> Une question se pose : dans les cieux, le yétser ara n'a pas de place, comment les anges peuvent-ils donc fauter?

-> Le rav Yonathan Eibshitz explique un principe fondamental : il existe deux sortes de fautes.
Il y a un mauvais penchant de convoitise et d'envie, qui concerne les hommes et non les anges, mais il y a aussi "la faute des anges".

Il nous explique que leur profonde aspiration est de percevoir Hachem et l'endroit de Sa gloire. Ils acquièrent de temps à autre un degré et ils s'empressent de l'atteindre. Ils doivent se retenir de ne pas monter trop vite de degré et d'aller à leur rythme, qui convient à leur état actuel.

S'ils n'y parviennent pas, cela est considéré comme une faute. Ils sont punis de cette attitude !
Les cieux contiennent plusieurs genres d'anges : les anges, les Sérafim, les Ofanim, les 'Hayot Hakodech. Chacun d'eux a une mission particulière, chacun aspire à avancer et à s'élever spirituellement.
L'ange désire être comme le Saraf, à côté du trône céleste. Le Saraf veut accéder au degré des Hayot Hakodech et ainsi de suite... Ils ne recherchent pas les honneurs, mais uniquement la proximité avec Hachem.
L'aspiration des anges diffère totalement de celle des êtres humains.
Leur yétser ara est d'escalader plus vite des échelons spirituels, qu'il leur est interdit de gravir.

Selon ce principe, le rav Yonathan Eibshitz explique la faute de Nadav et Avihou. Ils voulurent se rapprocher d'Hachem, plus qu'ils ne le pouvaient ...
Il en est de même pour les saouls, ils boivent plus que de raison et éprouvent alors une forte sensation de chaleur jusqu'à s'endormir et se nuire. S'ils avaient bu lentement, gorgée après gorgée, le vin aurait été d'une grande utilité pour leur santé et leur intelligence.

-> Le Or Ha'haim Hakadoch écrit dans la Paracha de A'haré Mot : "En s'approchant devant D." : ils se rapprochèrent de la lumière Supérieure, au cœur de la sainteté et ils moururent. C'est le baiser par lequel les justes meurent. La différence est qu'eux vinrent vers Hachem pour recevoir cette mort alors que Hachem embrasse les justes pour les faire venir à Lui.

"Ils moururent" est écrit "Vayamoutou" avec l'ajout de "Vav", pour nous enseigner l'affection exacerbée des justes, qui sont prêts à sacrifier leur vie pour accéder à un rapprochement avec Hachem plus grand, doux, plaisant et important.

Le Or Ha'Haim continue : il est impossible d'atteindre ce niveau, par transmission d'un enseignement oral ou écrit de son maître. Il est impossible de décrire ce degré si élevé, à travers la compréhension si terre à terre de l'homme.

Nadav et Avihou savaient qu'ils périraient et malgré tout, ils préférèrent se rapprocher de la lumière céleste, au cœur de la sainteté.

-> D'autres se sacrifièrent aussi volontairement, dans l'unique but d'obtenir la proximité avec Dieu et ils apportèrent de l'encens (guémara Yoma 9a).
Qu'est-ce que signifie (Pro. 10; 27) : « La crainte de l'Éternel prolonge les jours, mais les années des méchants sont courtes » ? La première partie du verset s'apparente au Premier Temple, qui dura quatre cent dix ans et dix-huit Cohanim y servirent. La deuxième partie du verset concerne le Deuxième Temple, qui dura quatre cent vingt ans et plus de trois cents Cohanim y servirent... Chacun occupa sa place, moins d'un an.

En deux cent soixante-dix-neuf ans, trois cents Cohanim furent en service ! Chacun moins d'un an ! Ils consacrèrent quelques mois à rendre un nouveau Cohen apte au service, puis ils payèrent pour devenir des Cohanim Guédolim ... Ils entrèrent en service et moururent.

Quand périrent-ils? À Yom Kippour. Ils rentrèrent dans le Saint des Saints, en sachant qu'à la fin de Yom Kippour aurait lieu leur enterrement.
Pourquoi entraient-ils? Ils savaient pertinemment qu'ils allaient mourir. En outre, ils versaient de l'argent pour leur propre décès. Quel était leur motif ?
Nous ne savons pas ce que c'est de pénétrer dans le Saint des Saints avec l'encens. C'est un secret spirituel que nos sens ne peuvent pas saisir. Certaines personnes sont prêtes à mourir pour cela.

+ Il y a des anges dans les Cieux qui ne sont formés que de vent, ils n'ont aucune enveloppe matérielle et charnelle. Les anges remplissent leur mission et servent Hachem parfaitement.
Cependant, servir Hachem pour une Créature entièrement spirituelle n'est pas de la grandeur. Il n'y a pas de yétser ara, pas d'envies, pas de libre arbitre.
La véritable grandeur est de servir Hachem à l'intérieur d'un corps matériel physique, permettre à l'âme de dominer le corps, et se renforcer contre l'attirance du matériel et des choses de ce monde.

L'homme passe toute sa vie dans une lutte permanente entre ces deux forces contradictoires, le corps et l'âme. L'âme attire vers le haut tandis que le corps attire vers le bas. L'âme recherche l'élévation spirituelle, tandis que le corps désire combler toutes ses envies.
Pour le corps, peu importe combien de fautes il a fait jusqu'à présent, une seule chose l'intéresse, assouvir ses envies. C'est sa nature, c'est sa fonction. Le corps demande sa part, il ne négocie pas avec l'âme ...
L'âme souffre, car elle est une partie de la divinité d'en Haut. Elle se languit à chaque instant de s'attacher à Hachem et d'accomplir Ses mitsvot, mais elle est entraînée par le corps.
[d'après le rav Yé'hézkel Lévinstein]

<--->

=> notre yétser ara nous laisse croire que nos chutes témoignent que nous ne valons pas grand chose (comment as-tu pu tomber dans une telle faute!), mais en réalité c'est l'inverse, c'est justement parce que nous pouvons tomber facilement et que malgré tout nous nous relevons, persévérons à avancer de notre mieux pour agir selon les standards d'Hachem, que nous avons une valeur énorme à Ses yeux.

Notre confiance en Hachem, génère qu’Il nous comblera du meilleur

+ Notre confiance en Hachem, génère qu'Il nous comblera du meilleur :

"Tu seras intègre avec Hachem ton D." (Choftim 18,13)

-> Le principe sous-jacent est le suivant : C'est la façon de se comporter d'Hachem que d'accorder de la bonté, en particulier au peuple juif, la nation dont Il est aussi proche qu'un père l'est d'un de ses enfants, et qui sont appelée les enfants d'Hachem (banim l'Hachem).
Il est certain qu'un père comble les besoins et les souhaits de son fils avant même que celui-ci ne le demande. Il est certain qu'Hachem satisfait tous les besoins de la personne qui est imprégnée d'une telle foi.

Telle est donc la signification profonde de la phrase "Tu seras intègre (tamim tiyé) avec Hachem ton D., qui suggère que lorsque vous atteignez ce niveau (d'émouna), lorsque vous croyez que Hachem vous donnera certainement ce dont vous manquez, vous savez alors que vous êtes "avec Hachem, ton D." = que D. est définitivement avec vous.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

<--->

=> Savoir et croire de tout cœur que Hachem est toujours avec nous est l'élément qui garantit qu'Il est avec nous et qu'Il répond à nos besoins.

L’orgueil qui est une épée contre les klipot

+++ L'orgueil qui est une épée contre les klipot :

+ "Heureux es-tu, Israël. Qui est comme toi!" (Vézot haBéra'ha 33,29)

-> Il est interdit d'être orgueilleux.
Cependant, il est permis à une personne de ne rien craindre, d'être fière d'avoir un protecteur, c'est-à-dire son Père céleste.
C'est peut-être à cela que nos Sages (guémara Sota 5a) font allusion en disant : "Un huitième de huitième d'orgueil est permis". C'est ainsi que l'on détruit le klipot. Notre fierté, fondée sur notre confiance en Dieu, nous permet de ne pas craindre de contester le mal.

Telle est donc la signification mystique du verset : "Heureux es-tu, Israël. Qui est comme toi ... ton épée majestueuse ('hérev gaavaté'ha)". Le mot pour "ta majesté" (gaavatéha - גַּאֲוָתֶךָ) signifie également "ta vanité" ou "ton orgueil".
Dans ce contexte, les mots pour "ton épée majestueuse" peuvent être lus "l'épée est ton orgueil", c'est-à-dire l'orgueil engendré par le fait de savoir que Hachem est ton bouclier et ton allié et qu'il te sert d'épée.
C'est grâce à elle (cet orgueil, fierté) que vous tuerez les klipot (forces du mal/impureté).

En outre, il est écrit aussi dans ce verset : "vous foulerez leurs hauteurs" (véata al bamotémo tidro'h) : le mot pour "hauteurs" (bamotémo - בָּמוֹתֵימוֹ) signifie aussi "leurs plates-formes [sacrificielles] élevées."
Ainsi, nous pouvons lire cette phrase : Grâce à votre orgueil envers votre protecteur divin, vous marcherez/foulerez sur les klipot, qui sont appelés "plates-formes élevées" (Pardes Rimonim 23,2) en raison de leur orgueil.
Par notre orgueil dans la protection d'Hachem (à notre égard, et tout ce que cela implique : à quel point Il nous aime, nous sommes importants à Ses yeux, ...), nous tuons les klipot, car elles s'enorgueillissent d'eux-mêmes et non de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vézot haBéra'ha 33,29 ]

<--->

=> Notre fierté dans notre relation avec Hachem est l'arme avec laquelle nous pouvons tuer les forces du mal (klipot).