Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Le Roi David a dit (Téhilim 34;9) : "Taamou our'ou ki tov Hachem" = goûtez et vous verrez combien c'est bon : Hachem."

Quel est le taam (le goût - טעם), l'essence de chaque mitsva de D.?
== l'acrostiche de ce mot est :
- Tov = c'est bon ;
- arèv = agréable ;
- moyil = c'est utile.

D'ailleurs, ce verset de Téhilim se poursuit par : "Heureux l'homme qui met sa confiance en Lui."

 

ATTENTION : pour maintenir l’existence d'un libre arbitre, le yétser ara a un pouvoir de doute afin de remettre en cause ces 3 effets (ex : il n'y a pas de lien clair/direct entre la réalisation d'une mitsva et son résultat).

A nous de mettre de côté ces hésitations, car c'est la volonté de D. (=c'est ce qu'on peut faire de mieux de notre vie!).

Faisons les mitsvot de D., de bon cœur et dans la joie! [Naasé vénishma : nous ferons et nous comprendrons ...]

 

Source : dvar Torah du Rav Its'hak Shnéor

+ "Tôt le matin, tiens-toi debout devant Pharaon" (Vaéra 9;13)

Le Or ha'Haïm nous apprend que Moché, le plus humble des hommes, avait l'habitude de s'incliner devant quiconque le saluait.
D. lui dit donc : "Tiens-toi debout devant Pharaon", sans t'incliner pour le saluer afin de ne pas lui témoigner le moindre signe de soumission.

+ "Elle lui enfanta Aharon et Moché" (Vaéra 6;20)

Moché et Aharon sont nés comme tous les êtres humains.
Ils ne sont pas descendus dans le monde comme des anges, et pourtant, grâce à leurs actes, ils sont devenus les plus grands prophètes et dirigeants de notre peuple.

Nous devons en tirer la leçon que chaque homme, par ses efforts et son libre-arbitre, est capable d'atteindre les niveaux les plus élevés et peut ressembler à Moché et à Aharaon.

Le Ben Ich Haï dans une de ses explications sur l'échelle de Yaakov, nous dit :

- quand on monte l'échelle (= de la terre vers le ciel + on regarde vers le haut + c'est vite fatiguant/difficile!)
== il faut avoir beaucoup d'ambition dans le domaine spirituel et il est bon de regarder les personnes qui sont au-dessus/supérieurs à nous dans ce domaine afin de leur ressembler.
Comme sur une échelle, on ne progresse pas dans la vie sans effort ...

- quand on descend l'échelle (= du ciel vers la terre + on regarde vers le bas + on se laisse descendre!)
== dans le domaine matériel, il faut regarder ceux qui ont moins que nous (afin d'être satisfait/content de ce que l'on a!).

Soyons ambitieux, afin de monter l'échelle de la vie!!

Source (b"h) : adaptation de commentaires du : du Ben Ich Haï + du livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Je vous le donnerai en héritage (מוֹרָשָׁה)." (Vaéra 6;8)

Nous trouvons 2 fois l'expression 'moracha' (en héritage) :
- ici = à propos de la terre d'Israël ;
- ultérieurement = à propos de la Torah (dans le verset : "Moché nous a ordonné la Torah, héritage (מוֹרָשָׁה) de la communauté de Yaakov.")

On ne peut hériter de la terre d'Israël que si l'on y suit les lois de la Torah, comme il est écrit : "Il leur a donné les terres des peuples pour qu'ils observent Ses décrets."

 

 Source (b"h) : le "yalkout é'hadach" repris dans le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Tout le bétail d'Egypte périt et du bétail des enfants d'Israël, pas un seul ne périt. Pharaon envoya [voir] et voici que du bétail d'Israël, pas un (ad é'had) n'avait péri, et le coeur de Pharaon s'endurcit et il ne laissa pas partir le peuple" (Vaéra 9,6-7)

La Torah dit qu'aucun bétail appartenant à des juifs n'est mort (verset 6).

On a rapporté à Pharaon (verset 7) : "aucun bétail appartenant à des juifs (mimikné Israël) n'est mort, sauf un (ad é'had = sans dire s'il fait parti des juifs ou non) [sauf un = traduction de ad é'had par le Midrach Rabba 11;14].

 

-- Est-ce qu'il y a eu un bétail appartenant à un juif qui est décédé suite à la plaie?

 

Selon la hala'ha actuelle, c'est la mère qui transmet le statut de juif à son enfant.
Cependant avant le don de la Torah, c'était le père qui transmettait le fait d'être juif.

Shlomit (bat Divri) a conçu avec un égyptien un enfant (selon la 'hala'ha à l'époque = non juif).
Le bétail qui est mort appartenait à cet enfant.

Pharaon pensait qu'étant le fils d'une juive et ayant vécu dans un milieu juif, il pouvait aussi être considéré comme juif.
Ainsi, il a utilisé cet élément pour se dire que la plaie était un échec car elle n'a pas frappé uniquement les non juifs.
Il a endurci son cœur et n'a pas libéré les juifs.

Faisons attention à ne pas être dans une optique de rechercher (comme Pharaon) toutes les bonnes excuses possibles (vraies ou fausses), afin de nous exempter de faire la volonté de D.

N'oublions pas, il est facile de se mentir à soi-même, mais D. qui voit tout et sait tout, n'est pas dupe.

Soyons sincèrement honnête avec nous-même et avançons en toute bonne foi dans le chemin de D., afin de mériter ce qu'il peut y avoir de mieux.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

"D. dit à Moshé : "Parle ainsi à Aharon: 'Prends ton bâton, dirige ta main sur les eaux ... elles deviendront du sang" (Vaéra 7,19)

Rachi : Moshé n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté.
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Le plus souvent après avoir bénéficié d'une faveur de quelqu'un, nous l'oublions et nous n'exprimons pas de gratitude.

On apprend de ce verset qu'il faut être reconnaissant jusqu'à la fin de sa vie pour chaque acte de bonté reçu (même pour quelque chose de simple/semblant être normal/dû = Moshé a de la gratitude envers la terre, car elle lui a permis de cacher le corps!!).

Moshé est reconnaissant avec l'eau (environ 80 ans après les faits!) et avec la terre (environ 70 ans plus tard!), et ne pouvait ainsi pas les frapper.

Si cela est vrai avec des éléments inanimés (eau, terre), combien à plus forte raison, cela doit s'appliquer avec un être humain!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

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-> Dans son commentaire sur le midrach (Chémot rabba 10,7), le Maharzou suggère que la terre n'a fourni à Moché une paix d'esprit que très temporaire, ne lui laissant qu'un seul jour de répit avant que son meurtre ne soit découvert.

Le rav Alport enseigne que cela est à lier avec le fait que parfois une personne va essayer de nous aider, de nous faire une bonté, mais que finalement cela ne va pas aboutir au résultat attendu.
=> Alors, plutôt que de mettre la faute sur cette personne qui culpabilise déjà de ne pas avoir réussi à être utile, il faut au contraire, à l'image de Moché avec la terre, lui exprimer une sincère appréciation pour son temps et ses bonnes attentions.

En effet, Moché avait encore de la reconnaissance pour la terre, même 70 plus tard (au même titre que l'eau qui lui a sauvé la vie), alors que seulement un jour après le corps a été découvert.
=> Ce qui compte c'est l'intention d'aider de cette dernière, qui a fait de son mieux, et non pas le résultat final.
[Moché avait autant de gratitude envers l'eau et la terre, car les 2 ont fait leur possible pour lui être utile, et ce même si le résultat n'est pas le même.]

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-> Le midrach rapporte que selon rabbi Tan'houm, Hachem a dit à Moché : "L’eau qui t’a gardé quand tu as été jeté au fleuve, et la poussière qui t'a protégé quand tu as tué l'égyptien, il ne convient pas qu’elles soient frappées par toi", c’est pourquoi elles ont été frappées par Aharon.

Le Rav Rovman (Zikhron Méïr) écrit que cela nous enseigne quelque chose de nouveau dans la compréhension de la reconnaissance.
On a l’habitude de penser que la reconnaissance est une rétribution que l’on doit à quelqu’un qui nous a fait du bien. Mais ici, l’eau et la poussière sont des êtres inanimés qui n’ont jamais eu l’intention de rendre service à Moché, et ne pouvaient pas non plus s’opposer à ses actes, sans compter qu’elles n’ont pas de sentiment de honte et n’auraient pas été vexées si Moché les avait frappées.
Nous devons en conclure que la reconnaissance est une qualité de l’âme humaine, qui éprouve de la gratitude envers
celui dont elle tire un profit, que ce soit un animal, un végétal ou un minéral, même s’ils ne font pas la différence entre le bien et le mal et n’ont pas eu l’intention de rendre service.
Le fait que l’homme a profité de quoi que ce soit suffit pour qu'il doive être reconnaissant à la source de ce profit.

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) enseigne à ce sujet :
"Toute qualité ou vertu morale ne s'éveillent chez l'homme que par les sentiments, et non par l'intellect.
De ce fait, lorsqu'on néglige de manifester de la gratitude à quelqu'un, serait-ce même à un minéral inerte, les pulsions qui animent notre âme en sont fatalement affectées. Et ce, parce que l'homme animé de bons sentiments se considère comme redevable envers tout élément lui ayant procuré un avantage, fut-ce même une matière inerte et insensible.
Or si cette disposition de l'homme venait à faire défaut, cette lacune aurait des répercussions directes sur ses qualités morales, et dans ce cas, sa capacité à faire preuve de reconnaissance en serait fatalement altérée.

[...]
Le fait de frapper l'eau ou la terre aurait inévitablement heurté les sentiments de Moché, et ces derniers auraient ensuite, un tant soit peu, altéré la vertu de gratitude qui l'animait."

 

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-> Selon Rachi (v.7,19) : Moché n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté [avant que la fille de Pharaon l'y récupère].
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Dans la paracha 'Houkat, Moché va frapper le rocher pour en faire sortir de l'eau, à la place de lui parler.
A cause de cette erreur, il lui a été interdit d'entrer en terre d'Israël.
Le midrach (Yalkout Chimoni 'Houkat 21) explique que Hachem a dit à Moché : "Est-ce que tu sais ce que les rochers ont fait à Mes enfants?" [comme il est dit : "l'a nourri avec le miel des rochers" (vayénikéou dvach misséla - Haazinou 32,13)]
[les rochers ont donné miraculeusement du miel pour nourrir les enfants juifs en Egypte.]
[Hachem a dit : ] "Après que le rocher a fait une telle faveur, tu oses le frapper?! Tu n'es pas digne de mener Mes enfants. J'ai déjà désigné quelqu'un pour prendre la relève : Yéhochoua bin Noun"."

=> Ainsi, selon ce midrach l'erreur de Moché a été son manque de reconnaissance envers les rochers, qui ont fait tant de bonté au peuple juif par le passé.

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-> La guémara (Yérouchalmi Troumot 8,3) enseigne : "Quelqu'un invita un rabbin pour un repas dans sa maison.
Tandis qu'ils étaient en train de manger, l'hôte a fait asseoir son chien à côté du rabbin.
Le rabbi a demandé : "Est-ce que tu essaies de me déshonorer?"
Le maître de maison a répondu : "Je fais une faveur au chien. J'ai de la reconnaissance envers lui car il a sauvé ma famille".

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-> La reconnaissance est une noble qualité qui améliore et purifie le cœur de l'homme et le mène à des niveaux spirituels très élevés.
[rav David Pinto - La voie à Suivre 914]

Introduction aux pirké avot

+++ Introduction aux pirké avot :

 

== "Kol Israël yech lahem 'hélék laolam aba" (= tout Israël a une part dans le monde à venir)

 

+ Pourquoi cette Michna de la guémara Sanhédrin a été choisie pour introduire les pirké avot?

1°/ Le but des pirké avot est d'encourager les hommes à vivre de façon morale et éthique, insistant sur le principe : "déré'h érets kadma laTorah" (le savoir-vivre a précédé la Torah - Vayikra Rabba 9;3).

La récompense pour l'observance de la Torah est le monde à venir (olam aba).

Cette introduction vient nous rassurer, en nous disant qu'il n'y a aucun risque que le monde à venir affiche complet, car tout juif à une place qui lui est réservée.
Par contre, c'est à nous de la mériter!!

2°/ Le mot 'kol' (כל) est l'abréviation : de Cohen et de Lévi.
Ainsi, "Kol Israël" = Cohen + Lévi + Israël
Les juifs quelques soit leurs statuts, ont part au monde à venir (yech lahem 'hélék laolam aba).

3°/ La valeur numérique des dernières lettres des mots "Kol Israël yech lahem 'hélék laolam aba" = 541 = valeur numérique du mot : Israël.

Ceci insiste bien sur le fait qu'au final, tout juif, sans exception a une place dans le monde à venir.

On va maintenant s'intéresser à cette part dans le monde à venir ...

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+ "a une part dans le monde à venir"

1°/ Il y a quelques années, lorsqu'un mariage avait lieu dans un petit village/ville, tous les habitants y étaient conviés.

Les participants étaient divisés en 3 catégories : la famille, les invités et les pauvres (tsédaka).
Tous étaient présents et participaient à la fête, mais on pouvait facilement remarquer :
- au devant de la pièce = la famille = très bien habillée et dansant avec ardeur et grande joie durant toute la nuit ;
- au milieu : les amis/connaissances = dansant moins que la famille directe ;
- dans un coin de la salle : une table réservée pour les pauvres.

Le monde à venir (olam aba) fonctionne de la même façon.
Notre place dépend de notre préparation.

En effet, ce monde est un vestibule pour le monde à venir (=la finalité).

Sachons l'utiliser pour faire partie de la famille proche de D., et non pas y assister par pitié, par tsédaka.

2°/ Le mot 'hélék semble superflu.
On aurait pu dire : "Kol Israël yech lahem olam aba"

-- Que nous apprend la présence du mot 'hélék?

Le mot 'hélék vient du mot 'hélka = un champ, un terrain.

Certains possèdent un terrain et le laissent non cultivé, pendant que d'autres en prennent grand soin et y plantent des fruits et des légumes.

D'autres, sont plus entreprenant, et utilisent leur terrain pour y construire une maison, pendant que d'autres vont plus loin, en y construisant un palace ou un gratte-ciel.

De même, chaque juif possède un terrain dans le monde à venir (olam aba), qui est non cultivé, et c'est à lui de le développer dans ce monde.
Comment voyons-nous notre terrain sur lequel nous vivrons pour l'éternité?
Désirons-nous résider dans un palace ou à même le sol sur un terrain plein de mauvaises herbes?

Chaque acte sur cette terre à la possibilité d'embellir pour toujours notre terrain ('hélék).
Une fois dans le monde futur, aucune modification n'est plus possible (trop tard!).

Les pirké avot nous enseignent comment utiliser au mieux notre terrain.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle de commentaires de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> kol Israël yéch lahem 'hélék laolam aba, chénéémar : "... l'œuvre de mes mains, de laquelle Je suis fier" (maassé yadaï lé'itpaer - Yéchayahou 60,21)

-> Le Pri 'Haïm de Zlotchov enseigne que Hachem est extrêmement fier de voir les juifs qu'Il a créé avec un corps physique, qui ont un yétser ara, qui vivent parmi les nations du monde qui les empêchent de servir Hachem comme il le faut, mais néanmoins les juifs servent Hachem de toutes leurs capacités, et cela est une fierté énorme pour Hachem.

 "Je ferai une distinction (pédout) entre Mon peuple et ton peuple : [c'est] demain [qu'] aura lieu ce signe" (Vaéra 8,19)

Pourquoi le mot 'pédout' est-il écrit sans la lettre 'vav' ?

=== La lettre 'vav' peut s'écrire pleinement de 3 façons :
--- וא"ו = valeur numérique de 13 = valeur numérique du mot é'had (un).
Ainsi, la lettre 'vav' représente D., qui est vraiment l'Unique (Hachem é'had).
--- וי"ו = valeur numérique de 22 = représente la Torah, qui est écrite avec les 22 lettres de l'alphabet.
--- וא"ו = valeur numérique de 12 = représente les juifs, qui sont composés de 12 tribus.

Le Zohar (vayikra 73) = "D., la Torah et les juifs forment un seul ensemble".
Bien que cette belle unité soit valable en permanence, elle ne sera éclatante/reconnue de tous que lors de la venue du Machia'h.

Ainsi, ce verset peut se comprendre ainsi :
-- "Je ferai une distinction (pédout) entre Mon peuple et ton peuple" = les juifs sont différents du reste des nations car ils font un avec D. et la Torah ;

-- actuellement, le 'vav' du mot pédout est manquant = la magnificence des juifs n'est pas pleinement reconnaissable ;

-- "léma'har" = "demain" = mais demain, quand Machia'h viendra ;

-- "yiyé ha'ot azé" = "aura lieu ce signe" = la lettre 'vav' représentant l'unité : de D., de la Torah et des juifs, sera manifeste et rayonnante aux yeux du monde entier. [ha'ot = la lettre = ici le 'vav']

 

 Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

Remercier Hachem nous donne pleinement le droit de lui demander ce dont on a besoin

+ Remercier Hachem nous donne pleinement le droit de lui demander ce dont on a besoin :

-> Le séfer Tiféret Shlomo (paracha Vayéra) cite la guémara (Béra'hot 54a) qui dit que l'on doit "remercier pour le passé et pleurer pour l'avenir" (noten odaa al chéavar, vétso'ék al éatid).
Il explique que si une personne veut demander à Hachem de l'aider dans le futur, elle doit d'abord Le remercier pour Sa bonté passée. C'est ce qui ressort du verset : "Hodou l'Hachem ki tov ki lé'olam 'hasdo" (Louez Hachem, car Il est bon. Car sa bonté est éternelle. - Téhilim 118,1).
Cela signifie que l'on doit d'abord louer et remercier Hachem pour les bienfaits qu'Il nous a prodigués par le passé, puis prier pour que Sa bonté se poursuive à jamais.

La Chemita

+ La Chemita :

-> En terre d'Israël, Hachem nous a donné des mitsvot spéciales concernant la terre. À chaque étape du cycle agricole, un juif est tenu de donner diverses séparations et dîmes : léket, shich'chah, péah, térouma guédola, maaser richon, maaser shéni ou maaser ani, et d'autres encore.
À l'époque du Temple, lorsque toutes les dîmes étaient en vigueur, environ un cinquième des récoltes d'un juif était distribué de cette manière. Un fermier juif donnait de grandes quantités des produits qui poussaient dans ses champs aux Levi'im, qui ne possédaient pas de champs et passaient leurs journées à étudier la Torah.
Un juif qui possédait un champ d'une douzaine d'hectares donnait chaque année quelques tonnes de produits à titre de dîme, ce qui représentait une part importante de son dur labeur.

Le juif savait parfaitement que sa terre n'était pas sa propriété privée. La terre sur laquelle il vivait et qu'il cultivait n'était pas son affaire privée. Il travaillait la terre pour Hachem, il faisait tout ce qu'Hachem voulait de lui, et tout était pour Lui. Et bien sûr, il distribuait ses produits conformément aux ordres d'Hachem.

D'où le juif tirait-il la force d'observer ces commandements? Comment parvenait-il à la ferme conviction que ses biens ne lui appartenaient pas, au point de pouvoir donner une si grande partie de son dur labeur aux pauvres et aux Lévi'im, la tribu choisie par Hachem?
La réponse est que la mitsva de la chémita a inculqué et souligné cette conviction.
Une fois tous les sept ans, nous cédons notre terre à Hachem, comme nous le dit la Torah : "Et la terre se reposera, un shabbat pour Hachem" (Béhar 25,2).
La Shémita nous relie à la sainteté de la terre d'Israël. Nous reconnaissons que la terre appartient à Hachem et que nos vies et notre travail lui sont tous dédiés.

Nos Sages (guémara Shabbath 33) nous enseignent que le peuple juif est exilé en raison de la faute de violation de la shémita , comme le dit le verset : "Alors la terre apaisera ses Shabbath" (Bé'houkotaï
26,34).
En revanche, lorsque nous observons la Shémita, nous vivons dans la paix et la satisfaction en terre d'Israël : "Et vous vivrez en sécurité sur la terre" (Béhar 25,18, Rachi).
L'essence du peuple juif en terre d'Israël est contenue dans la mitsva de Shemita.

La mitsva de Shemita fait entrer la sainteté de la terre d'Israël dans nos vies. Il nous donne la certitude que la terre et toutes les affaires matérielles appartiennent à Hachem.

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-> La mitsva de Shemita implique un grand sacrifice de soi.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 1,1) nous disent que le verset : "Bénissez Hachem, Ses anges, les puissants qui accomplissent Sa parole" (Téhilim 103,20) se réfère aux agriculteurs qui observent la mitsva de Shemita.
D'ordinaire, une personne accomplit une mitsva pendant un jour, une semaine ou même un mois. Mais dans ce cas, un agriculteur laisse son champ et sa vigne à l'abandon pendant une année entière. Il regarde en silence des étrangers venir prendre ses fruits. Peut-il y avoir une plus grande démonstration de force de caractère?

Au cours de l'année de Shemita, un juif atteint un niveau d'émouna si profond qu'il peut rester chez lui toute l'année et ne pas s'occuper de son champ.
Sa compréhension du fait qu'il ne vit que pour Hachem devient si innée qu'il est capable de se reposer à la maison sans assurer sa subsistance pour l'année à venir.

La Shemita imprègne nos vies entières de sainteté. C'est une année de Shabbat de la terre, où la terre devient sainte. Nous révélons la sainteté inhérente à la terre et la simple existence terrestre de chaque juif.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

+ Nos Sages (midrach Tan'houma - Vayikra 3) : "Si quelqu'un fuit l'honneur, l'honneur le poursuivra".
Le rav Avraham 'Haïm Horowitz dit : "Pourquoi l'honneur me poursuit-il? Est-ce déjà couru après l'honneur? Je crois que la réponse est que la guémara veut dire que l'honneur court 'après' lui, c'est-à-dire qu'une fois que celui qui fuit l'honneur est parti, l'honneur court après ses descendants."