Aux délices de la Torah

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"J’ai pardonné selon ta parole" (Chéla'h Lé'ha 14,20)

-> On peut expliquer ce verset de la façon suivante. Lorsqu’un homme faute, et qu'il prie et s’épanche auprès de Hachem pour se faire pardonner, Hachem le prendra en miséricorde et lui pardonnera ses fautes.
Plus il est sincère, plus il a de la ferveur, plus il abonde en prières et supplications, et plus Hachem lui pardonnera.

C’est cela le sens de : "J’ai pardonné selon ta parole" = le pardon de Hachem est directement lié à la parole de l'homme qui Le supplie et implore Son Pardon.
[Boutsina Dinhora]

"Et l'image de Hachem, Il voyait" (Béahaloté'ha 12,8)

=> Comment peut-on dire que Moché voyait l'image de Hachem? Alors que Hachem n'a pas de représentation physique!

-> Le rabbi Mendel Ména'hem de Kotsk explique :
Ce que la Torah veut dire c'est que dans tout ce qu'il voyait, Moché voyait Hachem. Quand il observait le monde matériel, les arbres, le ciel, les animaux. Lorsqu'il observait les événements de la vie quotidienne, qu'il constatait les concours de circonstances, les rencontres, les phénomènes naturels ...
Moché voyait l'Omniprésence de Hachem. Tout ce qu'il voyait lui apprenait encore et encore sur la Grandeur de Hachem. Il percevait Sa Bonté, Son Intelligence, Sa force, Sa Patience ...
Il ne voyait pas le monde dans sa dimension matérielle. Il n'y voyait que les messages grandioses qu'il exprime et véhicule sur la Grandeur de Hachem.

Le monde est rempli de merveilles, on peut y percevoir de grandes choses. Il suffit d'être dans la conscience et dans la perception que Hachem est Omniprésent.
"La terre est remplie de Tes acquisitions" = la terre est remplie d'innombrables merveilles qui permettent à l'homme de T'acquérir, d'acquérir une foi authentique, une conscience forte de la Grandeur et des Merveilles de Hachem.
L'homme qui s'ouvre au monde, qui efface son ego et laisse une place à Hachem, saura percevoir dans chaque chose, la Grandeur et les Merveilles de Hachem. Chaque instant lui donnera une nouvelle occasion de Le connaître davantage et se rapprocher davantage de Lui.

"Nadav et Avihou moururent devant Hachem..., et Elazar et Itamar officièrent en tant que Cohen, du vivant de Aharon leur père" (Bamidbar 3,4)

=> Qu'est-ce que cela ajoute t-il que de préciser que Elazar et Itamar officièrent "du vivant de leur père"?

-> En fait, nos Sages enseignent que lorsque Nadav et Avihou sont morts, leur âme (néchama) a été réparée en investissant le corps de Pin'has. Lorsque Zimri s'est perverti avec la princesse de Midyan (Kozbi), Pin'has les a tués avec une lance. A ce moment là, les âmes de Nadav et Avihou ont pénétré le corps de Pin'has. C'est ainsi que Pin'has est devenu un Cohen.

Notre verset suggère cette idée : "Elazar et Itamar officièrent en tant que Cohen du vivant de Aharon". Cela signifie que du vivant de Aharon, seuls Elazar et Itamar pouvaient officier en qualité de Cohen.
Pourquoi?
Parce que Nadav et Avihou, leurs frères, étaient morts. Néanmoins, après la mort de Aharon, lorsque Pin'has en tuant Zimri a bénéficié des âmes de Nadav et Avihou. C'est de cette façon qu'il a pu servir comme Cohen.
Certes du vivant de Aharon, seuls Elazar et Itamar ont servi en qualité de Cohen. Mais après la mort de Aharon, Nadav et Avihou également ont pu servir comme Cohen, à travers la personne de Pin'has.
[Alchikh haKadoch]

"Il est écrit: «Si vous vous conduisez selon Mes Lois, si vous gardez Mes Préceptes et les exécutez, Je vous donnerai les pluies en leur saison, et la Terre livrera son produit, et l’arbre du champ donnera son fruit ..." (Bé'houkotaï 26,3-13)

=> La Torah énumère ici un certain nombre de "Bénédictions" matérielles. Celles-ci sont-elles les récompenses aux mitsvot?

On va rapporter 3 commentaires pour expliquer le sens de ces bénédictions :

1°/ [Un préalable pour accomplir sereinement les Commandements] : Le Rambam écrit [Lois de la Téchouva 9,1] :
"Sachant que la récompense des Commandements et le Bien que nous mériterons si nous observons le chemin de D. prescrit dans la Torah est la vie du Monde futur, ... quel est donc le sens de [cette expression] qui se trouve dans la Torah entière : "Si vous obéissez, vous recevrez cela" ... [et toutes ces promesses sont des choses qui] auront lieu en ce Monde, comme la satiété et la faim, la guerre et la paix, la souveraineté et l’assujettissement, l’établissement en terre [d’Israël] et l’exil, la prospérité [dans ses activités] et l’échec? Toutes ces promesses sont vérité. Elles ont déjà été accomplies et le seront encore. Quand nous observons tous les Commandements (mitsvot) de la Torah, nous obtenons tous les Bienfaits en ce Monde ...
Néanmoins, ces Bienfaits ne sont pas l’ultime récompense des Commandements ... Tout ceci doit être compris comme suit : Hachem nous a donné cette Torah, qui est un Arbre de Vie. Qui accomplit tout ce qui y est mentionné et connaît cela parfaitement et correctement méritera la vie du Monde futur, selon la grandeur de ses actes et l’abondance de sa sagesse.
[D.] nous a promis dans la Torah que si nous l’observons avec joie et enthousiasme, et que nous sommes toujours versés dans Sa Sagesse, Il retirera toutes les entraves à son accomplissement, comme la maladie, la guerre, la faim, et autres [calamités], et nous dispensera tous les biens qui nous soutiennent dans l’accomplissement de la Torah, comme la satiété, la paix, l’abondance d’argent et d’or, afin que nous n’ayons pas la nécessité de s’occuper toute notre vie à subvenir aux besoins du corps, et que nous soyons libres pour étudier de la Torah et accomplir les Commandements, et ainsi mériter la vie du Monde futur."

2°/ [Une garantie de la promesse divine] : Rabbi Yéhouda Halévi écrit dans son livre Kouzari :
"Toutes les religions promettent à leurs fidèles un Paradis ‘bien gros et bien gras’! Toutefois personne n’est jamais revenu pour dire si l’on recevait effectivement tout ce qui était promis. Auprès de qui peut-il aller se plaindre à présent?
C’est la raison pour laquelle le salaire que nous recevrons dans le Monde futur n’est pas mentionné, car il nous serait impossible de vérifier la véracité de ces propos!
Hachem nous dit : ‘Teste-Moi dans ce Monde! Accomplis les mitsvot avec joie, et vois si Je ne t’envoie pas la Bénédiction! Donne aux pauvres et vérifie si tu ne t’enrichis pas!
Respecte le Chemita et regarde! Je t’enverrai l’abondance dans la 6e année!
Toutes ces promesses sont notre garantie qu’Hachem nous fera hériter du Monde futur".

3°/ [Une loi de la nature] : Le Saba de Slabodka nous dit que de même, selon les lois de la nature, "Je vous donnerai les pluies en leur saison" fait que "et la Terre livrera son produit", de même vous est-il promis, en tant que loi de la nature, que "si vous vous conduisez selon Mes Lois", alors "Je vous donnerai les pluies en leur saison".

"Ton frère vivra avec toi" (Béhar 25,36)

=> La guémara demande : si deux hommes marchent dans le désert, tant assoiffés qu'ils sont proches de la mort. Ils trouvent un seul verre d'eau. Que doivent-ils faire? Se le partager au risque qu'ils meurent tous les deux? Ou bien laisser le premier le boire et sauver sa vie? Mais alors l'autre mourra avec certitude?!
Au départ, les Sages pensaient qu'ils devaient se partager le verre d'eau. Jusqu'à ce que Rabbi Akiva nous enseigne que le premier le boira pour sauver sa vie : "Ton frère vivra avec toi" = cela signifie qu' "un homme doit avant tout sauver sa vie."
Mais pourquoi est-ce Rabbi Akiva qui nous enseigne cette loi, contrairement à ses confrères?

En fait, Rabbi Akiva disait que chaque jour, lors de la lecture du Shéma, il se préparait à sacrifier sa vie pour Hachem. Il espérait continuellement que le besoin de sanctifier Son Nom se présente à lui pour Lui offrir sa vie.
Ainsi, Rabbi Akiva vivait uniquement pour sanctifier le Nom de Hachem. Chaque instant de sa vie Lui était consacrée. Rabbi Akiva qui vivait dans cet état d'esprit, pouvait affirmer qu'un homme doive avant tout sauver sa vie! Car une vie exclusivement réservée à Hachem ne doit pas être perdue, juste à cause de la soif.
Mais si un homme vit pour ses plaisirs, alors rien ne garantit que sa vie prime sur celle de son prochain ...
['Hidouché haRim]

+ "La terre observera un repos de Shabbat pour D." (Béhar 25,2)

-> accordez un repos à la terre = au matérialisme ; imprégnez-la du Shabbat = de spiritualité et de sainteté.
[Baal Chem Tov]

Étudiez [la Torah] avec énergie et une grande joie.
Cela réduira les pensées perturbatrices.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 51]

"Un homme craindra sa mère et son père, et mes Shabbat vous respecterez (véét shabétotaï tichmorou)" (Kédochim 19,3)

=> Pourquoi la mère précède ici le père? Et pourquoi il est dit : "Mes Shabbat" au pluriel?
Enfin, quel lien entre la crainte des parents et le respect du Shabbat?

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique :
Chaque Shabbat, Hachem donne à chaque juif une âme supplémentaire. Cette âme a 2 dimensions, une féminine que l'on reçoit le vendredi soir, et une masculine que l'on reçoit le Shabbat dans la journée.
En effet, la Torah évoque 2 termes par rapport à Shabbat : "Chamor (observe)" et "Zakhor (souviens-toi)".
Chamor correspond à la sainteté du vendredi soir, de dimension féminine. Et Zakhor, au niveau de la journée de Shabbat, de dimension masculine (Zakhar – masculin).
La nuit étant liée au féminin, et le jour au masculin. Ainsi, puisque la sainteté du vendredi soir précède celle de la journée, c'est pourquoi la Torah dit : "L'homme craindra sa mère et son père", la mère (féminin) avant son père (masculin).

Cet ordre correspond à la sainteté de l'âme supplémentaire que l'homme reçoit le Shabbat, la dimension féminine du vendredi soir, avant la dimension masculine du jour.
Ainsi, le verset poursuit : "Et Mes Shabbat vous respecterez", allusion aux deux aspects de la sainteté de Shabbat, la féminine avant la masculine.

Aimer D., c’est …

+ Définition inattendue du commandement : "Tu aimeras Hachem, ton D.", selon la guémara (Yoma 86a) :
Aimer D. = le nom de D. doit être aimé grâce à toi.

Bien se comporter et Torah doivent aller de pair ...

"… Moshé nomma Hochéa fils (bin) de noun : Yéoshoua" (chéla'h Lé'ha ch.13 ; v.16)

Pour tous les explorateurs le mot "fils" se dit ben et est écrit avec 3 points sous la lettre bét (= un ségol).
Pourquoi en ce qui concerne Yéhoshoua, le mot "fils" se dit bin et est écrit avec 1 seul point sous la lettre bét (= un chirik) ?- Pour le Ramban : "bin noun" peut se lire en 1 mot = "binoun", mot qui est dérivé de "navon" (perspicace), indiquant que Yéhoshoua était le plus sage des étudiants de Moshé.

- Pour le 'Hatam Sofer : ''bin noun'' = le mot ''bin'' est lié au mot ''hit'bonénout'' (pensée), la lettre noun renvoie à l'idée que Yéhoshoua a atteint le 50e (= le plus élevé) de la connaissance.

- Pour le Steipler (citant le Talmud Sanhédrin 107a) : lorsque le nom de Sarah a été changé de Saraï en Sarah (idem mais avec un youd en moins), la lettre youd s'est plainte à propos du fait de disparaître du nom d'une aussi vertueuse personne, et ne fut apaisée qu'au moment où elle fut ajoutée au nom Hoshéa, devenant ainsi Yéhoshoua.
En ce qui concerne, la ponctuation : comme le youd du nom de Saraï n'avait pas de ponctuation, il a du ''prendre'' 2 points (sur 3) du mot ben (3 points - ségol).
Ainsi, le youd peut se lire 'yé' (avec 2 points) et le mot 'ben' (perd 2 points, passant de 3 points à 1 point - chirik) se lit bin.