Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "La terre observera un repos de Shabbat pour D." (Béhar 25,2)

-> accordez un repos à la terre = au matérialisme ; imprégnez-la du Shabbat = de spiritualité et de sainteté.
[Baal Chem Tov]

Étudiez [la Torah] avec énergie et une grande joie.
Cela réduira les pensées perturbatrices.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 51]

"Un homme craindra sa mère et son père, et mes Shabbat vous respecterez (véét shabétotaï tichmorou)" (Kédochim 19,3)

=> Pourquoi la mère précède ici le père? Et pourquoi il est dit : "Mes Shabbat" au pluriel?
Enfin, quel lien entre la crainte des parents et le respect du Shabbat?

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique :
Chaque Shabbat, Hachem donne à chaque juif une âme supplémentaire. Cette âme a 2 dimensions, une féminine que l'on reçoit le vendredi soir, et une masculine que l'on reçoit le Shabbat dans la journée.
En effet, la Torah évoque 2 termes par rapport à Shabbat : "Chamor (observe)" et "Zakhor (souviens-toi)".
Chamor correspond à la sainteté du vendredi soir, de dimension féminine. Et Zakhor, au niveau de la journée de Shabbat, de dimension masculine (Zakhar – masculin).
La nuit étant liée au féminin, et le jour au masculin. Ainsi, puisque la sainteté du vendredi soir précède celle de la journée, c'est pourquoi la Torah dit : "L'homme craindra sa mère et son père", la mère (féminin) avant son père (masculin).

Cet ordre correspond à la sainteté de l'âme supplémentaire que l'homme reçoit le Shabbat, la dimension féminine du vendredi soir, avant la dimension masculine du jour.
Ainsi, le verset poursuit : "Et Mes Shabbat vous respecterez", allusion aux deux aspects de la sainteté de Shabbat, la féminine avant la masculine.

Aimer D., c’est …

+ Définition inattendue du commandement : "Tu aimeras Hachem, ton D.", selon la guémara (Yoma 86a) :
Aimer D. = le nom de D. doit être aimé grâce à toi.

Bien se comporter et Torah doivent aller de pair ...

"… Moshé nomma Hochéa fils (bin) de noun : Yéoshoua" (chéla'h Lé'ha ch.13 ; v.16)

Pour tous les explorateurs le mot "fils" se dit ben et est écrit avec 3 points sous la lettre bét (= un ségol).
Pourquoi en ce qui concerne Yéhoshoua, le mot "fils" se dit bin et est écrit avec 1 seul point sous la lettre bét (= un chirik) ?- Pour le Ramban : "bin noun" peut se lire en 1 mot = "binoun", mot qui est dérivé de "navon" (perspicace), indiquant que Yéhoshoua était le plus sage des étudiants de Moshé.

- Pour le 'Hatam Sofer : ''bin noun'' = le mot ''bin'' est lié au mot ''hit'bonénout'' (pensée), la lettre noun renvoie à l'idée que Yéhoshoua a atteint le 50e (= le plus élevé) de la connaissance.

- Pour le Steipler (citant le Talmud Sanhédrin 107a) : lorsque le nom de Sarah a été changé de Saraï en Sarah (idem mais avec un youd en moins), la lettre youd s'est plainte à propos du fait de disparaître du nom d'une aussi vertueuse personne, et ne fut apaisée qu'au moment où elle fut ajoutée au nom Hoshéa, devenant ainsi Yéhoshoua.
En ce qui concerne, la ponctuation : comme le youd du nom de Saraï n'avait pas de ponctuation, il a du ''prendre'' 2 points (sur 3) du mot ben (3 points - ségol).
Ainsi, le youd peut se lire 'yé' (avec 2 points) et le mot 'ben' (perd 2 points, passant de 3 points à 1 point - chirik) se lit bin.

+La paracha débute et s'achève sur le thème de l'exploration :Torah = "... et vous n'explorerez pas (vélo tatourou) à la suite de votre coeur et à la suite de vos yeux, par lesquels vous vous égarez" (fin de la paracha chéla'h lé'ha ch.15 ; v.39).
Rashi : Lo tatourou est de la même racine que mitour haAretz (l'exploration de la terre – "véyatourou ét eretz kéna'an" – début de la paracha chéla'h lé'ha ch.13;v.2).
Le coeur et les yeux sont les explorateurs du corps, et ils se font des agents pour les péchés : l'oeil voit, le coeur désire et le corps commet la faute (Rashi citant le Midrach Tan'houma).

Le Beer Yossef demande : comment se fait-il que, que l'ordre est différent entre Rashi (oeil et ensuite coeur) et la Torah (coeur et ensuite corps)?
Qui est à l'origine de la faute : le coeur ou les yeux?

Il répond en disant que Rashi décrit le processus de la faute ("les yeux voient, le coeur désire et le corps faute") et la Torah décrit le processus de réparation de la faute ("ouz'harten oto" = et vous vous rappellerez des mitsvot d'Hachem ...).
Le Rambam affirme à ce sujet = "les mauvaises pensées ne viennent que dans un coeur vide de Torah".

Dans la paracha vayéchev (épisode où Yossef est jeté dans le puit par ses frères), nos Sages y voit la même idée.
"Le puit était vide, il n'y avait pas d'eau" (vayéchev ch.37, v.24).
La Torah est comparée à l'eau.
Ainsi, si l'homme contient de la Torah, il est comblé et serein à l'image d'un puit rempli d'eau.
A l'inverse, s'il ne contient pas de Torah, il sera alors inévitablement dérangé par de mauvaises pensées ou des tentations (comme dit Rashi sur le verset : il n'y avait pas d'eau mais des serpents et des scorpions), même contre sa volonté.
Ainsi, le secret pour empêcher l'homme d'avoir dans son coeur de mauvais désir est de remplir son puit d'eau = s'imbiber d'étude de Torah et de Mitsvot.

On trouve une allusion à cette idée dans le célèbre verset :
"Torah tsiva lanou Moshé moracha kéhilat Yaakov" (la Torah nous a été ordonnée par Moshé, héritage pour l'assemblée de Yaakov).
Guémara Béra'hot : ne lis pas "moracha" (héritage) mais plutôt "méoracha" (fiançée).
Pour être protégé du Yétser Hara, il faut être comme un 'hatane (jeune marié) qui est comblé, qui ne pense qu'à sa kalla (jeune épouse), ne laissant plus de place au Yetser Hara.

Avec l'aide de D., que l'on puisse mériter de vivre au quotidien une vraie et intense relation d'amour avec la Torah et qu'on puisse ainsi mettre un panneau "ne pas déranger!" au Yetser Hara. Amen!

Shabbath Shalom et que D. fasse que ce Shabbath soit le plus agréable et le plus générateur d'un flux de béra'ha (mékor aBéra'ha) pour vous, vos proches et tout le klal Israël. Amen !

[Texte adapté du néfech yéhoudi]

Une des 2 mitsvot de la paracha de cette semaine (Chéla'h Lé'ha) est celle des tsitsit.
A l'origine, un des 8 fils devait être en laine et teint en bleu par du sang du 'Hilazon, afin de suggérer le Trône de Gloire, en-Haut (Ména'hot 42b).

Aujourd'hui, nos fils sont uniquement blancs, mais nous avons un gigantesque et sublime ciel bleu !!
Imaginons que ce ciel bleu est le bleu des yeux de D. ...
Essayez, ça aide à avoir D. toujours en face de nous!!

D'ailleurs, avant la amida, certaines personnes ont l'habitude de regarder le ciel afin de développer la conscience de faire une prière face à face avec D., de développer la notion de la grandeur et de l'infinité de D. , ...

Prenons les lettre du mot "hasard" en hébreu : מקרה (mikré).
Si on inverse les lettres, on a : רק מה׳ (= rak méHachem - seulement de D.).

Il n'y a pas de hasard dans le monde.

Derrière toute chose, il y a D. ... et tout est pour le meilleur --> happy face!! 🙂

 

Source : FB

Nasso – La paracha la plus longue

+ La paracha de cette semaine (Nasso) se lit la plupart du temps le Shabbath suivant la fête de Shavouot.
C'est la paracha la plus longue de la Torah, avec 176 versets, qui est la guématria de : "léolam" (pour toujours - לְעוֹלָם).
Afin de mettre en application notre mariage avec la Torah que nous venons tout juste de célébrer, nous commençons par lire la paracha la plus longue, signe de notre désir de passer le plus possible de temps avec elle, et ce pour toujours (léolam).

Le terme : "oumaayan" (et la source - ומעין) a une guématria de 176, ce qui vient nous rappeler juste après Shavouot que les différents aspects de la Torah constituent la source de notre vie (pas besoin d'aller voir ailleurs, tout y est!).

De plus, il est intéressant de noter que :
- le Téhilim le plus long (le 119), se compose de 8 versets pour chacune des 22 lettres de l'alphabet (8*22 = 176!).
Le Méïri commente que le chiffre 8 correspond aux 5 sens du corps humain, plus les 3 parties de l'âme.
[le chiffre 8 renvoie également à la notion d'au-delà de la naturalité (un ajouté aux 7 jours de la semaine), car notre mission dans ce monde est d’élever la matérialité en la mettant au service de l'essentiel : la spiritualité. ]

- le nombre de pages du traité le plus long de la Torah (traité Baba Batra) est de 176 (commence à la page n°2 et finit à la page n°177).

- le midrash rabba et le Zohar sur cette parasha sont les plus longs.

A l'image de cette paracha, que la réception de notre Torah, cette année, puisse (b"h) décupler notre amour et notre connaissance de D.   Amen!

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-> Le rabbi Gamliel Rabinowitz dit que la paracha Nasso (נָשֹׂא) est généralement la paracha suivant Shavouot.
Son nom est lié à : "nessia" (נשיאה) qui signifie : élévation, en référence au fait que suite au don de la Torah, nous sommes maintenant à un niveau plus élevé.

[nous devons préserver cette élévation dans le temps, en élevant au sommet de notre vie la réalisation et l'étude de la Torah.]

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-> La paracha Nasso est la plus longue de la Torah. Elle comporte 176 versets. On peut noter aussi que le Psaume 119 des Téhilim, le Psaume le plus long, comporte également 176 versets, et que le Traité de guémara Baba Batra, le traité le plus long, s’achève à la page 176.
=> Quel sens donner à ces «coïncidences» remarquables?

On peut citer :
1°/ La paracha de Nasso est la plus longue, et il en est de même de son commentaire dans le midrach et dans le Zohar, car étant lue juste après Shavouot, le flux abondant de la Torah fraîchement reçue, est fortement perceptible. [‘Hidouché haRim]

2°/ Les 3 textes de plus grande longueur (Nasso, Téhilim 119 et Baba Batra) totalisent une taille globale de 528 (176 x 3), valeur numérique du verset : "Combien sont grandes Tes œuvres" (מַה גָּדְלוּ מַעֲשֶׂיךָ - Téhilim 92,6). [rav Its’hak Ginzbourg]

3°/ Le nombre 176 apparaît, comme longueur maximale, dans toutes les dimensions de la Torah (Nasso dans le ‘Houmach, Téhilim dans le Na'h [Néviim Kétouvim] et Baba Batra dans le Talmud), car il indique que la Parole Divine, formulée par les 22 lettres de l’alphabet, fixe la réalité selon les 8 états possibles : l’inapte et le conforme (Passoul et Cacher), l’impur et le pur (Tamé et Taor), l’interdit et le permis (Issour et Eter) et, le coupable et l’innocent (‘Hayav et Zakaï). [Ben Ich ‘Haï] [176 = 22*8]

4°/ La Torah comporte 187 chapitres, au même titre que l’enceinte du Temple mesurait, d’Est en Ouest (sens de la Sainteté), 187 coudées. Le nombre 187 n’est donc par fortuit, il correspond à la valeur numérique du mot "Makom" (Lieu - מקום) [186], plus 1 qui désigne D., allusion ainsi à la Résidence Divine. [Maassé Rokéa’h – Massékhet Midot]

Par ailleurs, le Monde a 6000 ans, disent nos Sages (guémara Avoda Zara 9a) : 2000 ans de Tohou (sans connaissance du Créateur), 2000 ans de Torah (Connaissance de D.) et 2000 ans réservée à l’ère messianique.
La guémara enseigne que les 2000 ans de Torah débutèrent quand Avraham quitta son pays pour la Terre de Canaan et qu’il commença à répandre la connaissance de D. Ce point de départ de l’histoire est relaté dans le chapitre 12 de la Torah (paracha de Lé'h Lé'ha) ce qui signifie, que les onze premiers chapitres font référence à la période de Tohou tandis que les 176 chapitres suivants, font référence aux 4000 ans de Présence Divine révélée.
Curieusement, le constat est similaire pour le Beth Hamikdache. L’enceinte du Temple depuis la Azarat Israël (zone accessible à Israël) jusqu’au Saint des Saints (point culminant de la Sainteté) mesurait 176 coudées tandis que l’espace séparant le Saint des Saints au mur occidental (hors zone de Sainteté) en mesurait 11.
Ainsi, le nombre 176 est le symbole de la Révélation du Divin dans le Monde et dans l’Histoire.
[feuillet de la communauté Sarcelles - 5780]

+ "... la terre observera un repos de Shabbath pour Hachem" (Bé'houkotaï ch.26 ; v.3)
Dans la Torah, nous trouvons 3 sortes de Shabbath.
Le Baal aAkéda explique qu'ils correspondent aux 3 dimensions essentielles : néfech (l'âme, l'esprit), shana (le temps), et olam (l'espace), qui s'en trouvent sanctifiées.
- le shabbath de l'âme est le jour du Shabbath, c'est le degré le plus élevé (Chémot ...ch.31 ; v.17 : "ouvayom ashévi'i Shabbath, vayinafach" – il y a un lien en néfech et vayinafach).
Tous les travaux sont interdits et sa transgression est des plus sévères.
- le shabbath du temps est celui des fêtes (Chémot ch.34 ; v.23 : "chaloch péamim bashana").
La sainteté des fêtes est moindre que celle du Shabbath et quelques travaux y sont autorisés.
- le shabbath de l'espace est celui de l'année de jachère (cf.le verset ci-dessus).
En effet, les lois sont circonscrites à la terre d'Israël, qui est la plus sainte de toutes les terres.

"Shabbath POUR Hachem" : ainsi, l'observance du Shabbath ne se limite pas à une succession d'interdits, mais vise une élévation spirituelle et un développement intellectuel par l'étude et la sanctification.