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Paracha Tazria & Métsora

-> Les parachiot de Tazria et de Métsora énumèrent 3 forment de tsara'at.
La paracha Tazria aborde les négaïm, des afflictions, qui se trouvent sur le corps et sur les vêtements d'une personne, et la paracha Métsora traite de celles qui s'abattent sur la maison.

-> Le midrach (Vayikra rabba 17,4) et le Rambam (fin Hilkhot Toumat Tsaraat) affirment que les tsaraat apparaissent en fait dans l'ordre inverse : d'abord sur la maison, puis sur les vêtements, et seulement ensuite sur le corps.

-> Le Daat Zékénim (Métsora 14,34) note que cet ordre est lui-même à l'opposé de la manière dont Hachem a puni Pharaon à l'époque d'Avraham : d'abord le corps de Pharaon, puis les murs de sa maison et ses ustensiles. Pourquoi cette différence?

Le Daat Zékénim explique qu'Hachem voulait affliger Pharaon parce qu'il était mauvais.

Mais lorsqu'il s'agit des juifs, Hachem frappe d'abord la maison d'un individu, en espérant qu'il tirera des leçons de l'expérience et s'amendera sans avoir besoin d'une punition plus sévère. S'il ne s'amende pas, la tsaraat s'attaque à ses vêtements. Ce n'est que s'il ne comprend toujours pas le message qu'Hachem frappe finalement son corps.

Il est clair que la tsaraat a pour but d'inciter le pécheur à la réflexion et au repentir.

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+ Progression de la punition :

=> Si, en fait, les possessions sont touchées en premier, pourquoi la Torah énumère-t-elle les néga'im (dégâts) dans l'ordre inverse, en commençant par le corps?

-> Le Kli Yakar (Tazria 13,47) souligne que lorsque Hachem nous exhorte à ne pas fauter, Il mentionne d'abord la punition la plus sévère possible.
Même lorsqu'il avertit Pharaon des 10 plaies, Hachem commence par la dernière et la plus sévère, la makat bé'horot (Rachi Chémot 4,23).

De même, dans ce contexte, Hachem met d'abord en garde contre la tsaraat du corps, puisqu'il s'agit de la punition la plus sévère.

-> Le Maharzou cite un midrach (Vayikra rabba 17,4) qui offre une réponse purement technique. Étant donné que les juifs n'avaient pas de maisons dans le désert, et que leurs vêtements étaient totalement miraculeux, ne nécessitant aucune lessive, les seules néga'im (dégâts) applicables au moment où la Torah a été donnée étaient celles qui se trouvaient sur le corps. C'est pourquoi la Torah les mentionne en premier.

-> De même, le Ramban (Tazria 13,47) écrit que les tSaraat ne frappent les maisons et les vêtements qu'en terre d'Israël.

Par conséquent, suggère le Shirat David (Tazria 13,12), la Torah s'adresse d'abord aux néga'im corporels, puisqu'ils ont toujours constitué une menace.

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+ La source de l'affliction :

-> La guémara (Arakin 16a) énumère 7 f àautes l'origine de tsaraat : le lachon ara, le meurtre, le serment en vain, les relations illicites, l'orgueil, le vol et le tsarous ayin (l'avarice).

Alors que le Rambam (Hilkhot Toumat Tsaraat 16:10) écrit que le lachon ara génère les 3 types de tsaraat (maison, vêtements, corps), d'autres commentateurs comprennent que des fautes spécifiques de la liste ci-dessus provoquent des néga'im spécifiques.

Par exemple, le Kli Yakar (Tazria 13,37) affirme que si le lachon ara provoque des tsara'at sur le corps, les tsara'at dans la maison résultent de l'avarice.
Ainsi, la guémara (Yoma 11b) nous dit que si l'on demande à quelqu'un de prêter un ustensile et qu'il fait semblant d'en manquer, Hachem l'expose par le biais de tsara'at sur sa maison, ce qui nécessite le retrait de ses possessions à la vue de tous (Métsora 14,36).

De même, ces commentaires expliquent que la tsara'at trouvée sur un vêtement provient de l'orgueil, puisque les beaux vêtements engendrent souvent le snobisme.
De son côté, le Maharal (Arakin 16a) n'est pas d'accord et soutient que la tsara'at sur les vêtements d'une personne est le résultat du vol.
[en fait, le Maharal propose 7 catégories de tsara'as, chacune causée par l'une des 7 fautes mentionnées ci-dessus. Il note également que dans chaque source que la guémara cite pour ces faute, une forme différente de tsara'at est décrite]

-> Le concept selon lequel la tsara'at sur une maison est punitive semble contredire le commentaire de Rachi (Métsora 14,34 ; voir Horayot 10a) sur la promesse de la Torah selon laquelle lorsque les juifs entreront en terre d'Israël, Hachem affligera leurs maisons de tsara'at.
Rachi explique que pendant les 40 années où les Bné Israel ont traversé le désert les Emoriyim ont caché des trésors d'or dans les murs de leurs maisons. Lorsque sa maison est touchée par la tsara'at, le juif est obligé de briser les murs, révélant ainsi les trésors enfouis.
Où est la punition si grâce à à la tsara'at ils découvrent de magnifiques trésors?
Le rav Moché Feinstein (Darach Moshe 14,34) explique que si les Bné Israel ont mérité cette récompense, et s'ils n'avaient pas fauté, alors Hachem leur aurait donné ce cadeau sans les obliger à détruire leurs maisons.
Le rav 'Haïm Kanievsky (Déré'h Sicha - vol.2) dit quant à lui qu'Hachem n'a promis des trésors qu'à la génération qui a traversé le désert et est entrée en terre d'Israël. Pour les générations suivantes, le tsara'at sur une maison était une pure punition.

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=> Le rav Its'hak Sorotzkin (Rinat Its'hak - tinyana Métsora 14,34) décèle ici une contradiction.
Si la tsara'at apparaît d'abord sur la maison, puis sur les vêtements, et seulement ensuite sur le corps, comment des fautes différents peuvent-ils causer des néga'im différents?
Comment quelqu'un qui parle du lachon ara peut-il développer la tsara'at sur son corps sans qu'elle n'apparaisse d'abord sur sa maison et ses vêtements?

La réponse se trouve dans la spirale descendante qui mène au lachon ara. Tout d'abord, on succombe à l'avarice, ce qui entraîne l'apparition de tsara'at sur sa maison. S'il ne retient pas la leçon, son égoïsme s'intensifiera et deviendra de l'arrogance. Ses vêtements seront alors affectés.
S'il ne tient toujours pas compte de l'avertissement, son arrogance/orgueil le rendra jaloux, convaincu que les autres l'empêchent de recevoir l'honneur qu'il mérite. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il parlera lachon ara, et contractera sur lui-même la tsara'at.

-> Le rav Avraham Pam disait que l'étude des lois de lachon ara était un "traitement des symptômes", tandis que l'étude des lois de 'hessed (ex: séfer Ahavat 'hessed du 'Hafets 'Haïm) revient à "traiter la maladie".

-> Cette approche fait partie intégrante de la période de Séfirat haOmer. Au cours de ces semaines, nous pleurons les 24 000 étudiants de Rabbi Akiva, qui sont morts à cette époque. Il semble y avoir é raisons contradictoires à cela.
D'une part, la guémara (Yébamot 62b) rapporte qu'ils ont péri parce qu'ils ne s'honoraient pas l'un l'autre. Pourtant, le midrash (Béréchit rabba61,3) affirme qu'ils sont morts parce qu'ils se jalousaient les uns les autres.
=> Alors, qu'est-ce qui était en cause?

Il s'agit des deux Le manque de respect est simplement une manifestation de l'avarice. Parce que ces disciples s'en voulaient mutuellement de leur réussite, ils ne pouvaient pas se respecter les uns les autres, ce qui a conduit à une calamité dont nous portons le deuil jusqu'à aujourd'hui.
Ainsi, efforçons-nous d'aimer chaque juif et de nous réjouir de sa bonne fortune.

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