Aux délices de la Torah

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La bénédiction de Chéhakol nous sauve

+ La bénédiction de Chéhakol nous sauve :

-> Le rav Dan Segal enseigne :
"J'ai pour tradition que la bénédiction de Chéhakol a le pouvoir d'annuler les décrets sévères et que personne ne peut nuire à celui qui prononce cette bénédiction et témoigne que Hachem a créé tout ce qui existe dans ce monde."

-> "Lorsque des jugements prévalent contre une personne, elle doit réciter la bénédiction de Chéakol Niya Bidvaro (tout [ce qui se passe] est selon Sa parole [rien ne peut se produire sans un décret d'Hachem]) et renforcer sa émouna que tout se produit par la parole d'Hachem.
Alors elle adoucira ainsi tous les jugements et obtiendra sa délivrance."
[rav Mordé'haï Léchovitz]

-> "J’ai hérité d’une coutume ancestrale selon laquelle celui qui prononce la bénédiction ‘Chéakol Niya Bidvaro’ avec une émouna intègre dans le Créateur, bénéficie d’un adoucissement de la midat haDin (la mesure de rigueur d'Hachem)!"
[rabbi Moché Avraham Barzovski]

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-> Dans le même ordre d'idées, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech Ha'Haïm - chaar 3, chap.12) écrit que lorsqu'une personne pense dans son cœur que Hachem est la seule puissance dans ce monde et qu'aucune autre force n'a de pouvoir, c'est une ségoula pour annuler tous les jugements et décrets et se sauver de tout mal.
Quand on pense clairement que "én od milvado", il n'y a aucune force en dehors de Hashem, rien ne peut lui causer de mal.

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-> En ce sens, selon le rav Léchovitz, une seule récitation de la bénédiction de Chéhakol fait avec kavana, peut adoucir tout décret sévère.
On rapporte également que le rav de Brisker Rov a dit que pendant l'Holocauste (Shoa), il a été sauvé à plusieurs reprises parce qu'il concentrait ses pensées sur les mots "én od milvado".

"C'est l'âme qui donne vie à tout chose, et l'âme de l'univers entier est la terre d'Israël".
[rav Israël de Rouzhin ]

Désirer la terre d’Israël

+ Désirer la terre d'Israël :

"L'aspiration sainte à l'amour de Sion, au souvenir du pays [d'Israël] auquel sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme [juive], même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du klal (peuple juif), les âmes innombrables qui lui sont liées."
[rav Avraham Kook - Orot - Erets Israël - chap.6]

-> Le rav Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs. Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du peuple juif, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs".
Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du peuple juif, ses actions sur terre influencent l'ensemble du peuple (klal).
Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du peuple s'en trouve amélioré. De même, une faute sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du peuple juif où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du peuple juif, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs. Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance.
[rav Tzvi Fishman]

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-> Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les Bné Israël y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[Kouzari 5,27]

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-> Si un juif n'aspire pas activement à Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être Juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout (l'exil) indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif. Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le peuple juif et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres. [ le Yaavetz - Sidour Beit Yaakov - Introduction]
[rav Tzvi Fishman]

Les prières en terre d’Israël

+ Les prières en terre d'Israël :

-> Le rav Yossef Gikatilla (dans son Chaaré Orah - chaar 2), décrit la différence entre prier Hachem depuis la terre d'Israël et Le prier en dehors d'Israël.
La prière est comparable à une conversation avec le roi. Si l'on vit à proximité du palais du roi et que le chemin qui y mène est libre de tout obstacle dangereux, on ne rencontrera pas de difficultés pour obtenir une audience avec le roi.
Telle est la nature de la prière en terre d'Israël. Le chemin qui mène au Roi des rois est lisse et sans obstacle.

En revanche, lorsque l'on prie en dehors d'Israël, on est comparable à quelqu'un qui a besoin d'une audience avec le roi, mais dont la maison est très éloignée du palais royal et dont le voyage est semé d'embûches. Combien de précautions faut-il prendre pour sortir indemne du voyage vers le palais.
Lorsque l'on prie en dehors d'Israël, nos prières se rendent à Jérusalem, mais en chemin, elles rencontrent de nombreux obstacles qui tentent de les bloquer. Ces obstacles sont créés par l'impureté des nations non juives, qui rend plus difficile l'ascension des prières vers les cieux.

-> Le Chlah HaKadoch (parachat Vayétsé) explique un dialogue qui a eu lieu entre Ra'hel et Yaakov. Sachant qu'elle était incapable d'avoir des enfants, Ra'hel demanda à Yaakov : "Donne-moi des enfants, sinon je suis morte". Ce à quoi Yaakov répondit : "Suis-je à la place d'Hachem, qui t'a privé du fruit de tes entrailles ?".
Selon le Chlah HaKadoch, Yaakov disait en fait à Ra'hel qu'étant donné qu'ils vivaient actuellement en dehors de la terre d'Israël, ils n'étaient pas sous le contrôle direct d'Hachem.
En dehors d'Israël, les anges et les constellations agissent comme des conduits (intermédiaires) pour l'intervention d'Hachem dans ce monde. Dans de telles circonstances, Hachem ne désire pas les prières des justes autant qu'Il le fait en terre d'Israël, où il y a un lien direct avec Lui.
C'est pourquoi les prières de Yaakov n'avaient pas l'effet escompté.

+Israël = la terre où l’on peut voir Hachem

+ Israël = la terre où l'on peut voir Hachem :

-> "Hachem parla à Avraham : Quitte ta terre, ton lieu de naissance et la maison de ton père pour la terre que je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1).

-> Le Nétivot Shalom demande : Où trouvons-nous qu'Hachem a montré à Avraham la terre vers laquel il lui a été ordonné d'aller? On n'a pas dit à Avraham où il allait jusqu'à ce qu'il atteigne finalement la terre d'Israël.

Le Nétivot Shalom répond que lorsque Hachem dit à Avraham de se rendre dans la terre "que je te montrerai", Il transmet un message bien plus profond que de vagues indications.
Le début du verset dit : "Et Hachem parla". Cela s'explique par le fait qu'alors qu'Avraham était encore en dehors d'Israël, il n'avait que le mérite de voir Hachem lui parler.
Cependant, une fois en terre d'Israël, Avraham était destiné à atteindre des sommets encore plus élevés et à voir Hachem lui apparaître.
Lorsque Hachem lui a ordonné d'aller "dans la terre que je te montrerai", Il disait en réalité à Avraham qu'une fois dans cette terre, il mériterait de "voir" Hachem.

Cette interprétation est reprise dans le Sforno. Le verset (Lé'h Lé'ha 12,6) déclare : "Avraham traversa la terre, jusqu'à l'endroit de Shechem, jusqu'aux plaines de Moréh".
Selon le Sforno, "Avraham n'a pas cessé de voyager jusqu'à ce qu'Hachem lui apparaisse, comme Il le lui avait promis "vers la terre que je te montrerai".
Avraham continua à voyager à travers la terre d'Israël sans savoir où il se trouvait, jusqu'à ce qu'Hachem lui apparaisse, chose qu'il n'avait jamais expérimentée auparavant. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il sut qu'il s'agissait de la terre dont Hachem avait parlée.

-> Le midrach (Béréchit rabba 30,10) compare Avraham à un ami très cher du roi qui vit un jour le roi marcher dans une rue sombre. L'ami se mit à éclairer le roi à travers une fenêtre. Lorsque le roi s'en aperçut, il dit à son ami qu'au lieu de l'éclairer par la fenêtre, il valait mieux l'éclairer directement devant lui.
De même, Hachem a dit à Avraham qu'au lieu de servir de lumière pour Hachem en dehors d'Israël, il devrait être une lumière brillante devant Lui en terre d'Israël.
[cela symbolise le fait que nous avons beaucoup plus de proximité avec Hachem en Israël, que partout ailleurs. ]

"Il y a deux approches que nous pouvons adopter pour hâter la Rédemption (guéoula). La première consiste à monter en terre d'Israël et à y vivre.
La seconde est d'apporter une aide financière aux personnes qui y sont déjà installées".
[rav Israël de Rouzhin ]

Durant la période pré-messianique, la terre [d'Israël] donnera abondamment de ses fruits (Sanhédrin 77a), au point que dans l'avenir tous les arbres non fruitiers de la terre d'Israël seront destinés à porter des fruits (Kétoubot 112b).

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-> À ce sujet, nos Sages (Kétoubot 112a) posent la question : Pourquoi la terre d'Israël est-elle comparée à un cerf?
Pour nous enseigner que, de même que la peau du cerf ne peut contenir sa propre chair une fois retirée, ainsi la terre d'Israël ne peut contenir l'abondance de ses produits.
Autre explication: de même que le cerf est l'animal le plus rapide, la terre d'Israël est la plus prompte à faire mûrir ses fruits.

-> La grandeur de la terre d'Israël est telle que Rabban Gamliel enseigne, qu'à la fin des temps, lorsque viendra le machia'h, le sol d'Israël produira des miches de pain toutes faites, ainsi que des vêtements en laine fine. [guémara Shabbath 30b]

Lorsqu’on vient résider en Israël, on subit une transformation interne

+ Lorsqu'on vient résider en Israël, on subit une transformation interne :

-> Lorsque Yaakov se rendit en Egypte pour voir son fils Yossef, le verset dit : "Ils prirent leur bétail et leurs richesses, qu'ils avaient amassés au pays de Canaan, et ils vinrent en Egypte, Yaakov et toute sa progéniture avec lui" (Vayigach 46,6).

Rachi se demande pourquoi le verset ne mentionne que les richesses qu'ils avaient amassées en terre d'Israël. Qu'en est-il de toutes les richesses que Yaakov avait amassées en dehors d'Israël? Où s'est-elle volatilisée?

Rachi répond que cet argent avait été donné à Essav en paiement de sa part dans la Méarat HaMachpéla. À l'époque, Yaakov avait déclaré que "les biens que j'ai acquis en dehors d'Israël ne me conviennent pas".
Cette déclaration est reprise dans un midrach sur un autre verset (Vayéhi 50,5).
Le verset relate la demande de Yaakov d'être enterré dans la tombe "acher kariti li" (que j'ai creusée pour moi-même). Le Midrach souligne la similitude entre le mot "kariti" (כָּרִיתִי - j'ai creusé") et le mot kéri, qui signifie un tas, un entassement.
Cela indique que Yaakov avait "entassé" tout l'or et l'argent qu'il avait amassés en dehors d'Israël en guise de paiement pour Essav, en échange de la part d'Essav dans Méarat HaMachpéla.

Le rav Eliyahou Dessler (Michtav Me'Eliyahou - vol.4) explique que lorsque Yaakov est entré en terre d'Israël, il a subi une transformation interne. Afin d'être en mesure de recevoir la pleine influence de la sainteté de la terre d'Israël, il a été élevé à un niveau beaucoup plus élevé qu'auparavant.
Ses biens, cependant, n'avaient pas subi une telle métamorphose. Yaakov a donc estimé que ces biens ne lui convenaient plus.

Le rav Dessler poursuit en expliquant une déclaration de nos Sages (guémara Méguila 29b), qui déclarent : "Lorsque le machia'h viendra, toutes les synagogues et baté midrach en dehors d'Israël se déracineront et seront réinstallés en terre d'Israël".
Les possessions ordinaires de dehors d'Israël ne mériteront pas de venir en terre d'Israël parce qu'elles se situent à un niveau inférieur. Cependant, les lieux que les gens ont utilisés pour consacrer du temps à l'étude de la Torah et au service d'Hachem sont différents. Ces lieux subiront un changement interne et atteindront un niveau spirituel plus élevé, devenant ainsi dignes d'entrer en terre d'Israël.

Transfert des mauvais décrets des juifs aux non-juifs

+ Transfert des mauvais décrets des juifs aux non-juifs :

"Et Hachem éloignera de toi toute maladie et toutes les mauvaises plaie de l'Égypte ... Il ne s'en prendra pas à toi, mais il les fera tomber sur tous tes ennemis" (Ekev 7,15)

-> Le rav Méïr de Premichlan (cité dans séfer Divré Méïr) explique ce verset en citant la guémara (Béra'hot 34b) qui dit que lorsque Rav 'Hanina ben Dossa priait pour un malade, il disait lesquels mourraient et lesquels vivraient. Il demande si l’on peut comprendre pourquoi il disait lesquels vivraient, mais pourquoi a-t-il dit lesquels mourraient? Pourquoi a-t-il choisi d’annoncer une mauvaise nouvelle?

Il répond que l’intention de la guémara est que ces paroles faisaient partie de la prière de Rav 'Hanina.
Il disait que "celui-ci" : se référant à ce malade juif, vivrait, tandis que "celui-ci" : se référant à un non-juif, mourrait à sa place.
Il transférait ainsi le décret de mort d’un juif sur un non-juif.
Ce concept a été observé par Rav Méïr lui-même. Un homme vint un jour le voir, et lui dit qu'un membre de sa famille avait besoin de secours. Rav Meir lui dit avec son roua'h hakodech : "Il y a un non-juif qui vit dans le voisinage de ton parent. Cet homme mourra de maladie, tandis que ton parent vivra". Et il en fut ainsi.

Dans cet esprit, le rav Meir Premichlan explique les paroles que nous récitons lors des Yamim Noraïm : "Ou'téfila ou'téchouva ou'tsédaka maavirim et ro'ah haguézéra" (la téchouva, la téfila et tsédaka effacent le mauvais décret). Le mot "maavirim" signifie littéralement "passer outre".
Il explique que le décret n'est pas annulé. Au contraire, il est transmis des juifs aux non-juifs.

C'est dans cet esprit qu'il explique le verset qui dit qu'Hachem "ôtera de toi toute maladie ... et la fera tomber sur tes ennemis". Si un décret sévère de maladie doit être exécuté, Hachem l'appliquera sur nos ennemis, plutôt que sur nous.

Il existe un niveau exalté de téchouva lorsque le souvenir de nos fautes ne provoque pas de chagrin, mais plutôt une joie incroyable.
Cela se produit lorsque la personne réalise que ses fautes ont servi de catalyseurs à la téchouva, pour l'élever à un niveau supérieur et à un plus grand attachement avec Hachem.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 8,2 ]