Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Chémini Atséret est un jour d'amour intense entre Hachem et le peuple juif, où nous sommes si proches d'Hachem, que toute demande faite ce jour-là sera exaucée.
[ rav 'Haïm Palaggi - Moéd léKol 'Haï - siman 25]

<--->

-> Le midrach (Yalkout Chimoni - paracha Pin'has) décrit la fête de Chémini Atsérét en citant le verset : "Le Roi m'a amené dans Ses chambres privées ; nous exulterons et nous nous réjouirons avec Toi" (Chir haChirim 1,4). Ce jour-là, Hachem nous fait entrer dans Ses appartements privés (du palais Royal) et veut que nous soyons simplement avec Lui et que nous nous réjouissions.
C'est pourquoi il n'y a pas d'autres mitsvot le jour de Chémini Atséret, pas de loulav ni d'etrog, pas de soucca. Il n'y a que nous et Hachem.
[aucune autre nation au monde n'a le droit à une telle proximité (d'être seuls dans les endroits privés du Roi des rois!), aucune autre nation n'a le droit à un tel amour d'Hachem.
On peut prendre un petit moment, en s'imaginant les non-juifs vivant une journée comme une autre, tandis qu'on a l'immense chance d'être juif(ve), d'être dans la Vérité du monde, de bénéficier d'une relation épanouissante avec papa Hachem. ]

A Souccot la Présence Divine (Chekhina) "déploie ses ailes au-dessus de nous", comme une mère oiseau protégeant ses petits.
[ Pélé Yoetz - Erekh Soucca ]

<--->

-> La soucca représente les Nuées de gloire qui étaient une manifestation de la présence Divine protégeant nos ancêtres dans le désert. La Torah explique : "lémaan yéd'ou doroté'hém" (Emor 23,43) = Hachem veut que toutes les générations de juifs le sachent, car tout comme Il nous a protégés à l'époque, Il nous protège aujourd'hui.
Le Zohar (Emor) cite le verset : "bétsilo 'himadéti véyachavti" (à Son ombre je me suis réjouis et là je m'assis - Chir haChirim 23,43) = (à Souccot) nous sommes assis avec Hachem, à Son "ombre".

C'est la fête de la joie car c'est la fête de l'amour (d'Hachem).
À l'époque du Temple, le jour de Souccot, nous accomplissions la mitsva de bien "nissou'h hamayim" (libation de l'eau) en versant de l'eau sur l'autel. Le Nétivot Shalom note que le Zohar considère l'eau comme un symbole d'amour et de bonté, et que verser de l'eau sur l'autel signifie donc déverser notre amour sur Hachem.
Hachem nous montre son amour en nous invitant dans la soucca.
Le Arizal (chaar haKavanot - Souccot) explique que lorsque nous nous asseyons dans la soucca, nous sommes dans les bras, enlacés par papa Hachem. Nous lui rendons Son amour en versant de l'eau sur l'autel.

C'est pourquoi la célébration de Sim'hat Beit haChoéva qui se tenait au Temple pendant Souccot était l'occasion la plus joyeuse, au point que la guemara (Soucca 51a) commente : "Celui qui n'a pas vu la célébration de Sim'hat Beit haChoéva n'a jamais vu de (vraie) joie dans sa vie".
Il n'y a pas de joie comparable à celle de se sentir proche d'Hachem. Lorsque nous sommes avec Hachem, nous avons tout, comme le dit le verset : "quand Hachem est avec toi, tu ne manque de rien" (Hachem Eloké'ha ima'h lo 'hassarta davar).
La tristesse est le résultat d'un sentiment d'éloignement d'Hachem. Mais nous pouvons tous nous rapprocher d'Hachem. À Souccot, nous prenons l'etrog, qui représente le cœur, le loulav, qui représente la colonne vertébrale, les hadassim, qui représentent les yeux, et les aravot, qui représentent les lèvres. Nous les agitons en direction d'Hachem pour exprimer le verset que nous disons dans la prière de Nichmat : "tous mes membres proclameront : 'Hachem! Qui est comme Toi!'" (kol atsmotaï tomarna Hachem mi kamo'ha - Téhilim 35,10)
Lorsque nous exprimons de l'amour, nous ressentons de l'amour, ce qui conduit à une joie/bonheur authentique.

Nous devons prendre les quatre espèces à Souccot pour exprimer notre amour pour Hachem, ce qui nous conduira à se réjouir (ouchmartèm), à l'expérience de la vraie joie en présence d'Hachem.
Hachem nous aime, et nous devons ressentir Son amour et L'aimer en retour. C'est alors que nous pourrons véritablement accomplir la mitsva de "ouchmarta bé'hagué'ha".

[cela est t'autant plus intense qu'à Roch Hachana et Kippour on est purifié devant Hachem (lifné Hachem tit'arou), et du coup à Souccot nous avons fait téchouva, nous sommes purs (sans effets de nos fautes faisant écran entre nous et D.), et ainsi on peut pleinement être joyeux car nous sommes au plus proche de notre Source. Il n'y a pas de plus grande joie que d'avoir un maximum de proximité avec Hachem.
Cette émouna qu'avec Hachem on a rien à craindre (tout est possible, tout est pour le bien), et également cette sensation agréable d'être proche d'Hachem, nous pousse également à faire de notre mieux l'année à venir, à faire téchouva, ... car rien n'a meilleur goût que d'être proche de papa Hachem (les fautes sont tentantes, mais elles nous éloignent de D., et en cela elles nous paraissent moins intéressantes à nos yeux!). ]

Souccot – Etre joyeux

+ Souccot - Etre joyeux :

-> En plus des mitsvot spéciales qui s'appliquent à Souccot, nous avons également l'obligation de "se réjouir de ta fête" (vésama'hta bé'haguékha - Réé 16,14).

L'un des aspects de cette mitsva consiste à reconnaître et à se réjouir de toutes les bénédictions qu'Hachem nous a accordées, à contempler les innombrables bontés qu'Il nous a prodiguées et à réaliser qu'Il veille constamment sur nous et nous protège.
J'ai lu quelque part que si une personne a des raisons de se sentir contrariée pendant la fête, mais qu'elle parvient à surmonter le défi et à rester joyeuse/heureuse, alors, en récompense, Hachem veillera à ce que le problème soit complètement résolu.

En effet, la Torah nous dit : "chiv'at yamim ta'hog l'Hachem Eloké'ha" (pendant 7 jours tu célébrera à Hachem), et puis "véayita a'h saméa'h" (tu ne seras qu'heureux).
Rachi interprète ce verset comme signifiant qu'en récompense de notre réjouissance pendant les 7 jours de la fête (de Souccot), Hachem nous accordera une bénédiction spéciale qui nous permettra d'avoir toujours une raison d'être heureux.

En réalité, la Torah nous impose la mitsvah d'être heureux/joyeux tout au long de l'année, en plus de la mitsva d'être particulièrement joyeux pendant la fête (de Souccot).
La Torah contient une mitsva : "marcher dans les voies d'Hachem" (Ki Tavo 28,9). Le Rambam (Hilkhot Déot 1,4) écrit que l'une des façons d'y parvenir est d'être joyeux tout au long de sa vie.
Ainsi, bien qu'il existe une mitsva spéciale de joie pendant les fêtes, la vérité est que nous pouvons accomplir un commandement de la Torah à chaque instant de notre vie en nous sentant heureux et satisfaits ...

Se sentir heureux et exprimer sa joie sont les meilleurs moyens de louer Hachem, car cela montre que nous sommes heureux de ce qu'Il nous a donné.
Le Gaon de Vilna note que si une personne reçoit un cadeau, la première chose qu'elle fait pour exprimer sa reconnaissance est de l'accepter avec joie et de montrer à quel point son ami l'a rendu heureux en lui offrant ce cadeau. De même, lorsque nous nous promenons dans un état de bonheur/joie, avec le sentiment de tout ce qu'Hachem nous a donné et de Sa bonté, nous exprimons notre gratitude et notre appréciation pour tout ce qu'Il a fait pour nous.
Un piyout chanté par le Gaon de Vilna dit que lorsqu'une personne a des raisons de se plaindre mais se sent néanmoins joyeuse, Hachem appelle les anges et s'exclame : "Regardez Mes enfants bien-aimés, qui oublient leurs problèmes et se consacrent à Me servir avec joie".
[...]

Avec la émouna, nous pouvons tous être heureux tout le temps et accomplir constamment cette merveilleuse mitsva, qui selon rabbi Na'hman de Breslev est une très grande mitsva d'être constamment joyeux (mitsva guédola liyot béSim'ha tamid - Likouté Moharan Tinyana - maamar 24).
[rav David Ashear ]

Les Ouchpizin – les Imahot viennent également nous rendre visite

+ Les Ouchpizin - les Imahot viennent également nous rendre visite :

-> Le Zohar (Emor 103b) enseigne que chaque nuit de Souccot, nous avons le privilège de recevoir des invités célestes dans notre souccah (les Ouchpizin).
Ainsi, tous les Avot (Patriarches), Yosef haTsadik, Moché Rabbénou, Aharon haCohen et le roi David rendent visite à chaque juif nous à Souccot.

Le rabbi de Belz (Midbar Kodech - p.91 et 142) nous assure que les Imahot (Matriarches) accompagnent les Avot (Patriarches), afin que le peuple juif puisse à nouveau se prélasser dans l'éclat de tous nos parents réunis.

=> Quel mérite! Par exemple le premier jour, tout juif reçoit la visite de nos ancêtres, le couple : Avraham et Sarah!

L’importance d’implorer Hachem en se reposant sur Sa bonté, et non nos mérites

-> Pendant les Yamim Noraïm, une personne doit implorer Hachem parce que Hachem est bon et bienveillant, désireux d'accorder Sa générosité au peuple juif.
Une personne ne doit pas implorer Dieu en s'appuyant sur le mérite qu'elle possède ; elle doit plutôt se considérer comme indigente et pauvre devant Hachem. Comme le disent nos Sages (guémara Roch Hachana 16b) : "Chaque année qui est pauvre à son début devient riche à sa fin".
Le plus important est donc de se tenir devant Hachem comme un pauvre qui se tient sur le seuil de la porte pour demander l'aumône. On doit se considérer comme un pauvre qui ne possède aucun mérite et aucune bonne action.

La différence entre se tenir devant Hachem, lui adresser une requête en raison de Sa grande bonté, et se tenir devant Hachem et l'implorer en raison de ses mérites, est la suivante : lorsque vous vous présentez devant Hachem en vous appuyant sur vos mérites, vous limitez et restreignez ce que vous pouvez obtenir par votre demande, car Hachem vous accorde alors Sa bonté en fonction de ce que vous méritez.
En revanche, lorsque [par humilité] vous implorez Hachem en vous appuyant uniquement sur Sa bonté (don gratuit, matnat 'hinam), la bonté qu'il accorde est alors illimitée et sans fin, car la bonté de D. est elle-même illimitée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Haftara Nitsavim ]

Noa’h – Tout se passe selon la volonté d’Hachem

+ Noa'h - Tout se passe selon la volonté d'Hachem :

-> Dans la paracha Noa'h, la Torah décrit comment Hachem est "descendu" pour voir la construction de la tour de Bavel (Noa'h 11,5-7).
Rachi (sur Noa'h 11,5) explique qu'Hachem a agi de la sorte afin que les juges terrestres apprennent de Son exemple qu'ils doivent eux aussi examiner et comprendre les circonstances d'une situation avant de rendre un jugement.

Le Ibn Ezra, cependant, émet un avis différent. Comme nous le savons, pour que quelque chose se produise dans le monde, il faut que ce soit la volonté d'Hachem.
Selon Ibn Ezra, la Torah nous dit qu'il était nécessaire qu'Hachem descende dans le monde, au sens figuré, pour que la construction du de la tour de Bavél se poursuive.
[rien ne peut exister, se produire, sans un décret en ce sens du Ciel. En un sens, le verset nous rappelle le besoin d'un décret d'Hachem qui "descend" pour que cela puisse se réaliser. ]

Il existe différents niveaux de émouna en Hachem. Le niveau ultime de la émouna consiste à reconnaître que tout ce qui se produit est la volonté d'Hachem.

Comment pouvons-nous renforcer cette conscience de la présence constante d'Hachem en nous-mêmes? Le rav 'Haïm Friedlander fait remarquer que toutes les bénédictions du matin (birkot haCha'har) sont écrites au présent : 'Il redresse ceux qui sont courbés" ; "Il donne de la force à celui qui est fatigué" ; "Il habille ceux qui sont nus" ; ...
Le rav Friedlander explique que c'est parce que nous devons reconnaître et apprécier le fait qu'Hachem accomplit ces bontés pour nous de manière constante, continue et actuelle.

En nous demandant de commencer chaque journée de cette manière, nos Sages a renforcé notre capacité à maintenir une vision correcte de l'implication d'Hachem dans le monde et dans nos vies.

Respect de ses parents après la résurrection

Le lien des enfants avec leur père et leur mère ne cessera pas. Même après la résurrection, tous seront tenus d'honorer leurs parents. En effet, les corps qui reviendront à la vie contiennent en eux les aspects de l'âme qui est restée dans la tombe et qui plane sur les os.
Il s'agit de l'âme de l'enfance, qui a été attirée vers l'enfant par son père et sa mère. L'obligation d'honorer les parents n'est pas spécifiquement due [à leur rôle dans] la création du corps, mais parce qu'ils ont attiré l'âme de l'enfant par leur union.
[ rabbi Yossef 'Haïm - Responsa Rav Péalim II - Sod Yécharim 2 ]

=> Les seules relations familiales qui subsisteront au moment de la résurrection sont celles fondées sur l'âme. Par conséquent, les relations entre parents et enfants subsisteront, et il y aura une obligation d'honorer ses parents.

La Torah rapporte que Yaakov a reçu les bénédictions de son père Its'hak de manière indirecte, puisque Its'hak croyait bénir Essav. Pourquoi ces bénédictions n'auraient-elles pas pu être accordées de manière plus directe?
La façon dont les choses se sont passées est préférable, car cela a permis à Rivka, la mère de Yaakov, de jouer un rôle central en redirigeant les bénédictions de son mari vers le destinataire approprié.
La bonté de sa nature a contribué à atténuer la stricte justice/rigueur qui caractérisait Its'hak.
[Sfat Emet - Toldot 5641 ]

"Grâce à la joie, l'exil de la Chékhina est réduit."
[ le Maor vaChémech - Vaéchev]

<--->

[issu du dvar Torah : Etre joyeux, c'est rendre Hachem joyeux : https://todahm.com/2024/11/12/43613 ]

Les Patriarches ont subi des épreuves qui n'étaient pas nécessaires à leur propre développement spirituel, mais qui avaient pour seul but de servir d'exemple aux générations futures. Par exemple, Avraham a accepté sans hésiter de sacrifier son fils afin de faire comprendre à ses descendants la nécessité de faire des sacrifices personnels à la demande d'Hachem. Hachem, qui voit au plus profond des cœurs, savait qu'Avraham Lui accorderait une obéissance sans faille avant même de le soumettre à une telle épreuve.
De même, les juifs d'Égypte ont enduré beaucoup de souffrances afin de minimiser les terribles souffrances des générations futures.
[Sfat Emet - Vayéra 5659 ; Pessa'h 5640 ]