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"Et voici les noms des enfants d'Israël qui vinrent (aba'im) en Égypte avec Yaakov" (Chémot 1;1)

 

++ Pourquoi est-il écrit "aba'im" (= verbe au présent) et non pas "acher ba'u" (= verbe au passé)?

Lors que des immigrants arrivent dans un pays, ils gardent généralement leurs coutumes au début, puis ils s'acclimatent et acceptent les habitudes du pays.

Durant tout leur séjour en Égypte (210 ans), les juifs se sont considérés comme de nouveaux arrivants (aba'im = comme s'ils venaient d'arriver).

Le fait de ne pas se sentir résident, a facilité leur volonté de garder leur identité intacte.
Le fait de ne pas adopter les noms, la langue et les façons de s'habiller du pays, a permis à nos ancêtres de sortir d’Égypte, en tant que juifs vivants.

 

++ Beau clin d’œil de la Torah :

Les dernières lettres des 5 premiers mots de la paracha permettent de former le mot : Téhilim (ואלה שמות בני ישראל הבאים).

En Égypte, les juifs ont été asservis et ont connu une des périodes les plus difficile de leur histoire.
Ils ont prié à D. avec les mots des Téhilim.

Le nom dans le verset suivant ces 5 mots est : mits'rayéma (=en Egypte).
"Mitsraïm" (Egypte) vient du mot 'métsar', renvoyant à une situation tendue et difficile.

Chaque fois que l'on est confronté à une difficulté, il est bon d'utiliser le livre des Téhilim, comme moyen de prier D.

D'ailleurs, selon le Midrach Cho'har Tov (124), durant les 20 ans passés dans l’environnement mauvais de Lavan, Yaakov n'a pas dormi et a préféré occuper son temps en disant des Téhilim.

 

++ Précision : ce n'est pas la quantité de Téhilim lus qui compte, mais la qualité et le cœur mis pour les lire ...

Ouvrez votre cœur aux Téhilim (en lisant la traduction, en étant sensible aux passages qui vous parlent,...), l'impact sera alors phénoménal!!

 

Source : traduction & adaptation personnelle d'un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

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-> "Et voici les noms des enfants d’Israël qui vinrent (aba’im) en Égypte avec Yaakov" (Chémot 1,1)

Le mot "véélé" (et voici - וְאֵלֶּה) a la même guématria que le mot "bam", qui figure à propos de la Torah : "védibarta bam" (tu en parleras [des paroles de la Torah] - Dévarim 6,7).
On peut dire que grâce aux noms sacrés en usage, les juifs méritent de s'attacher à la Torah, qui est elle-même composée des Noms de D. (Zohar II 124a, et Introduction du Ramban à la Torah).
Il s’ensuit qu’outre le fait qu'ils sont rattachés à la Torah, ils méritent de s'attacher au Créateur.

"Voici les noms des enfants d’Israël, venus en Egypte" = en d’autres termes, les juifs ont préservé la tradition de leur père, et continué à nommer leurs enfants et petits-enfants par les mêmes noms saints et purs que Yaakov avait donnés à ses fils (midrach Chir haChirim rabba 4,25).
Il avait agi ainsi car il savait profondément que ces noms aideraient ses enfants à se protéger des forces impures dans n’importe quelle situation, et particulièrement pendant le sommeil, moment où ils n’étudient pas la Torah.

Les noms des juifs ont leur racine dans les profondeurs de la sainteté.
Le Arizal nous révèle, en expliquant ce verset d’après la kabbala, qu’il est question de ce monde-ci et du monde des âmes. Il écrit : "Voici les noms des bnei Israël qui sont venus en Egypte" = ce sont les noms de sainteté
qui sont descendus dans ce monde-ci, qui s’appelle "Mitsraïm" (l’Egypte).
"Avec Yaakov, ils sont venus chacun avec sa famille" = tous les noms sont accompagnés par les saints Patriarches, dont les noms ont leur source dans les secrets de la Torah, et ces mystères accompagnent les bnei Israël lorsqu’ils descendent en ce monde ...
On comprend que c’est effectivement le cas, la grandeur des bnei Israël était de ne pas avoir changé leur nom. En effet, cela les a protégés, ainsi ils ne se sont pas perdus, et personne ne s’est assimilé.
Les "noms" des bnei Israël sont les bases spirituelles avec lesquelles ils sont descendus en Egypte, accompagnés par leur père Ya’akov, et ces noms leur sont restés et ont protégé leur identité.
[issu de divré Torah du rav David Pinto]

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