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 "Que j'ai prise de la main de l'Amorréen avec mon épée et mon arc." (Vayé'hi 48,22)

1°/ == par ma prière et [l'expression de] ma volonté (selon le Targoum)

Pourquoi la prière est-elle comparée à un arc?

Selon le Rabbi de Kotsk === Parce que plus l'homme tend la corde de son arc, plus la flèche vole loin.
De même, plus l'homme se concentre dans sa prière, plus elle monte haut et perce les cieux.

La volonté est à rapprocher du Téhilim (148;19) : "Il fait la volonté de ceux qui Le craignent." (même avant d'avoir fait une prière)

 

2°/ == par mon épée et mon arc = par les mitsvot et les bonnes actions (selon le midrach)

A la guerre, on commence par utiliser l'arc pour atteindre l'ennemi de loin et seulement ensuite, si l'ennemi parvient à se rapprocher, on utilise l'épée dans le combat face à face.

Si le verset ne voulait parler que d'épée et d'arc au sens littéral, il aurait d'abord dit "avec mon arc" et ensuite "avec mon épée".

En fait, cette expression fait ici allusion aux mitsvot et aux bonnes actions ; la guerre est la lutte contre le mauvais penchant.

Dans la guerre contre le mauvais penchant, l'ordre est inversé : au début, on mène le combat de près afin de chasser le mauvais penchant de son cœur où il est installé depuis la naissance ("le penchant du cœur de l'homme est mauvais depuis son enfance" - Béréchit 8;21).
Ensuite, seulement, lorsqu'on a réussi à éloigner le mauvais penchant, il faut mener contre lui une guerre à distance afin de l'empêcher de reprendre sa place dans notre cœur.

Yaakov voulait dire : "par mon épée et mon arc" === la guerre contre le mauvais penchant, je l'ai menée, de près puis de loin avec les mitsvot et les bonnes actions.

A l'attaque du yétser ara!!!

Source : issu du livre "Mayana chel Torah" d’Alexander Zoucha Friedman

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-> "Par mon glaive et par mon arc"

Le Targoum dit que cela désigne la prière.

Le Admour Sar Shalom de Belz dit à ce propos : En général, une arme est utilisée pour la préparation, aiguiser le glaive, tendre l’arc et ainsi de suite, alors que le tir lui-même s’effectue en un clin d’œil.
C’est la même chose en ce qui concerne la prière.
Les Sages (guémara Béra'hot 30b) disent : "Les premiers 'hassidim se préparaient à la prière pendant une heure", c’est-à-dire que le principal était la préparation à la prière, et la prière elle-même était déjà concentrée et rapide.
C’est pour cela que "par mon glaive et par mon arc" signifie la prière.

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-> "Et moi, je t’ai donné Chékhem – une portion supérieure à celle de tes frères – que j’ai conquise des mains des Emoréens par mon épée et mon arc" (Vayé'hi 48,22)

-> Onkelos interprète ainsi les derniers mots du verset : "Par ma prière (Tséloti) et mes supplications (Baoti)".

Après la bénédiction des fils de Yossef, Yaakov informe ce dernier qu’il lui lègue la terre de Chékhem, en plus. Yaakov explique qu’il prit Chékhem des mains des Emoréens à l’aide de son arc et de son épée, mots que le Targoum Onkelos n’interprète pas au sens littéral ; Yaakov fait allusion à ses prières, pour lesquelles il emploie deux termes distincts.
=> Quelle est la différence entre ces deux formes d’invocations?

-> Le Messe'h 'Hokhma explique que ces mots dénotent 2 manières très différentes de s’adresser à Hachem.
"Tséloti" fait référence à une prière fixe, établie, telle que l’une des 3 prières quotidiennes, tandis que "Baoti" correspond aux prières "modifiables" que l’on peut réciter à tout moment.
Il ajoute que dans le cas d’une prière fixe (récitée en minyan), si l’individu n’est pas très concentré (pas de kavana), la prière reste efficace. [et plus on se concentre dans la prière, plus cette dernière est encore davantage puissante et capable de transformer celui qui la récite].
En revanche, une prière personnelle, non instaurée requiert un niveau de Kavana bien plus élevé pour être utile ; la personne qui prie doit être entièrement concentrée, prêter attention et comprendre tout ce qu’elle dit.

Le Messe'h 'Hokhma rapporte une guémara (Taanit 8a) qui distingue de cette façon la prière communautaire de la prière individuelle : si un groupe de gens prie sans concentration, Hachem écoute néanmoins leur requête, mais si un individu fait une prière personnelle, il doit avoir la Kavana pour que celle-ci soit exaucée.

Le Messe'h 'Hokhma explique ensuite la symbolique de l’épée et de l’arc.
La lame de l’épée est dangereuse en soi, il suffit d’un petit effort et de peu de précision pour causer un dommage important. L’épée correspond à la prière instaurée qui nécessite peu de kavana pour être opérante.
Par contre, l’arc est relativement inoffensif s’il n’est pas utilisé de manière experte. C’est la caractéristique de la prière individuelle, non fixée qui nécessite une grande concentration et une entière compréhension des mots prononcés pour être reçue.

Cette explication du Méchekh ’Hokhma nous éclaire quant à la signification des 2 formes de prières et les domaines qui nécessitent une attention particulière. En ce qui concerne les prières fixes, l’enseignement premier est bien sûr l’importance de réciter ces prières aux moments appropriés, et pour les hommes de s’efforcer de prier en présence d’un minyan (groupe de dix hommes priant ensemble). Les femmes n’ont pas l’obligation de prier en présence d’un minyan.
À propos de la prière non instaurée, personnelle, l’accent est mis sur la kavana (l'intention, la ferveur).

[ Yaakov nous a enseigné l’importance des 2 formes principales de prières.]

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-> Comme une épée ou un arc, la prière est l'arme et la protection des justes et remplace les armes conventionnelles.
[Gour Aryié]

-> Bien que Yaakov ait acheté le droit d'aînesse avec un plat de lentilles, c'est uniquement par le mérite de sa prière et de ses bonnes actions que D. a donné Son accord à cette transaction.
[Yéfé Toar - Vayé'hi 48,22]

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