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Souccot – Le saviez-vous?

+ Souccot - Le saviez-vous?

A Souccot, il y a 4 espèces, et l'étrog en est le chef.

La valeur numérique du mot : étrog (écrit pleinement : אתרוג) est de : 610.
En y ajoutant les 3 autres espèces, nous arrivons à 613, comme les 613 mitsvot, que nous trouvons dans la Torah.

+ Supplément :
--> la fête de la Torah, conclut Souccot (c'est Sim'ha Torah).
--> la 1ere et la dernière lettre de la Torah forment le mot : lèv = le coeur, qui est aussi le symbole de l'étrog.

Source (b"h) : sur une inspiration d'un dvar torah du rabbi Benjamin Blech

[les 4 espèces représentent les différentes sortes de juifs. De même que l'on ne peut pas faire la mitsva sans les 4 espèces, de même les 613 mitsvot ne peuvent pas être pleinement réalisées sans une union de toutes les sortes de juifs.]

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+ S'il pleut pendant Souccot est-ce considéré comme une malédiction?

-> Selon le Rambam, le Ritva et le Méiri, la pluie est vue comme une malédiction uniquement si elle tombe pendant la 1ere nuit de Souccot, qui est le seul soir où nous avons une mitsva de la Torah d'y manger, puisque la pluie va nous en empêcher.

-> Le Bikouré Yaakov a un avis opposé : le 1er soir est la seule fois où pleuvoir à Souccot n'est pas de mauvaise augure. En effet, la pluie va permettre d'augmenter notre récompense pour avoir persévéré à y manger malgré le temps.

-> Le Arou'h laChoul'han cite l'opinion que c'est une malédiction uniquement s'il pleut en Israël.

-> Le 'Hemdat haYamim dit que la pluie est un mauvais signe uniquement s'il n'avait pas plu avant Souccot, et que cela n'est pas le cas s'il avait déjà plu auparavant et que cela continue pendant la fête.

-> Le Kédouchat Lévi (rabbi Its'hak de Berditchev) enseigne :
"La pluie la nuit de Souccot est considérée comme un mauvais signe.
Cependant, je vois cela différemment.
La pluie à Souccot est un signe de protection et de bonnes bénédictions.
Lorsque quelqu'un souhaite se protéger du mauvais oeil (ayin ara), il crache au sol à 3 reprises afin que les mauvais esprits ne s'attachent pas à lui.
De la même façon, la pluie est la manière d'Hachem de "cracher" afin de garder les mauvais esprits à distance de Sa nation bien-aimée.
C'est surement un bon signe!"

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-> La guémara dit que s'il pleut (guéchamim - des pluies - גשמים) à Souccot, c'est un mauvais signe.

Le rabbi de Kotz explique que si quelqu'un pense à la matérialité (gachmiout - גשמיות) dans la Soucca, alors c'est un mauvais signe.

Idéalement, lorsque nous sommes assis dans la Soucca, notre esprit doit être focaliser sur l'amour d'Hachem et sur notre désir de nous attacher à Lui.

Comment peut-on dans un endroit aussi saint avoir des pensées liées à des futilités de ce monde?

[Par exemple, le Zohar (vol.3,103) affirme : "Au moment où un homme s'assoit à "l'ombre de la Emouna" [dans la Soucca], la Présence Divine étend Ses ailes d'En-Haut sur cette personne"]

Nos Sages disent : "si quelqu'un est dérangé à être dans la Soucca (ex: à cause de la pluie), alors il est exempt de la mitsva" (mitstaér patour min aSoucca).

D'une façon allégorique, cela se comprend ainsi : si quelqu'un est capable d'avoir des pensées d'inquiétude, de chagrin, tout en étant dans la Soucca, alors il est exempt de cette mitsva car il est trop distant de l'attitude dans laquelle cette mitsva essaie de nous mettre.

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-> Nos Sages (guémara Soucca 25b) disent : "si quelqu'un est dérangé à être dans la Soucca (ex: à cause de la pluie), alors il est exempt de la mitsva" (mitstaér patour min aSoucca).

=> Pourquoi l'inconfort dispense une personne de la mitsva de la Soucca, mais pas des autres mitsvot?

Selon la guémara (Soucca 26a), une personne a l'obligation de résider dans la Soucca de la même manière qu'elle réside dans sa maison.

Les Tossafot (Soucca 26a) commentent : de même qu'une personne quitterait un lieu de sa maison si elle s'y trouverait être inconfortable, de même elle doit également quitter la Soucca.

Rabbi Shmouël Wosner (Shevet haLévi 5,219) écrit : de ce raisonnement, il est clair que bien que l'inconfort serve d'exemption légitime pour dispenser une personne de s'asseoir dans la Soucca, il n'est une tolérance large pour excuser une personne d'accomplir les autres mitsvot.

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-> Le Pri Mégadim (Ora'h 'Haïm 640,8) explique que le mot Soucca est dérivé du mot : "voir".

[cf. guémara Méguila 14a qui dit que Sarah était également connue par le nom de "Yiska" (יסכה) puisque "elle a vu par roua'h akodech" (שסכתה ברוח הקודש), et que : "tout le monde regardait sa beauté" (הכל סוכין ביפיה)]

Cela démontre que l'essence de la Soucca est de donner à une personne la capacité de voir les merveilles d'Hachem dans l'histoire et la nature. Quelqu'un qui est dérangé d'être dans la Soucca, est dispensé d'y être, puisque son esprit est préoccupé par son inconfort, qu'à ce moment il n'est pas en position de "voir" (comprendre, contempler) les miracles de Hachem.

 

-> Le 'Hida (Roch David - vol.2 - Béhar) écrit : Souccot commémore les Nuées de Gloire qui ont accompagné les juifs après qu'ils aient quitté l'Egypte. Ces miraculeuses Nuées démontrent que les juifs sont les enfants bien-aimés d'Hachem. De même qu'un roi exempte son fils d'un décret royal si son fils le trouve trop dur à suivre, de même Hachem accorde une exemption pour la mitsva de la Soucca pour celui qui la trouve trop inconfortable.

 

-> De son côté, rabbi Moché Feinstein (Darach Moché - drouch 22) dit que la mitsva de la Soucca développe chez une personne l'idée que le monde matériel est temporaire et n'a pas de valeur intrinsèque. Ce message doit être absorbé progressivement et ne peut être poussé de force en une personne. C'est pourquoi, celui qui est dérangé est dispensé de la Soucca, cela pour démontrer qu'on ne doit pas se retenir de ce monde [matériel] d'une manière extrême, mais plutôt d'une manière graduelle et saine.

 

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