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L’essentiel d’un jeûne …

+ Le jeûne d'Esther ...

Il est écrit dans la michna Broura (686,2) :
"La raison pour laquelle nous jeûnons ce jour-là est parce qu'à l'époque de Mordé'haï et Esther, les juifs se réunirent pour se défendre de leurs ennemis le 13 Adar [parce que c'était le jour décrété par le Roi perse pour l'anéantissement complet des juifs].
Ce jour là, ils prièrent D. d'avoir pitié d'eux et de leur porter secours face à leurs ennemis.

=> Ce jour est appelé jeûne d'Esther pour nous rappeler que D. voit et entend chaque personne lorsqu'elle L'appelle de tout son cœur et retourne vers Lui quand elle est en détresse, comme ce fut le cas à cette époque."

Il est important de rapporter la vision de la michna Béroura (549:1) concernant les jeûnes d'une manière générale :
"C'est pourquoi chacun doit faire son introspection lors des jours de jeûne, évaluer ses actions, et faire Téchouva [corriger ses actions et ses traits de caractère].

Parce que l'essence de ce jour n'est pas le jeûne. [...]

Parce que le jeûne n'est qu'un prélude à la Téchouva.

C'est pourquoi ces personnes qui vont se promener et perdent leur temps les jours où ils jeûnent ont placé ce qui est secondaire [jeûner] avant ce qui est primordial [la Téchouva]."

=> N'oublions pas que jeûner est un moyen de nous inviter à l'introspection et à retourner sincèrement vers D.

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-> Le rav Shlomo Ganzfried (Kitsour Shoul'han Arou'h 121,1) enseigne que le but d'un jeûne est d'éveiller le cœur à la téchouva.
En un tel jour, l'essentiel n'est pas le jeûne, mais c'est la téchouva.
Pour preuve, dans le livre de Yona, il est écrit : "Hachem considéra leur conduite, voyant qu'ils avaient abandonné leur mauvaise voie" (Yona 3,10). Nos Sages commentent qu'il n'est pas dit que Hachem a vu qu'ils jeûnaient, mais qu'Il a vu "leur conduite", le fait qu'ils ont "abandonné leur mauvaise voie".
=> Le jeûne n'est qu'une mise en condition préalable à la téchouva, et ne se focaliser que sur la partie jeûne s'est : "se saisir de l'accessoire, et abandonner l'essentiel".

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-> Selon le Kav haYachar (chap.97), par le festin et la multiplication des manifestations de joie, il est à craindre que le peuple juif puisse en venir à fauter, à perdre en émouna.
C'est pourquoi, nos Sages ont fixé le jeûne avant la fête car cette abstinence a le pouvoir d'éloigner l'homme du pêché, et ainsi de faire taire l'ange accusateur.

Le Kav haYachar écrit : "Hachem a dit que nous devons jeûner avant Pourim car le fait de jeûner est une ségoula pour être sauvé des fautes. Cela nous protège du fait que le Satan puisse nous accuser et entraîner la nation juive à fauter en raison de l'abondance de nourritures et de boissons".

Le Kav haYachar écrit également : "Le jeûne d'Esther est très propice pour que nos prières soient exaucées par le mérite de Mordé'haï et d'Esther. Tout celui qui a besoin d'une délivrance [dans un domaine] doit prendre le temps de dire le Téhilim 22 (ayélét acha'har), et ensuite il doit déverser son cœur en prières à Hachem, lui exprimant ses requêtes, et éveillant le mérite de Mordé'haï et de Esther.
Par leurs mérites, Hachem va écouter ses prières, ouvrir les portes de la compassion, et répondre à ses prières ...
C'est pourquoi, bien-aimés d'Hachem, sainte nation ... éveillez les mérites de Mordé'haï et d'Esther, car le jeûne d'Esther et le jour de Pourim sont des jours de désir et d'amour (ratson vé'aava).
Il est bon de prier pendant le jeûne d'Esther, et Celui qui écoute les prières va répondre avec miséricorde à nos prières. Amen!"

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-> Le rav Chimon Barou'h enseigne que ce jeûne est différent des 4 autres (Guédalia, 3 Tichri, 10 Tévet, 17 Tamouz et 9 Av), qui sont des journées de deuil, nous rappelant les différentes étapes de la destruction du Temple.
Par contre, le jeûne d'Esther est un jeûne de joie, en souvenir des miracles que D. fit en faveur de Son peuple, et qui fût accepté à l'époque avec joie.

-> Selon Rabbénou Ephraïm (Chémot 10,22), on jeûne le 13 Adar (veille de Pourim), en souvenir de nos très nombreux frères juifs qui sont morts pendant la plaie de l'obscurité, et de pleurer sur ce tragique événement.

Le Rokéa'h ajoute que Haman avait conscience des tragédies qui sont arrivées aux juifs en ce jour d'obscurité , mais il ne savait pas que : "tous les enfants d'Israël jouissaient de la lumière dans leurs demeures." (Bo 10,23)
Cela est un signe que l'amour débordant de la présence divine était présent avec les juifs même dans les moments noirs et de tristesse.

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