+ 5 Questions/Réponses - Paracha Vayéchev :
1°/ Le Tossafot haChalem fait remarquer que tous les versets de la paracha Vayéchev commencent par la lettre vav (ו), à l'exception de 8.
Quel autre livre du Tana'h partage cette particularité inhabituelle? Quel est le lien avec la paracha Vayéchev?
-> Le Tossafot haChalem répond qu'à la fois la paracha Vayéchev et à la fois la méguilat Ruth, ont en commun d'avoir tous leurs versets commençant par un "vav", à l'exception de 8.
Cela est en relation avec les pleurs, les cris de : וי וי [en yiddish : vé - וויי est l'expression de la souffrance (oh vey!).]
La paracha Vayéchev est remplie de tragédies, comme la vente de Yossef, les morts de Er et Onan, et ainsi que l'emprisonnement de Yossef.
De façon similaire, la méguilat Ruth discute d'une génération dans laquelle les dirigeants étaient corrompus : cela commence par les morts de Elimélé'h, de Ma'hlon et de Kilyon, et aborde également la situation difficile de Ruth.
De façon remarquable, les 8 versets qui ne commencent pas par la lettre "vav", correspondent aux événements positifs qui s'y trouvent (dans Vayéchev et méguilat Ruth).
-> Rav Matis Bloum (Torah léDaat vol.9) ajoute quelques autres parallèles.
Les 2 (Vayéchev et méguilat Ruth) parlent de grands dirigeants : Yéhouda et Eliméle'h, qui avaient chacun 2 enfants : Er et Onan (pour Yéhouda), Ma'hlon et Kilyon (pour Elimélé'h), qui sont tous morts en raison de leurs fautes.
De plus, dans chacun des cas, des efforts inhabituels ont été entrepris afin de perpétuer le nom des morts par le biais d'une forme atypique de yiboum :
- D'un côté, Tamar va se déguiser comme une prostituée afin d'avoir une relation avec son beau-père Yéhouda.
- D'un autre côte, à la fin des récoltes, Ruth va s’allonger aux pieds de Boaz, alors qu’il dort profondément, en lui découvrant le bas des pieds, et après s’être enduite d’huile parfumée, de s’être revêtue de ses habits de Shabbath, et de s’être parer de ses bijoux. [c'est comme cela que Naomie voulait provoquer la rencontre des 2]
De façon incroyable, chacune de ces situations atypiques va entraîner la continuation de la lignée d'ancêtres menant au roi David, et ensuite au Machia'h.
C'est ainsi que ces 8 versets ne commençant pas par la lettre "vav", font allusion aux 8 générations allant de Yéhouda à Boaz.
En effet :
-> "Elle [Tamar] accoucha, que voici des jumeaux ... il [Yéhouda] l'appela Pérets ... il l'appela Zara'h" (Vayéchev 38,27-30)
-> "Voici les générations de Pérets : Pérets engendra 'Hétsron ... engendra Ram ... engendra Aminadav ... engendra Na'hchon ... engendra Chalma ... engendra Boaz ... engendra Ovéd ... Yissaï ... engendra (le roi) David." (méguilat Ruth 4,18-22)
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2°/ "Ses frères lui dirent : "Régnerais-tu donc sur nous? Nous dominerais-tu donc?" Et ils le haïrent encore plus à cause de ses rêves et à cause de ses paroles. Il fit encore un autre rêve et le raconta à ses frères" (37,8-10)
=> Pourquoi Yossef leur a-t-il raconté son 2e rêve, dans lequel "11 étoiles se prosternaient devant moi" (v.9), au lieu de le garder pour lui même (évitant ainsi d'éveiller davantage de jalousie et de haine)?
-> Le Moshav Zékénim est d'avis que les rêves de Yossef étaient une forme de prophétie, et la michna (Sanhédrin 11,5) statue qu'une personne qui va garder pour elle sa prophétie, refusant de la partager avec d'autres est passible de mourir.
Ainsi, Yossef a raisonné qu'il valait mieux partager ses prophéties avec ses frères, et prendre le risque d'éventuelles répercutions liées à leur jalousie, plutôt que de taire ses prophéties devenant alors assuré d'être puni du Ciel.
[Le Haémek Davar (Mikets 42,9) dit également que Yossef se rendait compte que ses rêves étaient de nature prophétique, et par conséquent il avait l'obligation de communiquer cette prophétie à ceux qu'elle concernent (ses frères), car sinon selon la guémara (Sanhédrin 89a) il commettait une faute capitale.
(d'ailleurs Rachi y rapporte l'histoire du prophète Yona qui s'est enfui de la terre d'Israël pour ne pas avoir à communiquer sa prophétie).]
-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch répond que Yossef espérait qu'en racontant ses rêves à ses frères, cela leur montrerait qu'ils auront véritablement besoin de son aide ultérieurement.
Puisque qu'ils auront besoin de lui dans le futur, ils devront donc éviter de lui témoigner de la haine d'ici là, afin de ne pas prendre le risque qu'il ne se venge lorsqu'ils auront besoin de lui.
Par cela, il espérait également leur signifier que sa supériorité sur eux, a été décrétée du Ciel, ce qui fait qu'ils ne doivent pas ressentir que leur père Yaakov témoigne d'un traitement de faveur envers lui.
-> La guémara (Béra'hot 55b) enseigne que la signification d'un rêve est déterminée par l'interprétation qu'en font ceux qui l'ont écoutée.
La guémara conseille de raconter ses rêves à ses amis, afin qu'ils lui donnent une explication positive.
C'est pourquoi Yossef a dit ses rêves à ses frères, dans un but de leur montrer qu'ils les aimaient et avaient confiance en eux, au point de laisser entre leurs mains l’interprétation de ses rêves.
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3°/ Après que la femme de Potiphar ait accusé à tord Yossef, du fait qu'il a essayé de la violer, "la colère [de son mari] s'enflamma" (v.39,19).
Nos Sages disent que s'il s'était conformé aux principes de la société égyptienne, Potiphar aurait mis son esclave à mort.
=> Qu'est-ce qui a défendu Yaakov, le sauvant d'une mort certaine?
-> Le midrach (Yalkout Chimoni 146) relate que lorsque Potiphar a entendu les allégations de sa femme envers Yossef, il a voulu le tuer, jusqu'à ce que sa fille Osnat vienne au secours de Yossef en lui disant secrètement ce qui s'est réellement passé.
Par son mérite d'avoir sauvé la vie de Yossef, Hachem a déclaré que les 2 tribus qui devaient émerger de Yossef (Efraïm et Ménaché) viendrait par Osnat, puisqu'elle va finalement se marier avec Yossef (Mikets 41,50).
Précision : Le Daat Zékénim nous enseigne que lorsque Shé'hem a "souillé" Dina, fille de Yaakov, cette dernière est tombée enceinte d'une fille, qui va être envoyée au loin jusqu'à arriver par les miracles de la providence divine en Egypte. Là-bas, elle sera connue sous le nom de Osnat, et elle se mariera avec son oncle Yossef.
Selon le midrach (Yalkout Chimoni Vayichla'h 134), l'épouse de Potiphar était stérile.
[la Torah emploie : "Osnat fille de Potiphar". Est-ce pour garder l'honneur d'Osnat au regard des conditions dans lesquelles elle a été conçue? Est-ce pour dire que ce couple de la bourgeoisie égyptienne l'a élevé depuis son plus jeûne âge, à l'image d'une fille adoptive?]
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-> Le 'Hizkouni (39,20) écrit que l'ange Gavriel est apparu sous l'apparence d'un être humain, et a suggéré qu'il fallait examiner quel vêtement a été déchiré.
- Si c'est les habits de la femme de Potiphar qui ont été déchirés, alors cela vient conforter sa version des faits : que Yossef a tenté de l'agresser (d'où une déchirure sur ses vêtements à elle).
- A l'inverse, si c'est les habits de Yossef qui ont été déchirés, cela témoigne que c'est elle qui a initié l'incident, et donc que sa demande lui a été refusée (les déchirures sur les vêtements de Yossef témoignent de son insistance).
Cette proposition a été acceptée, et lorsqu'il a été découvert que c'était l'habit de Yossef qui a été arraché (v.39,12), on lui a alors épargné son exécution à mort.
Cependant, en même temps, afin de protéger la dignité de la femme de Potiphar, et pour qu'elle ne soit pas connue publiquement comme une menteuse, Yossef ne pouvait pas être libéré immédiatement, devant aller en prison.
[Abarbanel (v.39,20) rapporte que c'est Potiphar lui-même qui l'a accompagné personnellement en prison, ce qui montre sa profonde estime pour lui! ]
-> Selon le 'Hida (se basant sur le Séfer haYachar), lorsque sa femme a accusé Yossef d’avoir tenté de la séduire, Potiphar est devenu fou de rage et a décidé de le tuer.
Hachem a alors réalisé un miracle : un enfant dans son lit de bébé a commencé à parler, et a révélé qu’en réalité c’était la femme de Potiphar qui avait essayé de séduire Yossef.
Potiphar et son foyer ont été témoins de ce grand miracle, et ont pris conscience de la réalité.
Ils ont alors laissé Yossef en vie, mais afin de préserver leur honneur, ils l’ont condamné à de l’emprisonnement.
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4°/ "Yéhouda dit : "Faites-là sortir et qu'elle [Tamar] soit brûlée!" (Vayéchev 38,24)
=> Est-ce que Yéhouda comptait la brûler entièrement?
-> NON :
Le Baal haTourim et le Panéa'h Raza (sur 38,24), citant le rav Yéhouda ha'Hassid, sont d'avis que Yéhouda n'avait pas l'intention de la brûler vivante et de la tuer, mais plutôt de lui graver au feu une marque sur sa joue, comme signe qu'elle a été engagée dans des relations interdites.
-> OUI :
D'autres commentateurs, comme le rav Its'hak Katz (beau-fils du Maharal), et le rav Sim'ha Zissel Broide, rapportent la guémara (Sotah 10b) qui tire de la volonté de Tamar d'être prête à se faire tuer plutôt que de faire honte à Yéhouda, qu'une personne doit préférer se jeter dans une fournaise ardente plutôt que d'humilier son prochain en public.
La guémara ajoute qu'une voix venue du Ciel (bat kol) a proclamé, que par le mérite de Yéhouda annulant son décret et épargnant Tamar ainsi que ses 2 garçons qui étaient alors dans son ventre, de brûler jusqu'à la mort, Hachem va de la même façon épargner 3 des futurs descendants de Yéhouda : 'Hanania, Michaël et Azaria, de mourir brûlés par le feu.
Ces affirmations indiquent que le plan de Yéhouda était véritablement de brûler Tamar, et pas uniquement de la marquer comme une immorale prostituée.
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5°/ Le midrach (michlé 1) nous enseigne que les 10 martyrs du peuple juif (assara arougué malkhout), sont morts pour expier la faute de la vente de Yossef ("vendons-le" - Vayéchev 37,27).
=> Puisque Réouven et Binyamin n'étaient pas présents au moment où Yossef a été vendu, il n'y avait alors que 9 frères qui ont participé à cette vente. Pourquoi 10 éminents rabbanim ont-ils alors été tués, au lieu de 9?
-> Rabbénou Bé'hayé suggère que le 10e Sage qui a été puni, est à mettre en correspondance avec Yossef.
En effet, puisque Yossef s'est conduit d'une manière arrogante envers ses frères, encourageant leur jalousie et leur colère à son égard, il était partiellement responsable d'avoir causé sa vente.
-> Selon un autre avis, le 10e était Réouven, non pas à cause de la vente de Yossef dont il n'avait pas pris part, mais en raison de sa faute lorsqu'il a déplacé le lit de Yaakov : de la tente de Bilha dans la tente de sa mère Léa (v.35,22 ; guémara Shabbath 55b).
[tous les frères ont fait une téchouva totale sur leur faute, mais en raison du fait qu'ils étaient tous égaux à un niveau exceptionnellement élevé, il restait une petite réparation nécessaire par la mort des 10 martyrs.
D. jugeant les tsadikim selon l'épaisseur d'un cheveu ...]
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-> Le Méam Loez (Vayéchev 39,21-23) écrit à ce sujet :
Tant que les fils de Yaakov vécurent, ils ne furent pas punis pour la vente de Yossef. L'ange accusateur Samaël, craignait de les dénoncer de leur vivant, tant ils étaient respectables.
[...]
Après leur mort, il dénonça au tribunal Céleste que leur crime n'était pas expié, et ce même si Yossef se réconcilia avec eux.
C'est pourquoi à l'époque de la destruction du 2e Temple, on décréta que 10 des plus grands Sages d'alors, seraient remis aux mains de Rome (Edom).
Les âmes des fils de Yaakov furent enlevées du paradis, et placées dans le corps des 10 sages voués au martyr.
[...]
La principale raison de la sévérité de ce décret repose sur l'émission séminale vaine de Yossef.
En effet, ce dernier était destiné à engendrer 12 tribus, comme son père. Mais à cause de 10 gouttes de semence, 10 tribus lui furent retirées, et il n'en engendra que 2 : Ménaché et Efraïm.
Pour la même raison, le décret concernant les 10 martyrs fut scellé.
L'autre motif de ce décret provient des 10 façons dont les frères tourmentèrent Yossef, et on peut citer :
1°/ ils lancèrent leurs chiens dans l'intention de le tuer ;
2°/ ils le dépouillèrent de ses vêtements (avant de le jeter dans le puits) [la tunique et le vêtement que Yossef mettait dessus pour la cacher.] ;
3°/ ils le jetèrent dans le puits ;
4°/ ils le vendirent aux Ismaélites ;
5°/ les Ismaélites le cédèrent aux Midianites ;
6°/ il fut battu tout le long de la route ;
7°/ il fut à nouveau vendu en Egypte ;
8°/ il fut tourmenté par la femme de Potiphar ;
9°/ Potiphar le mit en prison, où il demeura 12 ans.
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-> Selon le Zohar, le Arizal (Chaar haGuilgoulim) explique que les 10 martyrs de l'époque du Talmud sont une conséquence directe de l'épisode de Yossef avec l'épouse de son maître, car bien qu'il n'ait pas fauté, néanmoins Yossef perdit 10 gouttes de semence, une à chacun des doigts de sa main.
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-> Il existe plusieurs liens entre la vente de Yossef et Yom Kippour.
En ce jour, nous lisons l’histoire des Dix Martyrs (Harougué Malkhout), dont la mort vint expier la vente de Yossef. De plus, les kabbalistes enseignent que l’interdit de porter des chaussures en cuir durant Yom Kippour, est lié au fait que les frères s’achetèrent des chaussures avec l’argent obtenu lors de la vente.
Enfin, le Rambam (Hilkhot Téchouva 2,8) compare le Vidouï que nous récitons à Kippour avec les mots employés par les frères : "Aval Achémim Ana’hnou" (Mais nous sommes coupables - Mikets 42,21).
[rav Yissa'har Frand]
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-> On a vu (midrach Tan'houma Michlé 1) que les 10 martyrs étaient les réincarnations des pères des chévatim, et que par leur mort, ils ont expié cet acte de vente de Yossef.
S'il avait tord d'agir ainsi, comment comprendre que Hachem s'est associé à leur serment (pour arriver au 10 personnes nécessaires à un 'hérem), comme le rapporte le midrach (Tan'houma Vayéchev 2)?
Tout d'abord la punition que les frères ont infligée à Yossef se justifiait par le fait, qu'à son niveau, il était passible de mort. En effet, il avait pris à son compte un rêve qui portait atteinte au respect des parents (ses parents se prosternaient devant lui), et de plus il s'était rebellé contre la royauté de Yéhouda.
Enfin, il avait calomnié ses frères devant son père.
Ces derniers ont donc été pointilleux avec lui et l'ont condamné à mort.
En les entendant discuter de son jugement, Yossef l'a accepté, car il savait qu'il méritait ce verdict. En effet, Hachem se montre exigeant avec les tsadikim sur l'épaisseur d'un cheveu.
C'est pourquoi Hachem s'est associé à leur serment, puisqu'Il a vu que leur jugement était juste, et que même Yossef l'a accepté. De plus, maintenant qu'il était en détresse et en souffrance, il a procédé à un examen de conscience et s'est rendu compte à quel point il aurait dû surveiller ses paroles.
[selon nos Sages (rapporté dans le Séder haDorot), en chemin Yossef a arrêté la caravane des Ichmaélites pour se recueillir sur la tombe de sa mère. Là, il a entendu la voix de Ra'hél lui recommander de reconnaître le jugement et de l'accepter sans hésitation.]
De plus, nos Sages (guémara Sotah 36b) racontent au sujet de l'épisode avec la femme de Potiphar, que son père lui était apparu en disant : "Yossef, les noms de tes frères ainsi que le tien sont destinés à être inscrits sur les pierres du éphod à l'avenir. Veux-tu que ton nom en soit effacé?"
En apprenant que les noms de ses frères étaient censés apparaître sur les pierres du éphod, Yossef a compris qu'ils étaient innocents, car sinon, ils n'auraient jamais mérité d'atteindre un tel niveau.
Pourtant, à ce moment-là, Yossef éprouvait encore [un résidu] de colère contre ses frères pour le tort qu'ils lui avaient causé. Un petit instant aurait suffi pour qu'il désespère. C'est pourquoi il a fallu que son père lui apparaisse pour l'encourager et le dissuader de tomber dans le désespoir et la faute.
Cet encouragement lui a d'ailleurs permis de se révéler [à eux sans la moindre rancune], et de reconnaître la droiture exceptionnelle de ses frères, ne les aimant que davantage.
=> Mais alors pourquoi les frères ont-ils tout de même été punis?
Même si les frères avaient raison, ils auraient dû alléger la punition de Yossef en le voyant pleurer sur son triste sort. Ils auraient dû adoucir leur verdict, ne pas le jeter dans un puits plein de serpents ni le vendre comme esclave, mais plutôt se conduire avec lui comme un père miséricordieux qui continue de frapper son fils, mais avec modération, en réduisant la punition qu'il aurait pensé donner, et ce face à son fils implorant/pleurant son pardon.
[les 10 martyrs ont connu des morts atroces, comme si leur Père au Ciel (Hachem) n'entendait pas leur atroce douleur, et d'une certaine façon cela est venu réparer la faute des frères de ne pas avoir écouter la grande douleur de leur frère Yossef.
- On peut citer rabbi Yichmaël à qui l'on arracha vivant la peau du visage, et en arrivant à l'emplacement des téfilin, il lança un cri terrifiant. Ensuite on lui coupa la tête.
- Ou bien également le cas de rabbi Akiva, dont les bourreaux commencèrent à lui arracher la chair avec des fourches métalliques, jusqu'à ce qu'il meure en prononçant le mot "é'had" du Shéma.
D'ailleurs c'était tellement incompréhensible qu'à ce moment, tous les anges se plaignirent devant Hachem : "Est-ce là la Torah et sa récompense?"
[Le Arizal explique que rabbi Akiva a enduré les pires souffrances, car il était la réincarnation de Shimon, qui a encouragé ses frères à tuer Yossef, en disant : "Venez et tuons-le!" (cf. Rachi Vayé'hi 49,5)]
- Ou bien encore rabbi 'Hanina qui a été attaché à un poteau, entouré de fagots de bois, et les bourreaux lui placèrent des tampons de laine sur sa poitrine de sorte qu'il ne meure pas trop vite. En effet, les romains voulaient le voir souffrir brûlé par le feu.
- Ou encore : rabbi El'azar ben Chamoua qui fut tué un vendredi soir, au moment où il récitait le Kiddouch, et un romain lui coupa la tête d'un seul coup d'épée avant la fin de la bénédiction.]
[b'h, pour d'autres réflexions sur l'attitude des frères, voir également : https://todahm.com/2018/12/09/7728 ]
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-> Selon le Arizal, la mort de rabbi Akiva devait expier la faute de Chimon.
De même que rabbi Akiva était le plus grand Sage parmi les 10 Martyrs, Chimon a eu le plus d'influence dans la vente de Yossef.
[le nom de ce Sages, Akiva ben Yossef, évoque que son sort a été déterminé par ce qui est arrivé à Yossef.]
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-> "Hachem est sévère avec son entourage dans les plus infimes détails"
[guémara Yébamot 121b]
-> "Voici mon D. et je l'embellirai (anvéhou)" (Chémot 15,2), il faut être semblable à Lui (ani véhou).
De même qu'il est bon et miséricordieux, toi aussi sois bon et miséricordieux. Et quiconque ne l'est pas s'écarte des qualités de D.
[guémara Shabbath 133b]