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"Vous compterez pour vous 7 semaines entières à partir du lendemain du Shabbath [1er jour de Pessa'h], depuis le jour où vous avez offert le Omer en offrande balancée, jusqu'au lendemain de la 7e semaine, vous compterez 50 jours. Vous offrirez une offrande de nouveau blé à Hachem." (Emor 23,15-16)

-> Bien que les juifs se fussent écartés de l'idolâtrie dès leur sortie d'Egypte, ils étaient encore impurs.
Ils ressemblaient à une femme ayant eu ses règles et qui reste impure bien que le flux ait cessé.
Elle n'est pas autorisée à avoir de relations conjugales avec son mari avant d'avoir compté 7 jours de pureté.
Après ces 7 jours, elle doit se tremper dans un mikvé pour être permise à son mari.

Ainsi en était-il des juifs. Après avoir quitté l'Egypte et s'être éloigné de l'idolâtrie, ils commencèrent, dès le lendemain, à compter 7 semaines.
Une femme doit compter 7 jours de pureté après ses règles mais les juifs durent compter 7 semaines.
En effet, il existe 7 sortes d'impureté (touma), et pour chacune la Torah demande un compte de 7 jours.

Voici ces 7 catégories d'impureté : la menstruation (15,24) ; les flux masculins et féminins (15,13 ; 15,28) ; l'accouchement (12,3) ; le contact avec un mort (Dévarim 19,16) ; la tsaraat (13,34) ; la tsaraat des vêtements (13,50) ; et la tsaraat des maisons (14,38).

En Egypte, les juifs ne s'étaient pas préservés de ces impuretés.
Pour le purifier, Hachem leur ordonna donc de compter 7 fois 7 jours, soit 49 jours au total.

Chaque jour, les juifs franchirent une nouvelle porte de sainteté.
Le 50e jour, ils franchirent donc la 50e porte. A ce moment-là, ils furent totalement débarrassés de leur impureté et ressemblaient à une mariée sous le dais nuptial. Alors Hachem leur donna la Torah le 6 Sivan, fête de Shavouot.
[...]

La Torah dit : "Vous compterez pour vous-même ... depuis le lendemain du Shabbath" (23,15), et non "depuis le lendemain de Pessa'h".
En hébreu, Shabbath signifie le repos ou l'arrêt.
[Le verset peut donc être traduit : "Vous compterez pour vous-mêmes ... depuis le lendemain de l'arrêt (Shabbath) de votre impureté"].

Lorsqu'ils cessèrent d'adhérer à l'idolâtrie le 1er jour de Pessa'h, les juifs ressemblaient à une femme dont le flux menstruel a cessé.
Etant donné que l'idolâtrie ressemble à l'impureté de la menstruation (nidda), les juifs durent compter 7 semaines, au cours desquelles leur impureté s'estompa peu à peu.
C'est pourquoi la Torah désigne ces semaines par l'expression "Shabbath" (cessation).
La Torah dit : "Il y aura 7 Shabbath complets" et non "7 semaines complètes".

Cela nous enseigne qu'à chacun de ces Shabbath, leur impureté décroissait.
Enfin, à la fin du 7e Shabbath, l'impureté des juifs disparut totalement.
[Méam Loez - Emor 23,15-16]

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-> Les Bné Israël eurent besoin d’une période pour se délivrer de l’impureté égyptienne qu’ils avaient contractée (considérée aussi comme une période de "convalescence" de 49 jours [valeur numérique du mot : חולה (‘Holé - malade) ] pour les guérir de leurs impuretés).

Comme une femme "Nidda" (rendue impure par sa menstruation), ils devaient se purifier par une "abstinence" de 7 semaines, symbolisant les "7 jours de pureté" (chiva nékiim) qui font suite à la période de menstruation et qui nécessitent d’être comptés ("elle comptera" [voir Métsora 15,28)]), à l’instar des jours de l’Omer (7 semaines de purification plutôt que 7 jours car ils contractèrent en Egypte les 7 sortes d’impuretés).

Ensuite, ils purent s’unir à D. le jour du dont de la Torah (considéré comme celui du mariage entre Hachem [le ‘Hatan] et Israël [la Kala]).
Quant à l’immersion dans l’eau, dont le "Mikvé" est le symbole, elle est représentée par le "bain" de la Torah. [Zohar III 97b - Ohr ha'Haïm haKadoch]
["L’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b – én mayim ella Torah]

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-> "Vous compterez pour vous 7 semaines entières à partir du lendemain du Shabbath ..."

-> Rachi précie que nous parlons du lendemain du 1er jour de la fête de Pessa'h, car si tu dis que c’est un Shabbath, tu ne sauras pas duquel il s’agit.

=> Pourquoi la Torah appelle la fête de Pessa'h Shabbath?

-> Le Kédouchat Levi explique que le Shabbath exprime le couronnement du projet divin, le but de la création du monde. La création du monde, l’œuvre de D. n’a de valeur que par le Shabbath.
Si l’homme reconnaît la maîtrise de D. sur le monde en observant le Shabbath, le Shabbath aura achevé l’œuvre de la création en lui donnant un sens.
Malheureusement bien vite, l’homme a oublié D. ; il a pensé que la nature pouvait exister en dehors du créateur du monde. Alors, D. a dû intervenir par un miracle pour briser les lois de la nature. Cependant malgré ses interventions surnaturelles l’Humanité n’a pas compris ; elle ne s’est repenti ni après le déluge ni après La tour de Babel ni après qu’Abraham eut été sauvé de la fournaise ardente.
La première fois qu’un peuple aura tiré la leçon des miracles et fait téchouva, ce sera lors de la sortie d’Égypte.
Le Peuple juif a suivi Hachem dans le désert comme il est écrit: "je te garde le souvenir de l’affection de ta jeunesse de l’amour de tes fiançailles lorsque tu m'as suivi dans le désert dans une terre inculte" (Yirmiyahou 2,2).

Pessah est donc devenu le couronnement de l’œuvre de la création, car c’est à ce moment-là que les hommes ont enfin reconnu D. comme le maître du monde.
=> C’est la raison pour laquelle Pessah, à propos de l’offrande du Omer, est appelée Shabbath par la Torah. En effet, on apportait cette offrande à récolte pour bien nous rappeler que tout appartient à D.
Ainsi nous comprenons aisément pourquoi il est écrit dans le verset le lendemain du Shabbath.

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-> "Vous compterez pour vous au lendemain du Chabbat" (Emor 23,15)

-> Il s'agit de la mitsva de compter les 49 jours du Omer. La loi orale révèle que ce "Shabbat" dont il est question dans ce verset, fait référence à Pessa'h. Le compte du Omer débute le lendemain du 1er jour de Pessa'h.
Mais les Baïtoussim, qui renient la tradition orale, comprennent que la Torah parle du "samedi" [compréhension littérale basée que sur la Torah Ecrite, sans la compréhension par la Torah Orale].
Ainsi, ils commençaient à compter le Omer à partir du lendemain du samedi, c'est à dire le premier dimanche, qui suivait Pessa'h.
=> Mais pourquoi la Torah ne dit-elle pas explicitement que le compte du Omer doit débuter le lendemain de Pessa'h, cela aurait ainsi évité un débat inutile et une erreur d'interprétation?

Le Heguioné Halakha fait remarquer que la fête de Shavouot, qui célèbre le don de la Thora, tombe à la suite du compte du Omer. Après avoir compté les 49 jours, le 50e jour, c'est Shavouot.
Hachem veut nous apprendre qu'il est impossible de dissocier la Torah orale de la Torah écrite. Il n'est pas envisageable qu'une personne se contente uniquement de la Torah écrite, et ne souhaite célébrer à Shavouot que le don de celle-ci. C'est pour cela que la Torah écrite fait intentionnellement débuter le compte du Omer "le lendemain du Shabbat", qui est interprété comme "le lendemain de Pessa'h" par la Torah orale, pour que lorsque l'on fêtera 50 jours plus tard la fête de Shavouot, célébrant le don de la Torah, cette fête tombera le jour fixé par la Torah écrite selon l'interprétation de la Torah orale. Comme pour dire qu'il ne peut y avoir de Shavouot et de don de la Torah qu'avec l'association de la Torah orale, qui est inséparable de la loi écrite.

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-> 7 semaines séparent Pessa'h de Shavouot, ce qui est à mettre en relation avec les 7 jours de pureté de Nidda.
Il est connu que le sang de la mère se transforme pour devenir du lait pour le nourrisson, c'est-à-dire qu'il passe de l'Attribut de rigueur à celui de miséricorde.
C'est pour cela que nous mangeons des produits laitiers [à Shavouot, 50e jour, marquant le terme des 7 semaines de sang de Nidda, transformé en lait], pour être à ce moment-même sous l'Attributs de miséricorde.
[d'après le Zohar]

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