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Téchouva : voir l’infinie bonté d’Hachem

"Cette mitsva que Je vous ordonne ... n'est pas trop difficile pour toi, et elle n'est pas loin de toi :
- elle n'est pas dans le ciel, pour que tu dises: "Qui montera pour nous au ciel et nous l'ira quérir, et nous la fera entendre afin que nous l'observions?"
- elle n'est pas non plus au delà de l'océan, pour que tu dises: "Qui traversera pour nous l'océan et nous l'ira quérir, et nous la fera entendre afin que nous l'observions?"
Non, la chose est tout près de toi : tu l'as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l'observer!" (Nitsavim 30,11-14)

-> Le Ramban dit qu'il s'agit de la mitsva de la téchouva.
b'h, des divré Torah sur ce verset : http://todahm.com/2020/03/22/12517-2

-> L'enseignement ci-dessous est basé sur le Otsrot haTorah :
Au sujet des versets ci-dessus, nos commentateurs discutent pour savoir si cette mitsva dont il est ici question évoque toute la Torah, dans sa globalité, qui n'est pas hors de la portée de l'homme ou bien si elle se rapporte à la mitsva de téchouva.

Le Ramban comprend que la Torah fait référence ici à la mitsva de téchouva. Mais d'après cela, il faut comprendre ce que veut dire que le repentir n'est pas dans le ciel, ou bien qu'il n'est pas de l'autre côté de la mer.
En fait, l'explication de cela est que l'homme, par ses fautes, cause des dégâts dans les mondes supérieurs, dans les cieux les plus hauts. L'homme peut penser qu'il n'a commis qu'un acte simple, certes interdit, mais pas si grave que cela. Mais en réalité, chaque transgression porte atteinte aux mondes supérieurs et aux cieux les plus élevés. S'il en est ainsi, la logique aurait voulu que la téchouva, qui est la réparation de la faute, n'est acceptable que s'il monte dans ces cieux pour y réparer ce qu'il a abîmé.
=> Pour éviter une telle idée, la Torah précise que la téchouva "n'est pas dans le ciel" = tu n'as pas besoin de monter au ciel. Ici même déjà, si l'homme se repent sincèrement et réellement dans ce monde uniquement, sa téchouva est valable [et rapport tout].

D'autre part, quand un homme commet un péché, il peut faire pencher la balance du monde entier dans toute sa surface, vers le côté coupable. La faute n'est pas seulement nuisible pour les mondes d'en-haut, dont nous n'avons aucune notion. La faute peut aussi causer des dégâts sur toute la surface de la Terre, entraînant des catastrophes et des malheurs, D. préserve.
Ainsi, on aurait pu penser que l'homme doit aller dans tous les endroits où il a été nuisible pour réparer le mal qu'il y a fait.
C'est pour éviter cette écueil que la Torah dit : "Elle n'est pas de l'autre côté de la mer" = tu n'auras pas besoin de traverser mers et océans pour arranger ce que tu as détérioré sur la surface de la Terre. Tu peux rester là où tu te trouves et de là, tu reviendras vers Hachem et tu pourras réparer tous les dégâts causés par tes fautes.
Grâce au sincère regret et à l'abandon de la faute que tu réaliseras dans ton cœur, simplement au fond de toi, tu répareras tous les dégâts cosmiques que la faute a occasionnés.

Évidemment, cela constitue une bonté et un bienfait extraordinaires de la part d'Hachem. Dans Sa Grande Bonté, Il n'a pas exigé de l'homme de se repentir sur les dommages causés par le péché dans les mondes supérieurs.
Bien plus, les punitions qu'Hachem envoie à l'homme pour ses fautes, ne sont pas en fonction de la gravité des dommages causés dans tous les mondes, mais elles sont uniquement fonction de l'intention de l'homme et du profit qu'il a éprouvé au moment de la faute, sans prendre en considération tous les effets de la faute selon leurs réalités, dans toute la création.
C'est cela le sens du verset : "A toi Hachem la Bonté, car tu fais payer à l'homme selon son action".
=> Apparemment, ce verset est difficile. Car si Hachem fait payer à l'homme selon son action, cela témoigne de la Justice Divine et non de Sa Bonté!

Seulement, la Grande Bonté d'Hachem est qu'Il juge l'homme uniquement selon son action, selon sa perception et sa relation avec l'action commise, et non selon les conséquences de sa faute dans tous les mondes supérieurs, chose que l'homme n'a aucune notion.
On peut comprendre encore mieux ce principe par l'image d'un cambrioleur qui essaie de pénétrer une maison sans succès. Voyant tous ses efforts échoués, il monte sur la terrasse pour voir s'il arrive à rentrer par là. Mais là aussi, rien n'y fait. Alors, il remarque un gros clou enfoncé sur le sol de la terrasse. Pour ne pas partir les mains vides, il arrache le clou avec force : au moins il emportera quelque chose avec lui. Mais alors, un grand bruit se fit entendre. Le somptueux lustre de la salle à manger tomba et se fracassa en petits morceaux. Il était suspendu sur le clou et quand le voleur l'arracha, le lustre se décrocha et tomba. Quand la maisonnée se rendit compte de cela, ils présentèrent le voleur devant le juge, lui exigeant le remboursement du lustre. Mais le voleur protesta que de son point de vue, il n'avait pris qu'un simple clou.
De même, quand un homme commet une faute, celui-ci ne voit que le plaisir banal qu'il en retire. Mais en réalité, les dégâts sont énormes. On ne peut en avoir aucune notion. Et Hachem, dans Sa Grande Bonté n'exige de l'homme que la réparation de l'acte à l'échelle humaine, et non pas le paiement des dommages réels.

Certains Maitres expliquent que la souffrance que l'homme reçoit dans le guéhinam (enfer), c'est qu'on lui révèle toutes les véritables destructions et les nombreux dégâts qu'il a occasionnés par ses fautes.
Quand l'homme réalise les conséquences inimaginables que sa faute a causées, la peine et la souffrance qu'il en conçoit est énorme. C'est cela, selon ces Maîtres, les souffrances du guéhinam.
C'est un véritable bienfait qu'Hachem réalise pour l'homme dans ce monde de cacher de sa conscience les dégâts causés par ses fautes. Car si l'homme en était conscient, sa vie aurait été un véritable enfer. Personne ne peut supporter la conscience des dommages qu'il a entraînés. Et malgré tout cela, quand Hachem sanctionne un homme pour ses fautes, Il le fait payer uniquement en fonction de son appréhension de l'acte et du profit qu'il en a tiré, et non en fonction des graves répercussions causées.

Mais la Bonté d'Hachem ne s'arrête pas là. En effet, si concernant les fautes, Hachem ne rétribue pas en fonction des réels dégâts, inversement concernant les mitsvot, Hachem récompense l'homme en fonction de la réalité de la mitsva. Car quand un homme accomplit une mitsva, la bénédiction qu'il génère dans le monde est très grande. Il permet d'attirer une lumière et une réparation inimaginables dans tous les mondes, inférieurs et supérieurs.
Les effets positifs occasionnés par les mitsvot ne sont pas moins grands que les dégâts causés par les fautes.
Mais là, Hachem dans Son incommensurable Bonté, récompense l'homme selon la réalité des choses, c'est-à-dire en considérant toutes les réelles conséquences de son acte ainsi que de toutes les merveilleuses réparations que ses mitsvot ont provoquées.
En cela, on ne peut même pas imaginer combien la récompense pour même de simples mitsvot sera grande.

Roch Hachana et les jours de repentir qui arrivent sont des occasions de réfléchir à tout cela. [on devrait idéalement se renforcer sur cela tout au long de l'année]
Quand l'homme pense aux dégâts que ses fautes occasionnent dans tous les mondes qu'Hachem a créés. Et quand il médite à l'Infinie Bonté d'Hachem qui ne le sanctionne pas pour tous ces terribles effets de son acte, il se remplira d'une grande crainte de la faute, conscient de sa gravité, et d'un amour puissant pour Hachem, pour Sa Grande Bonté. Tout cela le mènera à une téchouva sincère et profonde.

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