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Le 17 Tamouz

+ Le 17 Tamouz :

-> Le 17 Tamouz, les 1eres Tables de la Loi ont été brisées.
La Torah avait été donnée le 6 Sivan, et le 7 Sivan, Moché est monté recevoir les Tables. Il est resté en Haut pendant 40 jours. Il est descendu le 17 Tamouz, et en voyant que les juifs avaient fabriqué le veau d'or, il a brisé les Tables.

Ce fut un jour de grande calamité. L'océan a gonflé comme pour engloutir le monde entier.
Moché a tout de suite pris le veau d'or, l'a brûlé et l'a pulvérisé, puis il a demandé à la mer : "Pourquoi veux tu inonder le monde?"
Elle a répondu : "Le monde n'existe que par le mérite de la Torah. Or les Bné Israël se sont rebellés contre elle".
Moché a pris les cendres du veau d'or et les a jetées à la surface de l'eau. Plusieurs milliers de juifs sont morts mais cela n'a pas calmé la mer.
Enfin, Moché a donné à boire l'eau de mer mélangée aux cendre du veau d'or aux Bné Israël. C'est alors que la mer s'est calmée.

A ce moment-là, il a été décrété que les Bné Israël seraient soumis aux nations et qu'ils deviendraient mortels. Si les Tables de la Loi n'avaient pas été brisées, aucune nation n'aurait pu subjuguer Israël et les Bné Israël seraient devenus immortels.

Il est écrit : "Gravée ('harout) sur les tables" (Chémot 32,16). Nos Sages enseignent : "Ne lis pas 'harout (gravée) mais 'hérout, qui veut dire liberté".
Si les Tables de la Loi n'avaient pas été brisées, les Bné Israël auraient été libérés du pouvoir des nations et de l'ange de la mort.

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[ -> "Ils troquèrent ainsi leur gloire [Hachem] contre l’effigie d’un bœuf qui broute l’herbe (essev - עֵשֶׂב)" (Téhilim 106,20)

-> Le Arizal (chaar haguilgoulim) nous explique que le roi David n'est pas simplement en train de nous informer sur les habitudes alimentaires d'un bœuf. En réalité, il nous dit que la date à laquelle le Veau d'or a été créé, lorsque la faute du Veau d'or a eu lieu, c'était le jour formant l'acronyme de עֵשֶׂב (essev) : soit le 17 Tamouz (Shiva Assar BéTamouz - שבעה עשר בתמוז).

Le peuple d'Israël était comme une mariée et Hachem comme le marié. Le mont Sinaï était le lieu du mariage, où nous nous sommes mariés avec notre Bien-aimé Hachem.
Nous étions encore sous la 'houppa lorsque que nous avons été infidèles à Hachem, en commettant l'adultère avec le Veau d'or pendant notre cérémonie de mariage. Quel acte honteux!

La guémara (Guittin 36b) rapporte le verset : "pendant que le roi était [encore] à Sa table, mon nard (parfum issu d'une plante) dégageait son odeur [nauséabonde]" (ad chéhamélé'h bim'sibo, nirdi natan ré'ho - Chir haChirim 1,12)
La guémara sous-entend que Hachem notre Roi était encore au mariage, et nous le peuple d'Israël nous avons dégagé l'odeur horrible de l'idolâtrie lorsque nous avons fauté avec le Veau d'or.
Il est intéressant de rapporter que Rava dit que malgré tout l'affection de Hachem est toujours présente à notre égard puisqu'Il emploie "dégageait son odeur", et non pas : "cela puait!".

Le Rokéa'h (sur Chir haChirim) explique que l'acronyme des 3 premiers mots : "עַד שֶׁהַמֶּלֶךְ בִּמְסִבּוֹ" (pendant que le roi était [encore] à Sa table [du mariage]) forment le mot : עֵשֶׂב (essev), qui comme on l'a vu fait référence à la date où la faute du Veau a eu lieu : le 17 Tamouz (Shiva Assar BéTamouz - שבעה עשר בתמוז), moment où nous nous sommes tenus sous la 'houppa avec notre 'Hatan et nous avons commis la trahison ultime. ]

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[ Lorsque les Bné Israël ont perdu patience d'attendre le retour de Moché, ils se sont approchés de Aharon et lui ont demandé de fabriquer une nouvelle divinité pour eux à servir, puisqu'ils avaient abandonné l'idée de revoir un jour Moché revenir.
Aharon leur a demandé d'apporter les bijoux de leur femme. Après que les hommes aient collecté leurs propres bijoux, le Veau d'or a été créé. Aharon leur a alors dit aux gens de revenir le jour suivant, puisqu'il le désignait comme un jour de fête. Le verset déclare : "Aharon vit et il construisit un autel devant lui. Aharon proclama et dit : "[c'est] Fête pour Hachem demain"." (Ki Tissa 32,5)

Le 'Hida exprime son étonnement sur le fait que Aharon proclame le jour suivant comme un jour de fête.
Ils étaient en train d'adorer le Veau d'or, violant l'une des plus fautes les plus graves de la Torah (idolâtrie), et Aharon appelle cela un jour de fête?
Le 'Hida explique que nous trouvons le mot "ma'har" (demain - מָחָר) utilisé pour désigner une date lointaine dans le futur, et non littéralement le lendemain.
Par exemple, la Torah dit : "ki yich'alékha ma'har" (si ton fils te demande demain - Vaét'hanan 6,20) [la suite du verset est la question du Sage dans la Haggada de Pessa'h]. Ce verset fait référence à une génération future dans laquelle un enfant posera des questions à ses parents à propos de la sortie d'Egypte.
Ainsi, le terme "ma'har" (demain) n'est pas limité au jour suivant, et en réalité Aharon ne faisait pas allusion au jour suivant mais plutôt il faisait référence à un futur lointain, lorsque enfin cette date du 17 Tamouz deviendra un jour de fête.
Lorsque le machia'h viendra et que nous serons délivrés de ce long et difficile exil, le 17 Tamouz ne sera plus un jour de deuil, mais il sera transformé en un jour de célébration.
En effet, le prophète enseigne : "Ainsi parle Hahem : le 4e jeûne [17 Tamouz – Tamouz étant le 4e mois depuis Nissan], le 5e jeûne [9 Av], le 7e jeûne [3 Tichri], et le 10e jeûne [10 Tévet] seront pour la maison de Yéhouda de la joie et des fêtes. Ils aimeront la Vérité et la Paix" (Zacharie 8, 19).

Ainsi, en ce soir du 17 Tamouz où le Veau d'or a été fabriqué, se tenant face au peuple juif, Aharon attendait avec impatience le jour où cette métamorphose aura enfin lieu. Il avait compris que le jour suivant serait tragique puisque le peuple juif adorerait le Veau d'or. Mais dans un futur lointain, lorsque nous mériterons finalement la Délivrance (guéoula), cela sera un jour de fête. ]

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=> Au sujet du Veau d'or, comment Aharon a-t-il pu prendre part à sa construction sans vraiment argumenter ou protester?

On peut citer les réponses suivantes :
1°/ Rachi (Ki Tissa 32,2) dit qu'il avait une stratégie de gagner du temps, confiant que Moché allait revenir d'ici là, en demandant par exemple aux hommes d'aller prendre les bijoux de leurs femmes qu'il savait contre cela.

Aharon a vu le sort de 'Hour. Le midrach (Vayikra rabba 10,3) rapporte que 'Hour a activement objecté de la création du Veau d'or et il a été tué par les gens. Aharon n'était pas préoccupé par sa propre sécurité, mais uniquement du bien de la nation juive. Il a réalisé qu'en tuant à la fois un prophète ('Hour) et un Cohen (Aharon), les gens seraient immédiatement punissable par l'exil.
Le 'Hatam Sofer (Orot 'Hatam Sofer - Chémot) explique que par son grand amour pour ses frères, Aharon a accepté de prendre le rôle principal dans la réalisation du Veau d'or, afin d'être le seul à porter le poids de la punition Divine, et d'ainsi épargner à la nation un plus grand châtiment.

2°/ Selon le Bechor Shor (Ki Tissa 32,1), la nation a demandé une alternative humaine à Moché.
Dans le verset : "faisons-nous un dieu" (assé lanou Elokim - עֲשֵׂה-לָנוּ אֱלֹהִים - Ki Tissa 32,1), le terme "Elokim" ne signifie pas "dieu", mais il a une connotation de : juge ou de leader/dirigeant (comme dans Chémot 7,1 et Chémot 22,8). Ainsi, c'est Aharon qui a décidé de créer un objet plutôt que de désigné une personne.

Le 'Hizkouni (Ki Tissa 32,2) nous éclaire sur la raison de cela :
Aharon a raisonné que s'il devait nommer une personne en tant que dirigeant [à la place de Moché], lorsque Moché reviendrait et que cet individu refuserait de renoncer au pouvoir, la nation juive deviendrait alors impliquée dans une dispute difficile qui divisera et mènera à une guerre civile.
S'il acceptait lui-même la direction du peuple, la friction ne serait alors qu'entre lui et son frère Moché.
C'est pourquoi il a décidé d'occuper les gens avec diverses activités, aucune n'ayant un réel impact, jusqu'à ce que Moché revienne.

[ainsi pour éviter du lachon ara, de la haine entre juif, ... Aharon a créé plusieurs occupation dans le but de faire un objet : le Veau d'or (plus que de désigner quelqu'un d'autre en tant que dirigeant = car imaginons la honte de cette personne lors du retour de Moché, en plus des disputes dans le peuple), tout cela dans un but de gagner du temps avant le retour imminent de Moché. ]

[le Ramban (Ki Tissa 32,1) explique que Aharon a choisi particulièrement un Veau car c'est un des pieds du char Céleste. De plus, Aharon a fait un Veau comme un intermédiaire pour fournir de la subsistance à Israël pendant l'absence de Moché (à l'image du veau dans les champs travaillant pour apporter la subsistance à l'homme).
Le Nétsiv (Haémek Davar Yitro 20,20) explique que Aharon n'était absolument pas conscient du commandement d'interdiction de faire une image gravée d'un intermédiaire d'Hachem, comme les anges, créatures célestes, et ce qu'il y a sur les pieds du char Céleste (comme un Veau). En effet, selon le principe que la Torah n'a pas été écrite dans un ordre chronologique, ce n'est qu'après la faute du Veau d'or que ce commandement va être transmis au peuple.
Le Nétsiv enseigne que Aharon n'a fauté uniquement parce que par sa fabrication du Veau d'or, il a mené que par inadvertance les éléments les plus "faibles" de la nation ont accepté le Veau comme une réelle divinité.

(il est à rapporter que le Ibn Ezra (Yitro 20,19) n'est pas de cet avis, car selon lui Hachem a donné ce commandement avant le Veau d'or, sachant que les juifs en viendraient à fauter, Il les a donc averti au préalable de ne pas faire de telles images gravées). ]

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-> D'autres tragédies ont eu lieu le 17 tamouz, notamment la suppression du sacrifice quotidien (le tamid).
Auparavant, chaque jour, les Bné Israël sacrifiaient 2 agneaux, un le matin et l'autre en fin d'après-midi (Bamidbar 28,3-4).
L'un expiait des fautes que les Bné Israël avaient commises la nuit, l'autre celles qu'ils avaient commises le jour.
Les Bné Israël pouvaient aller dormir sans péché.

Lorsque l'ennemi a mis le siège à Jérusalem, les Bné Israël ont continué à offrir les sacrifices en prenant les animaux qui se trouvaient dans la ville.
Cependant, le 17 tamouz, ils ont été contraints d'arrêter d'offrir des sacrifices parce qu'il n'y avait plus d'animaux à Jérusalem et qu'il devint impossible de sortir pour en obtenir d'autres.
Une fois le sacrifice quotidien (korban tamid) aboli, l'ennemi fut capable de détruire Jérusalem.
Cet épisode s'est passé pendant la destruction du 1er Temple.

Une tragédie semblable s'est produite à l'époque du 2e Temple : 2 frères, Hyrkanus et Aristobolus, étaient princes. Avant sa mort, leur père Alexandre Yanaï a demandé que son épouse Alexandra Salomé lui succède sur le trône et que son fils Hyrkanus devienne Cohen Gadol. Sa femme est donc devenue reine à sa place et a nommé son fils Hyrkanus.
Cependant, à la mort de la reine, une dispute a éclaté entre les 2 frères quant à la succession au trône ; Hyrkanus eut gain de cause.
Ensuite, certaines personnes ont fait un compromis : Hyrkanus resterait Cohen Gadol tandis que Aristobolus deviendrait roi. Cet accord a tenu quelque temps mais Hyrkanus a changé d'avis et a commencé à se battre pour obtenir le trône. De nombreux hommes ont été tués dans les combats.

Lorsque Hyrkanus s'est vu incapable de reprendre la couronne, il a conclu une alliance avec l'empereur romain. Celui-ci est arrivé avec une grande armée et a mis le siège à Jérusalem.
Aristobolus se trouvait à l'intérieur de la ville tandis que Hyrkanus était à l'extérieur avec les légions romaines.

Comme il n'y avait pas d'animaux à sacrifier à l'intérieur de la ville, les habitants faisaient chaque jour descendre un manier empli de pièces d'or le long de la muraille. En échange, 2 agneaux étaient déposés dans le panier. Cet arrangement s'est poursuivi très longtemps.
Un jour, un méchant vieillard qui connaissait le langage des signes grecs a envoyé un message secret au général romain venu au secours de Hyrkanus : "Tant que les juifs continuent à offrir le sacrifice quotidien, vous ne pourrez les vaincre".
Le lendemain, les habitants de Jérusalem ont descendu un panier de pièces d'or comme ils le faisaient chaque jour mais lorsqu'ils ont remonté le panier, ils y ont trouvé un porc.
A ce moment-là, Jérusalem trembla sur 400 parsaot (soit environ 1700 km!).
Dès que les juifs ont cessé d'offrir ce sacrifice, Jérusalem a été livrée à l'ennemi.

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-> La 3e catastrophe qui s'est produite le 17 tamouz était la brèche pratiquée dans les murailles de la ville et l'entrée de l'ennemi à Jérusalem.

[ La muraille de Jérusalem a eu une brèche le 17 Tamouz dans la période menant à la destruction du 2e Temple.
Il y a un désaccord sur quand a eu lieu la brèche à l'époque du 1er Temple :
- la guémara (Roch Hachana 18b) rapporte le verset : "Le 4e mois, le 9e jour du mois, la famine sévit dans la ville et les gens du peuple manquèrent de pain. Alors la ville fut ouverte par une brèche" (Yirmiyahou 52,6-7). Et la guémara affirme alors que la brèche dans les murailles a eu lieu le 9 Tamouz.
[de même : "Dans la 11e année du règne de Sédécias, le 4e mois et le 9 du mois, la ville fut ouverte par une brèche" (Yirmiyahou 39,2)]
- la guémara (Yérouchalmi Taanit 4,5) déclare que la brèche [au 1er Temple] a eu lieu à la même date que lors du 2e Temple, soit le 17 Tamouz. Le Yérouchalmi ajoute alors que le verset de Yirmiyahou est dans l'erreur.
Dans les mots de la guémara : "il y a une erreur dans les calculs ici [dans ce verset]".
=> Comment un verset des prophètes peut-il être dans l'erreur?

-> Les Tossafot (Roch Hachana 18) expliquent qu'il y avait un grand désordre pendant la période menant à la destruction du 1er Temple. Les habitants de Jérusalem étaient confus, et ils ont perdu la trace de la date, au point de penser à tord que le jour où les murs de la ville ont eu une brèche était le 9 Tamouz, alors qu'en réalité c'était le 17 Tamouz.
En rapportant les événements tragiques de la destruction, le prophète Yirmiyahou a intentionnellement voulu préserver ce sentiment de confusion qui régnait à l'époque. Il a délibérément écrit une mauvaise date dans le verset pour nous faire comprendre les difficultés des juifs. En effet, ils étaient si accablés qu'ils ne pouvaient même pas garder à l'esprit la date pourtant si tragique de la première brèche dans les murailles. ]

-> Le 'Hatam Sofer (Séfer haZikaron) explique qu'il fallait plus qu'un seul jour pour que les babyloniens puissent totalement faire une brèche dans les murailles de Jérusalem.
Le 9 Tamouz, les énormes projectiles lancés par les babyloniens ont réussis à affaiblir les fondations et à faire de petits trous pénétrables dans les murailles de la ville.
Les murailles sont complétement tombées le 17 Tamouz.

-> Le Maharcha ('Hidouché Aggadot - Taanit 28b) dit qu'il y a eu une brèche dans les murailles de la ville le 17 Tamouz selon le calendrier lunaire, mais le 9 Tamouz selon le calendrier solaire.
Les babyloniens ont refusé aux juifs la possibilité de maintenir un calcul correct du calendrier lunaire.
[bien que les juifs sont comparés à la lune, et ainsi calculent les jours du mois en fonction du cycle lunaire, les dirigeants babyloniens ont décrété contre la sanctification de la nouvelle lune (voir Rachi - guémara Roch Hachana 25a). Ainsi, les juifs devaient compter uniquement sur le calcul solaire non-juif.]

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-> La 4e catastrophe : le maudit Apostomus a brûlé la Torah.

[ la michna rapporte les actes odieux commis par le général grec Apostomus, et que c'était à l'époque du 2e Temple qu'il a brûlé la Torah.
Le Tiféret Israël commente que le Séfer Torah brûlé par Apostomus était celui écrit par Ezra, et il était connu comme le texte faisant autorité.
Alternativement, le Tiféret Israël propose que Apostomus a réellement essayé de brûler tous les Sifré Torah.]

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-> Le 5e malheur : le roi Ménaché a placé une idole dans le Temple de D., à Jérusalem.

-> Ménaché, roi d'Israël, a fait fabriquer une idole si lourde qu'il fallait mille hommes pour la porter.
Chaque jour, elle était soulevée et apportée au Temple. A cause du poids excessif de l'idole, ces mille hommes mouraient. Malgré cela, Ménaché faisait venir mille hommes supplémentaires le lendemain pour la porter.
A ce propos, il est écrit : "Ménaché a versé du sang innocent" (Méla'him II 21,16).

Sur les 4 faces de cette idole, il a fait sculpter des visages afin que quelque soit le côté par lequel la Présence Divine entrait au Temple, elle vît le visage de cette idole et en fût irrité (guémara Sanhédrin 103b, voir Rachi).
Ménaché voulait également que l'on puisse voir le visage de l'idole et se prosterner devant elle de tous côtés. Il l'a fait correspondre aux 4 anges 'Hayot sur le Trône de Gloire.

[d'après le Méam Loez - Vaét'hanan]

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