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9 Av = reflet des larmes d’en-Haut

+ Le 9 Av = un reflet des larmes d'en-Haut :

-> Le jour du 9 Av, le coeur de chaque juif souffre.
Le rav Moché Wolfson écrit que même les gens ordinaires qui ne saisissent pas pleinement la gravité d'avoir perdu le Temple sont capables de pleurer de véritables larmes sur le 9 Av.
D'où cela vient-il? Comment se fait-il que chaque juif peut ressentir si intensément la douleur de la destruction du Temple en ce jour précisément?

-> Le Haflaa (Nétsa'h Israël - pérek 8 ), le rabbi du 'Hatam Sofer, dit qu'un phénomène incroyable se passe : "l'âme de chaque juif est connectée et est en phase avec ce que Hachem ressent envers nous".

Le roi David déclare : "Mon coeur a soif d'Hachem, du D. vivant" (tsaméa nafchi l'Elokim lékel 'haï - Téhilim 42,3).
=> Que veut dire le roi David par l'expression : "le D. vivant"?

Le Haflaa explique : lorsque le roi David se réfère à Hachem comme D. vivant, il fait référence au fait que Hachem a activement des sentiments de profond désir et d'amour envers chacun d'entre nous.
Le verset affirme : "Comme dans l'eau, le visage reflète le visage, ainsi le cœur de l'homme reflète le cœur de son prochain" (Michlé 27,19).
Nous reflétons alors ces émotions, et nos âmes ont soif d'Hachem, d'une relation avec Lui.
Nous apprenons ainsi un principe important : l'âme d'un juif est au diapason avec Hachem.

Le midrach (Eikha 1,1) nous dit que lorsqu'un roi humain est en deuil, il s'assoit et pleure.
De même, dit Hachem, Je pleure en deuil sur la perte du Temple. Comme le verset le dit : "Mon Seigneur Hachem/Elokim, Maître des légions, a déclaré que ce jour était pour pleurer et se lamenter, à vous raser la tête, à ceindre le cilice" (Yéchayahou 22,12).

Si nous devions monter au Ciel et voir comment Hachem passe Son temps le 9 Av, pour ainsi dire, nous trouverions Hachem et tout Son entourage pleurant des larmes amères, prenant le deuil sur le Temple et le peuple juif en exil.
Mais en réalité nous n'avons pas besoin de Le voir pour savoir que c'est ce qui se passe.

En effet, l'âme [de chaque juif] le ressent, nous sentons le deuil qui a lieu en-Haut, et nous répondant réciproquement : nous nous joignons à Hachem dans les pleurs et le deuil.
Le rav Moché Wolfson dit que nous pleurons parce que notre âme perçoit les pleurs d'Hachem.
Hachem pleure pour nous, et réciproquement nous versons de véritables larmes, en languissant et en aspirant à Lui.
[la condition est d'ouvrir notre coeur, et de lui donner la parole pour qu'il exprime ce que notre âme perçoit d'Hachem! ]

Le midrach (Eikha 1,1) décrit ensuite comment Hachem reflète le deuil d'un roi humain, qui s'asseoit par terre dans une réflexion silencieuse. De même, Hachem est assis par terre dans un silence de deuil, pleurant le peuple d'Israël.

Nous rejoignons Hachem sur le sol, prenant le deuil avec Lui.
"Répands ton cœur comme de l'eau à la face d'Hachem" (sif'hi kamayim libé'h no'hakh péné Hachem - Eikha 2,19) = nous déversons notre coeur directement en face d'Hachem. Nous n'avons pas à envoyer nos prières, nos cris, nos larmes jusqu'au Ciel. Hachem est juste là sur le sol avec nous.

Même le plus simple des juifs est capable de pleurer sur le 9 Av parce qu'il sent Hachem pleurer, et il pleure avec Lui.

"Sur les rives des fleuves de Babylone, là nous nous assîmes, et nous avons aussi pleuré au souvenir de Sion" (al naarot Bavél cham yachavnou, gam ba'hinou ... - Téhilim 137,1).
Qu'est-ce que le verset veut dire par : "GAM ba'hinou" (nous avons AUSSI pleuré)?
Le rav Wolfson explique qu'en plus de nos pleurs, Hachem pleure aussi avec nous.
Ainsi, le "AUSSI" fait référence à Hachem qui pleure avec nous.

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-> Le fait que Hachem pleure toujours pour nous après que plus de 2 000 ans se soient écoulés [depuis la destruction du Temple], nous donne un certain niveau de consolation. Il ne nous a pas oubliés.
Si nous sommes capables de verser des larmes amères sur la destruction du Temple, c'est uniquement parce que Hachem pleure toujours désespérément sur nous, aspirant à ce que nous retournions à Jérusalem [et que nous retrouvions cette incroyable relation de proximité apparente que le Temple permet]. Son amour et Son désir pour chaque juif n'a pas faibli d'un iota au cours des millénaires passés.

Une autre source de consolation réside dans le fait que nos âmes sont à l'écoute des pleurs d'Hachem.
Ainsi souillés, salis et recouverts que soient par nos fautes, quels que soient les fautes que nous avons pu commettre, et quelque soit la distance qui s'est créée entre nous et Hachem à cause de nos fautes, nous restons toujours connectés à Hachem.
Nos âmes sont loin d'être parfaites, et pourtant nous restons attachés à Hachem, et Ses émotions se reflètent en nous.
Nous restons connectés à jamais avec notre Père céleste.

Nous continuons à ressentir envers Hachem ce qu'il ressent envers nous. Ce lien ne s'est pas rompu, ni diminué du tout. Cela est aussi une consolation pour nous, alors que nous pleurons et s'endeuillons pour le Temple.

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