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La téchouva = reconnaître sa vraie valeur

+ La téchouva = reconnaître sa vraie valeur :

-> Le mois d'elloul renvoie à la notion d'améliorer notre relation avec Hachem (אֲנִי לְדוֹדִי וְדוֹדִי לִי), mais également avec autrui (אִישׁ לְרֵעֵהוּ, וּמַתָּנוֹת לָאֶבְיֹנִים).
Le mot Téchouva (תשובה) peut se décomposer en : tachouv hé (תשוב ה) = retourne vers D.
Chacune de nos fautes va créer un écran, davantage d'éloignement avec Hachem, et grâce à notre téchouva on retire ces séparations pour revenir à notre état de pureté et de proximité avec papa Hachem.
Mais, nous devons également revenir vers le Hachem qui est en nous, avoir une conscience et une appréciation de notre divinité interne (notre âme = une partie divine ['hélék Elokim mima'al]).
Pendant toute l'année, notre environnement et notre naturalité nous poussent à avoir de la confiance par le biais de moyens extérieurs (j'ai un travail sûr, j'ai de la l'argent, j'ai des honneurs de mes proches/de la société, ...) mais tout cela est éphémère et fluctuant. On oublie que notre vrai être, c'est notre âme qui est en nous.
Ainsi, la téchouva, dont le mois d'Elloul est tout dédié, doit également être un moment où l'on améliore notre relation avec nous-même. Nous devons prendre du temps pour écouter, connaître, valoriser notre âme.

En ce sens, lorsque le roi David dit : "Je mets constamment Hachem devant moi" (shiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8) :
- certes, il faut avoir conscience de la Grandeur Infinie du Roi des rois, d'à quel point Hachem a connaissance de toutes nos pensées, nos actes, regards, ... d'à quel point Il ressent de la douleur à chacune de nos souffrances, à quel point Il nous aime (peu importe nos actions, juste parce que nous sommes son "fils adoré" [béni bé'hori]), à quel point Il nous observe constamment, qu'Il vient face à face avec nous pendant nos prières, notre étude de la Torah, ...
- mais également, nous devons toujours avoir devant nous la divinité à l'intérieur de nous.
Tout juif doit être conscient et fier de sa valeur interne, et alors agir en accord avec cela.
[yétser ara c'est bien beau ce que tu me présentes, mais tu sais qui je suis intérieurement : une partie divine, un fils du Rois des rois, ... ainsi je ne peux pas me comporter avec bassesse. Etant de la noblesse spirituelle de ce monde, je me dois d'agir avec noblesse!
Ainsi, on doit faire téchouva par amour d'Hachem, mais aussi par ma responsabilité d'agir extérieurement conformément à notre intériorité sublime.]

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-> La première étape de la téchouva, qui illumine immédiatement les ténèbres, consiste pour une personne à revenir à elle-même, à la racine de son âme et à retourner immédiatement à D., à l'âme de toutes les âmes, et étape par étape, elle continuera à progresser et se développer dans la sainteté et la pureté. Cela est vrai pour un individu, une nation entière, pour toute l'humanité et pour la perfection de toute existence.
Ce n'est que par la grande vérité du retour à soi-même que l'individu, la nation, le monde et tous les mondes (toute existence) retourneront à leur Créateur pour être illuminés par la lumière de la vie.
[rav Avraham Its'hak haCohen Kook - Orot haTéchouva 15,10]

-> Le fondement d'une téchouva efficace est vraiment une compréhension et une appréciation claire de la lumière qui est en nous, de nos traits de caractère (midot) positifs, et de notre extraordinaire potentiel de bonté.
Le rav Yérou'ham Lévovitz ( Daat 'Hokhma ouMoussar vol.2 p.55) enseigne :
"Chaque individu doit servir Hachem en s'appuyant sur ses propres forces intellectuelles, d'émotion et de caractère, car les capacités d'une personne représentent un degré de la Présence Divine (hasra'at haShékhina). Une personne doit réaliser que toutes les qualités nécessaires sont déjà en elle.
La capacité de se concentrer sur le développement de ses propres qualités et de se concentrer sur ce qui se trouve à l'intérieur [de soi] est le secret du succès dans le service Divin (avodat Hachem) ...

Il est important pour une personne de connaître ses défauts, afin qu'elle sache ce qu'elle doit changer.
Mais il est encore plus important pour elle de connaître ses qualités et ses forces, afin qu'elle sache tout ce qu'elle peut accomplir."

[on doit faire attention car notre yétser ara nous pousse à voir la nécessité de faire téchouva comme une possibilité de renforcer en nous l'idée que nous ne valons pas beaucoup (regarde combien de fautes tu as fait, comment as-tu pu tomber si bas, en comparaison des tsadikim tu ne dois pas valoir grand chose aux yeux d'Hachem, ...). Au-delà de réduire nos ambitions spirituelles, cela introduit de la tristesse, une forme de désespoir spirituel. On en vient à tuer notre magnifique potentiel en une réalité nettement inférieure.]

-> Le Téhilim que nous disons le plus souvent dans nos prières est le Achré (3 fois par jour), où nous chantons la souveraineté, la puissance et le souci d'Hachem pour toute la Création.
Nous disons : "léodia livné aadam guévourotav, ou'hvod adar malkhouto" (pour informer aux fils de l’homme tes hauts faits et l’éclat glorieux de ton règne - Téhilim 145,12).
Le rav Mordé'haï Lévovitz enseigne que nous devons également comprendre ce Téhilim ainsi : "pour informer (léodia) chaque être humain de "guévourotav" : ses propres forces" = en effet, être informé de nos propres capacités et reconnaître notre potentiel est peut-être encore plus essentiel à notre croissance religieuse que de louer les vertus et les capacités infinies d'Hachem.
[imaginons papa Hachem qui a confiance en nous, nous octroyons des potentialités phénoménales (on a une partie Divine en nous!), et que faisons-nous? On se comporte comme les non-juifs, on ne les utilise que très peu. Est-ce une façon de faire honneur à la confiance infinie ('hemla rabba émounatékha) qu'a Hachem en nous?
"léodia livné aadam guévourotav, ou'hvod adar malkhouto" = ce n'est que lorsque l'être humain a conscience de sa grandeur interne (guévourotav), qu'il peut alors diffuser à l'extérieur dans la réalité l'éclat glorieux de ton règne (ou'hvod adar malkhouto) [par des actions pleines de lumières!]. ]

-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour I,169) écrit :
Faire l'expérience de la grandeur de l'homme est le début de chaque service Divin (avoda).
Celui qui ne s'est jamais attardé sur la grandeur de l'homme depuis sa formation, et dont la seule auto-évaluation est d'élargir sa reconnaissance du mal à l'intérieur [de lui] et de s'en réprimander, va conduire à le faire tomber de plus en plus dans le désespoir. A la fin, sans espoir de parvenir à se corriger, il se résignera à accepter le mal.

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-> Notre âme est ardente et riche ;
Le trésor le plus grand et le plus glorieux y est stocké.
Nous sommes remplis de la lumière de la vie (ohr ha'haïm).
De splendides flammes, suffisantes pour remplir le monde entier d'éclat et de lumière, sont cachées à l'intérieur de nous.
[rav Avraham Its'hak haCohen Kook - Orot haKodech 1,1132]

[ainsi notre yétser ara nous met dans une routine où l'on oublie notre vraie "moi" (intériorité), et on oublie que notre but et privilège dans ce monde est de révéler cette lumière (notre néchama), que Hachem a semé en nous par bonté. ]

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-> Une personne doit avoir une émouna en elle-même, qu'elle est précieuse aux yeux d'Hachem, car à la mesure de la magnanimité et de la bonté d'Hachem, de même chaque personne est grande et importance aux yeux d'Hachem".
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> Quiconque connaît la sainteté de la nation juive (sa source) et discerne sa spiritualité et son raffinement, sait que le peuple juif est totalement éloigné de la faute ...
Et en fait, quelle est l'origine de la faute? Ce n'est rien d'autre que le manque de conscience de D.
C'est parce que "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sota 3a).
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II,73]

No Sages (guémara 'Haguiga 4a) disent : "un fou (choté) est quelqu'un qui perd ce qu'on lui donne"
Ainsi, celui qui faute, c'est à cause d'un esprit de folie, car il a perdu son bien le plus précieux qu'Hachem lui donne : son âme, son identité divine.
[ainsi fauter est en venir à oublier, à ne plus avoir conscience du Hachem qui est en nous (néchama), au point d'en venir à fauter. En effet, quelqu'un qui a à l'esprit la grandeur de son âme, il ne peut pas en venir à agir avec grossièreté, bassesse. Ainsi, la téchouva c'est renforcer la valorisation spirituelle interne de notre être pour ne plus céder au vent de folie.]

-> Le Méïri explique que le mot 'hét (faute) signifie : rater sa cible. Ainsi la téchoua est un processus par lequel nous améliorons et nous nous rapprochons de notre vrai objectif : ce que nous sommes en essence. [pour ne pas passer à côté de notre vie]

Lorsque le roi David était sur son lit de mort, Batchéva vint à lui pour plaider pour que leur fils Shlomo succède à son père comme roi, car sinon "alors Shlomo et moi serons des 'hataïm" (véayiti ani ouvéni 'hataïm - Méla'him I 1,21).
Cette déclaration n'a clairement rien à voir avec la "faute" ('hataïm), mais plutôt comme l'explique Rachi "'hataïm" signifie : "ils seront empêchés d'atteindre leur potentiel, retenus de leur grandeur" ('hassérim ouménou'in min aguédoula).

A Slabodka, l'accent était mis sur la grandeur inhérente de l'homme (gadlout aadam), et le point central de leur apprentissage et de leurs efforts était d'atteindre leur potentiel en tant qu'être humain créé à l'image Divine. [et non descendant d'un animal (le singe), comme l'indique la société environnante.]
De même, le péché ultime est le "katnout ada'at", l'étroitesse d'esprit et l'incapacité à apprécier de la bonne manière son potentiel.
"Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a) = alors que la "katnout ada'at" et la folie (shtout) ne sont pas spécifiquement des fautes, elles sont considérées d'une certaine manière comme bien pires, parce qu'elles sont à la base de toutes les autres fautes.
Pour chacun des péchés que nous avons pu faire, il existe le système de la téchouva, qui nous permet de nettoyer et de repartir de l'avant pour faire de grandes et belles choses, tandis qu'en ayant une "katnout ada'at" on reste dans une vie avec très peu d'ambition spirituelle.

"Reviens Israël jusqu’à Hachem ton D." (chouva Israël ad Hachem - Ochéa 14,2).
Le fait de revenir après avoir "trébuché" nécessite un profond changement dans la perception de soi. Comme l'écrit le Rambam Hilkhot Téchouva 2,4) à propos de quelqu'un qui fait téchouva, c'est comme s'il déclarait : "je suis quelqu'un d'autre, je ne suis pas la même personne qui a fait ces choses".
[d'après rabbi Yéhouda Mischel]

["Reviens Israël jusqu’à Hachem ton D." = la vision non-juive extérieure d'appréhender la vie, notre animalité, notre naturalité de la vie, ... nous pousse à dévier du chemin de la Torah. Ainsi, la téchouva consiste à revenir jusqu'à l'essentiel, jusqu'à Hachem, la partie Divine qui est en nous.
On passe notre vie à droite à gauche, et on oublie de considérer, de prendre soin des trésors spirituels qui sont en nous.
En ce sens, la téchouva ce n'est pas que bouger ses lèvres, c'est : "je ne suis pas la même personne qui a fait ces choses" = la téchouva m'a fait revenir à mon intériorité, à mon essence, à ce que je suis vraiment (une partie d'Hachem, au potentiel et capacités spirituelles illimités).]

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-> "Je rapporte ma faute, je suis inquiet de ma transgression" (ki avoni aguid, éd'ag mé'hatati - Téhilim 38,19).
Rabbi Na'hman de Breslev lit ainsi ce verset : je rapporte ma faute, c'est pourquoi je m'inquiète de ma transgression. Ruminer sur le passé et nos erreurs anciennes est en soi une faute.

-> Rabbi Yérouh'am Lévovitz (Daat 'Hokhmat ouMoussar - vol.2,p.139) observe :
"Les gens deviennent tellement habitués à être malheureux, qu'ils ne sont pas conscients de la misère inutile qu'ils s'infligent. Ils s'emprisonnent en remplissant leur esprit de pensées de ressentiment, de haine, d'envie et de désirs. C'est incroyable de voir comment ils tolèrent de vivre une telle vie. La seule raison pour laquelle ils le tolèrent est qu'ils se sont tellement habitués à vivre avec ces pensées qu'ils pensent que c'est l'image normale de la vie. Ils pensent à tort que c'est impossible pour le vie d'être différent."

-> Rabbi Klonimus Kalman Epstein (Méor vaChéméch - Vayéchev) enseigne :
"Lorsqu'une personne se regarde attentivement, elle peut parfois ressentir qu'elle est plus bas que bas : complètement sans valeur et plein de fautes. Lorsqu'une personne pense de cette manière, elle est susceptible de se sentir déprimée.
Lorsque quelqu'un commence à ressentir une culpabilité aussi excessive, il doit se rendre compte que cela vient de son mauvais penchant et doit immédiatement cesser de se concentrer sur les torts qu'il a commis.
Son obligation à ce moment-là est de penser à des pensées qui l'amèneront à un état de joie."

-> "Et maintenant, Israël, qu’est-ce qu’Hachem te demande si ce n’est que de Le craindre" (véata Israël ma Hachem Elokékha choél méima'h - Ekev 10,12)
Rabbi Barou'h de Mézibou'h interprète ce verset ainsi :"véata" = et maintenant, Israël, vivez comme un juif! Ne vous concentrez pas sur le négatif. En effet, le fait de se focaliser sur ce que l'on a pu faire de mal et comment nous avons pu échouer, peut conduire à des inquiétudes et à une dépression [spirituelles] disproportionnées, qui va saper toute notre vitalité et notre force vitale.
"véata" (וְעַתָּה) signifie ignorer nos fautes passées, nos échecs et notre culpabilité, et embrasser le maintenant, la nouvelle réalité du moment présent, et regarder vers l'avant.
Comme il est dit dans le midrach (rabba Béréchit 21,6) : "וְעַתָּה : "et mainenant" ne désigne rien d'autre que la téchouva."

En ce sens, lorsque Yossef s'est révélé à ses frères perdus depuis longtemps, il s'avait qu'ils ressentiront immédiatement le poids déchirant d'avoir prévu de le tuer et de l'avoir vendu comme esclave.
Par conséquent, Yossef les supplie : "Et maintenant (וְעַתָּה), ne vous affligez point, ne soyez pas irrités contre vous-mêmes de m'avoir vendu pour ce pays ; car c'est pour le salut que le Seigneur m'y a envoyé avant vous" (Vayigach 45,5).
Le rav Yéhouda Mischel note que l'on remarque l'utilisation de וְעַתָּה, lié à la téchouva du moment. Yossef leur fait ainsi comprendre : "Mes frères! Ne vous laissez pas ronger par la culpabilité et la tristesse! Et en revenant vers notre père "ne vous querellez pas en chemin" (Vayigach 45,24).
Veuillez à ne pas vous disputer et vous blâmer les uns les autres ou à vous attarder sur la douleur du passé."
Yossef trace ainsi un chemin de téchouva pour eux, leur apprenant à embrasser la miséricorde, la magnanimité et le pardon, ainsi que la réconciliation et la compassion pour eux-mêmes.

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-> Le Rabbi de Loubavitch parlait ainsi du Rabbi précédent :
"Pour moi mon Rabbi était un géologue de l'âme. Il y a de nombreux trésors enfouis dans la terre (de l'or, l'argent, les diamants), mais si vous ne savez pas où creuser vous ne ferez que heurter des rochers, de la boue et de la terre. Un Rabbi est un géologue de l'âme et peut vous dire ce qu'il faut creuser et vous indiquer où creuser pour le trouver ... mais le creusement réel vous devez le faire vous-même."

-> Pendant des années, chaque dimanche, le Rabbi de Loubavitch recevait des milliers de visiteurs de tous horizons, debout pendant des heures et des heures, juste pour donner à chacun un dollar pour la tsédaka et une bénédiction.
Un dimanche, une femme âgée est venue et a demandé au Rabbi : "Tout ce temps debout sur vos pieds ... comment se fait-il que vous ne vous fatiguez pas?"
Souriant, le Rabbi a répondu : "Quand vous comptez des diamants, vous ne vous fatiguez jamais".

[ceci n'est pas que de belles paroles, c'est la réalité au fond de lui chaque juif a un trésor (une part de divinité dont même les pires fautes ne l'affectent pas. A défaut de voir en tout juif leur trésor comme le Rabbi, faisant au moins de même à notre sujet!)]

-> Les tsadikim louent et honorent les gens pour tous les bons traits.

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-> Le Baal Chem Tov enseigne que nous devons faire une distinction entre ce que l'on fait et ce que nous sommes réellement (notre essence intérieure).
Une faute est un "objet", c'est une déviation du bon chemin qui est un événement extérieur à notre intériorité, et cela ne change pas qui nous sommes.
La négativité est une condition temporaire, ce n'est pas notre identité, notre "je".
[certains Sages s'identifient totalement à leur âme, et disent ainsi : "mon corps a besoin de manger" plutôt que "je mange" ; ... (voir ci-dessous : S’identifier à son âme)
Quelque soit la faute que l'on peut commettre, on n'affectera jamais la partie Divine qui est en nous, et ainsi on aura toujours une importance et un amour auprès de notre papa Hachem. Ainsi, aucun juif ne doit désespérer d'avoir trop peu de valeur, ou bien d'être descendu trop bas, car il conserve cette part d'Hachem (la téchouva pouvant tout réparer, voir transformer en mérites si faite par amour!).]

-> "Même pendant que la faute est commise, l'âme Divine croit toujours dans le D. Unique et lui reste fidèle" (Tanya 24).

-> Un juif a dit un jour au Rabbi de Loubavitch que puisqu'il n'allait pas régulièrement à la synagogue tout au long de l'année, il se sentait comme un hypocrite lorsqu'il allait à la synagogue à Roch Hachana, Kippour.
Le Rabbi a répondu en disant que l'endroit naturel pour un juif est la synagogue, donc "vous n'êtes pas hypocrite quand vous allez à la synagogue pendant les jours redoutables ; c'est le véritable 'vous'. Quand vous n'allez pas à la synagogue le restant de l'année, c'est hypocrite".

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+ S’identifier à son âme

-> Nous avons un corps et une âme mais avec quoi nous identifions-nous ? Voici le véritable révélateur : Suivre son corps est source de jouissance immédiate mais d’amertume dans un second temps. Ecouter son âme peut être au début éprouvant, mais sera au final source d’élévation.

Rav Noa’h Weinberg, pour s’aligner sur son âme, conseillait de parler de son corps à la 3ème personne, comme pour s’en distancer. Par exemple, au lieu de dire “J’ai faim”, disons “mon corps veut s’alimenter.” Au lieu de dire “Je suis fatigué”, disons “mon corps a besoin de repos.”

Si l’on s’identifie à son corps, la séparation entre le corps et l’âme sera plus complexe. C’est un peu à l’image d’une veuve vivant 50 ans avec son mari, puis qui se retrouve seule. Mais si l’on s’identifie à son âme, l’expérience de la mort sera alors moins douloureuse, la séparation entre le corps et l’âme sera comparable à un simple changement de vêtements.

Rav Noa’h Weinberg tenta une fois de convaincre un juif laic de rejoindre Aish ha-Torah. Il lui demanda s’il pensait avoir une âme. Après quelques minutes de réflexion, ce juif laic concéda qu’il en avait probablement une. Rav Noa’h retorqua alors: “Vous vous trompez : vous êtes une âme et vous avez un corps !”
[rav Yéhochoua Alt]

[ainsi, la téchouva c'est un processus où l'on arrive à vraiment s'identifier avec notre âme, et donc avoir une haute estime spirituelle de soi, qui restera toujours intacte et qui nous poussera à nous sublimer! ]

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-> "l'amour couvre toutes les fautes" (Michlé 10,12)
Lorsque nous améliorons nos actions et nous nous engageons dans la téchouva, Hachem annule et couvre nos fautes avec amour.

-> "Si tu crois que tu peux détruire, crois que tu peux rectifier"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II, 112]
[lorsque notre yétser ara cherche à nous briser le moral en affirmant que nous détruisons le monde par nos fautes, il faut lui répondre que son employeur (Hachem) nous permet de tout rectifier par la téchouva, alors nous n'avons aucune raison de s'attrister, de désespérer (rien n'est perdu, tant qu'il y a de la vie je peux m'améliorer et faire de grandes choses!).]

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Peshicha enseigne qu'il est compréhensible que les gens fassent des fautes, après tout nous sommes des êtres humains et nous sommes tous soumis aux diverses tentations qui nous entourent. Ce qui est bien pire que n'importe quelle faute, ce qui est presque impardonnable, c'est qu'Hachem nous donne la possibilité de faire téchouva à tout moment, et nous ne profitons pas de ces opportunités constantes pour réparer notre relation avec Lui.
Rabbi Sim'ha Bounim de Peshicha dit : "dans le Beit Din du Ciel (chel maala), on ne nous demandera pas pourquoi nous avons commis des erreurs et fait des fautes, car c'est ainsi que Hachem a créé le monde. Nous serons plutôt tenus responsables de la raison pour laquelle nous n'avons pas fait téchouva, et réparé ce que nous avions cassé."

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-> "Si les choses ne vont pas bien pour une personne, elle doit savoir qu'elle a une certaine arrogance" (rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II,82).
La téchouva demande que nous vidions tout ce qui est extérieur, pour nous focaliser sur notre intériorité, sur la Vérité d'Hachem en nous.
[cela implique reconnaître que nous avons des potentialités Divines, mais également que nous ne pouvons pas vivre une seule seconde sans la bonté de D.
Notre "égo" (moi je) fait fait écran avec notre véritable être (l'âme - partie Hachem).]

-> Grande est la téchouva puisqu'elle a précédé la création du monde.
[midrach Téhilim 90]

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-> b'h, voir également : Reconnaître sa valeur propre : http://todahm.com/2021/09/10/reconnaitre-sa-valeur-propre

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