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La téchouva révèle la sublime intériorité de tout juif

+ La téchouva révèle la sublime intériorité de tout juif (d'après le rabbi Dovid Hofstedter) :

-> Le Néfech ha'Haim (1,18-20) enseigne que l'âme de chaque juif est composé de plusieurs partie.
La partie la plus basse de l'âme, le néfech, est liée à celle qui se trouve au-dessus d'elle, appelée le roua'h, elle-même est liée à la néchama, le niveau le plus élevé de l'âme.
La néchama est définie comme une part de l'Essence même de D.

En fautant, l'homme cause des imperfections à son néfech et à son roua'h, mais n'endommage pas sa néchama. La néchama existe à un tel niveau que la souillure du péché ne peut pas l'endommager. Elle sera toujours attachée à D. et c'est par l'influence de sa néchama que l'homme peut faire techouva, rectifier le dommage spirituel qu'ont causé ses fautes et infuser les parties inférieures endommagées d'une sainteté renouvelée.

Chaque juif est donc, au plus profond de son être, attaché à D. par un lien indestructible, un lien qui ne pourra jamais être rompu quelle que soit la distance créée par ses fautes.
Même un fauteur plongé dans l'impureté, que ses fautes ont éloigné de son Père céleste, garde un noyau pur qui reste attaché à D. Il pourra toujours utiliser ce lien pour renouveler son attachement à son Créateur et réparer le mal causé par ses transgressions.

=> Tel est le sens sous-jacent de la téchouva. Se repentir, c'est renouer sa relation avec D. en puisant à la partie la plus intérieure de l'âme humaine, la part de l'Essence divine qui réside en chacun de nous sans jamais se souiller par la faute, et l'utiliser pour réveiller notre désir naturel d'accomplir la volonté divine.
Lorsqu'un homme réussit à renforcer cette partie de lui-même pour qu'elle s'élève au-dessus des contingences insignifiantes du monde matériel, tous les obstacles s'effacent devant le repentir et le progrès spirituel.

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-> "Car cette chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour l'accomplir" (Nitsavim 30,14)

=> Comment la Torah peut-elle dire que la téchouva, qui consiste à peiner pour changer des habitudes ancrées, est très proche de nous?

-> Cette question part d'un postulat erroné. Le repentir ne consiste pas à changer sa nature, mais à œuvrer pour dévoiler son essence véritable. Quelles que soient les habitudes qu'un fauteur a prises, elles restent extérieures à lui. Le but de la téchouva est de découvrir le réel désir du bien qui se trouve dans le cœur de l'homme.
Comme le disent nos Sages (guémara Béra'hot 17a) : "Notre volonté est de faire Ta volonté. Qu'est-ce qui nous en empêche? Le levain dans la pâte [c'est-à-dire le yétser ara - selon Rachi] et la domination des gouvernements [étrangers]."
[de même, le Rambam (Hilkhot Guérouchin 2,20) dit quechaque membre du peuple juif "désire accomplir toutes les mitsvot et éviter le péché" et c'est seulement le mauvais penchant qui l'empêche de le faire. Par conséquent, Rambam tranche que lorsqu'un homme est forcé d'obéir aux lois de la Torah, on considère qu'il le fait de plein gré. ]

=> les seules choses qui empêchent un juif de servir convenablement D. sont les influences extérieures, car profondément, chaque juif ne désire rien d'autre que de faire la volonté de D.

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-> Sur cette notion que la faute est extérieure au peuple juif, le Maharal (Guévourot Hachem, ch.8) écrit :
"Le peuple juif a un prestige particulier, car l'élévation spéciale du peuple juif réside dans le fait qu'ils sont totalement dissociés de toute conduite honteuse. Lorsqu'ils fautent c'est par hasard, et ce qui est le produit du hasard peut être enlevé. Il ne serait donc pas juste de détruire le peuple juif à cause de ses fautes car ils sont intrinsèquement purs et la faute ne fait pas partie intégrante d'eux.
C'est quelque chose qui s'est produit par hasard et un fait du hasard ne supprime pas l'essence des juifs."

Ainsi, dans ce passage, le Maharal indique que, lorsque le peuple juif faute, ses transgressions ne font pas partie intégrante de sa nature ; il arrive qu'il se trompe. Comme la relation proche avec D. fait partie de l'essence de l'âme juive qui émane de sous le Trône de Gloire, lorsqu'un Juif faute, sa transgression ne provient pas de son vrai moi ; c'est un fait arbitraire, extérieur à sa personnalité.

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-> "Grand est la téchouva car elle atteint atteint le Trône de Gloire" (guémara Yoma 86a)
Les âmes du peuple juif émanent de l'essence de D. et sont gravées sous Son Trône de gloire.
Le repentir étant un processus de renouveau de l'âme et un retour à son abnégation envers D., il "atteint le Trône de Gloire", le lieu d'origine de l'âme.

[Le verset "ki 'hélek Hachem amo" (Haazinou 32,9) peut être traduit par : "le peuple de D. est une part de Lui-même (Hachem)".
Le Or Ha'haim (Nitsavim 29,19) écrit : "Sache que les âmes du peuple juif ont leur racine dans la sainteté sous les cieux, comme dans le sens mystique du verset : "Les cieux sont Mon Trône" (Yéchayahou 66,1) et leurs âmes sont gravées de sous le Trône de Gloire."

Selon le midrach Hanéélam (Vavéra 113a) : "Le Trône de Gloire ... existait avant tout et D. prit du Trône de Gloire la néchama pure pour éclairer le corps (du juif)." ]

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-> "Sept choses furent crées avant la création du monde : la Torah, le repentir (téchouva), le Gan Eden, le Guéhinam, le Trône de Gloire, le Temple et le nom du Machia'h" (guémara Nédarim 39b).
Le Tsela'h (guémara Pessa'him 54a) explique : chaque acte de l'homme a un impact qui atteint les plus hautes sphères célestes. Comme les fautes de l'homme peuvent causer des dommages dans les domaines spirituels, D. a agencé ces sphères de telle sorte qu'elles peuvent être réparées par le repentir.
Voilà pourquoi le repentir a précédé la création du monde.

La téchouva a été créée avant le monde, car la techouva est le retour d'un homme à sa vraie essence et le réveil de son désir inhérent de servir Hachem. La capacité de retrouver l'accès à la sainteté au cœur de l'âme juive est tramée dans le tissu même de la création.
La téchouva devait donc exister avant la création du monde afin que ce potentiel reste présent en chaque juif à travers tous les événements de l'Histoire.

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