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Le boss c’est papa Hachem : alors pourquoi s’inquiéter?

+ Le boss c'est papa Hachem : alors pourquoi s'inquiéter?

"Vous êtes les enfants d’Hachem votre D. ne vous tailladez point le corps, ne vous rasez pas entre les yeux, en l’honneur d’un mort. Car tu es un peuple consacré à Hachem ton D." (Réé 14,1-2)

-> Le Ibn Ezra écrit :
"Sachant que vous êtes les enfants d’Hachem et qu’Il vous aime plus qu’un père n’aime son fils, ne vous tailladez point le corps sur tout ce qu’Il amènera sur vous, car tout ce qu’il amène sur vous est pour votre bien.
Et si vous ne Le comprenez pas, cela ressemble à des petits enfants qui ne comprennent pas les agissements de leur père et qui (malgré tout) se reposent sur lui, vous aussi reposez-vous sur Hachem.
Car tu es un peuple consacré à Hachem, et c’est vous qu’Hachem a choisi comme peuple, c’est pourquoi ayez confiance de tout votre coeur et de toute votre âme que tout est soigneusement calculé d’En-Haut pour votre bien et votre profit."

-> Tossefot (Daat Zékenim 14,1) suit le même esprit :
" "Vous êtes les enfants d’Hachem votre D." = c’est pourquoi si vos pères de chair et de sang décèdent, ne vous tailladez point le corps, car ce n’est pas pour autant que vous êtes orphelins puisque vous possédez un Père vivant et éternel, Béni-Soit-Il.
Ce n’est pas comme les idolâtres qui, lorsque décèdent leur père, ont une raison de se taillader le corps puisqu’à part lui, ils n’ont rien d’autre que du bois et des pierres qui ne peuvent les réconforter, comme l’exprime le prophète : "Ils disent au bois : tu es mon père, et à la pierre, tu nous as enfantés"."(Yirmiyahou 2,27).

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
celui qui se souvient en permanence qu’il est un enfant de son Père Céleste ... acceptera avec amour et joie tout ce qui lui arrive et ne dira jamais : "Malheur au sort qui est le mien!" Car il sera toujours confiant dans le fait que tout ce que son Père prévoit lui sera finalement bénéfique.
Cette conviction l’aidera à se sentir toujours joyeux et satisfait de son sort, et tous les mauvais décrets qui pesaient sur lui s’annuleront et seront transformés en bien. Il assistera à un déversement de bénédictions.
En résumé, il incombe à chaque juif de placer son entière confiance en Hachem, d’accepter à chaque instant avec amour tout ce qui lui arrive, et de savoir qu’il existe une raison qui dépasse notre entendement à chaque évènement de son existence, qu’il soit bon ou mauvais.

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-> Le Machguia’h Rabbi Yérou’ham de Mir, après le décès du 'Hafets 'Haïm, lorsque tous ressentirent que les ténèbres s’étaient abattus sur le monde, est connue : "Certes, dit-il, le 'Hafets ‘Haïm nous a quitté, mais Celui qui a fait le ‘Hafets 'Haïm est encore vivant et présent!"

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+ Plus je considère Hachem comme mon Père, plus ma vie devient un gan Eden :

-> Le Gaon Yaakov (rapporté dans le Ein Yaakov) enseigne sur l’histoire que rapporte la guémara (Taanit 22a) : Rav Broka rencontra le prophète Eliyahou sur le marché de Léfèt et lui demanda : "Y a-t-il ici quelqu’un ici qui a droit au monde futur?"
Eliyahou lui désigna 2 hommes. Rav Broka alla s’enquérir auprès d’eux des bonnes actions qui leur donnaient droit à un tel mérite. Ils répondirent : "Nous sommes 2 amuseurs, et nous réjouissons les gens tristes. Et aussi, lorsque nous voyons que 2 personnes se disputent, nous nous efforçons de les réconcilier."

Le Gaon Yaakov pose sur cette guémara plusieurs questions : pourquoi Rav Broka ‘Hozaa avait-il besoin de savoir qui avait droit au monde futur? Etait-il intéressé à trouver un bon parti pour ses enfants?
Plus difficile encore à comprendre est la réponse d’Eliyahou qui lui désigna en effet des gens encore vivants. Il est pourtant dit explicitement (Job 15,15) : "Même en Ses Saints, Il n’a pas confiance" = tant que le mauvais penchant est en l’homme, peut-on savoir quelle sera sa fin? Au sujet des Patriarches, on voit que pour la même raison, Hachem n’associa pas Son Nom au leur de leur vivant (cf. midrach Tan’houma Toldot 7).

Il répond : Par sa question, Rav Broka désirait savoir s’il existait quelqu’un dans ce monde qui pouvait avoir un avant-goût du monde futur. Il voulait ainsi apprendre comment y goûter lui-même. Car aucun plaisir de ce monde n’est a priori exempt d’une quelconque peine.
Par exemple, quelqu’un qui mangerait à satiété de tous les meilleurs mets du monde finirait par se lamenter des maladies qui en découleraient, sans compter de l’absence de ses amis ou de la perte d’argent, ou encore des disputes qu’il pourrait engendrer. Tandis que le plaisir du monde futur, lui, est entier et associé à aucune peine. C’est le plaisir véritable.
[souvent on a plus de plaisir dans l'anticipation d'une chose. Tout plaisir est éphémère. A l'inverse, la conscience de savoir que Hachem nous aime bien plus qu'un papa, cela nous procure une joie, une plénitude, constante.]

Celui qui voudrait en avoir un avant-goût tout en étant encore dans ce monde le pourrait à condition d’être joyeux à chaque instant de sa vie, et d’accepter tout ce qu’Hachem lui a préparé, avec joie, sans jamais s’affliger de ce qui lui arrive, sachant que tout provient d’Hachem.
Et s’il voyait d’autres personnes être peinées ou se disputer, il s’efforcerait de faire régner la paix entre elles et tenterait de les rendre heureuses. Ce serait alors un reflet du monde futur dans lequel n’existe ni peine ni colère, où l’on éprouve une paix et un plaisir parfaits.
C’est, ajoute le Gaon Yaakov, le sens profond de la bénédiction mentionnée dans la guémara (Béra'hot 17a) : "Tu verras ton monde de ton vivant", à savoir que déjà de son vivant dans ce monde, l’homme pourra avoir une idée du plaisir éprouvé dans le monde futur dans la sérénité, la joie et l’allégresse.

Et c’est ce que Rav Broka demanda à Eliyahou : "Y a-t-il dans ce monde des gens qui peuvent appréhender quelque peu le plaisir du monde futur afin de pouvoir en concevoir l’essence?"
Et il lui montra ces 2 comédiens qui étaient toujours joyeux et qui, en outre, faisaient régner la paix entre l’homme et son prochain.

[ => il en résulte que plus nous vivons et ressentons le fait que Hachem est notre papa, qu'Il nous aime et veut notre meilleur indépendamment de ce que nous faisons, alors plus nous abordons la vie avec un sentiment de sérénité, de joie profond. Et même si notre vie est mouvementée, on est confiant car c'est papa Hachem qui est derrière cela (un décret céleste détermine la durée, l'intensité, le type, ... de douleur que nous avons).
De plus, si Hachem est notre père, alors chaque juif est un enfant unique adoré, et donc nous devons également développer notre amour et la paix entre nous. (aimer un juif c'est aimer son père [Hachem])

==> Bien que l'obscurité du monde et notre naturalité nous empêchent d'avoir devant les yeux cette réalité, lorsque nous faisons l'effort de vivre avec une telle vision, alors nous méritons de vivre une vie avec un goût de gan Eden.
Naturellement on aime bien avoir le sentiment de tout maîtriser (ex: le rav Pinkous dit que nous regardons beaucoup les infos en période de trouble pour combler cette envie), nous avons alors notre humeur qui est fluctuante au gré du temps, mais si nous faisons de notre mieux et que nous mettons tout ce qui se passe dans les mains d'Hachem, alors nous sommes zen. Certes je comprends pas tout, certes cela peut même être inquiétant/douloureux/injuste ... en apparence, mais puisque c'est papa Hachem qui est derrière toute chose pour l'ultime meilleur, alors tout va bien. [comme un bébé joyeux et tranquille dans les bras de ses parents, alors que c'est pleine tempête! ]
En ce sens, plus je considère Hachem comme mon Père, plus ma vie devient un gan Eden.]

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