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Les 7 livres de la Torah

"Ce fut quand l'Arche se mettait en voyage, Moché disait : lève-toi, Hachem, que tes ennemis se dispersent et que ceux qui te haïssent, fuient devant toi. Et quand l'Arche se posait, Moché disait : reviens Hachem, parmi les myriades et les milliers d'Israël" (vayéhi binéssoa haAron ... - Béaaloté'ha 10,35-36)

-> La guémara (Shabbath 115b) enseigne que lorsqu'un feu se déclare durant Shabbat, que D. nous en préserve, il est permis de sauver un séfer Torah tant qu'il reste au minimum 85 lettres intactes, sinon il sera interdit de le sortir des flammes.
C'est ainsi que la loi fut tranchée dans le Choul'han Aroukh par le Maran Rabbi Yossef Caro (OH siman 334,12).
[c'est une allusion à ces 2 versets, qui ont 85 lettres, et qui sont considérés comme un livre de la Torah à part entière]

-> Dans le séfer Torah, ces 2 versets sont entourés par 2 lettres noun (נ) disposées tous les deux à l'envers comme des parenthèses. Pour quelle raison?
Rabbi a enseigné que ce passage est considéré comme un sefer Torah à part entière.
La guémara (Shabbath 116a) ajoute que cet enseignement corrobore avec l'interprétation de Rabbi Yonatan au sujet du verset : "La sagesse a bâti sa maison, elle en a taillé les 7 piliers" (Michlé) = il s'agit des 7 sifré Torah.

-> Rachi explique que les 2 versets (10,35-36) sont considérés come étant un livre (séfer) de Torah à part entière.
Par conséquent, il n'y a pas 5 livres de Torah mais sept : Béréchit, Chémot, Vayikra, le début de Bamidbar jusqu'à nos 2 versets, les 2 versets ("vayéhi binessoa haAron" et "ouv'noukho yomar shouva"), la fin du livre de Bamidbar, et Dévarim.

-> Le Baal haTourim explique à ce propos que le verset "וַיְהִי בִּנְסֹעַ הָאָרֹן" (v.35) contient 12 mots comme le dernier verset de la Torah, tandis que notre second verset "וּבְנֻחֹה יֹאמַר שׁוּבָה" contient è mots comme le premier verset de la Torah afin de nous enseigner que ces deux versets sont considérés comme un sefer Torah à part entière.

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=> Comment ces 2 versets qui sont composés uniquement de 85 lettres sont-ils considérés comme un séfer Torah à part entière alors que tous les autres livres de la Torah contiennent une multitude de lettres et de mots?

-> Le 'Hida (Na'hal Kédoumot) écrit :
"Il faut savoir que la 50e porte de la compréhension fut perdue par Moché après la faute du Veau d'or.
La raison pour laquelle nous retrouvons à deux reprises la lettre noun (נ) entourant les deux versets (noun + noun = 50) : "vayéhi binessoa haAron" et "ouv'noukho yomar shouva" est de faire allusion à la 50e porte de la compréhension, car sache que le livre [commençant par] "vayéhi binessoa haAron" (וַיְהִי בִּנְסֹעַ הָאָרֹן) est aussi grand que toute la Torah et nous n'avons pas mérité l'intégralité du livre mais uniquement 85 lettres."

-> Le Arizal (Likouté Torah - Vaét'hanan) nous enseigne : avant que le peuple d'Israël ne faute en réalisant le Veau d'or, Moché avait réussi à atteindre les 50 portes de compréhension de la Torah. Mais après la faute du Veau d'or, la 50e porte lui fut reprise.
Et c'est le sens des paroles de Hachem à Moché au Sinaï : "Va! Descends! Car ton peuple s'est corrompu" (lé'h réd ki si'hét amé'ha - Ki Tissa 32,7) = Hachem dit à Moché : "lé'h" (va - לֶךְ) qui a une valeur numérique de 50 signifiant : descends de la 50e porte car "ton peuple s'est corrompu".
Et c'est le sens des paroles de nos Sages : "50 portes de compréhension furent créées dans le monde, toutes furent données à Moché sauf une" (guémara Roch Hachana 21b ; Nédarim 38a).

=> Ainsi, nous avons perdu la 50e porte de la compréhension et cette perte figure en allusion à travers les deux lettres noun (נ) inscrites à l'envers dont la valeur numérique est de 50 pour nous faire comprendre que la 50e porte de la compréhension s’est éloignée de nous à cause de la faute du Veau d’or.

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-> Le Zéra Kodech enseigne :
l'Arche sainte renfermait la 50e porte de la compréhension puisque les premières Tables de la loi qui furent brisées ont été déposées à l'intérieur (selon la guémara Béra'hot 8b).
Nous pouvons observer que le mot Arche (aron - ארון) est composé des mêmes lettres que ארו - ן (ohr noun) qui signifie la 50e lumière.
Cette 50e lumière sera dévoilée à l'avenir lors de la délivrance finale, c'est pourquoi Moché pria : "Ce fut quand l'Arche se mettait en voyage, Moché disait : lève-toi, Hachem, que tes ennemis se dispersent et que ceux qui te haïssent, fuient devant toi" (vayéhi binessoa haAron - v.10,35) = et ainsi nous pourrons mériter le dévoilement complet de la 50e porte de la compréhension.
[le verset "vayéhi bénessoa haAron" qui correspond à la 50e porte de compréhension est plus grand que toute la Torah car il inclut en lui les 49 portes de la compréhension qui lui sont inférieures. ]

Dans le second verset, il est mentionné : "Et quand l'Arche se posait, Moché disait : reviens Hachem, parmi les myriades et les milliers d'Israël" (ouv'noukho yomar shouva - v.10,36).
Tant que cette lumière resplendissante et originelle de la 50e porte demeure enfouie, ce sont également toutes les lettres de ce livre de la Torah qui restent cachées avec elle. Dans un avenir proche, lorsque le Créateur ramènera cette lumière pour la dévoiler au monde, ce sont des myriades et des milliers d'âmes d'Israël qui correspondent chacune à une des lettres cachées, qui feront leur apparition.

-> Ainsi, lorsque nous sommes à la synagogue et que nous ouvrons le Hekhal où se trouve le sefer Torah, nous récitons : "vayéhi binessoa haAron ..." . Nous devons prendre conscience que cette 50e porte de la compréhension qui s'est échappée depuis la faute du veau d'or nous fait encore défaut. En récitant ce verset, nous devons éveiller, par notre prière sincère, le retour de cette lumière originelle.
[ nous pouvons remarquer que les lettres du mot machia'h (משיח) correspondent aux initiales de : machia'h (משיח) dévoile (yigalé - יגלה) la porte (chaar - שער) 50 ('hamichim - חמשים). ]
[ Shvilé Pin'has ]

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