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Adoucir l’amertume de notre vie

+++ Adoucir l'amertume de notre vie :

"Ils arrivèrent à Mara et ne purent boire les eaux de Mara car elles étaient amères, c'est pourquoi on l'appela du nom de Mara ... il (Moché) cria vers Hachem et Hachem lui montra un bois qu’il jeta dans l’eau et les eaux devinrent douces" (Béchala'h 15,23-25)

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
L’étape de Mara, qui fut l’une des 42 étapes des Bné Israël dans le désert, représente un enseignement pour nombre de nos frères juifs, qui eux aussi, parviennent à une étape de l’existence nommée Mara (l’amertume), à D. ne plaise. [parfois, ce qui ne devait être qu’une étape se prolonge durant une très longue période. ]
Ils ont alors le sentiment de se noyer dans ces eaux sans pouvoir en supporter l’amertume, et il leur semble qu’Hachem les a définitivement abandonnés (si l’on peut dire).
Où peuvent-ils alors puiser une source d’encouragement?

En prenant exemple sur ce qui arriva à nos pères durant cette épreuve : "Hachem lui montra un bois qu’il jeta dans l’eau et les eaux devinrent douces" = ils dévoilèrent alors que ces eaux étaient douces, mais que leur douceur était dissimulée jusqu’à ce qu’Hachem la leur fasse découvrir.
Il en est de même pour chacun d’entre nous : le Maître du monde est à l’origine de tout ce qui arrive, et dirige nos pas à chaque instant afin de finalement nous prodiguer du bien.
Seulement, pour l’heure, ce bienfait demeure caché jusqu’au jour où il se dévoilera au grand jour.

Dès qu’un homme intériorise cette vérité, il ne ressent déjà plus autant l’amertume de ses épreuves, et sur le champ, les eaux amères s’adoucissent.

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-> "La fin d’une chose est préférable à son début, la patience est meilleure que l’emportement" (Kohélét 7,8)

Le Maguid de Zlozitch (dans son Amta’hat Binyamin) s’interroge sur ce verset : apparemment, les 2 sujets évoqués sont sans rapport.
Il écrit que néanmoins, on peut l’appliquer de la manière suivante : il est parfaitement insensé de se plaindre au moment où une épreuve survient, car il est très possible que celle-ci soit destinée à expier les fautes commises et il est préférable qu’un homme souffre dans ce monde plutôt que de recevoir un châtiment dans le monde futur.
De plus, il est possible que de ce malheur germe un immense bienfait, comme on le voit dans la vente de Yossef : au moment où il fut vendu, il pouvait certes sembler qu’il n’y avait pas de plus grand malheur que celui-ci, alors qu’en réalité, il fut envoyé en Egypte pour sauver la vie de sa famille. Et s’il n’y était pas descendu, il n’aurait pas accédé au poste de vice-roi et n’aurait pas été en mesure de nourrir son père et ses frères durant les années de famine. En outre, il en découla un bénéfice spirituel immense, comme le rapporte le midrach (Vayikra rabba 32,5) : "Yossef descendit en Egypte et se garda de la débauche. Par son mérite, les Bné Israël se gardèrent de la débauche."

Dès lors, un homme doit accepter tout ce qui lui arrive avec joie.
Et c’est ce qu’exprime le verset : "La fin d’une chose est préférable à son début", car le bienfait qui se révèle à la fin est déjà contenu dans le commencement.
Pour cette raison, le verset continue en disant : "la patience est meilleure que l’emportement" : il est préférable d’attendre patiemment le dénouement d’une épreuve sans se plaindre plutôt que de se laisser emporter par la colère du moment.

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-> b'h, également sur ce verset (Béchala'h - 15,23) : http://todahm.com/2015/02/16/2767-2

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