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Donner la tsédaka joyeusement et généreusement

+ Donner la tsédaka joyeusement et généreusement :

-> Nous avons l'obligation de la Torah de donner la tsédaka (charité), mais ce qu'on sait moins, c'est que la Torah nous dit aussi comment donner la charité.
Il est écrit : "Fais donc tous tes efforts pour lui donner et n'éprouve pas de regret à le faire, car pour cela, Hachem, ton D., te bénira dans tous tes actes et toutes tes entreprises" (Réé 16,10).

-> Le Ramban (Hassagot au séfer haMitsvot du Rambam, Chikhe'hat haLavin 17) écrit que celui qui donne la charité le cœur gros transgresse ce commandement.
"Il faut se garder d'avoir le mauvais sentiment de penser qu'on perd de l'argent en donnant la charité.
Il faut plutôt sentir qu'il est très bénéfique de donner la charité et qu'en fait, on gagnera encore plus, car Hachem nous rendra bien davantage que la somme qu'on a donnée".

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 3,35) explique ce commandement différemment que le Ramban. Il pense que cette obligation de la Torah évoque non pas les sentiments à avoir en donnant la charité, mais la quantité d'argent à donner : il faut donner avec générosité.
Il ajoute que pour y parvenir, il ne suffit pas d'essayer de donner davantage ; il faut développer en soi un cœur généreux.

=> D'après ces deux explications du verset, il ressort qu'il faut donner la charité à la fois généreusement et le cœur content. Ce n'est pas seulement un bon conseil, cela fait partie de l'obligation de la Torah.

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Mais comment y parvenir? Il est très difficile de se défaire de l'argent qu'on a durement gagné.

-> La réponse, comme l'enseigne Beit haLévi, est le bita'hon. Celui qui a du bita'hon sait que son argent est un cadeau d'Hachem et pas le résultat de son travail. Il appartient donc à Hachem, en réalité.
Cet homme n'a pas de difficulté à se séparer de son argent ; il donne avec joie et générosité en ayant confiance qu'Hachem tiendra parole et le récompensera pour son acte.

-> Le Séfer ha'Ikarim (3,33) fait remarquer quelque chose à propos du verset précité qui mentionne qu'Hachem bénira celui qui donne la charité, mais commence par défendre d'éprouver du regret à le faire. Cela implique que la bénédiction n'est pas obtenue par le don de la charité, mais par la générosité et la joie avec lesquels on donne.
Ainsi, le bita'hon dont on fait preuve lorsqu'on donne la charité suscite une bénédiction plus grande que la charité elle-même !

-> On retrouve cela dans toute mitsva : "Cette idée de la joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est tenue d'accomplir, car il s'agit d'un aspect à part entière du service d'Hachem, plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même, puisque la joie est la manière complète de servir Hachem. [Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - sim'ha]
Et : "Celui qui accomplit les mitsvot dans la joie sera 1 000 fois plus récompensé que celui pour qui les mitsvot sont un fardeau." [Or'hot Tsadikim - Sha'ar haSim'ha]

=> La tsédaka est une mitsva, et comme toute mitsva l'essentielle est l'état d'esprit (ex: joie) avec lequel on va la faire. Sans cela on passe à côté de l'essentiel.

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-> "Si quelqu'un donne une prouta [une petite pièce de monnaie] à un pauvre, il reçoit 6 bénédictions ; s'il le console, même s'il ne lui a pas donné d'argent, il reçoit 11 bénédictions".
[guémara Baba Batra 9b]

[ le Maharcha note que si on a de l'argent à donner, on est certainement tenu de le faire. La guémara veut seulement dire que si on n'a pas d'argent, on recevra tout de même 11 bénédictions si on parvient à le consoler. Si on donne de l'argent et qu'on le console, on recevra 17 bénédictions. ]

=> un aspect important de la tsédaka est de préserver l'honneur d'autrui, et de se soucier aussi de sa pauvreté émotionnelle, morale (ex: un sourire, un mot d'appréciation, d'encouragement, ...).

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