"Nous savons que la période actuelle est la période du machia'h, et même si nous ne connaissons pas clairement le moment de sa venue, ni l'année où elle aura lieu, nous devons nous rendre compte que ce jour n'est pas loin.
Il y a certainement des milliers et des milliers d'anges défenseurs qui nous jugent favorablement et qui demandent que la fin de l'exil soit accélérée.
En face, des milliers et des milliers d'anges poursuivants excitent le jugement contre nous et cherchent à retarder la fin de l'exil et à le prolonger.
Devrions-nous pour autant rester les bras croisés? Qui sait si nos mérites l'emportent sur nos fautes ou l'inverse, à D. ne plaise.
Chaque individu doit partir du principe qu'il a le pouvoir de déterminer le résultat par ses actes. C'est pourquoi nous devons nous fortifier de toutes nos forces en étudiant la sainte Torah et en observant les mitsvot ... et c'est grâce à ce mérite que nous serons délivrés de notre exil et qu'Il nous enverra le machia'h".
[le 'Hafets 'Haïm - dans une lettre publiée en 'hechvan 1926]
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-> Un éved ivri (esclave hébreu) peut acheter sa liberté en payant une certaine somme (voir guémara Kidouchin 14b).
Au début du cycle du yovel (50 ans), les frais de rachat que l'esclave doit payer pour se délivrer sont élevés, mais ils diminuent au fur et à mesure que les années se rapprochent de l'année de yovel.
Le 'Hafets 'Haïm a utilisé ce phénomène halakhique pour expliquer comment nous pouvons nous attendre à ce que le machia'h vienne dans notre génération s'il n'est pas apparu dans les générations précédentes qui étaient à un niveau beaucoup plus élevées que la nôtre : Hachem a fixé un temps pour notre guéoula, et les premières générations avaient besoin de beaucoup de mérites pour l'accélérer.
Nous, en revanche, qui sommes si proches du dernier chapitre de l'exil, ne sommes pas tenus de payer un "prix" aussi élevé pour mériter la rédemption (guéoula). Hachem n'attend pas de nous que nous fassions plus que notre maximum, en fonction de nos propres capacités et circonstances, pour mériter la liberté éternelle.
-> Le Gaon de Vilna dit que nos Sages comparent la période qui précède la venue du machia'h aux douleurs d'avant une naissance : plus nous sommes prêts de l'arrivée du machia'h, plus les temps seront difficiles.
Cependant, tout comme la mère sait que ses souffrances en valent la peine en raison de l'enfant qu'elle mettra au monde, nous réalisons également que tous nos problèmes sont un prix valable à payer pour notre guéoula finale et notre libération éternelle.