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"Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo - litt. Une aide qui soit face à lui)" (Béréchit 2,18).

-> Le verset (Béréchit 2,18) décrit une femme comme étant une "ézer kénegdo" pour son mari. Littéralement, cela signifie une "aide contre lui".
Personne ne veut avoir quelqu'un contre lui. Que signifie exactement ce verset?
Rachi explique que cela signifie que si un mari le mérite, elle sera une aide pour lui, et s'il ne le mérite pas, elle sera son ennemie.
=> Cette explication nécessite une compréhension plus approfondie.

-> En termes simples, plus un mari et une femme travaillent ensemble, plus ils sont productifs. Si un mari et sa femme s'entendent bien, sa femme lui sera d'un grand secours.
En outre, le Gaon de Vilna (Even Chéléma 1,2) dit que le but ultime de l'homme dans ce monde-ci est de perfectionner ses midot.
Chacun d'entre nous est doté d'un mélange de bons et de mauvais traits de caractère..
Si nous sommes entourés de personnes qui nous donnent toujours des tapes dans le dos, nous ne serons jamais mis au défi et nous n'arriverons jamais à nous révéler à nous-mêmes.
Le mariage est le meilleur moyen pour nous de perfectionner nos midot.

-> Le Nétsiv (Haémek Davar - Béréchit 2,18) écrit que nos femmes sont ézer lorsqu'elles sont kénegdo.
Lorsqu'elles sont contre nous (kénegdo) et nous obligent à faire des compromis, c'est ainsi qu'elles deviennent notre aide (ézer). Cependant, si nous ne les considérons pas comme ézer mais plutôt comme kénegdo, si nous les considérons comme ennuyeuses alors qu'elles nous forcent à faire des compromis, alors elles resteront kénegdo.

-> Le 'Hatam Sofer (sur 'Hayé Sarah) dit que lorsqu'il choisit une épouse, un homme devrait spécifiquement choisir quelqu'un qui a des traits de caractère et des tempéraments différents des siens. En étant kénegdo, elle est un ézer.

C'est ce que signifie mériter une compagne. Si un homme mérite de réaliser que les différences de sa femme sont la clé de son succès, elle sera sa compagne dans son voyage vers le perfectionnement de son midot (le but ultime de la vie selon le Gaon de Vilna).
Cependant, s'il ne réalise pas cela, il considérera sa femme comme une nuisance et seulement comme un kénegdo.
C'est au mari de déterminer comment il perçoit les différences entre lui et sa femme. Il peut considérer ces différences comme des opportunités de grandeur ou comme des contrariétés, allant à l'encontre de ses propres besoins.
Si un homme veut savoir s'il a choisi la bonne, peut-être que plus il y a de différences entre lui et sa femme, plus il y a de chances qu'elle soit la bonne!
[rabbi Mordé'haï Sultan]

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[à l'image d'un miroir qui permet de voir nos tâches, une mauvaise coiffure, ... un conjoint permet non seulement de se travailler pour vivre dans le shalom, mais également il permet de voir ce qui va pas en nous pour s'améliorer.]

[ le Raavad (dans son introduction à Baalé Néfech) explique que lorsque Hachem a créé les animaux, il les a tous créés mâles et femelles, deux êtres distincts. Cependant, lorsqu'Il a créé les humains, Il a créé un seul être, un mâle et une femelle ensemble, et les a ensuite séparés en deux.
Le Arvé Na'hal (Béréchit) affirme que ce phénomène n'a pas seulement eu lieu lors de la création originale de l'homme, mais il s'applique également à tous les hommes qui ont été créés par la suite.
=> On peut éventuellement dire que cela est dans un but d'éviter tout sentiment de honte dans le cadre de notre travail des midot. En effet, puisque notre conjoint est une autre moitié de nous-même, alors on n'a pas vraiment honte que ses faiblesses soient découvertes par l'autre, car en réalité c'est aussi nous, donc personne d'extérieure n'est au courant (donc pas de vraie honte!). ]

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-> Accepter les critiques :
Le fait de prendre la critique comme une insulte ou de l'accepter dépend de notre volonté de progresser ou non.
Le Roch (Or'hot 'Haïm 45) dit que lorsque nous entendons une critique, nous devrions la considérer comme si nous avions trouvé un énorme trésor. L
a critique est le moyen le plus puissant de réaliser ce sur quoi nous devons travailler. La plupart d'entre nous ne voient pas leurs propres défauts, et nous avons besoin que d'autres nous les signalent. Si nous cherchons à nous améliorer constamment, nous devons apprendre à accepter la critique. En revanche, si nous nous considérons comme des produits finis, nous ne sommes pas au bout de nos peines ...

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-> Il est important de se rappeler que lorsqu'une personne nous critique, cela ne signifie pas qu'elle ne nous aime pas. C'est tout le contraire.
Le Ohr ha'Haïm (Ekev 8,5) explique que nous critiquons ceux que nous aimons le plus. Nous nous soucions tellement d'eux que nous voulons éliminer toute faute.
Un conjoint critique cherche à faire de son conjoint une meilleure personne.

[il faut trouver le bon moment, le bon endroit, les bons mots pour le dire, et surtout enrober le tout de beaucoup d'amour et de bienveillance. On peut demander à Hachem à nous aider à le faire, et à éviter toute maladroitesse. ]

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