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Shofar – La force des sanglots, des larmes

+ Shofar - La force des sanglots, des larmes :

=> Pourquoi sonne-t-on 100 sonneries de Shofar à Roch Hachana?

-> Nos Sages (guémara Roch Hachana 33b) nous enseignent que les 100 sonneries du Shofar font le pendant des cent sanglots de la mère de Sissera.

-> Rabbi Chabtaï Youdélévitz (Drachot Hamaguid) demande si c'est parce que la mère de Sissera a pleuré que l'on sonne 100 sonneries.
Sissera était un homme valeureux. Il sortait victorieux de ses combats très rapidement. Aucune bataille ne se prolongeait plus de 6 heures.

Lorsqu'il sortit contre Barak ben Avino'am, il se munit de 900 chars et 40 000 chefs de légion. Il était sûr d'arriver à bout de l'armée d'Israël.
Mais cela ne se déroula pas ainsi. La mère de Sissera attendit son retour du champ de bataille.
Très inquiète, elle se mit à pleurer, comme il est écrit : "Elle a regardé par la fenêtre. À travers le grillage, elle a jeté sa plainte". Elle émit 100 sanglots.

À la 6e heure, voyant qu'il ne revenait pas, elle craignit pour la vie de son fils. Elle se demanda : "Où est mon fils?", "Pourquoi son char tarde-t-il à venir? Qui retient donc la course de ses chariots?" (Choftim 5,28)

D'où nos Sages déduisent-ils qu'elle a émis 100 sanglots? Si nos Sages le savent, c'est que le Ciel le leur a dévoilé.
Hachem envoie un ange pour compter les larmes et les sanglots de l'homme. Un ange a décompté les sanglots de la mère de Sissera, qui souffrait de ne pas voir son fils de retour. Une larme s'est ajoutée à l'autre, jusqu'à ce qu'elle en ait versé cent.

Ces pleurs ont grandement impressionné les cieux. C'est pourquoi la coutume de sonner 100 fois du Shofar a été instituée afin d'amoindrir la puissance de ces sanglots. Un sanglot de notre initiative permet de nous épargner de nombreux sanglots.

=> Sissera était un impie incirconcis et malgré tout, si sa mère le pleure, la force de ses sanglots est incommensurable. Et si les larmes de la mère de Sissera ont un tel impact, à plus forte raison les larmes d'une mère juive, qui se soucie de l'éducation sainte et pure de ses enfants et qui pleure des tréfonds de son âme.
[de même pour tout juif, qui sera toujours l'enfant adoré de papa Hachem. ]

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-> Les sons du Chofar reflètent les 3 états d'âme de l'homme.
La première Tékiya est un son simple et direct qui s'apparente à l'état sain de l'individu. Hachem a créé l'individu droit et c'est lui qui s'est détérioré et est devenu un homme têtu et pervers.
Chévarim ressemble à des gémissements. Ils font allusion à la maladie (spirituelle) de l'homme.
La Téroua, ces sons saccadés représentent la situation où l'individu a tellement fauté que son âme est perdue et retranchée du peuple juif.

Le Chlah haKadoch ajoute : l'homme doit gémir et émettre de longs sanglots, verser des larmes à plus soif et se repentir, car Hachem accepte ceux qui reviennent vers Lui.
Grâce à la téchouva, l'être humain redevient droit comme il était à sa création.
C'est la dernière Tékiya, qui est un son simple et direct, car Hachem est bon et droit et c'est pourquoi, Il indique les fautes en chemin.

-> Le Tiféret Chmouël reprend les propos du Chlah haKadoch et ajoute un aspect : le son du Shofar fait trembler l'homme, comme il est écrit : "Le Chofar sonnera-t-il dans une ville sans mettre le peuple en émoi?" (Amos 3,6). La peur, la honte et la frayeur incitent l'individu à faire téchouva. Ce dernier est littéralement ressuscité et devient comme un nouveau-né.

-> C'est ce qu'explique le rabbi de Pchiss'ha, de souvenir de juste béni, que les lettres du mot Shofar forment "Shorech - Poré - Roch Véla'ana".
Le Shofar lave le cerveau de tout faute, la lumière de la Téchouva et de la pureté pénètre alors l'homme. Il est appelé shofar, car il est "Mé'haper" améliore l'individu comme nous l'enseignent nos Sages (guémara Sota 11b) : que la sage-femme embellit le nourrisson.

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+ Le Shofar - message qu'il n'ait jamais trop tard pour revenir vers Hachem, que rien n'est perdu, que tout le monde peut mériter le meilleur d'Hachem :

-> Les fils de Kora'h se sont ravisés à la dernière minute

-> Dans le livre Divré Haggada, est rapportée la question suivante du rav Elyachiv : pourquoi dit-on 7 fois : "Lamnatséa'h Livné Kora'h" avant les sonneries du Shofar et quel mérite a eu Kora'h pour qu'on mentionne ses enfants (qui plus est en ce jour si important de Roch Hachana, au moment crucial de la sonnerie du Shofar!).

Le rav Elyachiv nous dit que Rachi dans le Téhilim (42,1) nous enseigne :
"Livné Kora'h" ce sont Assir, Elkana et Aviassaf, qui étaient au début du même avis que leur père (Kora'h), et qui ont abandonné ensuite la dispute. Quand leur entourage a été englouti, la terre a ouvert sa bouche et ils y avaient leur place, comme il est écrit : "Les fils de Kora'h ne sont pas morts".
Ils ont alors chanté et institué des psaumes (téhilim). Puis ils sont remontés des entrailles de la terre et ils ont prophétisé sur les exils, la destruction du Temple et la royauté de David.

Les enfants de Kora'h ont eu le mérite de chanter devant Hachem, car ils se sont ravisés à la dernière minute. (il n'est jamais trop tard, même pour quelqu'un qui a fait une faute grave comme celle de Kora'h!)

Dans le livre Emounat Ité'ha, il est dit : "Et tous les Bné Israël qui étaient autour d'eux s'enfuirent à leurs cris" (Kora'h 16,34). Pourquoi se sont-ils enfuis?
"À leurs voix" (lékolam), car ils ont entendu les fils de Kora'h dire "Lamnatséa'h Livné Kora'h Mizmor", qui sont les initiales de Lékolam.
Les fils de Kora'h se sont ravisés et de leur chant, ceux qui étaient autour d'eux (dans le cadre de la révolte de Kora'h) se sont enfuis.

=> Nous rappelons cela au moment du Shofar car : de la même façon, nous sommes à même de profiter de ces saints instants avant la sonnerie du Chofar, d'atteindre des sommets inégalés et de mériter une récompense éternelle.
[même si notre vie était une chute vers les bassesses de la terre, à l'image des fils de Kora'h en un instant on peut en sortir et mériter le meilleur pour l'éternité (Hachem étant plein de miséricorde à ce moment, mais à nous de Lui faire ce trou pour commencer à briser notre cœur pour Lui). ]

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