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Aimer Hachem & aimer les pierres, le sable et les fleurs

+ Aimer Hachem & aimer les pierres, le sable et les fleurs :

-> A priori, il semble qu'il n'y ait pas grand-chose à aimer dans les rochers, les pierres ou le sable. Ou l'eau ou les étoiles, ou tout autre objet inanimé. Ils ne parlent pas. Ils n'expriment pas d'émotions. Ils ne choisissent pas où vivre ni quand se déplacer.
Par exemple, lorsqu'on marche sur la plage, on ne remarque pas un grain de sable plus qu'un autre. Ils semblent tous identiques. Il n'y a pas de grain de sable qui attire notre attention, qui nous accueille dans une relation particulière.

-> "L'inanimé, qui semble immobile et tranquille, est en réalité plein d'innombrables mouvements et d'un mouvement perpétuel, à chaque instant, même dans ses parties les plus infinitésimales, qui vibrent continuellement.
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 4,66]

-> "Même l'inanimé a en lui le pouvoir de saisir le divin."
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 1,845]

-> Le sable, les rochers et les pierres ne sont inertes qu'en apparence. Ils ne nous semblent pas bouger.
Mais pour le rav Kook, ils vibrent continuellement. Non seulement ils vibrent, mais ils appellent aussi Hachem à leur manière.

Les humains comme les êtres inanimés ont en eux une présence spirituelle qui aspire à retourner à sa Source, à ne faire qu'un avec le Créateur du monde physique. Cette présence spirituelle vibre continuellement, aspirant à retourner à son unité originelle.
Chaque cellule de la création possède une mémoire mystique qui lui permet de se rappeler d'où elle vient. Chaque cellule de la création invite notre conscience à se connecter à l'unité ; chaque cellule est un portail vers le sacré, nous invitant à être transportés vers une plus grande conscience de la présence d'Hachem.
Pour le rav Kook, tout ce qui existe dans le monde a un corps et une âme. Même un grain de sable.

-> "Nous devons voir l'âme des choses.
Le monde en général, chaque personne et chaque être vivant, chaque plante et chaque chose inanimée, chaque étoile et chaque ciel, chaque rivière et chaque mer, chaque vision et chaque mouvement, tous existent dans la splendeur de leur âme spirituelle."
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 4,76]

-> Si chaque grain de sable a une "âme spirituelle", comment pourrais-je ne pas l'aimer?
Chaque particule de la création, chaque cellule de l'être, possède en elle "la splendeur de l'âme spirituelle". Une étincelle de la lumière transcendante d'Hachem anime même l'inanimé.
Pour le rav Kook, rien n'est ordinaire, rien n'est dépourvu de la lumière d'Hachem, indigne de Son amour.

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-> "La reconnaissance du fait que le monde entier, dans toutes ses innombrables expressions,
n'est qu'une lumière divine rayonnante revêtue de diverses couvertures, implante dans notre coeur un amour de la Vérité sans équivoque.
Il est impossible de ne pas être plein d'amour pour toute la création, car la beauté de la lumière d'Hachem brille en elle, et tout révèle la bonté d'Hachem, qui remplit la terre."
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 1,696]

-> Bétsalel Naor, un érudit sérieux des écrits du rav Kook, demanda un jour au fils du rav Kook, le Rav Tsvi Yéhouda Kook, alors âgé de 80 ans : "A quel point votre père aimait-il le peuple juif?"
Le rav Tsvi Yéhouda se pencha en arrière sur sa chaise et se mit à rire de façon incontrôlée. Il finit par répondre à Bétsalel : "Combien mon père aimait-il le peuple juif? Mon père aimait la chaise sur laquelle vous êtes assis. Mon père aimait le sol sur lequel tu as les pieds. Mon père aimait la plante qui se trouve sur ce bureau. Mon père aimait tout. C'est ainsi qu'il vivait".

Pour le rav Kook, rien n'était ordinaire, rien n'était privé de la lumière d'Hachem, rien n'était indigne de l'amour de D.
Pour le rav Kook, la question était la suivante : "Comment ne pas aimer l'inanimé, les cailloux, les pierres, les rochers et le sable"?

La nature est l'expression révélée du miraculeux. Pour le rav Kook, le naturel et le surnaturel sont intrinsèquement liés. Comme le jour et la nuit, ils forment une entité indivisible.
Il écrit (Shemoné Kvatsim 7,78) : "Le miraculeux et le naturel ne font qu'un ; le miraculeux est l'âme intérieure de la nature."

Il est facile de ne pas prêter attention à quelque chose qui semble ne pas avoir de vie. Un acte extraordinaire de la nature - une tornade, une inondation ou un double arc-en-ciel - attire naturellement notre attention. Mais sinon, il semble que la nature se contente de faire son travail, jour après jour, année après année. C'est à peine si cela mérite d'être souligné.
Mais que se passe-t-il lorsque nous commençons à sentir que ce qui semble ordinaire est en fait une expression du divin? Que se passe-t-il lorsque nous commençons à sentir qu'il y a une présence spirituelle, une âme, dans chaque chose?
Que se passe-t-il lorsque nous nous promenons et que nous remarquons non seulement la présence apparemment banale de la nature, mais aussi sa beauté rayonnante ?
Que se passe-t-il lorsque nous commençons à sentir que nous vivons dans un monde sacré ?

Selon le rav Kook, c'est à ce moment-là que nous commençons à tomber amoureux du monde.
La reconnaissance du fait que le monde entier, dans toutes ses innombrables expressions, n'est qu'une lumière divine rayonnante revêtue de diverses couvertures, implante dans notre coeur un amour de la Vérité sans équivoque.
Il est impossible de ne pas être plein d'amour pour toute la création, car la beauté de la lumière d'Hachem brille en elle, et tout révèle la bonté d'Hachem, qui remplit la terre.

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-> "Le monde physique déverse toute son énergie dans la création du produit final.
Il ne permet pas à son éclat intérieur d'émerger.
Le jour viendra quand le goût de l'arbre sera aussi doux que le goût de son fruit."
[rav Avraham Kook - Shemoné Kvatsim 3,24 ; Orot haTéchouva 6,7 ]

-> "Le produit final" ... c'est bien sûr ce que nous voyons (par nos sens humain). Nous ne voyons pas la pleine lumière (étincelle de divinité) de la fleur, du buisson ou de l'arbre. Nous ne voyons que la lumière finale, la lumière [extérieure, apparente] de son produit fini.
[d'après le rav Arié Ben David]

[on doit essayer d'avoir une vision juive, en suivant la façon d'aborder notre monde comme le rav Kook, plutôt que comme notre naturalité animal/humaine, comme les non juifs le font.
On a une tendance à attendre passivement que Hachem vienne se révéler à nous pour pleinement Le croire, Le ressentir et agir pleinement en tant que juif. Pourtant, toute chose de ce monde peut être une occasion de voir Hachem partout, de renforcer activement notre lien et amour avec le Divin. ]

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