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La réincarnation d’un juste

+ La réincarnation d'un juste :

Une âme qui n'a pas achevé son but et sa mission sur terre peut avoir besoin de revenir dans ce monde physique.
De même, en guise de purification spirituelle, l'âme peut avoir besoin de quitter sa demeure céleste et de revenir dans ce monde.

Dans certains cas, le retour de l'âme sur terre n'est pas lié à un défaut de l'âme. Il s'agit plutôt d'une génération particulière qui a besoin des conseils spirituels et de l'influence du tsadik décédé. L'âme du tsadik revient pour le bénéfice de la génération.

Le retour de l'âme du tsadik est soumis à une condition. En effet, lorsque le tsadik est décédé, il a fait l'objet d'un éloge funèbre et a été respecté comme il se doit. S'il n'y a pas eu d'éloge funèbre, l'âme du tsadik ne reviendra pas, car elle verra qu'il n'a pas été honoré correctement.

Le Talmud demande pourquoi nous prononçons un éloge funèbre lors d'un enterrement : Est-ce pour le bien du défunt ou pour celui des vivants?
Il semblerait que ce soit pour le bénéfice des vivants. En faisant l'éloge d'une personne juste (tsadik), l'âme de cette personne sera d'accord de revenir pour aider les vivants.

[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1,1 ]

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Selon le Zohar, les jours précédant le jour de Lag ba'Omer, appelés jours de "Hod", sont une période où toutes les portes du Paradis sont ouvertes.
Lag ba'Omer est le jour de "Hod chéb'Hod', qui signifie "le plus élevé des plus élevés".

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+ Expiation de nos fautes :

-> Le rav Yankele de Pshevorsk a rapporté que le Sar Shalom de Belz parlait un jour de la sainteté de Lag BaOmer. Son fils, Rav Zundel, lui dit : "Je sais". Son père se tourna vers lui et dit : "Nou ..." (l’incitant à parler).
Rav Zundel dit : "C’est un jour aussi important que Yom Kippour!"
Le Sar Shalom répondit : "C’est exact !"

-> On peut ajouter que Lag BaOmer est comparable à Yom Kippour car les fautes sont pardonnées ce jour-là.
Le séfer Sifté Tsadik écrit qu'à Lag Ba'Omer, le rav Henoch d'Alexandre bénissait ses 'hassidim afin que leurs prières soient acceptées au Ciel.
Le Sifté Tsadik ajoute que son intention était peut-être qu'à la sortie de Yom Kippour, il est de coutume de bénir les gens avec ces mots, car il est généralement difficile d'accepter ses prières lorsque nos fautes nous en empêchent.
Pendant Yom Kippour, en revanche, nous expions nos fautes ; et la sortie de Yom Kippour est donc un moment propice pour que les prières soient acceptées.
De même, Rabbi Shimon bar Yo'haï a dit qu'il pouvait exempter le monde entier du Jugement (guémara Soucca 45b), ce qui signifie que lors de son anniversaire de décès (Yahrzeit), il aide chacun à expier ses fautes. C'est donc un moment propice pour que nos prières soient acceptées.

Le Sifté Tsadik conclut en expliquant que cela explique la coutume de se réjouir ce jour-là.
La guémara (Taanit 26b) dit que les jours les plus heureux de l'année sont Yom Kippour et Tou BéAv.
Yom Kippour est un jour joyeux car nos fautes sont pardonnées ce jour-là. Par conséquent, puisque nos fautes sont également pardonnés à Lag BaOmer, c'est aussi un jour de réjouissance.

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 2,12) écrit que Lag Ba'Omer est un jour propice à la téchouva, car le mérite de rabbi Shimon bar Yo'haï nous aide à devenir purs.
Il est donc conseillé de consacrer cette journée à la Techouva et de ne pas perdre de temps, car cela cause de la souffrance à rabbi Shimon.

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-> Le rabbi de Boyan-Lemberg dit à Lag BaOmer 5695 :
"Lag BaOmer est semblable à Pourim dans le sens où "kol hapochet yad noten lo" = celui qui tend la main reçoit ce qu'il désire. L'essentiel est de savoir tendre la main."

[Pourim est le jour de l'année où l'on donne à tous ceux qui nous demande, sans vérifier qui on a en face (ex: s'il en a besoin, ce qu'il va faire avec). De même, en ce jour, Hachem donne avec largesse à tous ceux qui lui demande (en prières), indépendamment du mérite nécessaire pour l'avoir.
D'une façon très vulgarisée, on peut dire qu'à Lag baOmer, en l'honneur et par la joie d'avoir un être comme Rabbi Chimon bar Yo'haï, Hachem nous dit : "demandez-moi ce que vous voulez, c'est ma tournée!" ]

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-> Le séfer Atéret Yéchoua écrit que Lag Ba'Omer est un moment où nous pouvons apporter la parnassa à ce monde, tout comme le 7e jour de Pessa’h, lors de l'ouverture de la mer Rouge, que nos Sages associent à la parnassah (voir guémara Pessa'him 118a).

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-> Le Bné Yissa'har écrit qu’il est obligatoire d’allumer des bougies ce jour-là en l’honneur de la grande lumière qui commence à briller à Lag Ba’Omer, 17 jours avant le don de la Torah.

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-> Le Sfat Emet (Emor 5652) rapporte avoir entendu de son grand-père, le 'Hidouché Harim, qu’à Lag Ba'Omer, on peut mériter d'avoir davantage de crainte d'Hachem.

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-> Le séfer Hiloula déRachbi (page 167) rapporte que lorsque rav Avraham de Kalisk s’immergeait dans le mikvé le matin de Lag Ba'Omer, il disait : "J’accepte sur moi la sainteté de ce jour!"

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-> Le Bné Yissa'har écrit que la joie du jour de Lag baOmer, par le Tsion (tombe) de rabbi Shimon bar Yo'haï, est "au-delà du naturel".

Les 100 bénédictions quotidiennes

+ Les 100 bénédictions quotidiennes :

"100 socles pour les 100 talents, un talent par socle (adém)" (Pékoudé 38,27)

-> Le 'Hidouché haRim explique que les 100 adanim du Mishkan correspondent aux 100 bénédictions qu'une personne est tenue de réciter chaque jour (guémara Ména'hot 43b).

Quel est le lien entre les 100 bénédictions et les 100 adanim?
La réponse est que, tout comme les adanim soutiennent le Michkan et lui permettent de rester debout, les bénédictions sont le fondement de la sainteté du peuple juif et de la sainteté de chaque juif, et elles nous permettent de rester forts dans notre judaïsme.
Ceci est suggéré par le fait que le mot "adanim" est lié au mot "adon", maître, et que lorsque nous prononçons des bénédictions, nous témoignons que Hachem est le maître du monde.

Ainsi, les 100 bénédictions que nous récitons chaque jour constituent les "adanim" qui soutiennent chacun de nos Michkan personnels (Hachem résidant à l'intérieur de tout juif - béto'ham).

-> De même que le sanctuaire (Michkan) reposait sur 100 socles, chaque juif doit réciter 100 bénédictions par jour. Comme les socles étaient les fondements du Michkan, les bénédictions sont les fondements de la sainteté de chaque juif.
Le mot adém (un socle – אדן) vient du mot adnout (autorité – אדנות).
Grâce aux bénédictions, l’homme témoigne que D. est maître de toute la création.
=> Les 100 bénédictions quotidiennes représentent 100 socles pour le sanctuaire de chaque juif.

-> Le 'Hidouché haRim explique que le mot : "adanim" (socles) vient du mot "adon" (Maître), puisqu'à chaque bénédiction que nous récitons, nous couronnons Hachem comme notre Roi et Maître. De même que les 100 socles (adanim) sont la fondation du Michkan, de même les 100 bénédictions que nous récitons chaque jour sont la fondation du michkan personnel qui se trouve en chaque juif.

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+ 100 bénédictions à la place des Korbanot :

-> Le Rokéa'h (dans son introduction) écrit :
"Béni soit Hachem, D. d'Israël, car Sa bonté et Sa vérité ne quittent jamais Israël. Il nous a sanctifiés pour toujours et nous a créés pour L'honorer et Le louer en tout temps. Tout ce qui a été créé avec Son nom a été créé pour L'honorer. Et Il désire nous rendre justes ... Puisque nous avons fauté, le Temple a été détruit, et nous n'avons plus de Mizbéa'h (Autel) ni de Korbanot.
Hachem veut que nous soyons protégés ; c'est pourquoi Il nous a ordonné de réciter 100 bénédictions (par jour)."

-> Le Rokéa'h déclare plus loin (dans son Séder haTéfila) au nom du midrach qu'Hachem a réconforté Avraham Avinou lors de la brit ben habétarim en lui annonçant que les100 bénédictions qui seront accomplies chaque jour.

Hachem a dit à Avraham que ses descendants seraient réduits en esclavage et souffriraient énormément.
Avraham demanda comment ils parviendraient à survivre, et Hachem répondit qu'ils bénéficieraient du mérite des korbanot. Avraham dit : "Cela ne s'applique qu'à l'époque des Temple. Qu'en sera-t-il lorsqu'ils seront en exil?"

Hachem répondit : "Lorsqu'ils me réciteront 100 bénédictions chaque jour, Je considérerai cela comme s'ils apportaient des korbanot!"

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+ Mettre Hachem dans notre vie :

-> Le rav Shimshon Pinkous (Néfech Shimshon - chaar Emouna) dit que nous récitons les 100 bénédictions chaque jour pour nous rappeler constamment la présence de Hachem dans nos vies.
Si nous nous y prenons bien, nous sommes protégés des tragédies, car nous n'avons besoin d'aucun autre rappel.

[il rapport au nom du rav Zalman Auerbach que Hachem nous envoie des tragédies, comme une secousse pour nous réveiller et nous rappeler qu'il y a un Créateur. Le rav Auerbach dit que les tragédies sont comme une voix d'Hachem qui sonne et déclare : "Je suis là. Je suis en charge du monde".
Si nous prenons à coeur les 100 bénédictions, comme rappels de la présence d'Hachem, alors nous n'avons pas besoin d'une alarme douloureuse comme des tragédies. ]

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+ Le pouvoir guérisseur des 100 bénédictions :

-> Le séfer Ahavat Eitan relate l'histoire suivante : Un talmid 'hakham tomba un jour gravement malade. Il alla voir rav Shlomo Zalman Auerbach et lui demanda comment il pouvait susciter la miséricorde divine pour être guéri.
Le rav Shlomo Zalman répondit : "Je vais vous dire ce que je ferais si j'étais dans votre situation. Je renforcerais mon engagement à réciter 100 bénédictions chaque jour et je veillerais à me concentrer sur chaque mot. Je veillerais à prononcer correctement le mot "barou'h", le mot "atah", et certainement le nom de Hachem. Si vous y parvenez, c'est une grande réussite."

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+ Celui qui fait une bénédiction crée une bénédiction pour le monde entier :

-> La Ritva écrit (dans son introduction à Hilkhot Béra'hot) ce qui suit :
"Tout ce que Hachem a créé et placé dans ce monde a été fait pour être utilisé par l'homme, créé à Son image pour se tenir devant Hachem, Le servir et bénir Son nom ...
Par conséquent, tout juif qui désire tirer du plaisir de ce monde est tenu de bénir le Roi du Monde. S'il ne fait pas de bénédiction, il commet une mé'ila békodchim ... et il se libère du joug du Royaume des Cieux.
Et celui qui fait une bénédiction sera béni et fera descendre grâce et bonté sur le monde entier ...
Par conséquent, la première chose à faire est d'apprendre et d'enseigner à ses enfants et à ses élèves comment faire des bénédictions afin qu'ils ne commettent pas de mé'ila et ne causent pas de destruction, car ce serait très grave."

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+ Plus grande que toutes les mitsvot :

-> Le séfer Mitsvot Zémaniot (écrit par un Richon, le rav Israël, fils du rav Yossef Israël) précise :
"Mon fils, sache que la plus grande de toutes les mitsvot et la plus puissante de toutes les avodot est la bénédiction. Chaque croyant doit bénir Hachem pour tout ce qu’Il ​​a créé en ce monde. Sur chaque chose, il doit prononcer la bénédiction spéciale qui lui est due, au moment opportun. Car tout ce qu’Hachem a créé était destiné à l’homme."

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+ Bénédictions avec kavana :

-> Le séfer Séder Hayom écrit que les bénédictions doivent être "dignes d'être comptées", ce qui signifie qu'elles doivent être récitées avec la kavana appropriée. Si l'on ne se concentre pas sur la bénédiction, elle n'est pas considérée comme suffisamment digne d'être comptée pour les 100 (à faire quotidiennement). Au contraire, c'est une faute.
Si l'on parvient à compter toutes les bénédictions et qu'elles ont toutes été récitées avec kavana, on est véritablement chanceux. Cela fait une grande impression au Ciel, et les mondes d'en-Haut comme d'en bas sont bénis en conséquence, car la signification secrète des 100 bénédictions est très, très élevée.
Nos Sages disent que c'est ce que Hachem nous demande. Si c'est la seule chose qu'Il nous demande, elle doit être extrêmement grande.

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+ Celui qui fait 100 bénédictions sera béni de 100 fois:

-> Il est dit dans le midrash Talpiot (Anaf Béra'hot) :
"Celui qui fait 100 bénédictions chaque jour sera béni 100 fois, comme il est dit à propos d'Its'hak : "Isaac planta cette année-là et trouva 100 portes (méa chéarim), et Hachem le bénit" (Toldot26:12).

[celui qui bénit est béni. En bénissant Hachem pour ce qu'il nous donne, cela permet à Hachem de nous bénir en retour.
D'une certaine façon, plus nous mettrons du coeur (kavana) dans une bénédiction, plus nous donnons de la force à Hachem pour nous bénir fortement en retour. ]

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-> Le Hida (séfer Dévach Léfi) cite le Rokéa'h (Siman 320) selon lequel celui qui accomplit 100 bénédictions (par jour) sera sauvé de 100 malédictions.

Il ajoute : "C'est un reproche pour quiconque ne prend pas ses bénédictions au sérieux et ne se concentre pas lorsqu'il les accomplit pour s'assurer de les accomplir correctement. Outre la punition qu'il recevra pour ne pas avoir accompli la bénédiction correcte, il perd la possibilité d'être sauvé de 100 malédictions."

La terre d’Israël = le fondement de toute chose

+ La terre d'Israël = le fondement de toute chose :

-> "Au commencement, Hachem créa le Ciel et la Terre" (Béréchit 1,1)

-> Sur le premier verset de la Torah, qui décrit la création de l'univers par Hachem, Rachi demande, au nom de Rabbi Its'hak, pourquoi Hachem a choisi de commencer la Torah par le récit de la Création plutôt que par le kidouc ha'hodech, la première mitsva donnée aux Bné Israël.
Il répond qu'à l'avenir, les nations du monde traiteront le peuple juif de "bandits" pour avoir conquis la terre d'Israël, qui appartenait auparavant à sept nations païennes.
La Torah commence par raconter le récit de la création de l'univers afin que les juifs puissent répondre que le monde entier appartient à Hachem. Il l'a créé et l'a donné à qui bon Lui semblait. Il l'a donné aux nations du monde quand Il l'a voulu et Il le leur a repris pour nous le donner quand Il l'a voulu.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Béréchit p.4), remet en question ce Rachi. Il demande comment est-il possible que le seul but de tout le livre de Béréchit soit de démontrer que la terre d'Israël appartient légitimement au peuple juif.

Le rav Yérou'ham répond que la Torah entière n'est pas, comme on pourrait le conclure à tort, un recueil de parachiyot, chacune traitant d'un sujet particulier. Au contraire, la Torah entière, du début à la fin, est un long passage continu sur le sujet de la terre d'Israël.
L'essence de la Torah est de conquérir la terre d'Israël et d'en faire une demeure pour la Présence Divine (Chékhina).
C'est ce que Rachi nous enseigne : Le fait de placer la terre d'Israël au tout début de la Torah souligne que la terre d'Israël est le fondement sur lequel tout le reste est construit.
Une fois ce fondement fermement établi, toute la Torah peut être placée dessus.

-> Qu'est-ce que cela signifie? En quoi la terre d'Israël est-elle le fondement de la Torah?
Le rav 'Haïm David Sapirstein suggère que l'intention du rav Yérou'ham était que la terre d'Israël soit l'endroit où le but de toute la Création peut être accompli. Hachem a créé le monde pour que le peuple juif puisse vivre avec Lui dans un état de plénitude.
Or, un tel scénario ne peut avoir lieu qu'en terre d'Israël, où repose la Chékhina d'Hachem.
Puisque la terre d'Israël nous permet d'atteindre le but ultime de notre mission dans ce monde, s'attacher à la présence d'Hachem, qui ne se trouve qu'en terre d'Israël, elle est, en réalité, le fondement du monde entier.

Destruction de Sodome = symbole de la sainteté de la terre d’Israël

+ Destruction de Sodome = symbole de la sainteté de la terre d'Israël :

Hachem dit à Avraham : "Le cri de Sodome et d'Amorah (Gomorrhe) est devenu grand, comme leur perversité est excessive, je veux y descendre ; je veux voir si, comme la plainte en est venue jusqu'à moi, ils se sont livrés aux derniers excès; si cela n'est pas, j'aviserai" (Vayéra 18, 20-21)

-> Avraham Avinou intercéda pour Sodome et supplia Hachem d'annuler le décret. Après avoir réalisé qu'il était impossible de trouver 10 justes (tsadikim) dans toute la ville, Avraham cessa d'intercéder et retourna à sa place.
Les versets (19,24-25) disent : "Hachem fit pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome et Amora, et Hachem renversa ces villes et toute la plaine, avec tous les habitants des villes et la végétation du sol".

=> Le Ramban demande pourquoi Sodome a reçu une punition aussi terrible. Il y avait certainement beaucoup d'autres villes dans le monde qui avaient fauté de la même manière, et pourtant nous n'avons jamais entendu parler d'un autre endroit qui aurait reçu une punition aussi sévère de la part d'Hachem.

Le Ramban répond comme suit :
"Vous devez savoir que le jugement de Sodome n'était dû qu'au niveau spirituel élevé de la terre d'Israël, car Sodome est incluse dans l'héritage d'Hachem (la terre d'Israël), qui ne tolère pas les fauteurs.
Et tout comme dans le futur, la terre d'Israël vomira des nations entières à cause de leurs fautes, elle nous l'a d'abord montré en vomissant [le peuple de Sodome], car ils étaient plus racha envers Hachem et leurs semblables que n'importe quelle autre nation. Le ciel et la terre sont devenus désolés pour eux, et leur terre a été détruite à jamais, sans possibilité de réparation.
Hachem a jugé bon d'en faire un avertissement pour le peuple juif, destiné à hériter de la terre d'Israël. Comme il est écrit : "terre de soufre et de sel, partout calcinée, inculte et improductive, impuissante à faire pousser une herbe; ruinée comme Sodome et Amora, Adma et Séboïm, que Hachem bouleversa dans sa colère et dans son courroux " (Nitsavim 29,22).

Voici, il y a eu beaucoup d'autres nations qui étaient tout aussi réchaïm (que Sodome et Amora), mais aucune d'entre elles n'a été punie de la même manière. La raison en est uniquement le niveau élevé [de sainteté] de la terre d'Israël, car c'est là que se trouve le palais d'Hachem".

"Voici les comptes (élé pékoudé) du Michkan, le Michkan du Témoignage, qui furent établis sur l'ordre de Moché" (Pékoudé 38,21)

1°/ Celui qui change de voie est comme un Michkan :

-> Il existe une règle générale selon laquelle chaque fois que le mot "élé" (voici - אֵלֶּה) est utilisé, il est "possel ét harichonim", ce qui signifie qu'il annule ce qui a été dit précédemment.
Le rav Yaakov Its'hak de Blondov (séfer Emet léYaakov) explique que le mot "élé est utilisé dans ce verset pour dire que lorsqu'une personne annule ses actions pécheresses antérieures, fait une véritable téchouva et accepte dorénavant de se sanctifier et de se purifier, elle mérite de devenir une demeure pour la Chékhina, tout comme le Mishkan.

Le verset dit que lorsqu'une personne accepte d'être un "élé" = ce qui signifie qu'elle travaille à annuler ses actions antérieures par une téchouva complète, alors elle devient "pékoudé haMichkan" = ce qui signifie qu'elle devient une demeure pour la Chékhina d'Hachem.

Le verset continue en disant "Michkan Ha'édout" = ce qui signifie que le Michkan lui-même est un témoignage du fait que même lorsque peuple juif a fauté avec le Veau d'or, après qu'ils aient fait téchouva, Hachem est revenu résider parmi eux.
C'est ainsi que nous pouvons apprendre le pouvoir de la téchouva.

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2°/ Celui qui s'humilie est comme un Michkan :

-> Le rav Yéra'hmiel d'Ostrovtz (séfer Imré Shefer) explique que ce verset nous enseigne le pouvoir de l'humilité.
Le Ramban (dans Iguéret haRamban) dit que l'humilité est la plus grande de toutes les midot et le premier outil que l'on doit utiliser pour servir Hachem correctement.
De plus, la Chékhina ne réside que dans un lieu d'humilité.

Le mot "pékoudé" connete "un manque", comme dans "vélo nifkad méménou ich" (aucun homme parmi vous ne manquera). Cela symbolise ainsi la mida de l'humilité, où une personne se considère comme manquante et insignifiante [en rapport à l'infinie grandeur d'Hachem].

Le verset dit : "élé pékoudé ich" : "élé pékoudé" = ces gens qui sont humbles. "haMichkan" = ils sont comme le Michkan dans le sens où Hachem réside parmi eux tout comme Il réside dans le Michkan.

Le verset poursuit : "Michkan Ha'édout" = le Michkan lui-même en témoigne. Hachem a ordonné que des récipients brisés soient utilisés pour le Michkan afin de montrer qu'Il se trouve parmi "ceux qui sont brisés et humbles".
"Acher pakad Hachem ét Moché" (qui furent établis sur l'ordre de Moché) = un autre témoignage du pouvoir de l'humilité est qu'Hachem a choisi Moché pour être Son messager en raison de son humilité.

Pékoudé = l’achèvement de la paracha Vayakel

+ Pékoudé = l'achèvement de la paracha Vayakel :

-> Le rabbi d'Izhbitz (séfer Mé haChiloa'h) écrit que la paracha Pékoudé est la suite de la paracha Vayakel, car elle détaille l'utilisation des ustensiles du Temple qui ne sont pas mentionnés dans Vayakel, mais dans Pékoudé.

Il les passe en revue et montre comment la Torah procède :
Vayakel explique comment fabriquer un Aron, mais sans préciser son utilisation. Pékoudé indique de placer les Lou'hot dans l'Aron.
Vayakel explique comment fabriquer la Choul'han. Pékoudé indique de placer le lé'hem hapanim sur la Choul'han.
Vayakel explique comment fabriquer la Ménorah. Pékoudé indique comment allumer les nérot (bougies [de la Ménora]).
Vayakel indique de fabriquer le Mizbéa'h Hazahav. Pékoudé indique d'y offrir les Kétoret.
Vayakel indique de fabriquer le Mizbéa'h dans la Azarah. Pékoudé indique d'y placer la Olah.
Vayakel indique de fabriquer le Kiyor. Dans Pékoudé, il est dit d'y verser de l'eau pour se laver.

Le Mé haChiloa'h explique que c'est la raison pour laquelle cette paracha est appelée "Pékoudé", car le mot "nifkad" peut signifier "compléter", et la paracha Pékoudé complète les détails manquants dans la paracha Vayakel.

"Et Betzalel fit l'arche" (Vayakel 37,1)

-> Car l'ombre d'Hachem était là, entre les Chérubins.
[midrach Tan'houma - Vayakel 7 ]

-> L' "ombre" d'Hachem fait référence à la présence divine qui se manifestait au-dessus de l'Arche d'alliance.
Le nom de Bétsalel signifie "à l'ombre de D." (bétsel El). Ainsi, Bétsalel savait comment construire l'Arche, afin qu'elle soit un lieu propice à la révélation de D.

Au moment de la sortie d'Egypte, nous sommes devenus les serviteurs d'Hachem.
Lors de l'ouverture de la mer Rouge, en chantant le cantique (chirat hayam), nous avons atteint le niveau d'enfants d'Hachem.
[Sfat Emet - Pessa'h 5658]

Rabbi Eliezer disait de lui-même : J'ai beaucoup étudié la Torah, et je n'ai rien retiré de mes maîtres, c'est-à-dire que je n'ai rien reçu de leur sagesse, même pas comme un chien qui lape l'eau de mer.
J'ai beaucoup enseigné la Torah, et mes élèves m'ont retiré, c'est-à-dire qu'ils ont rien reçu de ma sagesse, seulement comme la petite quantité qu'un pinceau retire d'un pot de peinture.
[guémara Sanhédrin 68a]